1 MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL AMBASSADE
1 MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL AMBASSADE DE FRANCE EN NAMIBIE FICHE NAMIBIE I- Organisation de l’enseignement supérieur L’enseignement supérieur est en évolution dans ce pays qui a fêté ses 25 ans d’indépendance l’année dernière. Dans le plan de développement national Vision 2030 (publié en 2004), sont affirmées les cinq priorités du pays dont font partie l’éducation, la science et la technologie aux côtés de la santé et du développement, de l’agriculture, de la paix et de la justice sociale, de l’égalité des genres. Le Plan d’amélioration du secteur de l’éducation et de la formation (ETSIP) 2005-2020, élaboré avec le soutien de la Banque Mondiale a pour objectif d’améliorer la qualité de l’éducation primaire et secondaire ainsi que de l’enseignement professionnel et supérieur afin de faciliter la transition de la Namibie vers une économie fondée sur le savoir. Suite à l’élection présidentielle de novembre 2014, le ministère de l’Education a été scindé en deux. Ainsi le ministère de l’Enseignement supérieur, de la formation et de l’innovation est distinct du ministère de l’Education, des arts et de la culture. En 2016, le budget de l’Enseignement supérieur, de la formation et de l’innovation représente 6% du budget de l’Etat. En début d’année, le président Hage Geingob a affirmé sa volonté, en rendant public le Plan de Prospérité Harambee du gouvernement, d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur d’une part et de mettre l’accent sur l’enseignement professionnel qui dépend du même ministère d’autre part. « Les économies des pays développés n’ont pas été construites par des titulaires de doctorats mais par des artisans » y est-il affirmé (p. 44, Harambee Prosperity Plan). Des arbitrages budgétaires devront être faits. L’enseignement supérieur est encadré par une loi de 2003 (Namibian Higher Education Act n°26) qui institue le National Council for Higher Education (NCHE) et pose les grands principes du financement des établissements d’enseignement supérieur publics. Le NCHE valide les programmes d’enseignement supérieur – concurremment avec la Namibia Qualification Authority (NQA) instituée en 1996 – et accrédite les établissements d’enseignement supérieur privés. Il a un rôle consultatif concernant le financement des universités publiques. Le NCHE et la NQA sont des organismes publics rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur, de la formation et de l’innovation. Les universités publiques, organismes indépendants dotés d’un Conseil – présidé par un chancelier et où le gouvernement est représenté en minorité – jouissent d’une large autonomie en termes de choix budgétaires et de management. Le paysage universitaire namibien a connu une transformation notable en 2015 puisque l’ancienne Polytechnic of Namibia a acquis le statut d’université à part entière en devenant la deuxième université publique du pays, la Namibia University of Science and Technology (NUST), aux côtés de la University of Namibia (UNAM). Dans ce pays de 2,5 millions d’habitants, les 55 000 étudiants se répartissent en 21 000 étudiants à l’UNAM, 13 000 à la NUST et environ 21 000 dans le privé. Quatre établissements 2 d’enseignement supérieur privés sont accrédités par le NCHE, le plus important d’entre eux étant la International University of Management (IUM) qui compte 10 000 étudiants. Une dizaine d’autres établissements proposant des programmes d’enseignement supérieur validés par la NQA ont déposé une demande d’accréditation auprès du NCHE. L’accès des filles à l’enseignement supérieur est bon puisque celles-ci constitue 53% des effectifs. Elles sont majoritaires dans toutes les matières sauf en ingénierie et en informatique. La question du financement des universités publiques est sujet à controverses en raison du manque de transparence et des disparités dans la répartition des fonds entre l’UNAM et la NUST. L’UNAM qui accueille un tiers de plus d’étudiants que la NUST bénéficie cependant d’une subvention deux fois plus élevée. La subvention du gouvernement contribue à 65% du budget de l’UNAM et à 54% du budget de la NUST. Le nouveau système de calcul des subventions, qui doit être mis en place en 2016-2017, est basé sur le volume et le type de cours enseignés ainsi que sur nombre d’étudiants. D’autre part, la National Commission on Research Science and Technology (NCRST) instituée en 2004, contribue au financement des projets de recherche des deux institutions. Les frais de scolarité – qui concourent à hauteur de 25% au budget de l’UNAM et 34% au budget de la NUST – s’élèvent en moyenne à N$ 20 000 (1 150 €) par an au niveau under-graduate et à N$ 40 000 (2 300 €) au niveau post-graduate dans le public comme dans le privé. L’augmentation des frais de scolarité de plus de 15% dans le public a provoqué, début 2016, des mouvements sociaux de contestation. La moitié des étudiants bénéficient de prêts que le Namibia Students Financial Assistance Funds (NSFAF), institué en 2000, accorde aux foyers ayant un revenu annuel inférieur à N$ 140 000 (8 000 €). Il existe également un système de bourses ; celles-ci sont attribuées au mérite et principalement dans les domaines prioritaires que sont la médecine et l’ingénierie. La majorité des enseignants-chercheurs bénéficient d’un contrat à durée indéterminée à l’UNAM contre un peu plus de la moitié à la NUST.. Si le pourcentage d’intervenants étrangers à l’UNAM est de 18%, toutes facultés confondues, il est plus important dans certaines facultés. En médecine, trois quarts des enseignants sont étrangers, la moitié en informatique et un tiers en sciences. La NUST a également largement recours à des intervenants étrangers. II- Organisation des études et enseignements dispensés La condition d’entrée dans l’enseignement supérieur est l’obtention du Namibia Senior Secondary Certificate (NSSC) qui est un examen supervisé par le Cambridge International Examination (CEI) de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). Cet examen est aligné sur l’International General Certificate of Secondary Education (IGGSE) et le Higher International General Certificate of Secondary Education (HIGCSE). Les universités publiques sont sélectives puisqu’elles exigent un total minimum de 25 points pour 6 matières présentées. Les notes vont de 1 à 7 pour le IGCSE et de 7 à 10 pour le HIGCSE. Seuls un tiers des élèves présentant un dossier d’inscription dans une des deux universités publiques sont acceptés. Les autres se dirigent vers le privé. L’année universitaire débute en février et s’achève en novembre. Au premier cycle (undergraduate), il existe, à côté du Bachelor honours (+ 4 ans), une filière professionnalisante débouchant sur le Certificate (+ 1 an) et sur le Diploma (+ 2 ans). Les diplômes de deuxième et troisième cycle (postgraduate) sont le Master (+ 6 ans) et le PhD (+ 9 ans). II.1. Universités publiques 1) L’Université de Namibie (UNAM – 21 000 étudiants), a été instituée deux ans après l’indépendance, en 1992. Elle est venue remplacer l’Academy For Tertiary Education fondée en 1980, dépendante de l’Université d’Afrique du Sud (UNISA), et destinée à former une classe moyenne Noire sous le régime d’apartheid. Afin de rendre accessible l’enseignement supérieur aux jeunes des régions rurales, l’UNAM a progressivement ouvert à partir de 1998, onze campus répartis dans tout le pays. La majorité des 3 étudiants se situe à Windhoek et dans les régions densément peuplées d’Oshana et d’Omasati, dans le Nord. L’UNAM comporte huit facultés : - Agriculture (Neudamm Campus), dont dépend le nouveau département d’Ecotourisme et de gestion de la faune (2013) ; - Economie ; - Education. L’UNAM a intégré les anciens Colleges of Education en 2010. La faculté d’Education, qui a connu la plus forte progression ces cinq dernières années, est la plus importante en nombre d’étudiants. Elle est décentralisée sur six campus. - Ingénierie et technologies de l’information ; - Sciences de la santé. C’est la faculté la plus récente. Elle abrite l’école de Médecine fondée en 2010, l’école de Santé publique et l’école de Pharmacie. - Sciences humaines et sociales ; - Droit ; - Sciences. L’UNAM a également mis en place une école commerce, la Namibia Business School (NBS), créée en 1999 en réponse aux besoins du marché namibien. Cet établissement a été à l’origine financé en grande partie par la fondation First National Bank (FNB). Il est également soutenu par la Bank of Namibia, la Namib Diamond Corporation et The O&L Group of Companies. La NBS a un accord de coopération avec la Maastricht School of Management (Pays-Bas) pour son programme de MBA. L’UNAM dispose d’un centre de recherches sur les ressources marines et côtières (SANUMARC) situé sur le campus Sam Nujoma, sur la côte, au Nord de Hentis Bay. Répartition des étudiants selon les facultés et les types de cursus – UNAM 2015 2) La Namibia University of Science and Technology (NUST – 13 000 étudiants) La NUST est une université très jeune : c’est en effet fin 2015 que l’ancienne Polytechnic of Nambia a acquis son nouveau statut suite à un processus de huit ans. Issue en 1995 du Technikon, branche de l’UNAM, Polytechnic avait pour mission de délivrer un enseignement technique. Elle est peu à peu devenue une institution d’enseignement supérieur concurrente de l’UNAM. 4 La NUST, située à Windhoek, comporte six facultés : - Sciences humaines (éducation, communication et sciences sociales) ; - Sciences de gestion (comptabilité, économie et finances ; tourisme ; management, marketing et logistique) ; uploads/Litterature/ namibie-fiche-curie-juin-2016-cle09c82e.pdf
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- Publié le Oct 08, 2022
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