L’analyse du discours : la typologie textuelle de Jean-Michel Adam Source : ADA

L’analyse du discours : la typologie textuelle de Jean-Michel Adam Source : ADAM, Jean-Michel. Les textes : types et prototypes. Récit, description, argumentation, explication et dialogue, Paris : Nathan, 1992. p.223 (Nathan Université, Série Linguistique). ISBN : 2-09-191167-4. Dans cet ouvrage, Jean-Michel Adam détermine et définit cinq typologies textuelles, ou plutôt cinq types de séquences textuelles que sont : le récit, la description, l’argumentation, l’explication et le dialogue. 1. Le prototype de la séquence narrative : le récit Critères pour une définition du récit : - une succession d’événements; - une unité thématique, avec au moins un acteur-sujet anthropomorphe ; - des prédicats transformés, entre un avant et un après procès ; - un procès, avec une situation initiale (un avant), une transformation (agie ou subie) et une situation finale (un après) ; - la causalité narrative d’une mise en intrigue, avec une logique narrative faisant en sorte que ce qui se produit apparaît comme ayant été causé par ce qui précède ; - une évaluation finale (explicite ou implicite) = la „morale”. - "énoncés de faire" - connecteurs temporels: à un moment donné, un jour, d’abord, ensuite, après, à 5 heures, le soir, le lendemain, l’année suivante... Ex.: le roman, le conte, la nouvelle, la fable, le récit historique, la parabole, le reportage, le récit politique, le cinéma, la bande dessinée, le fait divers, les publicités narratives, les his- toires drôles, le récit oral, les dépositions de témoins, les procès-verbaux d’accidents, etc.. LE RÉCIT (narration par excellence) Situation initiale  Déséquilibre  Déroulement des événements  Dénouement, Sit. finale Morale =Cadre Intrigue Chute =Incipit év. déclencheur Coda Description mais un jour + vb d’action ps/pc (cause-effet) Personnage à un moment donné Lieu Temps Vbs d’état, de durée Imparfait, pqpf Adv. lieu, tps Ex.: Deux coqs vivaient en paix. Une poule survint... 2. Le prototype de la séquence descriptive : la description (logique spatiale, „de l’objet”) - procédures (macro-opérations) : 1. la procédure d’ancrage (ancrage, affectation et reformulation) : thème-titre - de qui ou de quoi il va être question, en début de séquence (ancrage proprement dit) ; - de qui ou de quoi il vient d’être question, en fin de séquence (affectation) ; - ou bien la combinaison des deux procédures, avec la reprise modifiée du thème-titre initial (reformulation); "l’opération d’ancrage est responsable de la mise en évidence d’un tout” 2. la procédure d’aspectualisation : - l’opération d’aspectualisation est responsable du découpage en parties (p.89). - la procédure d’enchâssement par sous-thématisation - "énoncés d’état" 3. la procédure de mise en relation : opération d’assimilation comparative, métaphorique, etc. L’énumération représente le degré zéro de la séquence descriptive. Ex.: description dans la littérature (roman, conte, nouvelle), le dictionnaire, le guide touristique, la grille de mots croisés, l’inventaire, la publicité, etc. Ancrage Thème-titre Aspectualisation Mise en relation parties de l’objet + aspects/caractéristiques comparaison, métaphore, métonymie 3. Le prototype de la séquence argumentative : l’argumentation Le schéma de base de l’argumentation est une mise en relation de données avec une conclusion. Cette mise en relation peut être implicitement ou explicitement fondée (garant ou support) ou contrariée (réfutation ou exception). Si la donnée est l’élément le plus souvent explicite, le support est très souvent implicite et les autres composantes se situent entre ces deux pôles d’implicitation et d’explication." (p.106). L’induction, le syllogisme et l’enthymème (syllogisme abrégé du type de celui de Descartes : "Je pense, donc je suis"), constituent le degré zéro de la séquence argumentative. - ordre progressif, […] : Dans l’ordre progressif […], l’énoncé linguistique est parallèle au mouvement du raisonnement […]. - mode régressif […]: Dans l’ordre régressif […], la linéarité de l’énoncé linguistique est l’inverse de mouvement. Tandis que l’ordre progressif vise à conclure, l’ordre régressif est plutôt celui de la preuve et de l’explication." (p.115). En somme, la séquence argumentative est un activité de discours visant à convaincre, persuader, faire croire, démontrer ou réfuter une thèse. a. Prémisses > Conclusion (ordre progressif) si... alors; ..., donc ... b. Thèse < Arguments (ordre régressif) > Conclusion Thèse, parce que A Ex.: a. Il est marié, donc fidèle. (support implicite: parce que tous les hommes mariés sont fidèles) b. Il est fidèle parce qu’il est marié. (Donc, il ne trompe pas sa femme) 4. Le prototype de la séquence explicative : l’explication - le prototype de la séquence explicative : un premier opérateur [pourquoi] et un second opérateur [parce que] - la séquence explicative est un activité de discours visant à expliquer quelque chose, donner des informations à propos de quelque chose, et faire comprendre quelque chose à quelqu’un - dans le discours didactique, le discours scientifique, le discours politique, la justification, le compte-rendu, etc. Ex.: Nous n’allons pas à la plage parce qu’il pleut. (Topos: On ne va pas à la plage quand il pleut) Les baleines ne sont pas des poissons parce qu’elles allaitent leurs petits. (Topos: Les poissons n’allaitent poas leurs petits) Les baleines vivent dans l'eau et pourtant elles ne sont pas considérées comme des poissons. Elles possèdent des évents et non des branchies. Elles sont également dotées de mamelles et allaitent leurs petits. Leur longueur atteint treize mètres et leur poids avoisine les trente tonnes une fois adultes. Elles ne peuvent rester qu'une demi-heure sous l'eau et doivent revenir à la surface pour respirer. Pour toutes ces raisons, les baleines ne sont pas classées dans l'ordre des poissons. 5. Le prototype de la séquence dialogale : le dialogue Jean-Michel Adam nomme dialogue "aussi bien le produit textuel des interactions sociales que les échanges des personnages d’un texte de fiction (pièce de théâtre, nouvelle ou roman)." (p.149). - distinguer dialogue écrit et dialogue oral - structure de la séquence dialogale = une macro-unité ("interaction", " incursion", "événement de communication" ou "rencontre") "Le texte dialogal = une structure hiérarchisée de séquences appelées échanges". (p.154). - l’échange = la plus petite unité dialogale (= une suite d’interventions)(micro-unité) La séquence dialogale se manifeste dans le dialogue théâtral ou romanesque, l’interview, l’entretien, la conversation téléphonique, le débat, l’interaction orale, etc. L’échange Intervention initiative (n actes de discours) minimal: Intervention réactive fiche de lecture complète vers : http://jeunet.univ-lille3.fr/livre-sic/fiches_lecture/adam_txt.pdf uploads/Litterature/ sequences-textuelles-jmadam.pdf

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