Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation – Portefeuille
Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation – Portefeuille de lectures 1 LA FORME SCOLAIRE La forme scolaire de l’éducation : tensions internes et évolution – Maulini & Perrenoud (2005) Forme scolaire = espace – temps consacré à l’apprentissage Toutes les écoles ont le même mode de transcription des savoirs et de socialisation (apprentissage anticipé, codifié et planifié → règles) Instructeur = savant et compétant Instruit = ignorant S’étend à tous les jeunes : 2 – 3 ans à 15 – 20 ans La forme scolaire peut entrainer l’aliénation, l’exclusion, l’enfermement ou encore des inégalités. La forme scolaire a une forme sociale (mais ne renvoie pas forcément à des organisations), mais il peut s’agir de pratiques et de dispositifs de formation interne à des organisations plus vastes. Traits distinctifs de la forme scolaire : 1. Contrat didactique entre un formateur et un apprenant 2. Organisation centrée sur les apprentissages 3. Pratiques sociales distinctes et séparées 4. Curriculum et planification 5. Transposition didactique 6. Temps didactique 7. Discipline 8. Normes d’excellence Il y a des variations à l’intérieur de la forme scolaire mais qui ne sont pas des traits distinctifs : n’appartient pas à un système régional/ national pas de dimensions bureaucratiques, pas d’évaluation formelle des apprentissages, pas de classes, pas de structuration du cursus en degré. La scolarisation n’est pas la seule manière de se socialiser. L’organisation rationnelle d’un cursus scolaire s’est développée d’abord à échelle limitée, pour former des religieux, lettrés, fonctionnaires, commerçants, soldats. Les tensions propres à la forme scolaire sont : Sources : scolarisation de masse, obligatoire et bureaucratisée Résistance des enfants/ parents ; dimensions démographiques ; enjeux politiques budgétaires, corporatifs, syndicaux, statuaires, territoriaux, ethniques, linguistiques à l’échelle régionale ou nationale Contradictions des forme scolaire (+ lire p. 12 à 17 pour explications supplémentaires) : 1. Leçons = réponses, mais on les donne sans attendre de questions 2. Viser l’efficacité, mais on ne fait pas d’éducation sur mesure 3. Faire rentrer la vie active dans l’école et pas l’école dans la vie active 4. Viser l’excellence mais on ne fait pas tout pour y arriver 5. Transposition didactiste et puis routiniste 6. Maître = contre maître 7. Ignorer les résistances en demandant l’adhésion 8. Enseigner des savoirs ni théoriques, ni pratiques Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation – Portefeuille de lectures 2 La forme scolaire est compatible avec les écoles sans notes/ redoublement et son contraire. Les innovations (lire p. 18 à 20 pour plus de précisions) : 1. Mise des programmes en objectifs 2. Accent sur les compétences 3. Insistance sur les méthodes actives et constructives 4. Travail par problèmes et situations 5. Démarches de projets et pratiques sociales de préférence 6. Décloisonnement des disciplines 7. Nouvelles modalités d’évaluation 8. Pédagogies différenciées 9. Coopération accrue avec les parents 10. Autonomie des établissements Rapport entre l’école son environnement La forme scolaire (générale & stable) ≠ Organisations (diverses & changeantes) 2 distinctions de la forme scolaire : - Le moment de l’apprentissage et celui de la mise en situation - L’élève qui reçoit et le maitre qui donne la formation L’éducation selon les jésuites : l’enseignement du latin et des humanités – Gabriel Compayé (XIXe) L’enseignement jésuite : - L’étude du grec et surtout du latin - Idéal = écrire en latin - Interdiction d’utiliser la langue maternelle (= langue vulgaire) - Dans les 2-3 dernières années → philosophie et sciences - Rhétorique → orateur latin - En tout, il y a 5 ans d’étude (4 classes prépa : 3 années de grammaire + 1 année d’humanité ; et la rhétorique) - L’enseignement consiste à l’étude d’ouvrages tout au long de la formation (les explications des auteurs, des études grammaticales, des préceptes de rhétorique et poétique, des thèmes grecs, des compositions latines et grecs) et une partie se fait à l’ « érudition » Méthodes de l’enseignement : - À l’origine : en latin (mais au début, ils ont la permission d’utiliser la langue maternelle) - XVII : utilisation plus fréquente du français (langue maternelle), mais en essayant toujours d’utiliser le latin et le grec - L’explication d’une œuvre se passait en 5 parties (p. 26) - L’histoire y est bannie - On respecte la pureté de l’enfant : suppression de tout ce qui pourrait effaroucher la pudeur, salir l’imagination, provoquer des réflexions prématurées - Suppression des traits qui suggèrerait une société antérieure au christianisme dans les textes - Pousse la culture intellectuelle, mais pas assez pour provoquer l’émancipation intellectuelle → les jésuites forment des esprits bornés, non-développés, incapables de se passer de la direction paternelle du jésuitisme - On amène l’élève à écrire des élégies en latin Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation – Portefeuille de lectures 3 ÉGALITÉ Rapport sur l’organisation générale de l’instruction publique présenté à l’Assemblé nationale législative ou nom du Comité d’Instruction Publique – Condorcet (1792) Offrir à tous les individus les moyens de pourvoir à leurs besoins, d’assurer leur bien-être, de connaître et d’exercer leurs droits. Le plan d’organisation générale est de rendre l’éducation aussi égale, universelle et complète que possible : - L’instruction ne devrait pas abandonner les individus au moment où ils sortent de l’école - Elle devrait embrasser tous les âges 5 degrés d’instruction : école primaire et secondaire (1 & 2), institut (3), lycée (4) et société nationale des sciences et des arts (5). L’école primaire enseigne ce qui est nécessaire à chaque individu pour se conduire lui-même, et jouir de la plénitude de ses droits. L’école secondaire enseigne : - Quelques notions de mathématiques, histoire naturelle, chimie - De manière à développer des principes de la morale et la science sociale - Des leçons élémentaires de commerce Les instituts ont une instruction « complète » (approfondissement). Le lycée enseigne toutes les sciences. C’est là que les savants et les professeurs vont se former. → Ces 4 niveaux d’instructions sont gratuits La société nationale des sciences et des arts est instituée pour surveiller et diriger les établissements d’instruction. Elle est uniquement composée de savants. L’indépendance de l’instruction fait partie des droits de l’espèce humaine. Les jeunes bruxellois : entre diversité et adversité – Dirk Jacobs & Andrea Rea (2007) Cet article est une étude. 646 élèves entre 17 et 18 ans (pour la majorité, mais s’étend jusque 21) dans l’enseignement secondaire, technique et professionnel → l’étude s’est faite dans des classes de rhétoriques. On cherche à tester le lien entre l’appartenance sociale et l’orientation scolaire en utilisant 4 variables : - Définition subjective de l’appartenance sociale - Niveau d’étude des parents - Profession du père - Niveau de standing Au niveau de l’appartenance sociale, 63% se considère comme faisant partie de la classe moyenne supérieure, 27% la classe moyenne inférieur, 6% de la classe supérieure et 3% de la classe inférieure. Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation – Portefeuille de lectures 4 Au niveau des études des parents, 40% des pères et 30% des mères ont été à l’universalité, mais 15% des pères et 16% des mères n’ont pas fini le secondaire. Le statut socio – professionnel des parents varie entre : les salarié (majorité), environ 8% de chômeurs.euse, 24% de femmes au foyer et 27% des pères sont indépendants. Au niveau du standing, on remarque que la possession d’une bibliothèque, d’œuvres d’arts, de journaux, connexion adsl → avantage au niveau capital culturel ; la possession d’un jardin, garage, feu ouvert → indicateur de capital économique (on retrouve ces choses souvent chez les élèves de l’enseignement générale) L’orientation scolaire semble être déterminée par l’appartenance sociale. Les inégalités sociales se perpétuent en inégalités scolaires. La composition des populations scolaires s’est transformée et cette modification se vérifie dans la composition des effectifs scolaires. Racisme et discrimination : - Presque la moitié des élèves rejettent l’idée qu’il existerait des races (→ moins de racisme), mais 44% dit qu’il existe des races, mais qu’elles se valent => évaluation positive de l’altérité - Les belgo – belges ne sont donc pas les seuls coupables d’insultes racistes envers les non belgo – belges L’inégalité pénale a ses causes dans le processus sélectif des pratiques policières et judiciaires, ainsi que dans les mécanismes de neutralisation mobilisée par les acteurs disposants de ressources efficaces pour les mettre en œuvre. La délinquance est plus présente chez les garçons, l’insécurité est associée à un groupe particulier. Composition académique et sociale des établissements, efficacité et inégalités scolaires : une comparaison internationale – Monseur & Crahay (2008) Les effets de l’agrégation sociale et académique des élèves sur l’efficacité des systèmes d’enseignements donnent plusieurs constats. On démontre que plus un pays à recourt au regroupement homogène des élèves selon des critères sociaux et/ ou académique : - Plus le bénéfice d’un élève défavorise de fréquenter une école favorisée sera important - Plus de déficit d’un élève défavoriser de fréquenter une école défavorisée sera important - Plus l’écart de performance qui sépare les uploads/Litterature/ portefeuille-de-lecture-educ-2018-19.pdf
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- Publié le Jui 18, 2022
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