On : pronom clitique indéfini, employé comme sujet Ancienne forme du nom homme.

On : pronom clitique indéfini, employé comme sujet Ancienne forme du nom homme. - Valeur générique Comme on fait son lit, on se couche. On ne fait pas toujours ce qu’on veut. On n’a pas tous les jours vingt ans. On dirait un rat. On est prié de ne pas fumer On prendra une livre de beurre (recette) On considère un tringle A B C (mathématique) Sa valeur de base est celle d’un pronom indéfini renvoyant à une personne ou à un ensemble de personne d’extension variable, que le locuteur ne peut ou ne veut pas identifier de façon plus précise. Cette indétermination le rend apte à fonctionner comme substitut de tous les autres pronoms personnels en rejetant leur référent dans l’anonymat. (GMF : 364) Accord de l’attribut de on par syllepse1 du genre et du nombre : On est content/ contente/ contents/ contentes - On = je Comment ça va ? On fait aller Ne soyez pas triste, puisqu’on vous dit qu’on vous aime. - On = tu/vous Alors, on peut me répondre ? - On = il(s)/elle(s) Je les avais prévenus, mais on n’a pas voulu m’écouter - On = nous Excusez-nous d’arriver en retard. On a eu une panne. (condamné par la grammaire normative) - Forme tonique : * Moi, on vous dit qu’on vous aime * Toi, on peut me répondre ? * Eux, on n’a pas voulu m’écouter Nous, on a eu une panne. - Complément coréférent à on Si on est sage, grand-mère *se/ nous donnera un cadeau. On a apporté nos affaires pour jouer (condamné par la grammaire normative) On a apporté ses affaires pour jouer (recommandé par la grammaire normative) 1 Syllepse: Accord effectué non selon les règles de la grammaire (accord en genre, nombre ou personne), mais d'après le sens. Nous : nous inclusif/ nous exclusif - valeur indéterminée : Nous sommes bien peu de chose(s). - valeur impersonnelle : Nous sommes jeudi. Cf. Il songea qu’on était le 30 mai. - nous = je (nous de majesté/ nous de modestie) Nous, Louis quatorzième du nom, roi de France et de Navarre Nous traiterons ensuite le problème de mode. - nous = tu/ vous (nous de sympathie) Alors, nous sommes triste ? On nous a fait de la peine ? - nous = il(s)/ elle(s) Pardonnez-lui. Nous sommes de mauvaise humeur. Bon Usage, §1288. N.B. – Il faut noter, en particulier, l’emploi personnel de on pour nous, tout à fait courant dans le langage de la conversation, et qui s’introduit même parfois dans la langue littéraire : il « est devenu si fréquent dans le français familier (exemple : « on part en voyage » = nous partons en voyage) que certains commencent à se demander si on ne doit pas remplacer nous dans les tableaux de conjugaison de ce registre » (M. Cohen, Toujours des regards sur la langue française, 1970, p. 126) §1290 : l’on Selon une règle traditionnelle des grammairiens, l’on est demandé, pour l’euphonie, après et, ou, où, qui, que, quoi, si, parfois aussi après lorsque. En fait, les auteurs en usent, en ceci, assez librement, soit qu’ils mettent le simple on là où la « règle » demanderait l’on, soit qu’ils emploient l’on après d’autres mots que ceux que la « règle » indique. Ce n’est d’ailleurs pas pour toujours éviter un hiatus qu’ils se servent de l’on : ils l’emploient parfois, sans aucune raison d’euphonie, après un mot terminé par une consonne articulé ou par un e muet, ou encore (comme on le faisait fréquemment à l’époque classique) en tête d’une phrase ou d’un membre de phrase. N.B. Pour l’euphonie, on évite l’on : 1° après dont : les livres dont on parle 2° devant un mot commençant par l : si on lit (plutôt que si l’on lit) 3° on préfère que l’on à qu’on devant un mot commençant par une syllabe prononcée kon : ce que l’on conçoit (plutôt que ce qu’on conçoit) Mais Ce que je vous dis là, l’on le dit à bien d’autres (La Fontaine) Qu’on comprenne bien ma pensée ! (Bernanos) §1291 : Histoire On n’admet plus que on répété se rapporte à des personnes différentes : autrefois, plusieurs on dans la même phrase pouvaient renvoyer à des personnes différentes : Dès qu’on voit (= nous voyons) qu’on nous mêle avec tout l’univers (Molière) Si ces personnes étaient en danger d’être assassinées s’offenseraient-elles de ce qu’on les avertirait de l’embûche qu’on leur dresse ? (Pascal) uploads/Litterature/ on-nous 1 .pdf

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