Concours de recrutement du second degré Rapport de jury _______________________

Concours de recrutement du second degré Rapport de jury _________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________ © www.devenirenseignant.gouv.fr Agrégation externe Section : Lettres modernes Session 2019 Rapport de jury présenté par : Anne VIBERT, Inspectrice Générale de l’Éducation Nationale, Présidente du jury. Sommaire Observations générales, par la présidente du jury page 3. Épreuves écrites page 5. Première composition : littérature française page 5. Deuxième composition : littérature comparée page 12. Étude grammaticale d’un texte antérieur à 1500 page 24. Étude grammaticale d’un texte postérieur à 1500 page 46. Version latine page 60. Version grecque page 68. Versions de langues vivantes page 72. Allemand 72. Anglais 78. Arabe 85. Chinois 87. Espagnol 88. Hébreu 92. Italien 93. Portugais 100. Roumain 102. Russe 104. Épreuves orales page 106. Leçon page 106. Explication de textes sur programme page 122. Exposé de grammaire associé à l’explication sur programme page 126. Explication de textes hors programme page 131. Commentaire d’un texte issu du programme de littérature comparée page 135. Éléments statistiques page 140. 2 Observations générales de la présidente du jury Pour cette session 2019 de l’agrégation externe de Lettres modernes, 115 postes étaient mis au concours, en légère diminution par rapport aux 119 postes de la session 2018. Le nombre d’inscrits était de 1358, très proche de celui de 2018 (1352 inscrits), mais davantage de candidats ont passé toutes les épreuves écrites (645), soit 47,5 % des inscrits (ils n’étaient que 614 en 2018, soit 45 % des inscrits). On peut donc se réjouir de cette hausse et espérer qu’elle se poursuive en 2020. Il faut pour cela que davantage de candidats aillent jusqu’au bout de leur préparation et se confrontent aux épreuves, cette confrontation étant formatrice en elle-même, et surtout que tous ceux qui étaient présents à la première épreuve du concours (ils étaient 679 cette année) ne s’éliminent pas d’eux- mêmes en ne revenant pas se présenter aux autres épreuves. Une contre-performance dans une épreuve peut être compensée et même si on réalise qu’on n’a pas encore atteint le niveau attendu, il est intéressant de pouvoir être classé et se situer dans l’échelle des notes pour chaque épreuve. Cela suppose de les avoir passées toutes (l’absence à une épreuve est en effet éliminatoire) et de ne pas avoir rendu de copie blanche. Pour cette session 2019, 256 candidats ont été déclarés admissibles soit 39,69 % des non éliminés, la barre d’admissibilité ayant été fixée à 8,74 sur 20. La moyenne des non éliminés était de 7,80, celle des admissibles de 10,86. On trouvera ci-dessous un tableau récapitulant ces données de l’admissibilité pour les années 2014 à 2019. Session 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Postes 125 154 162 147 119 115 Inscrits 1378 1415 1398 1411 1352 1358 Non éliminés 744 (53,99% des inscrits) 764 (53,99% des inscrits) 687 (49% des inscrits) 644 (45,64% des inscrits) 614 (45,41% des inscrits) 645 (47,50% des inscrits) Admissibles 287 (38,58% des non éliminés) 349 (45,68% des non éliminés) 352 (51% des non éliminés) 346 (53,73% des non éliminés) 297 (48,37% des non éliminés) 256 (39,69% des non éliminés) Moyenne des non éliminés 7,35 7,59 7,31 7,75 7,79 7,80 Moyenne des admissibles 10,68 10,44 9,91 10,17 10,59 10,86 Barre d’admissibilité 8,60 8,10 7,25 7,61 8,11 8,74 En ce qui concerne l’admission, les 115 postes ont été pourvus avec une barre à 9,89 et une moyenne des admis de 11,32, à un niveau élevé, comparable de celui de la session 2018. On trouvera ci-après le tableau des données de l’admission pour les années 2014 à 2019. Session 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Postes 125 154 162 147 119 115 Reçus 156 165 163 158 119 115 Admissibles 287 (- 2 = 285) 349 (- 3 = 346) 352 (- 8 = 344) 346 (- 3 = 343) 297 (-2 = 295) 256 (- 4 = 251) Moyenne des non éliminés (admissibilité + admission) 8,97 9,17 9,09 9,42 9,76 10,04 Moyenne des non éliminés (admission) 7,30 7,89 8,24 8,64 8,93 9,21 Moyenne des admis (admissibilité + admission) 10,65 10,88 10,86 11,26 11,88 11,70 Moyenne des admis (admission) 9,58 10,19 10,50 10,83 11,70 11,32 3 Barre d’admission 8,96 9,15 8,86 9,47 9,97 9,89 Barre liste complémentaire + 31 :8,37 + 11 : 9,03 > + 1 : 8,85 > + 11 : 9,35 Les moyennes des épreuves écrites vont de 7,33 (deuxième composition française), 7,55 (étude grammaticale d'un texte français antérieur à 1500 et versions latine et grecque), 7,58 (étude grammaticale d'un texte français postérieur à 1500), 7,79 (première composition française) à 8,25 (version de langue vivante) ; celles des épreuves orales sont de 8,95 (leçon), 9,02 (explication hors programme), 9,25 (commentaire en littérature comparée) et 9,55 (explication sur programme et question de grammaire). Si la moyenne d’écrit la plus basse reste celle de la composition de littérature comparée, la répartition des notes la plus préoccupante est celle de l’épreuve d’étude grammaticale d'un texte français antérieur à 1500. Sur les 659 candidats qui ont composé, 296, soit 45 %, ont obtenu une note inférieure à 6, ce qui révèle un défaut de préparation, voire une impasse manifestes. Non seulement ces candidats compromettent leurs chances de réussir, mais ils se privent de connaissances importantes sur l’histoire de la langue, qu’on est en droit d’attendre d’un professeur agrégé. Pour les épreuves orales, si le rapport sur la leçon note une bonne tenue générale de l’épreuve, il alerte cependant les candidats sur l’urgence d’un réajustement méthodologique en ce qui concerne l’exercice de l’étude littéraire, bien malmené cette année. Le rapport de l’explication hors programme pour sa part s’inquiète cette année encore du niveau globalement faible des prestations, pénalisées par des connaissances insuffisantes : méconnaissance de textes canoniques et des modèles littéraires, manque de repères de culture générale religieuse, politique, historique, philosophique et artistique, méconnaissance des outils d’analyse et des notions. Les candidats sont également invités à mieux se préparer à la lecture à haute voix, qui est un autre point faible de l’exercice : un entraînement régulier, tout particulièrement attentif à la ponctuation et aux liaisons, leur permettrait de proposer une lecture de qualité, non seulement au jury le jour de leur oral, mais à leurs élèves en tant qu’enseignants. Dans les rapports consacrés aux dissertations et à la leçon, cette année encore, nous recommandons aux candidats d’être particulièrement attentifs à l’analyse du sujet. Celle des deux dissertations propose un modèle de démarche conçu pour guider aussi utilement que possible les candidats des prochaines sessions. Ceux-ci ne négligeront pas non plus la préparation aux deux versions, latine ou grecque et de langue vivante étrangère : la lecture des rapports consacrés à chaque épreuve permettra à chacun de prendre la mesure des exigences attendues. Faut-il y insister ? Il s’agit là, pour de futurs enseignants de langue française, d’exercices particulièrement formateurs dont les coefficients cumulés permettent en outre, dans le cadre d’un concours, de départager les candidats. Rappelons enfin que la préparation aux épreuves orales doit avoir lieu en amont de l’admissibilité, et pour cela accompagner celle des épreuves écrites. L’oral est pour une large part une affaire d’entraînement. Or, certains candidats semblent peu familiers des exercices oraux, qu’il s’agisse de l’organisation du temps de préparation ou de l’épreuve elle-même, de la relative perte de moyens en situation de stress, voire de tout ce que suppose une prestation orale au niveau d’un concours. Nous ne saurions donc trop recommander aux candidats une pratique assidue des épreuves orales tout au long de l’année de préparation, tant il est dommage, parfois, de voir certains bons candidats perdre le bénéfice de leur admissibilité par des contre-performances dues à un défaut de préparation spécifique. Cette année comme les précédentes, le jury a néanmoins pu apprécier et valoriser d’excellentes copies et des prestations orales de grand talent. Plus généralement, il s’est montré attentif aux qualités de chacun, la solidité, la rigueur, la finesse dans l’intelligence et l’analyse des textes ouvrant la réussite à des candidats manifestant des qualités diverses. La Présidente du jury souhaite enfin remercier l’ensemble de ses collègues du jury pour le travail qu’ils ont su accomplir efficacement et en bonne intelligence tout au long de la session d’oral, non sans garder la tête froide malgré l’épisode de canicule. Anne Vibert, Inspectrice Générale de l’Éducation Nationale. 4 ÉPREUVES ÉCRITES : première composition française Rapport présenté par Philippe DUFOUR, professeur à l’Université de Tours. Cette année, la composition française avait pour objet Le Cousin Pons sur lequel il s’agissait de méditer à partir d’une phrase empruntée à un livre d’une balzacienne contemporaine, Nicole Mozet, et qui portait sur l’ensemble de l’œuvre romanesque de Balzac : « Les récits de Balzac sont des fables en même temps que des romans et peuvent se lire aussi bien comme des rébus historiques que comme des fictions. » Premier travail à effectuer sur le brouillon et qui deviendra la matière de l’introduction, il faut analyser le sens de cette phrase, en entendre les implications, en dégager les enjeux pour pouvoir ensuite formuler une problématique. À l’horizon de la proposition de madame Mozet, on perçoit un uploads/Litterature/ rj-2019-agregation-externe-lettres-modernes-1177727 1 .pdf

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