Lors de la reprise des « Feuillets d'Hermopolis », au mois d'octobre 1999, nous

Lors de la reprise des « Feuillets d'Hermopolis », au mois d'octobre 1999, nous avon s indiqué aux lecteurs que les deux premiers numéros seraient la reprise de ceux déjà préparés en 1994 ; et que le second « Feuillet » traiterait des « Instructions pour les Élus Cohe ns ». Dernièrement, nous avons appris la parution aux Éditions Dervy d'un livre présenté par Robert Amadou, intitulé : « Les leçons de Lyon aux élus coëns ». L'auteur propose le texte des « Instructions » de Willermoz, des notes de Louis-Clau de de Saint-Martin et de Jean-Jacques d'Hauterive, le tout nous donne une vue de l' ensemble du travail collectif effectué à Lyon pour définir l'enseignement de Martines ; en cela, i l conforte notre hypothèse, à savoir, que les Instructions (leçons) de Lyon ne sont pas l'uvre d'u n seul homme, mais la réflexion des adeptes de Martines. Ces textes sont précédés d'une introduction de 212 pages formant la somme de la pensée martinésiste actuelle, bien que cette introduction soit de lecture assez difficile , mais la pensée de Martines n'est-elle pas aussi difficile ? nous ne pouvons qu'encourager l'a depte à se procurer ce livre incontournable, il ne sera pas déçu. Un point reste toujours dans le vague, les sources de Martines. L'auteur nous pr ojette bien à l'orée du Christianisme parmi les nombreuses sectes juives ou chrétiennes, plus ou moins connues : les Juifs-Chrétiens du culte primitif, les premiers Chrétiens non-Juifs mais judaïsants, les gnostiques de tous bords.....Nous pourrions même y ajouter Jésus, homm e historique, en faisant appel aux nouvelles critiques des textes ; en effet si l'on lit les dernières traductions des textes évangéliques, n ous constatons qu'on ne nous présente plus « Jésus de Nazareth », simple habitant de Nazareth, mais « Jésus le Nazoréen», comme en a toujours témo igné le texte grec des Évangiles, voir les diverses traductions modernes, par exemple, de l'Évangile de Jean 19, v. 19, lI.N.R .I. bien connu dans un certain haut grade maçonnique. Nous serions donc en mesure de penser que Jésus était membre d'une secte, et pourquo i pas leur leader ! Qui était donc ces Nazoréens ? les futurs Mandéens ? Nul ne semble pouvoir y répondre, à moins que nous les rapprochions des « nazir » (nazorim) ; si l'on admet que les voyelles étaient encore flottantes à cette époque, la racine est la même (n-z-r,r-z-n) ; les consacrés à Dieu, attestés dans l'Ancien Testament et même jusqu'aux temps évangéliques. Si les origines de la théurgie de Martines venaient d'une des multiples sectes Gno stiques des premiers siècles, sa théorie serait en contradiction avec les textes neo-testamentaires, particulièrement avec l'épître aux Héb reux. Et même si l'on trouvait une telle secte dans les temps primitifs, il resterait un « trou » de quinze siècles pour arriver à Martines . . . . . Il faut, tout au moins, pour le moment, en attendant de nouvelles révélations, admet tre que nous n'avons aucune idée sur les sources de Martines. A la lecture de ce livre, nous avons eu le plaisir d'apprendre que l'auteur, vin gt-cinq ans plus tard, était presque satisfait de n'avoir pas publié le texte des Leçons de Lyon, en 1975. En effet, à ce moment, il avait, après la sortie du n° 3 des Cahiers de l'Homme-Esprit , et avant le n° 4, de triste mémoire, (période du pèlerinage à La Mecque) ; proposé à l'éditeur d Beausoleil (A.M.), Marc C., la publication, en fascicules, des Leçons, mais en com mençant par une série allant de la leçon 6 à 12, ce livret composé et même corrigé, formait un ensem ble de 28 pages, mais après étude de marché et réflexion, l'éditeur refusa, début octobre 1975, ne voulant éditer qu'un texte complet, le projet fut abandonné. En ce qui concerne l'édition avortée de 1994, dans les « Feuillets », mais publiée aujourd'hui, elle n'a aucun rapport avec l'éditeur de Beausoleil, cette maison déditi on fut créée uniquement pour la publication des Cahiers de l'Homme-Esprit et ne survécut pas. Nota. Le lecteur corrigera de lui-même notre prétention de publier deux textes inédits à la suite des Instructions, ils l'étaient certainement en 1994, et ne le sont plus ac tuellement puisqu'ils sont insérés dans les Leçons de Lyon, respectivement p. 33 et suiv. et 369- 370. A propos de ce premier texte, notons une petite erreur du typographe (ou de lordinateur) ; page 37, 2 e paragraphe, il faut lire : « ... émana de son sein des Etres purs et intelligents revêtus de puissance pour sopposer aux efforts de la volonté mauvaise des pervers, pour opérer dans le temps sur les formes et .... »======== LES ÉLUS COHENS Tout d'abord "Élu Cohen" de quelle provenance et pour quoi faire ? Depuis Martinez, aucun renseignement ne donne une filiation inin terrompue, cet Ordre, que certains qualifient de para- maçonnique, ce qui peut se comprendre à la lecture des rituels et de l'enseignement, semble n'avoir eu aucune ligne directive précise, mais une suite de tâtonnements. Les Élus Cohens se livraient à des cérémonies "théurgiques", le m ot "théurgie" est lâché, combien s'en sont gargarisés et s'en gargarisent encore. Ce que l'on peut penser, aux vues des origines doubles de Martinez, c'est-à-dire judéo-chrétienne, c'est qu'il eut accès personnellement à certains travaux et qu'il pratiqua des manipulations, sur des te xtes interprétatifs de la "Tora", à l'instar des "Rabbi", avec un rituel connu, et que ces derniers pratiquent encore aujourd'hui. Il n'est pas possible, dans ces lignes, d'en dire plus. Mais, une chose est sûre, Martinez voulut ajouter à la vision judaïque, de ce que nous appelons "théurgie", une ouverture et une vue chrétienne, ce qui devint, contradictoire. Martinez, de ce fait, créa son propre cénacle pour exposer son enseignement, il fond a donc l'Ordre des Élus Cohens. Mais où et comment recruter des adeptes susceptibles de le suivre ? A l'origine, il était quasiment seul, pour asseoir ses travaux et ses recherches, dans une direction, sinon solide, du moins non contestable, dans le sens traditionnel; pour ce faire, il lui manquait beaucoup de clefs, qu'il ne trouva sans doute jamais, du fait même qu'il se fut exclu, lui-même, par ses vues particulières et par ailleurs tout à fait intéressa ntes, d'un cercle qui ne pouvait plus lui apporter ce qui lui aurait été fort utile. Mais les Cohens sont des prêtres à l'origine et donner ce nom à un Ordre, impliquait u ne référence sacerdotale très précise; donc comment aller plus loin sans être guidé par les "Rabbi" ? C'est toute la question qu i reste, aujourd'hui encore, posée. D'où l'engagement de pseudo-successeurs se revendiquant, par la suite, de ses idées et de sa filiation, pour satisfaire la recherche d'une identité remarquable. Quant aux continuateurs, plus proches de nous, bien qu e par ailleurs leurs autres travaux furent intéressants, ils ne précisèrent jamais rien de plus que ce que nous ne savons pas; et leur pseudo-fil iation n'apparaît que comme un succédané hypothétique de ce que pouvait faire ou penser Martinez de Pasqually dans son Ordre initial; mais lui-même le savait-il ? Donc, à partir de cette "incohérence", les "Cohens" modernes ont imagé et fabriqué de to utes pièces des rituels qu'ils adaptèrent à leurs besoins immédiats, distribuant à qui voulait bien se présenter pour les prendre, des grades..., on peut dire des galons, quils étaient seuls à savoir ce quils représentaient et lorsque que l'on entend, aujourd'hui, d'auc un afficher les plus hauts grades, revendiquer les plus hautes filiations, on ne peut que sourire devant cette recherche d'élitisme facile pour certains, et tout ça, dans le plus grand mystère, évidemment quand on ne sait pas, on ne dit pas. Mais la question essentielle reste posée : "Pour quoi faire" ? C.B. ======== Évidemment le terme choisi par Martines : « Cohen » évoque la Tradition hébraïque et son sac erdoce ancien, avec toute sa rituélie propre, mais si « Cohen » se traduit par prêtre, il signifie aussi « Serviteur de Dieu ». Si lOrdre Cohen est uniquement hébraïque, il est bien entendu que seuls les descendants de Moïse peuvent articuler la rituélie mosaïque, et la Nouvelle Alliance Chrétienne na rien à faire dans cette histoire, mais à la lecture du texte que nous publions présentement où la Tradit ion chrétienne tient une place importante, il est, peut- être, possible de concilier : tradition hébraïque et tradition chrétienne ; eu égard aux J uifs des origines du christianisme, dont la tendance elle-même voulait sorienter vers la Nouvelle Alliance, tout en gardant une partie d e lAncienne. Actuellement, les néo-Cohens sont partagés entre les deux tendances, mais avant de c hoisir lune delles, ne faudrait-il pas maîtriser lenseignement de Martines, en tenant compte des « Instructions » mises au point sous la direction de Willermoz, qui, elles, sont incontestablement chrétiennes ? mais nest-ce pas déjà une évolution des concepts de Marti nes ? Il faudrait que les « Maîtres » Cohens modernes se mettent enfin daccord uploads/Litterature/ purification-rituals.pdf

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