LE NAIN NOIR, SUIVI DE ROMAINS VARIÉS ET DE PIÈCES DIVERSES. ]paV WiXlUX ^COtt

LE NAIN NOIR, SUIVI DE ROMAINS VARIÉS ET DE PIÈCES DIVERSES. ]paV WiXlUX ^COtt TRADUCTION DE M. ALBERT MONTÉMONT. NOUVELLE ÉDITION , REVUE ET COUniGÉE d'aPKÈS LA DEIUMÈRE PUBLIÉE A ÉOIMLOURG. PAnis, MENARD, LIBRAIRE-EDITEUK , PI.ACB 80BB0NNB , 5. 1887. ( OEUVRES DE WALTER SCOTT. LE NAIN NOIR. LE MIROIR DH M\ T.VNTK AIAUGUERITE.—LA. CHAMBRE TAPISSEE. LA FAMASMOGARIE. EXTRAIT DE L'EYRBIGGIA-SAGA.—LA MORT DE JOCK. ABBOTSF0Rl).-LA MAISON D'ASPEN. g"t^^^^ 3 ^Olm^^r^ AVERTISSEME^;•l î.t,t TRADUCTEUR. Nous avons réuni dans ce volume les plus saillantes des fictions légères échappées à la plume du romancier calédonien. Plusieurs n'ont pas encore été produites,en français; telles sont : la Fan- tasmagorie . l'Eyrbiggia-Saga et la Mort de Jock. Nous y avons ajouté la description du domaine de "Walter Scott dans son pays natal, description faite, dit-on, par un Américain. On aime à con- naître les moindres détails de la vie d'un grand écrivain : Tibur et Ferney ne cessent d'attirer la foule des visiteurs, amis des arts et des lettres-, Abbotsford aura inévitablement son tour, et s'il ne doit pas attirer une foule aussi considérable de pèlerins littéraires, ils ne seront ni moins fervents ni moins enthousiastes, car ils viendront dans le but spécial de voir ce lieu retiré , les monta- gnes nébuleuses de l'Ecosse ne pouvant leur offrir le même at- trait que les Alpes et les Apennins, sans parler des souvenirs que réveillent la Suisse et l'Italie, cette terre classique des arts, dont le beau ciel est déjà, seul, bien plus que suflisant pour motiver les douces prédilections du voyageur. Enfin, le peu d'étendue des matières qui composent ce volume nous ayant permis de rechercher d'autres productions de "Walter Scott, qui par leur brièveté pussent encore y entrer, nos regards se sont arrêtés sur un essai de tragédie en prose ayant pour titre la Maison cVJspen, et nous en présentons de même la traduction Le motif de notre préférence s'explique par l'analogie du genre tout à fait germanique de cet opuscule avec le genre sombre de la Melpomène anglaise. La Maison d'^spen sera , du reste , pour nos lecteurs un sujet de comparaison avec le Tribunal secret de M. Léon Thiessé, tragédie qui a été représentée avec succès sur le théâtre de l'Odéon. T-E KAi:i KOIR. Digitized by the Internet Archive in 2010 witii funding from University of Ottawa Iittp://www.arcliive.org/details/oeuvresdewalters30scot LE NAIN NOIR. INTRODUCTION MISE E^ TÈTE DE LA PREMIÈRE ÉDITION" DÈDIMBOURG. « C'est très-bien , dit le prêtre ; apporlez-moi ces livres, car j'ai envie de les voir.— De tout mon cœur, répondit l'hôte.» Et allant à sa chambre, il en rapporta une valise ayant un cadenas et une chaîne ; et l'ouvrant, il en lira trois gros volumes et un manuscrit en beaux caractères d'écriture. Doi* Quichotte. Partie I, chap. 32. Comme je puis sans vanité me flatter que le nom et les qualités officielles détaillés en tête des présents prolégomènes leur assu- reront de la part de la portion sensée et réfléchie du genre hu- main, à laquelle je désire qu'il soit bien entendu que je m'adresse, toute l'attention qui est due au diligent instructeur de !a jeunesse et à l'exact observateur de ses devoirs du dimanche, je m'abstien- drai d'allumer une chandelle en plein jour, ou d'offrir ce produit de mes travaux comme recommandable aux personnes judi- cieuses qui l'auront nécessairement jugé tel, d'après la lecture du frontispice. Cependant je n'ignore pas que , comme l'envie suit toujours de près le mérite, il peut se trouver des gens qui disent tout bas que, bien qu'on ne puisse fie ciel en soit loué I ) me refuser de l'instruction et de bons principes, néanmoins l'état que j'exerce à Gandercleugh m'a été plus avantageux sous le rapport du per- fectionnement de mon savoir que sous celui d'une extension de connaissance des voies et des œuvres de la génération présente. A une pareille objection, si par hasard elle m'était faite, je ferais une triple réponse. Premièrement, Gandercleugh est, pour ainsi dire, le point central, le nombril {sifas estdicere, s'il est permis de. parler ainsi;, du royaume d'Ecosse, notre patrie; de sorte que les voyageurs qui, de tous les coins du pays, sont appelés par leurs affaires, les uns du côté de notre métropole de la loi, par laquelle dénomi- 8 LE NAIN NOIR. nation j'entends Edimbourg, les autres du côté de notre métro- pole et grand marché du gain, ce qui donne à entendre que c'est Glasgow, se trouvent fréquemment à même de faire de Gander- cleugh un lieu de relai et de repos pour !a nuit. Et le sceptique le plus déterminé devra convenir que moi, qui ai passé pendant quarante ans mes soirées, hiver et été, excepté celles du di- manche, assis dans le fauteuil de cuir, au coin gauche de la che- minée, dans la chambre commune de l'auberge de ïf'allace , je dois avoir été plus à môme d'étudier les mœurs et coutumes des diverses tribus et nations, que si j'eusse été obligé de me fatiguer par des voyages pénibles pour aller faire mes observations dans les contrées elles-mêmes. C'est comme le percepteur du droit de péage à la barrière très-fréquentée de la grande route de Well- brae-Head, qui, assis tout à son aise dans son bureau, fait une re- cette plus abondante que si, allant et venant sur le chemin, il demandait une contribution à chaque personne qu'il pourrait rencontrer dans sa course, tandis que, suivant l'adage vulgaire, il courrait risque d'être salué de plus de coups de pied dans le derrière qu'il ne recevrait de demi-sous. Mais, secondement, supposons que l'on voulût me presser, en disant qu'Ithacus, le plus sage des Grecs, acquit son grand renom, comme le poète romain nous l'assure, en visitant les pays et les hommes, je répondrai au Zoïle qui s'attachera à cette ob- jection que, de facto, j'ai vu des pays et des hommes, moi aussi; car j'ai visité les fameuses cités d'Edimbourg et deGlasgo%Y, deux fois la première, et trois fois la seconde, dans le cours de mon pèlerinage sur la terre. Et de plus, j'ai eu l'honneur de m'asseoir à l'assemblée générale (comme auditeur, dans les galeries), et j'y ai entendu dire de si belles choses sur la loi du pâturage, qu'après les avoir fait fructifier dans mon esprit, j'ai été considéré comme un oracle sur cette doctrine, depuis mon heureux retour à Gan- dercleugh. Enfin^ et troisièmement, si, malgré tout cela, on prétond que ma connaissance des hommes, quelque étendue qu'elle soit, quelque peine qu'elle m'ait donnée à acquérir, par ma persévé- rance à demander des renseignements dans mon pays, et par mes voyages à l'étranger, ne me rend cependant pas capable de rem- plir la tâche de recueillir les agréables récits de mon hôte, je ferai savoir à ces critiques, à leur éternelle honte et confusion , aussi bien qu'à l'humiliation et à la déconfiture de tous ceux qui voij- INTRODUCTION. 9 (Iraient témérairement me contredire, que je ne suis point l'au- teur, ni le rédacteur, ni le compilateur des Contes de mon hôte, et que je ne suis pas responsable d'un seul iota de leur contenu, soit en plus, soit en moins. Et maintenant, ô vous, génération de cri- tiques, qui vous élevez comme autant de serpents d'airain , pour siffler avec vos langues et mordre avec vos dents , courbez vos têtes jusque dans la poussière d'où vous êtes sortis, et recon- naissez que vos pensées vous ont été suggérées par l'ignorance , et vos paroles par la folie. Eh bien ! vous voilà pris dans votre propre piège ; la fosse que vous aviez creusée s'est ouverte pour vous. Renoncez donc à une tâche qui est trop pénible pour vous; ne détruisez pas vos dents en rongeant une lime; n'épuisez pas vos forces en frappant du pied contre le mur d'une forteresse ; ne vous essoufflez point en luttant de vitesse contre un agile coursier, et laissez peser les Contes de mon hôte par ceux qui apporteront avec eux la balance de la candeur, purifiée de la rouille des pré- jugés par la main de l'intelligente modestie. C'est pour eux seule- ment que ces Contes ont été compilés, comme le prouvera le petit récit suivant, que, dans mon zèle pour la vérité, j'ai cru devoir ajouter comme supplément à ce préambule. On sait fort bien que mon hôte était un homme amusant et fa- cétieux, très-bien vu de tous les habitants de la paroisse de Gan- dercleugh , à l'exception seulement du laird, du collecteur de l'accise et de ceux à qui il refusait de donner de la bière à crédit. Je vais dire quelques mots sur les motifs de mécontentement de chacun en particulier, et j'y joindrai ma propre réfutation. Son Honneur le laird accusait notre hôte, prédécesseur de ce- lui-ci, d'avoir encouragé, en divers temps et lieux, la destruction des lièvres, lapins, volatiles noirs et gris, perdrix, coqs de bruyère, chevreuils, daims et autres oiseaux et quadrupèdes, en temps prohibé, et en contravention aux lois du royaume, qui ont, dans leur uploads/Litterature/ scott-walter-sir-oeuvres-30-le-nain-noir-suivi-de-roman-varies-et-pieces-diverses-trad-albert-montemont 1 .pdf

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