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Entrainement à l’explication de texte Blaise Pascal, Pensées, 138 Exemple d’int

Entrainement à l’explication de texte Blaise Pascal, Pensées, 138 Exemple d’introduction rédigée Le texte proposé est extrait des Pensées de Blaise Pascal [1. Présentation], et a pour objet le bonheur [2. Objet]. Dans ce texte, Pascal se confronte au problème suivant : pourquoi les hommes ne parviennent-ils pas à atteindre le bonheur, cette fin ultime qu’ils recherchent tous ? En effet, Pascal fait un constat troublant : tout le monde recherche le bonheur (conçu comme plénitude), mais personne ne l’atteint jamais. Comment comprendre cet échec universel ? [3. Problème] La thèse de Pascal consiste à affirmer que le bonheur terrestre n’existe pas : c’est seulement auprès de Dieu que les hommes pourront retrouver la plénitude perdue. En effet, les hommes portent en eux la marque d’un bonheur originel perdu qu’ils essaient de combler en satisfaisant des désirs terrestres ; or il s’agit de comprendre que cette recherche effrénée de satisfaction des désirs est vaine : seul un être infini pourra combler ce « gouffre infini » présent en chaque homme. La solution réside donc dans la conversion à la religion chrétienne [4. Thèse et rapide explication de celle-ci]. Le texte se compose de trois mouvements. [5. Mouvements du texte et ce qu’ils contiennent] Dans le premier mouvement (du début du texte à « et de toutes les conditions » [Situation précise du passage]), Pascal part du constat suivant : la recherche du bonheur est une fin commune à tous les hommes, mais paradoxalement, tous échouent à atteindre cette fin ultime. Dans un second temps (de « Une épreuve, si continuelle » à « est le comble éternel »), Pascal s’étonne du fait que les hommes ne tirent aucune leçon de leurs échecs : pourquoi ne cessent-ils pas de rechercher ces biens terrestres qui les conduisent inlassablement au malheur ? Les hommes se trompent sur les moyens adéquats pour parvenir au bonheur. Enfin, l’auteur revient sur l’origine de la condition humaine et affirme sa thèse : la nécessité de la conversion à Dieu, premier pas vers un bonheur que l’on ne pourra trouver que dans l’au-delà (de « Qu’est-ce donc que nous crie » à la fin du texte). Plan détaillé du texte Remarque : dans une explication de texte rédigée, les titres des parties ne doivent pas apparaître, tout doit être intégralement rédigé. Ce que vous devez faire : après votre introduction, sautez trois lignes. Mais au lieu d’écrire le titre « I. un bonheur universellement recherché et universellement manqué », vous allez faire un alinéa et rédiger de la façon suivante : « Dans le premier mouvement du texte (du début du texte à « de toutes conditions »), Pascal part d’un double constat : le bonheur est universellement recherché par les hommes, mais il est aussi universellement manqué par ces derniers. » Ensuite, à la ligne, nouvel alinéa : vous expliquez cette partie dans le détail, en suivant l’ordre du texte, en commençant par la première idée. Vous irez à la ligne et ferez un alinéa pour chaque nouvelle idée contenue dans cette partie (ce que j’ai noté 1) et 2)dans le plan détaillé). A la fin de la 1ère partie : petite phrase de conclusion, phrase de transition (pour faire le lien avec la partie qui suit), on saute trois lignes, et on passe à la 2e partie. Et ainsi de suite. Première partie : un bonheur universellement recherché et universellement manqué 1) Le désir universel d’être heureux (du début à « se pendre ») Le texte s’ouvre sur l’affirmation d’un désir universel d’être heureux. Pascal insiste sur la diversité infinie des moyens d’y parvenir ; mais si les hommes empruntent une infinité de chemins, tous visent la même destination. 2) L’impuissance universelle à atteindre le bonheur (de « Et cependant » à « de toutes les conditions ») Il y a cependant une contradiction entre un désir universel de bonheur et une impuissance toute aussi universelle à l’atteindre. Cette contradiction constitue le fond de la condition humaine, et aucune condition particulière, de la plus basse à la plus haute, ne parvient à la résoudre. Toutes les conditions particulières sont englobées dans l’universelle condition humaine, qui est une condition essentiellement malheureuse. Deuxième partie : l’expérience nous instruit peu 1) Peut-on tirer une leçon de ses échecs ? (de « Une épreuve, si continuelle » à « comme en l’autre ») Une si longue expérience de malheur aurait dû nous instruire de la vanité des biens terrestres et de l’impossibilité de parvenir au bonheur par nos seules forces : si ces biens n’ont jamais garanti à quiconque le bonheur, pourquoi perdons-nous encore notre vie à les acquérir ? L’expérience nous instruit peu, écrit Pascal, et il convient de comprendre pourquoi nous demeurons sourds à ses leçons. 2) La fuite en avant et la mort comme sanction de l’échec(de « et ainsi le présent » à « comble éternel » Il est impossible à l’homme de vivre dans le présent ; il se projette sans cesse dans son désir et est incessamment déçu. C’est alors la mort, et non le bonheur, qui vient clore cette existence d’efforts aveugles et infructueux. Troisième partie : le bonheur auprès de Dieu 1) Le bonheur comme trace (de « Qu’est-ce donc » à « qui en sont toutes incapables ») Il s’agit enfin de résoudre la contradiction constatée, en repartant de son point de départ. Si les hommes cherchent à être heureux, c’est qu’ils ne le sont pas ; mais s’ils peuvent chercher à l’être, c’est parce qu’ils savent ce qu’ils cherchent. Autrement dit, les hommes ne peuvent désirer le bonheur que parce qu’ils l’ont déjà connu. 2) Le Dieu perdu (de « parce que ce gouffre infini » à la fin) C’est alors le désir lui-même qui nous éclaire sur la nature de ce bonheur tant cherché : si le désir est l’expérience d’un manque infini, c’est qu’il ne peut être comblé que par un être lui-même infini. Ainsi les hommes, à travers tous les objets de leurs désirs, ne désirent jamais rien d’autre que Dieu. En conclusion : - Rappeler le problème du texte, et répondez-y (thèse) en montrant tout le cheminement qu’a suivi Pascal dans le texte. - Essayez de montrer l’intérêt philosophique du texte (quel est l’apport principal de ce texte ? Que permet-il de montrer ?) - Facultatif : faire une critique du texte (en montrant sa pertinence, lui confrontant d’autres thèses, ou en montrant ses limites).[Pour plus de précisions : voir la feuille de méthodologie] uploads/Litterature/ pascal-pensee-138-version-2021.pdf