« Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la p

« Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la piété 1 Métamorphosis, livre VIII, 611-724. Publius Ovidius Naso, 43 av. J.-C. à Sulmona/Italie 18 ap. J.-C. à Tomis/Constanţa/Roumanie ... à l’instar d’un Atrahasis, dont Ziusudra fit le récit à Gilgamesh relaté dans son « épopée » qui nous est parvenue au moyen de tablettes d'argiles des bibliothèques sumériennes (-2700 av. J.-C.), et dont la similitude avec le récit du déluge biblique de Noé dans le livre de la Genèse (IVe siècle av. J.-C.)... est sans équivoque... ... ou d’un Gygès décrit par Platon (inspiré d'Hérodote) dans sa « République » II, 315 av. J.-C.) comme simple berger de Lydie découvreur d’un anneau d'or qui le rend invisible de tous, original du Bilbo Baggins, personnage central du roman « le Hobbit » de J. R. R. Tolkien (1937)... ...voici le récit de Philémon & Baucis, un couple visité par deux "dieux" (Zeus et Hermes) qui présente une troublante similitude avec celui d’Abraham & Sarah, lors de la visite "d'anges", avant la destruction de Sodome (...et Gomorrhe), que l'on trouve dans le livre de la Genèse (IVe siècle av. J.-C.) ...comme quoi, il y a souvent multiples chansons pour une même mélodie ! À nous de dégager la pépite de la gangue, comme le noyau du fruit !... en gardant à l'esprit que ces histoires, bien avant d'être fixées par l'écrit, voyagèrent pendant des millénaires, par l'entremise des aèdes (bardes itinérants) qui les psalmodièrent bien avant Homère et les autres... « Les Métamorphoses » est un long poème épique en latin, dont la rédaction débute probablement en l'an 1 de l’ère dite chrétienne, qui comprend 15 livres (douze mille vers) qui décrivent la naissance et l'histoire du monde gréco-romain jusqu'à l'époque de l'empereur Auguste. Philémon et Baucis « Philémon et Baucis » ou... les noces d'un chêne et d'un tilleul « Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la piété 2 Les auteurs dont s'inspire Ovide sont des poètes de l'époque hellénistique qui regroupèrent les légendes grecques présentant les des dieux ou des mortels de la mythologie, vraisemblables dépositaires littéraires de la mémoire verbale des antiques « aèdes », artistes/ poètes/chanteurs, et équivalents des bardes celtes. Parmi ces poètes il faut citer : • Nicandre de Colophon (IIIe-IVe siècle av. J.-C.) • Antigone de Caryste (IIIe siècle av. J.-C.) • Parthénios de Nicée (Ier siècle av. J.-C.) Ovide met en scène environ 250 fables depuis le chaos originel jusqu'à l'apothéose de l’empire romain, de façon soit développée soit allusive. Monsieur Jean de la Fontaine, au XVIIe siècle ap. J.-C. puisera sans modération dans ce texte pour en tirer ses « fables »... Résumé : « Philémon et Baucis » Janus Genelli (1761-1813) Huiles sur toile 80 x 102 cm et 80 x 101,5 cm Copenhagen / Danemark. « Jupiter et Mercure chez Philémon et Baucis » Jacob van Oost l'Ancien (1601 - 1671) huile sur toile, 166.1 x 234.3 cm. Fine Arts Museum of San Francisco. « Philémon et Baucis » ou... les noces d'un chêne et d'un tilleul « Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la piété 3 Le récit d'Achéloüs suscite l'incrédulité de Pirithoüs concernant le pouvoir des dieux à provoquer des métamorphoses. Lélex prétend prouver le contraire par un récit. (livre VIII, 611-619) Il dit avoir vu personnellement en Phrygie un lieu où s'élevaient un chêne et un tilleul entourés d'un muret, près d'un lac. Un jour, Jupiter et Mercure (Zeus et Hermès), vêtus comme de simples mortels et passant par là, avaient demandé l'hospitalité aux habitants, qui tous les avaient rabroués. Seuls Philémon et Baucis, deux vieillards très unis, qui supportaient dignement et sans récrimination leur modeste existence, se montrèrent particulièrement hospitaliers et généreux envers leurs hôtes inconnus, leur offrant une profusion de mets rustiques tirés de leurs réserves. (livre VIII, 620-678). Le vieux couple, voyant se renouveler sans cesse le vin servi, pressentant la nature divine de leurs hôtes sont confus à l'idée de les recevoir trop chichement, et s'apprêtent à leur sacrifier leur oie unique. Les dieux se révèlent alors à eux et annoncent qu'un châtiment va frapper leurs voisins impies, recommandant aux vieillards de quitter leur demeure et de les accompagner jusqu'au sommet de la montagne. En dépit de leur grand âge, ils les suivent. (livre VIII, 679-694) Du sommet, ils aperçoivent leur contrée complètement submergée, à l'exception de leur propre cabane, transformée en temple. Jupiter leur propose alors d'émettre un voeu. Philémon et Baucis demandent simplement à devenir prêtres et gardiens de ce temple, et de mourir ensemble, pour rester unis dans la mort comme ils le furent dans la vie. (livre VIII, 695-710) Ainsi, prêtres du temple, ils firent aux pèlerins les honneurs du lieu, jusqu'au jour de leur métamorphose en deux arbres voisins, devenus objets de vénération. Tel fut le récit de Lélex. (livre VIII, 711-724) Texte original en latin : « Jupiter et Mercure en visite chez Philémon et Baucis » 1650 Jacob Jordaens (1593 - 1678) Huile sur toile, 90 x 118 cm. Helsinki, Musée National. « Philémon et Baucis » (1630) Nicolaes Lauwers (1600/1652) d’après Jacob Jordaens Gravure au burin 558 x 483 mm. (battement de la dalle) 556 x 462 mm. (partie gravé) école flamande / Anvers / Belgique. Chiari, galerie d’art Repossi. « Philémon et Baucis » ou... les noces d'un chêne et d'un tilleul « Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la piété 4 « Philémon et Baucis » 1658 Rembrandt van Rijn (1606-1669) Huile sur bois, 54,5 x 68,5 cm. The National Gallery of Art, Washington. « Philémon et Baucis » ou... les noces d'un chêne et d'un tilleul « Philémon et Baucis » symbole de l'amour conjugal, de l'hospitalité et de la piété 5 [...] "Inmensa est finemque potentia caeli non habet, et quicquid superi uoluere, peractum est. 620 Quoque minus dubites, tiliae contermina quercus collibus est Phrygiis modico circumdata muro ; ipse locum uidi ; nam me Pelopeia Pittheus misit in arua suo quondam regnata parenti. Haud procul hinc stagnum est, tellus habitabilis olim, 625 nunc celebres mergis fulicisque palustribus undae. Iuppiter huc specie mortali cumque parente uenit Atlantiades positis caducifer alis. Mille domos adiere locum requiemque petentes, mille domos clausere serae. Tamen una recepit, 630 parua quidem, stipulis et canna tecta palustri ; sed pia Baucis anus parilique aetate Philemon illa sunt annis iuncti iuuenalibus, illa consenuere casa paupertatemque fatendo effecere leuem nec iniqua mente ferendo. 635 Nec refert, dominos illic famulosne requiras ; tota domus duo sunt, idem parentque iubentque. Ergo ubi caelicolae paruos tetigere penates summissoque humiles intrarunt uertice postes, membra senex posito iussit releuare sedili. 640 Quo super iniecit textum rude sedula Baucis inque foco tepidum cinerem dimouit et ignes suscitat hesternos foliisque et cortice sicco nutrit et ad flammas anima producit anili multifidasque faces ramaliaque arida tecto 645 detulit et minuit paruoque admouit aeno. Quodque suus coniunx riguo conlegerat horto, truncat holus foliis ; furca leuat illa bicorni sordida terga suis nigro pendentia tigno seruatoque diu resecat de tergore partem 650 exiguam sectamque domat feruentibus undis. Interea medias fallunt sermonibus horas 655 concutiuntque torum de molli fluminis ulua inpositum lecto sponda pedibusque salignis. Vestibus hunc uelant, quas non nisi tempore festo sternere consuerant ; sed et haec uilisque uetusque uestis erat, lecto non indignanda saligno. 660 Adcubuere dei. Mensam succincta tremensque ponit anus, mensae sed erat pes tertius inpar ; testa parem fecit ; quae postquam subdita cliuum sustulit, aequatam mentae tersere uirentes. Ponitur hic bicolor sincerae baca Mineruae 665 conditaque in liquida corna autumnalia faece intibaque et radix et lactis massa coacti ouaque non acri leuiter uersata fauilla, omnia fictilibus. Post haec caelatus eodem sistitur argento crater fabricataque fago 670 pocula, qua caua sunt, flauentibus inlita ceris. Parua mora est, epulasque foci misere calentes, nec longae rursus referuntur uina senectae dantque locum mensis paulum seducta secundis. Hic nux, hic mixta est rugosis carica palmis 675 prunaque et in patulis redolentia mala canistris et de purpureis conlectae uitibus uuae, candidus in medio fauus est ; super omnia uultus accessere boni nec iners pauperque uoluntas. 'Interea totiens haustum cratera repleri 680 sponte sua per seque uident succrescere uina ; attoniti nouitate pauent manibusque supinis concipiunt Baucisque preces timidusque Philemon et ueniam dapibus nullisque paratibus orant. Vnicus anser erat, minimae custodia uillae : 685 Quem dis hospitibus domini mactare parabant ; ille celer penna tardos aetate fatigat eluditque diu tandemque est uisus ad ipsos confugisse deos : Superi uetuere necari "di" que "sumus, meritasque luet uicinia poenas 690 inpia" dixerunt ; "uobis inmunibus huius esse mali dabitur ; modo uestra relinquite tecta ac nostros comitate gradus et in ardua montis ite simul !" Parent ambo baculisque leuati nituntur longo uestigia ponere cliuo. 695 Tantum aberant summo, quantum semel ire sagitta missa potest ; flexere oculos et mersa palude cetera prospiciunt, tantum sua tecta manere ; dumque ea mirantur, dum deflent fata suorum, illa uetus dominis etiam casa parua uploads/Litterature/ phile-mon-amp-baucis.pdf

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