NB : Le candidat traitera un seul sujet de son choix. Sujet de type I : Contrac
NB : Le candidat traitera un seul sujet de son choix. Sujet de type I : Contraction de texte MINESEC DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS ANNÉE SCOLAIRE : 2017- 2018 RÉGION DU LITTORAL DOUALA IVème ÉVALUATION DE FIN D’ANNÉE NIVEAU : P A4, C & D CPB LHES CHRISTIAN ÉPREUVE DE LITTÉRATURE ET DE CULTURE GÉNÉRALE DURÉE : 4H / COEF : 2 La langue française en plein déclin Au Cameroun, le mal s’aggrave du recul de l’enseignement de la langue, et de l’enseignement tout court. Les enseignants ont démissionné, le législateur a reculé. On dirait que ces deux partenaires de l’éducation conspirent dans le dos de la langue française. L’un élargit, de jour en jour, les marges de tolérance, l’autre ferme les yeux ou ne voit plus rien du tout. Au total, aujourd’hui, les fautes de syntaxe et d’orthographe ne sont plus aussi sévèrement sanctionnées qu’elles l’étaient naguère. En France même, la réforme de l’orthographe décidée et ajournée en 1990 est, à nouveau, à l’ordre du jour sous la forme d’une guerre contre l’accent circonflexe que d’aucuns jugent inutile. Il se trouve qu’en français, malheureusement, les accents sont aussi pertinents que les lettres ! S’il ne sert pas à ouvrir ou à fermer des voyelles, s’il n’a pas pour rôle de discriminer des mots en position de paires minimales, il sert, au moins, à ouvrir un chemin qui conduit à l’étymologie, c’est-à-dire à la racine, au sens premier du mot. Dans tous les cas, les avis sur la réforme de l’orthographe française sont si équitablement partagés qu’on devra retenir que la guerre est loin d’être terminée, qu’elle ne fait que commencer. Pendant ce temps, au Cameroun, la langue traverse sa petite révolution ! Dans ce pays d’Afrique centrale, le français a quitté l’école pour descendre dans la rue, dans les ménages. C’est tout le monde qui le parle, qu’il en ait la maîtrise ou non. Dans de nombreuses familles, ce qu’on enseigne aux enfants dès le berceau est tout, sauf le français ! Une grosse perte pour les langues locales, bien évidemment et, pour le français lui-même, paradoxalement. La situation devient désespérante lorsqu’on sait que certains enseignants, arrivés à la profession on se demande comment, n’ont, eux aussi, qu’une connaissance approximative de la langue française qu’ils sont appelés à enseigner. On ne devrait pas continuer à regarder ça ! La langue est à la base de toutes les formations, qu’elles soient scientifiques ou littéraires. Le législateur devrait procéder à une reprise en main de l’école et au retour à l’étude systématique et rigoureuse de la langue française, de sa grammaire, de sa stylistique et de sa phonétique. On ne peut pas s’y prendre autrement, on ne peut pas continuer à parler une langue en marchant sur les règles qui la régissent. Les pays francophones du continent n’ont vraiment pas de choix. Aussi longtemps qu’ils auront le français comme langue véhiculaire, ils doivent se remettre avec autant de détermination que par le passé à l’enseignement de cette langue. Il y va de leur réputation et de la préparation de leur jeunesse à relever tous les défis. Reste la situation de ceux qui ne sont plus sur les bancs de l’école. Combien d’entre eux ont-ils encore le temps à consacrer à l’étude de la langue lorsque l’homme de notre temps n’a plus le temps à consacrer aux subtilités, ni à l’accessoire, ce qu’il croit être de l’accessoire ? Il lui faut, au plus vite, aller à l’essentiel ; il lui faut des fast languages autant qu’il réclame des fast foods. Et c’est ainsi que sa santé se dégrade au même rythme que son langage. Désespérant ! Pour contrer les dérives de la langue, tant à l’école que partout, la solution la plus accessible et la plus efficace, c’est la lecture. Cette recette a fait ses preuves à travers le temps et offre l’avantage 1 de pouvoir s’insérer dans les espaces de loisir. La fréquentation des bons auteurs est un moyen efficace de lutte pour la sauvegarde de l’expression correcte. Ô, loin de nous la prétention de nous ériger en modèle, de nous arroger une si grande distinction ! Notre but se limite, modestement, à indiquer le chemin qu’il faut suivre pour barrer la voie à la piraterie et aux dérives linguistiques. Pour défendre la langue sur ce continent, il faut déjà y promouvoir la lecture ! Et le Cameroun ne lit pas assez, malheureusement ; l’Afrique ne lit pas ! Sans doute, c’est une décision politique qui pourra, rapidement, y remédier. En attendant, il convient d’inciter à la lecture en proposant des textes agréables, des textes qui accrochent et qui bercent. Rita Stella Tchatchoua, « Nouvelle Défense et Illustration de la langue française », Préface du roman de Thomas Tchatchoua, Dans la chambre voisine, l’amour est une école, L’Harmattan, 2017. Résumé : 8 points Ce texte comporte 700 mots. Vous le résumerez en 175 mots. Une marge de 18 mots en plus ou en moins est tolérée. Vous préciserez le nombre de mots utilisés à la fin du résumé. Discussion : 10 points Pensez-vous comme l’auteure que : « Pour contrer les dérives de la langue, tant à l’école que partout, la solution la plus accessible et la plus efficace, c’est la lecture » ? Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos expériences. Présentation : 2 points Sujet de type II : Commentaire composé Au premier carrefour, quelques Noirs m’attendaient. Ma vitre a été brisée par une brique qui m’a manqué de peu et a atterri sur la banquette. Pendant un moment, j’ai perdu le contrôle de la voiture, j’ai zigzagué, affolant les enfants, la volaille, les évitant tous miraculeusement. Ça n’avait certainement pas duré plus d’une minute ou deux, mais j’avais l’impression que ça n’avait pas de fin. Puis je me suis retrouvé dans une autre agglomération. Les enfants jouaient avec les pneus, avec des roues de bicyclettes. Des femmes criaient tant qu’elles pouvaient d’un coin de la rue à l’autre. Des carcasses de voitures jonchaient les espaces nus du veld. Des gens grattaient et fouillaient des tas d’ordures. Tout était hostile et étranger. Atroce. Je n’avais aucune idée de la direction à prendre. J’étais en même temps trop affolé pour m’arrêter. J’ai simplement continué de rouler, agité, sans but. En brisant presque mes amortisseurs dans les ornières et les nids-de-poule. J’évitais de justesse les piétons, les abandonnant dans un nuage de poussière. Ils juraient et brandissaient le poing. Des rues, des rues, d’une agglomération à l’autre. Au bout d’un long moment, je me suis obligé à m’arrêter dans une étendue brulée du veld. Je me suis assis là, pour me calmer. Je respirais profondément. Mes membres étaient meurtris. Ma tête me faisait mal. Mes vêtements couverts de poussière et déchirés. Mes mains écorchées. Mon corps tout entier tremblait de fièvre. J’ai attendu jusqu’à ce que je me sente plus ou moins sur de moi- même avant de remettre la voiture en marche et de me diriger vers un centre commercial où j’ai pu demander mon chemin. Il s’est avéré, à ce moment-là, que je me trouvais à l’autre bout de Soweto, près du cimetière, là où Gordon était enterré. André Brink, Une Saison blanche et sèche, III, 5, Stock, 1980. Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé .Vous pouvez, si vous le voulez par exemple, à l’aide des outils linguistiques tels que les figures de style, les champs lexicaux, les temps verbaux, l’énonciation, la ponctuation, etc. mettre en évidence la violence subie par Ben et son état d’âme. 2 Sujet de type III : Dissertation Présentant son roman L’Assommoir, Emile Zola a déclaré : « C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple.» Pensez-vous que l’écriture romanesque soit toujours le reflet des réalités sociales ? Illustrez vos exemples à partir des œuvres littéraires lues ou étudiées. TEXTE : MINESEC DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS ANNÉE SCOLAIRE : 2017- 2018 RÉGION DU LITTORAL DOUALA IVème ÉVALUATION DE FIN D’ANNÉE NIVEAU : P A4, C & D CPB LHES CHRISTIAN ÉPREUVE DE LANGUE FRANÇAISE DURÉE : 2 H / COEF : 2 Le temps passe, voici une nouvelle année, et inlassablement nous sommes entourés des « c’était- mieux-avantistes ». Vous savez, ceux qui passent leur temps à dire que tout était mieux avant. À les écouter, nous sommes ridicules, nous autres, à tenter de vivre le présent. Comme si nous avions le choix ! Jusqu’à preuve de contraire, nous sommes bien obligés de vivre l’instant que nous vivons. Les nostalgiques peuvent, à la limite, à l’aide de leurs souvenirs, voyager dans le passé, mais notre époque demeurera toujours notre époque. Alors qu’ont-ils, ces aigris du maintenant, à nous faire regretter la passé ? Qu’est ce qu’il avait de mieux, ce passé ? Était-il plus beau, plus riche, en meilleure santé ? Est-ce que l’on était heureux, avant, en amour ? Est-ce qu’il uploads/Litterature/ sequence-5-2018 1 .pdf
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- Publié le Nov 09, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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