Question de corpus Les poètes et poétesses de ce corpus laissent-ils parler leu

Question de corpus Les poètes et poétesses de ce corpus laissent-ils parler leur cœur de la même façon ? Ce corpus s’organise autour de quatre textes allant du 15e au 20e siècle, écrits respectivement par Christine de Pisan, Marceline Desbordes-Valmore, Charles Baudelaire et Paul Eluard. Il s’agit de savoir si les poètes et poétesses laissent parler leur cœur de la même façon. Les poètes et poétesses s’expriment avec beaucoup de lyrisme. Cependant, ils ne laissent pas parler leur cœur de la même manière. Nous verrons donc que si certains poètes font preuve de passion dans leurs poèmes, d’autres au contraire semblent plus tristes, cherchant la compassion du lecteur. Tout d’abord, Charles Baudelaire et Paul Eluard s’expriment de manière passionnée. En effet, Baudelaire mentionne un « plaisir » et Paul Eluard éprouve des sentiments « amoureux » évidents. Tous deux décrivent une rencontre avec une femme. Paul Eluard parle d’une rencontre qui mêle le passé, le présent et l’avenir : « allait » (passé), « est » (présent), « rencontrerai » (futur), Charles Baudelaire décrit, quant à lui, une rencontre fulgurante : « éclair », « fugitive » mais énonce également des temps différents. En effet, lui aussi associe le passé, le présent et le futur : « hurlait » (passé), « fascine » (présent), verrai » (futur). De plus, ces deux poètes manifestent une admiration certaine concernant la femme rencontrée puisque tous deux l’idéalisent en la décrivant de manière élogieuse. En effet, elle est décrite comme un exemple de « douceur » (Baudelaire), c’est une « beauté », elle est « majestueuse » et « fastueuse » (Baudelaire). Elle est également « noble » (Baudelaire) et incarne la « pureté » (Eluard). Par ailleurs, nous pouvons remarquer que les poètes ne sont pas indifférents aux charmes des femmes présentées dans leurs poèmes. Tandis que l’un est « crispé » (Baudelaire), l’autre est « troubl[é] ». Ensuite, les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore et de Christine de Pisan, quant à eux, décrivent un amour perdu. Toutes deux écrivent de manière plaintive, cherchant la compassion du lecteur. Dans l’extrait de Ballades, la poète décrit ses propres émotions, elle fait en quelques sorte une description centrée sur ses sentiments. Cependant la poétesse, dans son écriture, semble rester calme et « apaisée » (Christine de Pisan). Le poème de Marceline Desbordes–Valmore semble, au contraire, avoir un destinataire. Nous pouvons le voir grâce à l’emploi du pronom personnel « tu » et « toi ». Par ailleurs, nous pouvons remarquer la construction du poème de Christiane de Pisan, établi sur l’anaphore de « Seulette suis », écrite à chaque début de vers. De même pour le poème écrit par Desbordes-Valmore, qui lui est construit autour d’une anadiplose de l’expression « N’écris pas ». On peut remarquer un désespoir évident dans leurs écrits. Tandis que l’une se sent « délaissée » et est « éplorée » (Christine de Pisan), l’autre éprouve une peine profonde, elle est « triste » et veut « [s’]éteindre » (Marceline Desbordes- Valmore). De même elle a « peur », elle « craint » le retour de celui dont elle a été séparé. De plus, Les deux poétesses parlent également de leur solitude : « seulette suis » (Christine de Pisan), « ton absence » (Marceline Desbordes). Elles expriment donc leur désespoir. Pour conclure, tandis que certains s’expriment avec admiration et passion (Baudelaire et Eluard), d’autres parlent de leur solitude avec désespoir et tristesse. Malgré quelques similitudes, les poètes de ce corpus ne s’expriment pas tous de la même façon et montrent ainsi le caractère unique propre à chaque écriture. uploads/Litterature/ question-de-corpus-en-poesie.pdf

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