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1 rencontres du cinéma documentaire rencontres du cinéma documentaire 19e édition 2 Cette 19e édition des Rencontres du cinéma documentaire, Correspondance(s), a été organisée en partenariat avec le Méliès, la Maison des métallos et la Maison populaire. Déléguée générale Corinne Bopp Coordination Marianne Geslin Stagiaires Gaspard Frydman et Violaine Picon Attaché de presse Jean-Charles Canu Conception graphique Collectif Au fond à gauche (Guillaume Lanneau / Bruno Charzat) Impression Les Grandes imprimeries Les Rencontres sont accueillies à Montreuil au Cinéma public Georges Méliès, 3 salles art et essai, classé recherche, jeune public, répertoire. Directeur artistique : Stéphane Goudet Directrice administrative : Nathalie Hocquard Programmatrice : Marie Boudon Sommaire p. 01 > éditorial p. 02 > Avant-propos p. 04 > Invité : Leonardo Di Costanzo p. 10 > Soirée d’ouverture : Of Men and War p. 12 > Thématique Correspondance(s) Beau comme la rencontre fortuite… par Caroline Zéau p. 26 > Parcours d’auteur : Erik Bullot p. 30 > Soirée de clôture : Letter to Jane p. 32 > Avant-premières p. 36 > Soirée spéciale : Filmer la révolte p. 38 > Ateliers / Rencontres p. 44 > Index des films p. 45 > Calendrier 1 périphérie rencontres correspondance(s) Année après année, les Rencontres du cinéma documentaire composent une vision du monde solidaire, réflexive et lucide. à travers un programme dont la richesse puise dans l’histoire du cinéma et les récits intimes que les films nous invitent à suivre, ces Rencontres nous mènent cette année à explorer des géographies proches et lointaines, sentimentales et politiques, complexes mais toujours généreuses d’une expérience mise en partage. Dans le cinéma comme dans la littérature, certains échanges épistolaires sont devenus des chefs-d’œuvre, sans doute parce qu’à travers ces formes, personnelles et tournées vers l’autre, s’expriment les visions les plus saillantes de leurs auteurs. Les Correspondance(s) à l’honneur cette année nous rappellent qu’il n’y a pas une réalité homogène mais des contrastes, des écarts, des face-à-face, des contradictions, des tensions, des liens et des échanges. Les films des cinéastes invités cette année, Leonardo Di Costanzo (invité d’honneur) et Erik Bullot (parcours d’auteur), participent de cette grande mosaïque du langage. En écho aux films, les dialogues et les débats proposés aux publics et aux professionnels nous invitent à accroître nos connaissances et forger notre esprit critique, sans rien manquer du plaisir de l’image, des sons, des regards. Le Département est fier d’apporter un soutien constant à Périphérie et à son équipe pour l’organisation des 19e Rencontres du cinéma documentaire : tout un pan de la création cinématographique se voit de nouveau mis en lumière et partagé au cinéma Le Méliès et à la Maison populaire à Montreuil, ainsi qu’à Paris à la Maison des métallos et à l’école nationale supérieure des beaux-arts. Avec Emmanuel Constant, Vice-président chargé de la culture, nous souhaitons donc à chacun-e d’entre vous de très belles Rencontres du cinéma documentaire. Stéphane Troussel Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis éditorial 2 La thématique de ces Rencontres me réjouit particulièrement car quelque soit le sens qu’on donne au terme Correspondances, il résonne fortement avec l’acte cinématographique. Tout film n’est-il pas un voyage qui nécessite d’emprunter les correspondances proposées par le cinéaste pour accomplir la traversée ? Faire correspondre les lieux, faire concorder les temps pour que se rencontrent l’histoire collective et l’histoire intime, comme le malheur de tout un pays et le chagrin du narrateur dans Lettres d’amour en Somalie. Les ressemblances, les analogies mais aussi les mises en relation inédites, les associations surprenantes d’univers réputés sans rapport ne sont-elles pas les outils du récit et du montage pour rendre visible une réalité que chaque film à sa façon se propose de déchiffrer ? Faire correspondre des sensations, les rapprocher ou les entrechoquer pour trouver l’unité du film face au chaos du réel. C’est ce qu’exprime Marguerite Duras, à propos des images manquantes pour Aurélia Steiner (Vancouver) : « Par exemple, je n’ai pas d’idées sur l’image qui doit être sous le jeune pendu d’Auschwitz. C’est en passant devant la rangée droite des peupliers de la Mauldre que je me dis : ce sera ça. » Les films-lettres, ces lettres qu’on ne peut pas écrire autrement ou qu’on ne peut plus envoyer faute d’interlocuteur, ne sont-ils pas au cœur même du processus de création en défiant le silence, le déni ou la mort ? Et bien sûr la correspondance comme objet de narration. La lettre qu’on reçoit et qui déclenche l’histoire. Le coup de téléphone qu’on ne reçoit pas et dont le manque devient récit. Ou les missives qui tissent un conte, comme ces petits billets que Sajaan et Ila s’envoient par erreur dans Lunchbox. Et enfin, toutes les correspondances secrètes qui se tissent entre les films et qui font l’histoire du Cinéma. Ces correspondances étonnantes qui, par les échanges et les projections des films accueillis, ont lieu fréquemment dans le travail de Périphérie. Merci à l’équipe des Rencontres de nous offrir cette année encore une programmation si riche que chacun peut venir y puiser les correspondances secrètes ou avouées qui permettent à ceux qui font les films et à ceux qui les regardent de se sentir moins seul. Chantal Richard, présidente de Périphérie avant-propos 3 C’est à l’équipe du cinéma public Georges Méliès de Montreuil que cette édition est dédiée. Les Rencontres du cinéma documentaire ont eu lieu l’année dernière à Saint-Ouen, à l’Espace 1789 et à Commune Image, et nous leur sommes très reconnaissants de nous avoir si cordialement accueillis alors que nous ne pouvions pas organiser le festival au Méliès, pendant que les accusations injustes de la municipalité d’alors avaient conduit à l’éviction de quatre membres de l’équipe. Depuis lors, ce conflit inique et cruel a pris fin, d’une heureuse manière. Les personnes ont été réintégrées, le projet de nouveau cinéma avec 6 salles est relancé. La mobilisation de l’équipe et de ses soutiens n’a pas faibli, pendant de longs mois, et la nouvelle municipalité de gauche a achevé ce qu’elle avait promis. Ainsi, notre retour à Montreuil n’est pas que de circonstance, il revêt pour nous une dimension symbolique très forte. Les signaux envoyés par les politiques lors de cette rentrée ne sont guère réjouissants et nous avons grandement besoin de l’encouragement de cette victoire. Celle d’une communauté soudée, qui a gagné en luttant pour ce en quoi nous croyons le plus fortement : la nécessité d’une culture en résistance aux lois du marché, la force du collectif, de la justice, de la solidarité… Ce sont ceux qui luttent pour que le droit s’impose à tous avec équité qui intéressent au premier chef Leonardo Di Costanzo, notre invité principal. Et c’est dans sa ville de Naples qu’il s’attache à leurs combats. Il viendra nous en parler, durant sa master class, mais évoquera également le tournant que prend désormais son travail, vers la fiction. Dans la programmation de cette année, ses films vont côtoyer ceux de la thématique Correspondance(s) qui développent les deux sens du terme : d’une part des échanges de lettres, d’autre part des films qui orchestrent la résonance inattendue entre deux objets sans lien apparent. La forme épistolaire apporte aux films le pouvoir d’évocation et l’intimité de la correspondance écrite ou filmée. La mise en correspondance surprend et bouscule, met au jour des liens invisibles, poétiques et riches de sens. C’est dans cette direction que travaille Erik Bullot, présent pour un parcours, en l’amicale compagnie de Marie-Pierre Duhamel Muller. Nous sommes heureux de pouvoir accueillir également de nombreuses avant-premières ainsi que des ateliers- débats qui promettent de beaux moments de découverte et de partage. Enfin, nous voulons saluer ici les lieux partenaires des Rencontres : la Maison des métallos, la Maison populaire et l’école nationale supérieure des Beaux-Arts, avec qui nous avons tant de valeurs communes. à tous, nous souhaitons d’enthousiasmantes Rencontres de cinéma. Corinne Bopp, déléguée des Rencontres du cinéma documentaire 4 Un cinéma direct à l’épreuve de ses fragilités Leonardo Di Costanzo témoigne de ce qu’il peut y avoir de fort et de puissant dans l’acte documentaire, mais aussi de ce qu’il y a de plus difficile et fragile. Cette fragilité, c’est celle du pacte documentaire entre le jeune garçon qu’il a choisi et lui-même dans Cadenza d’inganno (2011) ; le gamin rompt le cours du film en train de se faire en claquant la porte. En disparaissant il met ce « travail » en état de suspen- sion – d’impossibilité. Or, le même adolescent devenu un jeune homme reprend contact neuf ans plus tard afin de « termi- ner » le film, mais selon ses « règles » : Leonardo Di Costanzo et sa caméra sont conviés à son mariage fastueux ; le cinéaste est alors plus mis en scène que metteur en scène, comme on peut le constater dans un moment à la fois délicieux et grinçant : un cameraman – celui attaché à capter « officiellement » l’événement – lui demande de reculer afin de pouvoir procéder plus conforta- blement à une prise de vue. Il s’agit, au mieux, d’images d’images, la place du uploads/Litterature/ catalogue-rencontres-2014.pdf

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