ISSN 1112-5020 *** A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e

ISSN 1112-5020 *** A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e Revue académique annuelle en libre accès dédiée aux domaines du patrimoine et de l'interculturalité 0 09 9 200 2009 9  Publication de l'Université de Mostaganem, Algérie © Annales du patrimoine, Université de Mostaganem (Algérie) A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e Revue académique annuelle dédiée aux domaines du patrimoine Editée par l'Université de Mostaganem N N° ° 9 9, , S Se ep pt te em mb br re e 200 2009 9 Annales du patrimoine, University of Mostaganem, Algeria N° 9, September 2009 Comité éditorial *** Directeur de la revue Mohammed Abbassa (Responsable de la rédaction) Comité consultatif Larbi Djeradi (Algérie) Slimane Achrati (Algérie) Abdelkader Henni (Algérie) Edgard Weber (France) Zacharias Siaflékis (Grèce) Mohamed Kada (Algérie) Mohamed Tehrichi (Algérie) Abdelkader Fidouh (Bahreïn) Hadj Dahmane (France) Amal Tahar Nusair (Jordanie) Correspondance Revue Annales du Patrimoine Faculté des Lettres et des Arts Université de Mostaganem Algérie Email annales@mail.com Site web http://annales.univ-mosta.dz Dépôt légal 1975-2004 ISSN 1112-5020 La revue paraît deux fois par an en papier et en ligne - 4 - Normes de publication Les auteurs doivent suivre les recommandations suivantes : 1) Titre de l'article. 2) Nom de l'auteur (prénom et nom). 3) Présentation de l'auteur (son titre, son affiliation et l'université de provenance). 4) Résumé de l'article (15 lignes maximum). 5) Article (15 pages maximum, format A4). 6) Notes de fin de document (Nom de l'auteur : Titre, édition, lieu et date, tome, page). 7) Adresse de l'auteur (l'adresse devra comprendre les coordonnées postales et l'adresse électronique). 8) Le corps du texte doit être en Times 12, justifié et à simple interligne et des marges de 2.5 cm, document (doc ou rtf). 9) Les paragraphes doivent débuter par un alinéa de 1 cm. 10) Le texte ne doit comporter aucun caractère souligné, en gras ou en italique à l'exception des titres qui peuvent être en gras. Ces conditions peuvent faire l'objet d'amendements sans préavis de la part de la rédaction. Pour acheminer votre article, envoyez un message par email, avec le document en pièce jointe, au courriel de la revue. La rédaction se réserve le droit de supprimer ou de reformuler des expressions ou des phrases qui ne conviennent pas au style de publication de la revue. Il est à noter, que les articles sont classés simplement par ordre alphabétique des noms d'auteurs. La revue paraît au mois de septembre de chaque année. Les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs. o Revue Annales du patrimoine, N° 9, 2009 ISSN 1112-5020 - 5 - Sommaire La définition du bayan dans la rhétorique arabe perspectives mutazilites Abdessamad Belhaj 7 Patrimoine et créativité chez Mohammed Dib Aicha Cheded 19 Taha Hussein ou l'exemple d'une rencontre culturelle entre l’Egypte et la France Kania Chettouh 31 La justice divine selon Al Ghazali Dr Alphousseyni Cisse 45 L'aventure de la langue française en Algérie Dr Hadj Dahmane 65 La langue scientifique arabe hier et aujourd'hui Layal Merhy 77 Revue Annales du patrimoine Revue Annales du patrimoine, N° 9, 2009, pp. 7 - 18 ISSN 1112-5020 Publié le : 15/9/2009 belhaj.abdessamad@gmail.com © Université de Mostaganem, Algérie 2009 La définition du bayan dans la rhétorique arabe perspectives mutazilites Abdessamad Belhaj Université Pázmány Péter de Budapest, Hongrie Résumé : Je propose de relire les définitions du "bayan" la tradition rhétorique arabe. L'objectif que je poursuis, ici, consiste à essayer de répondre à la question de savoir si l'argumentativité et la poéticité affectent "bayan" dans sa définition ou pas. Et plus exactement, y a-t-il des positions différentes en matière de définition du "bayan" à la lumière des différentes écoles rhétoriques arabes ? L'hypothèse que j'avance soutient que les rhétoriciens Mûtazilites ont accordé la préférence aux mots et au contexte dans la production du sens. La signification a une dimension pragmatique qui réfère aux éléments phonétiques et contextuels de la langue dans la définition de l'éloquence. Mots-clés : rhétorique, arabe, Mutazilites, éloquence, al Jahiz. o The definition of Bayan in Arabic rhetoric Mutazilite perspectives Abdessamad Belhaj Pázmány Péter University of Budapest, Hungary Abstract: I propose to reread the definitions of "Bayan" the Arab rhetorical tradition. The objective I am pursuing here is to try to answer the question of whether argumentativeness and poetry affect "Bayan" in its definition or not. And more exactly, are there different positions regarding the definition of "Bayan" in the light of the different schools of Arab rhetoric? My hypothesis maintains that the Mûtazilite rhetoricians gave preference to words and context in the production of meaning. Meaning has a pragmatic dimension that refers to the phonetic and contextual elements of language in the definition of eloquence. Keywords: rhetoric, Arabic, Mutazilites, eloquence, al Jahiz. o Abdessamad Belhadj - 8 - Revue Annales du patrimoine Si l’on reste restreint à la rhétorique postclassique arabe (Al-Qazwini et ses commentateurs), le terme "bayan" se définit dans "ilm al-bayan" ; il s’agit d’une partie de la rhétorique (ilm al-balagha) qui étudie les procédés de signification "irad al-mâna al-wahid bi turuq mukhtalifa". Le but est de donner la forme esthétique à la proposition et varier le style afin d'exposer le sens requis(1). Un discours éloquent pourrait être désigné par "bayan" s’il réussit à dévoiler les sentiments émotionnels du communicateur et les exposer aux interlocuteurs. Cela passe par certains procédés stylistiques (comparaison, métaphore, métonymie) qui constituent une science de l’illustration, voire une théorie de l’imagerie(2), ou une science de clarification(3). En revanche, et dès qu’on quitte ce cadre vers la période formative de la rhétorique arabe, la question devient moins lucide. Nous sommes confrontés au fait que l’usage commun du "bayan" englobait une panoplie étendue de sens, comme l’a déjà remarqué G.-E. von Grunebaum(4). Certes, il y a un minimum commun présent dans tous les usages de "bayan", celui de "wudhuh al-dalala" qui implique la clarté de la signification. Nonobstant, cette notion a été comprise de manières divergentes et dans différentes disciplines. Je propose de relire les définitions du "bayan" la tradition rhétorique arabe. L’objectif que je poursuis, ici, consiste à essayer de répondre à la question de savoir si l’argumentativité et la poéticité affectent "bayan" dans sa définition ou pas. Et plus exactement, y a-t-il des positions différentes en matière de définition du "bayan" à la lumière des différentes écoles rhétoriques arabes ? De la même manière que les juristes ont eu un débat sur la notion du "bayan", résumé par le "kayfa-l-bayan" d’al-Shafi'i, les rhétoriciens arabes ont été longuement interpellés par la question : "ma l-bayan". Al-Djahiz définit "bayan" par la signification, "al-dalala ala-l- mâna". C’est un concept, dit-il, qui comporte tout ce qui dévoile La définition du bayan dans la rhétorique arabe - 9 - N° 9, Septembre 2009 le sens, et déchire le voile qui empêche de mettre en évidence la signification intérieure du caché de sorte que l'auditeur puisse saisir sa vérité, et atteindre son but, peut importe ce "bayan" ou le genre de cette preuve. Peut-on voir comme le fait J. Stetkevych dans cette définition un ton herméneutique ? En tout cas, il affirme que les épigones d’al-Jahiz n’ont pas eu tort de comprendre "bayan" comme le masque de la parole figurative quoiqu’ils l’aient réduit au sens de "la science des tropes" ; c’est- à-dire qu’ils ont rendu "bayan" une question technique la dépouillant, ainsi, de sa dimension herméneutique active(5). Dans un contexte différent, W. Smyth donne raison à l’interprétation de Stetkevych, dans une citation d’al-Amasi, par la traduction d’"al-qawaîd al-bayaniyya" par "the rules of hermeneutics"(6). Cette tradition rhétorique du "bayan" fut prolongée par Ali ibn Khalaf al-Katib dans son "Mawad al-bayan", "The Substances of Clear Exposition"(7), selon G. J. H. van Gelder. De sa part, A. Saleh indique que l’ouvrage contient des modèles de lettres et des documents officiels(8). D’après la description qu’il donne du livre, il apparaît qu’Ali ben Khalaf l’a composé pour fournir aux "kuttab al-insha" un ouvrage détaillé, clair, et abondamment pourvu d'exemples, qui leur soit un instrument indispensable pour rédiger la correspondance du calife de l'époque(9). Quant au "bayan", on pourrait y discerner entre un usage général et un usage particulier du terme. Le titre de l’ouvrage "al-bayan" indique qu’il s’agit des matériaux de l’éloquence, mais en lisant dans la table des matières du livre nous y rencontrons une section titrée "al-bayan" qui appartient au chapitre trois intitulé "al-bab al-thalath fi aqsam al-balagha al- far'iyya", où il cite principalement des tropes (isti'ara, tashbih). Plus récemment, A. Gully a ravivé l'intérêt scientifique dans cet ouvrage qui porte, selon son jugement, les traces de l’influence de "Greek theory of communication and rhetoric"(10). Est-ce le cas dans la définition du "bayan" ? Ibn Khalaf affirme que "bayan" est l'abrégement mental du sens sous une forme assimilée dans Abdessamad Belhadj - 10 - Revue Annales du patrimoine l’immédiat. Cette condition est nécessaire pour distinguer entrer "bayan" et "dalala" parce que "dalala" acquiert le sens bien uploads/Litterature/ revue-annales-du-patrimoine-numero-9.pdf

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