PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa PSY1501 - Introduct

PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa PSY1501 - Introduction à la psychologie Semaine 8: Chapitre 7 Semaine 8: L'apprentissage Objectifs de la leçon Lecture L’apprentissage non-associatif : L’habituation L’apprentissage par association Conditionnement opérant vs conditionnement classique L’apprentissage par association: Le conditionnement classique Récapitulation Les phases de l'apprentissage La phase d’acquisition L’extinction et la récupération spontanée La généralisation La discrimination Le conditionnement d’ordre supérieur Le conditionnement classique: autres informations L’apprentissage par association: Le conditionnement opérant La loi de l’effet B.F. Skinner Le renforcement Les renforcements positifs et négatifs Les renforcements primaires et conditionnés Les renforcements immédiats et différés Les programmes de renforcement Les programmes de renforcement partiel/intermittent La punition Les punitions positives et négatives Efficacité Problèmes L’apprentissage latent La motivation Récapitulation du comportement opérant L’apprentissage par observation Albert Bandura, pionnier de l’apprentissage par observation La théorie de l’apprentissage social Révolution cognitive Les grandes formes d’apprentissage par observation Le mimétisme Le conditionnement vicariant L’apprentissage par observation et le cerveau Les effets prosociaux et antisociaux de l’apprentissage par observation PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa Conclusion Semaine 8: L'apprentissage En psychologie, on définit l’apprentissage comme étant le processus d’acquisition de nouvelles informations ou de comportements nouveaux et durables à travers l’expérience. L’apprentissage est intimement relié à la mémoire. En effet, on définit la mémoire comme étant la persistance de l’apprentissage à travers le temps. Ce chapitre se concentrera sur l’apprentissage de nouveaux comportementaux alors que le prochain chapitre, le chapitre 8 présentera comment on apprend les informations d’ordre factuel. L’apprentissage est possible grâce à la malléabilité du cerveau - il correspond à la formation de nouvelles connexions entre des neurones et des réseaux neuronaux adjacents. En contrepartie, le maintien et la réactivation de ces nouvelles connexions neuronales, souvent surnommée la trace mnésique, correspondent à la mémoire. L’apprentissage est important d’un point de vue évolutif puisqu’il permet aux humains et aux animaux de s’adapter aux conditions changeantes de leur environnement. En d’autres mots, l’apprentissage permet aux organismes de s’éloigner d’un programme génétique strict et de faire preuve d’une certaine flexibilité comportementale. Cette flexibilité est la plus grande chez l’humain, pour qui une plus grande proportion des comportements sont appris plutôt qu’instinctifs. Objectifs de la leçon À la fin de cette leçon, les étudiants seront en mesure de/d': ● Lister et de distinguer les différents types d’apprentissage; ● Distinguer l’habituation de l’adaptation sensorielle; ● Décrire le processus d’apprentissage derrière le conditionnement classique; ● Expliquer les principes de base du conditionnement opérant; ● Décrire l’apprentissage par observation. L’apprentissage non-associatif : L’habituation La forme la plus simple d’apprentissage est l’habituation. L’habituation correspond à une diminution graduelle, et à la disparition éventuelle, de la réponse à un stimulus répété. L’habituation se produit parce que le système nerveux est spécialisé dans la détection de changements – si un stimulus est constamment présent, on apprend à cesser d’y porter attention pour la rediriger vers de nouveaux stimuli qui risquent d’être davantage importants. Ainsi, dans l’apprentissage non-associatif, on apprend à ne pas porter attention aux stimuli constants et sans conséquences. PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa L’habituation ne doit pas être confondue avec l’adaptation sensorielle, qui mène elle aussi à une absence de réponse face à une stimulation répétée. Toutefois, alors que l’absence de réponse de l’habituation est due à la formation d’un souvenir concernant les caractéristiques du stimulus répété, celle de l’adaptation sensorielle est causée par une perte de sensibilité au niveau du récepteur sensoriel. Ainsi, dans l’habituation, les caractéristiques sensorielles du stimulus répété rejoignent le cerveau - c’est donc la réactivation fréquente de sa trace mnésique qui mène à une diminution de la réponse. L’apprentissage par association La seconde grande forme d’apprentissage est surnommée l’apprentissage par association. Dans l’apprentissage par association, l’humain ou l’animal apprend que certains événements se produisent ensemble. Le cerveau relie automatiquement les événements qui se produisent en séquence et l’apprentissage par association reflète cette capacité. Il existe deux formes d’apprentissage par association : le conditionnement classique et le conditionnement opérant. Conditionnement opérant vs conditionnement classique Le conditionnement opérant est, comme le conditionnement classique, une forme d’apprentissage par association. Comme le conditionnement classique, il implique une phase d’acquisition, peut mener à l’extinction et à la récupération spontanée et peut faire preuve de généralisation et de discrimination. Qui plus est, il est lui aussi influencé par des prédispositions biologiques et cognitives. Tout de même, ces deux formes d’apprentissage ne sont pas pareilles sur tous les fronts. Types de comportements Conditionnement classique Conditionnement opérant Les comportements ressemblent à des réflexes – ils sont automatiques et se produisent en réponse à des stimuli issus de l’environnement qui sont hors de notre contrôle. Par exemple, les chiens de l’étude de Pavlov n’ont pas décidé de saliver en voyant leur nourriture ou en entendant le son de la cloche, cela s’est fait automatiquement. On surnomme donc les comportements impliqués dans le conditionnement classique des On choisit nos comportements, qui ne répondent pas à l’environnement, mais qui agissent ou opèrent sur ce dernier. L’enfant qui est poli pour recevoir des biscuits a pris la décision d’agir ainsi afin de recevoir une conséquence favorable issue de l’environnement. On surnomme ce type de comportement, qui implique une action plutôt qu’une réaction, le comportement opérant. PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa comportements de réponse (ou comportements répondants) Ce que l’on apprend Conditionnement classique Conditionnement opérant On apprend à associer deux différents types de stimuli – un stimulus neutre avec un stimulus inconditionnel. En d’autres mots, on apprend qu’un stimulus prédit l’arrivée d’un autre On apprend à associer un comportement qu’on a choisi avec les conséquences qu’il produit. Les conséquences désirables verront la fréquence du comportement augmenter alors que des conséquences indésirables verront la fréquence du comportement diminuer. L’apprentissage par association: Le conditionnement classique Comme on l’a vu auparavant, la discipline qui étudie l’apprentissage, le comportementalisme (aussi appelé behaviourisme), a été fondée dans les années 1920 par John B. Watson et B.F. Skinner, deux psychologues américains. Par contre, les premières études comportementalistes n’ont pas été effectuées par eux, mais bien par Ivan Pavlov, un physiologiste russe spécialisé dans l’étude du système digestif, au début du 20e siècle. La recherche initiale de Pavlov cherchait à comprendre la connexion neuronale existant entre l’estomac d’un chien et ses glandes salivaires. Pour ces fins, Pavlov soignait des chiens et puis observait différentes activités dans leurs estomacs et glandes salivaires. Malheureusement, Pavlov rencontra un problème important : certains des chiens qui étaient plus expérimentés commençaient à saliver avant même que la nourriture ne leur soit présentée. En effet, certains d’entre eux commençaient à saliver dès qu’ils entendaient les pas du gardien qui leur apportait leur nourriture. Cette salivation prématurée intéressa Pavlov et il décida de l’étudier. Stimulus neutre Le but de Pavlov était de déterminer comment un stimulus comme les pas du gardien, qui ne déclenchait pas de réaction chez les chiens avant le début de l’expérience, pouvait les faire saliver après un certain temps. On appelle un tel stimulus, qui PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa n’est pas associé à une réponse quelconque avant le début de l’expérience, un stimulus neutre. Dans son expérience la plus célèbre, le stimulus neutre utilisé par Pavlov fut une cloche. Stimulus inconditionnel Par contre, certains stimuli suscitent une réponse innée et automatique chez les animaux et les humains. Ces stimuli sont surnommés les stimuli inconditionnels (SI) et la réponse qu’ils déclenchent est appelée la réponse inconditionnelle (RI). Inconditionnel dans ce contexte veut donc dire non-appris. Dans son étude, Pavlov utilisa la nourriture comme stimulus inconditionnel. La nourriture est un stimulus inconditionnel parce qu’il cause une réaction qui n’a pas besoin d’être apprise chez le chien, cette réaction étant la salivation. Ainsi, la salivation représente la réponse inconditionnelle de l’étude de Pavlov - le chien salive naturellement et automatiquement lorsqu’on lui présente de la nourriture. Conditionnement classique C’est ici que l’expérience commence réellement. Au cours du conditionnement, le stimulus neutre est présenté à plusieurs reprises avec le stimulus inconditionnel. Dans sa toute première démonstration, Pavlov fit sonner une cloche, et après environ une demi-seconde, plaça de la nourriture dans la bouche du chien. Au début, le chien ne salivait qu’après que la nourriture a été placée dans sa bouche. Pavlov répéta cette procédure plusieurs fois : il faisait sonner la cloche, attendait, puis plaçait de la nourriture dans la bouche du chien. Après de nombreuses répétitions, le chien commença à associer le son de la cloche avec la nourriture. Le chien apprit à saliver quand il entendait le son de la cloche, PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa même si aucune nourriture ne lui était donnée. Avant l’entraînement, la cloche était un stimulus neutre – elle n’élicitait pas de réponse particulière. Par contre, après que la cloche eut été appariée avec la nourriture à plusieurs reprises, le chien apprit à saliver en entendant le son de la cloche puisqu’il prédisait l’arrivée de nourriture. Pavlov surnomma cette réponse de salivation au son de la cloche la réponse conditionnée (RC). Pavlov avait appris au chien, uploads/Litterature/ semaine-8-chapitre-7-pdf 2 .pdf

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