19/06/2022 11:09 Pythagore chez les francs-maçons. 1ere partie. - Le blog de ec

19/06/2022 11:09 Pythagore chez les francs-maçons. 1ere partie. - Le blog de ecossaisdesaintjean https://ecossaisdesaintjean.over-blog.com/2020/11/pythagore-chez-les-francs-macons.1ere-partie.html 1/5 11 novembre 2020 Pythagore chez les francs-maçons. 1ere partie. Dans cette première partie, je vous ferai part de mes recherches et lectures sur Pythagore au-delà de son théorème dont nous avons tous entendu parler et de ses autres avancées en mathématiques (résumées en annexe 1). Dans une seconde partie (prochaine publication) nous envisagerons les conséquences que nous pouvons tirer du principe d’harmonie liée au Nombre et aux proportions tant dans les arts graphiques que dans l’organisation symbolique de la loge maçonnique. 1er Partie : Pythagore, l’homme, la légende et l’enseignement initiatique. Qui était-il, de quelle manière nous le transposons en loge et pourquoi lui doit-on cette affirmation que « tout est arrangé d’après le nombre » établissant une croyance en l’harmonisa- tion par le calcul et les rapports numériques. Pythagore et sa lyre. Portail royal de ND de Chartres Mais qui était Pythagore ? Les récits abondent à son propos et les dates de naissance (590 ? 606,) comme son lieu d’origine, donnent lieu à controverses. Le personnage est énigmatique et reste une figure lé- gendaire. Les historiens se gardent bien de parler de l’homme lui-même, mais plutôt du mouvement pythagoricien. Pythagore serait fils d’un Joaillier lapidaire né à Samos entre 590 et 570. Jeune il reçut un enseignement initiatique, en Grèce comme en Crète. En Phénicie, en Chaldée. Il passa aussi vingt-deux-ans en Égypte dans le secret des Temples à s’adonner à l’Astronomie, à la Géométrie et à se faire initier à tous les mystères des Dieux : Comme à Héliopolis cité de Râ le Dieu Solaire ; à Memphis ville de Ptah Dieu des artisans et des architectes ; et à Thèbes, domaine d’Amon divinité égyptienne dont le nom signifie « caché». Puis au terme de ces pérégrinations, il rentre en Grèce pour fonder un ordre initiatique, une confrérie savante et mystique visant à transmettre et faire entendre la voix de l’Égypte ancienne. Pythagore livrait ses enseignements en public. Cependant, il n'en réservait les éléments les plus approfondis (ésotériques) qu'à un public plus restreint constitué des pythagoriciens. Ceux qui étaient autorisés à l'écouter à l'extérieur étaient nommés - par certains - les Pythagoristes. Organisation de l’enseignement L’organisation de l’ordre pythagoricien était ainsi faite et nous allons voir qu’elle n’est pas sans rapprochement avec ce que nous vivons en Loge : L’admission était précédée d’un examen des plus rigoureux. Pythagore examinait d’abord l’apparence physique puis il questionnait. Ce tête-à-tête achevé, le dialogue ne reprenait pas avant 3 ans durant lesquels le postulant devait faire montre de son bon vouloir et sa conduite était par tous observée. Suit un noviciat de 5 ans où le postulant est élevé au titre « d’acousmatitien », appelés encore « les écouteurs ». Soumis à l’épreuve du silence…L’instruction se faisait sans jamais voir le Maître situé derrière un rideau. Il apprenait la maîtrise et la connaissance de soi : le fameux rideau faisant fonction de miroir développant ainsi un rapport de « l’autre en soi ». Ce rituel ouvrait un espace de conscience intime, appelé le « gnôthi seauton » (connais-toi toi-même), établissant aussi la distinction entre deux niveaux d’enseignement, l’apparent et le "caché". Cette expression figurait au fronton du temple de Delphes ou la Pythie délivrait ses oracles. Le gnôthi seauton, pas plus que l’expression « rien de trop », ou « nul n’entre ici s’il n’est géomètre » appartiennent au fond culturel Grec sans qu’un auteur ne puisse sen attribuer la paternité, néanmoins cela révèle le cadre général des sentences sociétales en cours dans la Grèce antique. Le grade supérieur impliquait un passage au-delà du voile. C’était celui de « scientifiques » ou « mathématiciens » durant lequel il pratiquait la science secrète du nombre et de la Géométrie sacrée et était invité à s’instruire dans les autres disciplines d’honneur : musicologie, gnomonique (art de concevoir, calculer et tracer des cadrans solaires), astronomie, géographie, anatomie et médecine. L’apprentissage des « arts libéraux » pour les anciens comme pour les francs-maçons, conduit sur le chemin lumineux de l’abstraction. Ces disciplines intellectuelles fondamentales remontent à l’Antiquité hellénistique et romaine et étaient regroupées en deux cycles : le Trivium comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et le quadrivium réunissant les quatre branches des mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Ils sont encore en cours dans certains rites maçonniques. Le Pythagorisme a contribué a former ces arts libres. Sans la connaissance, l’être vit en exil dans un univers dont il fait partie, mais qu’il ne peut comprendre… Initiation ultime : le triangle décadique, les nombres gouvernent le Monde On prêtait serment par ce qu’il y avait de plus sacré, à savoir la tétractys conçue comme un symbole ésotérique qui contient la puissance du Nombre La tetractys est une notion ma- thématique qui associe la croissance du nombre entier naturel, à la croissance d’une figure géométrique triangulaire, avec une double lecture : apparente et utile de nature exotérique ayant pour contrepartie une face cachée ou ésotérique. Rechercher Connexion + Créer mon blog 19/06/2022 11:09 Pythagore chez les francs-maçons. 1ere partie. - Le blog de ecossaisdesaintjean https://ecossaisdesaintjean.over-blog.com/2020/11/pythagore-chez-les-francs-macons.1ere-partie.html 2/5 Cette figure symbolise le modèle de la création et selon le mathématicien et néo-pythagoricien Nicomaque de Gérase (en 150 apr. J.-C., auteur célèbre d’un célèbre manuel d’Har- monique) « Tout ce que la nature a arrangé systématiquement dans l’univers parait dans ces parties comme dans l’ensemble, avoir été déterminé et mis en accord avec le nombre par la prévoyance et la pensée de celui qui y créa toute chose ». Tetraktys Pythagoricienne. C’est sans doute par goût du mimétisme initiatique que nous retrouvons cette figure en Loge, dans la kabbale, dans le christianisme, car la fascination par les nombres et leurs pou- voirs ordonnateurs n’est pas un phénomène récent. L’initiation consiste donc pour partie à la connaissance de soi et pour le reste à la connaissance des structures cachées à l’œuvre chez l’homme comme dans l’univers. Ici le point d’appui est la puissance du Nombre en regard de la puissance enveloppante de l’Unité synonyme de Principe ou de Divin. En effet, si nous nous referons à la Bible (selon le livre de la Sagesse) « Dieu à tout réglé avec mesures, nombres et poids… » Et enfin, rappelons la célèbre citation attribuée à Pythagore : « Tout l’univers repose sur l’ensemble des entiers naturels » Les vers dorés Aucun écrit ne subsiste de Pythagore et les 71 lignes que composent les « vers d’or » sont une compilation de discours recélant la doctrine et la pensée attribuée au Maître. (Nous les reproduisons en annexe 2). Cheminer sur la voie de la connaissance implique de rechercher jusqu’au dernier souffle. C’est pourquoi les six premiers vers désignent le nom de la porte du Temple pythagoricien : Connaissance. Au Vers 45 il est écrit : « Refuse à tes yeux le doux sommeil avant d’avoir examiné chacun des actes de ta journée » : Pythagore aborde, ici, la pesée de chacun de nos actes avant la nuit. Cette pesée de l’âme était nommée psychostasie, préfigurant la pesée dernière, celle du cœur face à la Règle, lors de la mort : l’examen de conscience. Cet examen est un éveil qui exige de chaque initié « qu’il soit vigilant » qui en grec a pour sens également « monter la garde », lié à la mise en acte du serment prononcé sur la sainte Tetractys et qui était : « j’en jure par celui (le un) qui a transmis dans nos âmes le quaternaire (le quatre), source et racine de la nature éternelle » qui faisait des pythagoriciens les gardiens du secret divin. Au Vers 70 il est fait mention de l’état de « Cherchant ». Il est écrit : « Donc si tu cherches, tu accéderas à la maîtrise de ce que je t’enseigne ». Chercher est un cheminement permanent qui implique la notion de persévérance. La vigilance est associée la persévérance figurent en bonne place dans notre cabinet de réflexion, pour suggérer qu'« on ne naît pas sage, on le devient ! » L’emploi des énigmes se révèle comme l’un des éléments dont se servent les pythagoriciens pour pressentir, pour défier des vérités toujours fuyantes : « Qu’y a-t-il de plus sage : Le nombre ». « Qu’y a-t-il de plus beau : L’Harmonie. La foi dans l’harmonie fondée sur le calcul était présente dans la mystique pythagoricienne. Le dogme pythagoricien - analogie universelle et principe harmonique - Le dogme pythagoricien n’est pas que « tout nait du nombre », mais que tout est formé, arrangé, selon le Nombre, puisque dans le nombre et les proportions réside l’Ordre Essentiel, l’Harmonie. C’est une « analogie universelle » au sens ou le rapport harmonique des nombres s’insinue dans le réel et dans tous les plans : « la nature est en tout semblable à elle- même » Au nom de cette Harmonie, Pythagore relia le nombre à la musique avec l’idée que deux sons joués ensemble, simultanément ou uploads/Litterature/ pythagore-chez-les-francs-macons-1ere-partie-le-blog-de-ecossaisdesaintjean.pdf

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