EXAMEN 3 Cours 9 Contexte Il est possible que les locuteurs, en utilisant ces m

EXAMEN 3 Cours 9 Contexte Il est possible que les locuteurs, en utilisant ces mots dans des circonstances différentes, veulent communiquer des sens autres que ceux qu’ils ont normalement. Pragmatique 1. La pragmatique étudie le sens des énoncés en contexte. 2. Plus généralement, la pragmatique étudie comment le langage est utilisé par les locuteurs. 3. La ‘grammaire’ (morphologie, syntaxe, sémantique) s’occupe des phrases et leurs interprétations telles que données par le système même. 4. La pragmatique: le rôle du contexte dans l’interprétation des énoncés. 5. Questions qu’on se pose : a. Quelles relations les sens des mots entretiennent-ils entre eux, dans un énoncé ou à travers plusieurs? b. Qu’est-ce que les locuteurs veulent dire quand ils parlent? c. Quelles sont les circonstances qui entourent les énoncés? d. Quelles sont les intentions des locuteurs? e. Qu’est-ce qu’ils réussissent à communiquer? 6. Définition : a. La pragmatique est la discipline de la linguistique qui étudie l’adaptation des expressions symboliques (sémantique) au contexte d’usage. b. La pragmatique s’intéresse aux éléments linguistiques dont la signification ne peut être comprise qu’à partir du contexte. 7. Deux sources de signification : a. Signification littérale – Inférences logiques b. Signification contextuelle – Inférences pragmatiques Énoncés constatifs et performatifs 1. Énoncé constatif 2. Énoncé performatif Conditions de félicité Searle (4) Je te promets que je serai là à 5 heures. 1. Conditions de félicité pour que 1 soit une promesse: a. Le contenu propositionnel de (4) doit représenter une action future du locuteur L; b. L’interlocuteur I préfère que le L fasse cette action à ce qu’il ne le fasse pas; L croit que c’est le cas. c. Il n’est pas évident pour les deux que L ferait cette action si les choses se déroulaient normalement; d. L a l’intention d’accomplir l’action; e. Promettre équivaut à satisfaire à une obligation de L. Actes de langue La théorie des actes de langage a pour thèse principale que la description des événements ou des situations n’est qu’une des fonctions des énoncés. Cette école de pensée met l’accent sur ce qu’on accomplit avec nos énoncés, c’est-à-dire les actes de langage. 1. On peut distinguer parmi les actes de langage les types suivants, voir Austin (1975) : a. ACTES LOCUTOIRES : que l’on accomplit par le fait de dire quelque chose. L’acte de dire une phrase bien formée de point de vue grammatical et sémantique. b. ACTES ILLOCUTOIRES : que l’on accomplit en disant quelque chose. i. Assertion, menace, recherche d’information, ordre, promesse, etc. c. ACTES PERLOCUTOIRES : que l’on accomplit à cause de ce que l’on dit. i. Marie: J’ai un couteau => l’interlocuteur se considère averti. Actes locutoires 1. Un acte locutoire se produit au moment où un locuteur dit quelque chose. C’est-à-dire, le fait d’émettre un énoncé avec du sens constitue un acte locutionnaire. 2. Le contenu d’un acte locutoire correspond au « contenu propositionnel » de ce qu’on dit. a. CONTENU PROPOSITIONNEL - PROPOSITION: « unité sur laquelle les conditions de vérité s’appliquent ». b. CONTENU PROPOSITIONNEL: J’ai un couteau: Monde réel [Présent [avoir (locuteur, un couteau)]. c. Acte illocutoire: menace ou assertion/affirmation). Actes illocutoires et perlocutoires 1. Les actes illocutoires et perlocutoires sont tous les deux liés à l’usage du langage (pragmatique). 2. La différence fondamentale entre les deux types d’actes : a. Les actes illocutoires sont CONVENTIONNELS, b. Les actes perlocutoires correspondent à des effets éventuels sur une audience. Exemple (5) L’examen se termine dans sept minutes. 1. Trois actes auxquels l’énoncé en (5) est (ou peut-être) associé: a. Informer les étudiants de la fin de l’examen. b. Persuader les étudiants de se dépêcher. c. Provoquer une réaction de panique. 2. (a) et (b) sont des actes illocutoires (indirects), 3. (c) un acte perlocutoire. 4. Les actes illocutoires (ou la force illocutoire d’un énoncé) ont une importance majeure dans l’étude des inférences pragmatiques. Considérez les énoncés suivants: (10) Pierre est tombé dans un précipice. Il s’est cassé la jambe. (11) Pierre s’est cassé la jambe. Il est tombé dans un précipice. 1. L’ordre des événements en (3) suit l’ordre de ces événements dans le monde réel, ça nous donne un acte représentatif-descriptif. 2. L’ordre des événements en (4) est inversé par rapport à l’ordre dans le monde réel. Cette inversion déclenche un représentatif-explicatif. Un énoncé peut être associé à plus d’un acte illocutionnaire: Considérez l’énoncé suivant: (5) Peux-tu me passer le sel? 1. (5) Est compatible avec deux actes de langage différents: a. une requête (acte primaire) Réponse: acte de passer b. une question (acte secondaire). Réponse: -Oui, je peux. Finalement, nous considérons un cas d’acte de langage associé à la sémantique d’un connecteur. Imaginez que Pierre hésite à engager Martin et Sophie dit: (6) Martin est intelligent, mais paresseux. Martin est intelligent, mais paresseux: conditions de vérité -> Martin est intelligent + Martin est paresseux. Martin est intelligent => il faut engager Martin, il est paresseux => il ne faut pas engager Martin. 1. Le fait qu’il est paresseux suit le connecteur, mais, indique que cet énoncé a plus de « poids » dans la construction adversative A mais B. En conséquence, Sophie veut communiquer qu’il ne faut pas engager Martin plutôt que l’inverse (acte illocutoire directif). 1. On découvre qu’un candidat à la mairie prometteur a accepté une invitation aux Caraïbes de la part d’un constructeur. Il reconnaît les faits et dit: Personne n’est parfait. > Justification/excuse 2. Une étudiante brillante reçoit un C+ dans son examen de math. Sa mère lui dit: Personne n’est parfait. > Consolation 3. Une nouvelle MP commence une carrière météorique; elle est intelligente, avec beaucoup d’idées et sa conduite est éthiquement irréprochable. Un collègue, au Parlement depuis 30 ans, dit: Personne n’est parfait. > Avertissement Résumé Syntaxe: Sémantique: il n’y a pas x, x un humain, tel que x est parfait. Pragmatique: interprétation de l’énoncé comme une excuse, une consolation ou un avertissement, en fonction du contexte. Cours 10 Deux sources de signification SIGNIFICATION LITTÉRALE = INFÉRENCES LOGIQUES : IMPLICATIONS SIGNIFICATION CONTEXTUELLE = INFÉRENCES PRAGMATIQUES : IMPLICATURES Pragmatique gricéenne 1. X: -Vas-tu au pub ce soir? Y: -J’ai beaucoup de travail. » implicature / Je ne peux y aller Il y a une différence claire entre ce que quelqu’un dit et ce qu’elle implique en le disant. - Ce qu’elle dit est déterminé par le sens conventionnel de la phrase, - Ce qu’elle implique est déterminé en partie par certains principes rationnels qui règlent la conversation. Principe de coopération Principe de coopération Que votre contribution à la conversation soit, au moment où elle intervient, telle que le requiert l’objectif ou la direction acceptée de l’échange verbal dans lequel vous êtes engagé. Les MAXIMES CONVERSATIONNELLES sont des applications concrètes du principe de coopération. Maxime conversationnelles Quatre maximes plus spécifiques rendent compte de certains aspects de cette coopération : 1. Maxime de quantité: a. Fais en sorte que ta contribution apporte autant d'informations que possible. b. Ne donne pas plus d'informations qu'on en demande. 2. Maxime de qualité: a. Ne dis pas ce que tu crois être faux. b. Ne dis pas ce pour quoi tu manques de preuve. 3. Maxime de relation (pertinence): Sois pertinent. 4. Maxime de manière: Évite d'être obscur. Évite d'être ambigu. Sois bref. Sois ordonné. Exemple La réponse « Les moutons blancs sont à moi » dans l’échange précédant contient l’implicature : « Seulement les moutons blancs sont à moi » Cette implicature est contredite par le deuxième énoncé du locuteur B: « Ils (les moutons noirs) sont à moi aussi » (Suite) Principe de coopération et maxime conversationnelle 1. La plupart des étudiants ont approuvé le cours. a. Implicature: ce n’est pas vrai que TOUS les étudiants ont passé le cours. 2. Implicature scalaire. a. un < quelques < plupart < tous 3. Maxime de quantité: faire l’affirmation la plus forte pour laquelle nous avons de l’évidence a. Tous les étudiants implique logiquement la plupart et la plupart implique logiquement quelques. Utiliser un terme de l’échelle implique la négation des termes plus hauts dans l’échelle. Exemple A. : - Je suis en panne d’essence. B. : - Il y a un garage au coin de la rue. Maxime de pertinence : L’énoncé de B est interprété comme pertinent par rapport à celui prononcé par A. B propose une solution au problème de A. (Suite) Pragmatique gricéenne Lors d’une conversation, on présume que le locuteur obéit au principe de coopération et aux maximes et cela ajoute de l’information à ce qui est dit. Si l’énoncé est pris comme étant vrai, pertinent et informatif, l’interlocuteur fera des inférences sur la base de ces présomptions. Les implicatures générées par le Principe de coopération ne sont pas associées à des unités linguistiques concrètes (des mots, des morphèmes, etc.). Leur origine se trouve exclusivement dans les contextes d’usage des énoncés. On appelle ce type d’implicatures implicatures conversationnelles. Implicatures conversationnelles et conventionnelles Par opposition aux implicatures conversationnelles, Grice (1975) introduit les implicatures conventionnelles, voir Moeschler et Auchlin (2018: 189-190). Les implicatures conventionnelles sont déclenchées par des unités linguistiques. Prenons l’énoncé uploads/Litterature/ resume-examen3.pdf

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