Herrlee Glessner CREEL [1905-1994] Sinologue, professeur à l’Université de Chic

Herrlee Glessner CREEL [1905-1994] Sinologue, professeur à l’Université de Chicago (1955) LA PENSÉE CHINOISE DE CONFUCIUS À MAO TSEU-TONG Traduit de l'Anglais par Jean-François Leclerc. Un document produit en version numérique par Gemma Paquet, bénévole, professeure retraitée de l’enseignement au Cégep de Chicoutimi Page web. Courriel: mgpaquet@videotron.ca Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, sociologue Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Clas- siques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif composé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et person- nelle et, en aucun cas, commerciale. 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Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’ Édition complétée le 5 octobre 2017 à Chicoutimi, Québec. H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 4 H.G. CREEL Sinologue, professeur à l’Université de Chicago La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. Traduction de Jean-François Leclerc. Paris : Les Éditions Payot, 1955, 281 pp. Collection : bibliothèque historique. H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 5 [5] La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. Table des matières Préface [7] Chapitre I. La pensée chinoise dans le monde moderne [9] Chapitre II. Avant Confucius [21] Chapitre III. Confucius et la lutte pour le bonheur de l’homme [36] Chapitre IV. Mo Tseu et la recherche de la paix et de l’ordre [56] Chapitre V. Mencius et l’importance de la nature humaine [78] Chapitre VI. Le scepticisme mystique des Taoïstes [103] Chapitre VII. L’autoritarisme de Siun Tseu [123] Chapitre VIII. Le totalitarisme des légistes [142] Chapitre IX. L’éclectisme des Han [165] Chapitre X. Bouddhisme et néo-confucianisme [191] Chapitre XI. La réaction contre le néo-confucianisme [221] Chapitre XII. L’influence de l’Occident [238] Chapitre XIII. Conclusion [261] Bibliographie [266] Références [271] [6] H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 6 [7] La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. PRÉFACE DE L’AUTEUR Retour à la table des matières courants de la pensée chinoise, depuis les temps les plus reculés que l’on connaisse jusqu’à l’époque actuelle. Il ne prétend pas consti- tuer une histoire complète de la philosophie chinoise, et a été écrit avec la certitude qu’il nous importe, à nous, Occidentaux, de mieux connaître la Chine, et que beaucoup d’entre nous trouveraient le plus grand profit à ce que nous puissions la pénétrer. Nous espérons que ce livre pourra servir d’introduction à des travaux plus complets et plus techniques, et en facilitera la compréhension. Il a été accordé une place disproportionnée à l’histoire de la pensée chinoise avant le commencement de l’ère chrétienne. La raison n’en est pas que l’évolution ultérieure de la pensée chinoise soit considérée comme manquant d’importance ou d’intérêt, loin de là. Mais ce vo- lume est spécialement consacré à la pensée des Chinois eux-mêmes, et la pensée chinoise antérieure à l’ère chrétienne apparaît de nature es- sentiellement indigène, alors que celle des âges suivants fut considéra- blement influencée par les idées reçues du monde extérieur. Fait en- core plus important, les idées élaborées pendant la période ancienne ont continué à jouer un rôle prédominant jusqu’à nos jours. Si ce livre n’a pas la prétention d’être un traité exhaustif, il n’a pas pourtant été écrit sans soin ou en hâte. La plus grande partie des maté- riaux qui le composent avaient à l’origine été réunis pour une série de conférences publiques données il y a trois ans à l’Université de Chica- go. Quelques personnes ayant assisté à ces conférences insistèrent H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 7 pour que ces matériaux soient publiés, en prétendant que le travail supplémentaire à fournir serait peu important. Une telle supposition devait se révéler erronée ; l’élaboration d’un résumé peut demander plus de travail que celle d’un exposé complet, car on se demande tou- jours avec angoisse si l’on a choisi des éléments bien représentatifs, capables de restituer, l’aspect véritable, bien qu’abrégé, de l’ouvrage complet. Je n’ose espérer avoir réussi, mais j’ai du moins la satisfac- tion d’avoir essayé. Dans tous les cas où cela fut possible (et les exceptions ne dé- passent pas une ou deux), les passages traduits du chinois [8] ont été confrontés avec le texte chinois. Dans quelques cas, les traductions proposées sont entièrement nouvelles, et dans la plupart des cas, elles s’écartent partiellement des traductions faites précédemment. Cepen- dant, pour la commodité du lecteur, on donne presque toujours la réfé- rence à la traduction anglaise des ouvrages cités, quand cette traduc- tion existe. Dans un petit nombre de cas, et pour des raisons spéciales, on donne à la fois la référence à la traduction et au texte chinois. La présentation des notes et des références est quelque peu inhabi- tuelle. Il y a très peu de notes qui commentent le texte, et elles sont toujours reportées au bas des pages. Les références aux sources et aux ouvrages cités sont indiquées par des chiffres qui renvoient à une table des références en fin de volume. Le lecteur peut donc être assuré qu’il ne perdra rien s’il néglige de consulter la table des références, à moins qu’il ne souhaite connaître le titre de l’ouvrage cité. Les sinologues qui liront ce livre pourront être un peu déroutés — certains l’ont été à la lecture du manuscrit — par l’absence de nom- breux termes chinois qu’on pourrait s’attendre à trouver dans un tel ouvrage. Ces termes n’ont pas été omis par accident. Il est difficile, pour nous qui sommes familiarisés avec le chinois et pour qui il est musique, de concevoir qu’une page émaillée de noms chinois rebute la plupart des lecteurs occidentaux. C’est pourquoi on ne trouvera dans ce livre que des noms chinois d’importance capitale, laissant les autres pour des lectures plus poussées. H. G. Creel. H.G. Creel, La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. (1955) 8 [9] La pensée chinoise de Confucius à Mao Tseu-Tong. Chapitre I LA PENSÉE CHINOISE DANS LE MONDE MODERNE Retour à la table des matières On raconte que vers le milieu du XIXe siècle, on demanda à un let- tré chinois s’il serait éducatif de voyager dans les pays situés à l’exté- rieur de la Chine. Le lettré répliqua que pour celui qui connaît les clas- siques chinois, rien d’autre ne reste à apprendre 1. Ceci constitue un exemple typique de la satisfaction de soi-même et du manque de curiosité envers le monde extérieur que beaucoup d’entre nous considèrent comme les caractéristiques de la Chine. Nous pensons, à assez juste titre, qu’une telle attitude a placé la Chine dans une situation assez désavantageuse pour ses relations avec les autres nations et a été la cause de nombre des maux dont elle a souffert. Aujourd’hui les choses ont bien changé. Ce n’est pas la Chine qui fait montre d’ignorance et d’indifférence envers la culture occidentale, mais c’est l’Occident qui ne sait presque rien au sujet de la Chine, et fait peu d’efforts pour apprendre quelque chose. Et l’Occident est en train de payer, et continuera à payer, le prix de son ignorance. Il nous est agréable de penser que c’est à cause de sa pauvreté to- uploads/Litterature/ pensee-chinoise-confucius-a-mao-pdf.pdf

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