Évariste Lévi-Provençal (1894-1956) Séville musulmane au début du XIIe siècle L
Évariste Lévi-Provençal (1894-1956) Séville musulmane au début du XIIe siècle Le traité d’Ibn ‘Abdun sur la vie urbaine et les corps de métiers Traduit avec une introduction et des notes (1947) Maisonneuve & Larose, Paris, 2001 Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole. Courriel : jmsimonet@wanadoo.fr. Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.ca/Classiques_des_sciences_sociales/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur des universités à la retraite, Paris. Courriel : jmsimonet@wanadoo.fr. Apartir du livre : E. Lévi-Provençal (1894-1956) Séville musulmane au début du XIIe siècle Le traité d’Ibn ‘Abdun sur la vie urbaine et les corps de métiers Traduit avec une introduction et des notes (1947) Nouvelle édition : Maisonneuve & Larose, Paris, 2001, 178 pages Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les notes et l’index : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 13 avril 2008 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, pro- vince de Québec, Canada. E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 3 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. 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Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 4 Table des matières Avant-propos Introduction Notes de l’introduction Traduction De l’agriculture Des estimateurs des récoltes Des percepteurs du fisc Section relative au cadi et à ce qu’il faut savoir des qualités qui lui convien- nent Des exempts Du trésor des fondations pieuses et de la garde de ses portes Du juge secondaire Des exempts du juge secondaire Des actes notariés Section concernant le vizir du gouvernement Section concernant le préfet de la ville, le curateur des successions, le cadi, le juge secondaire et le muhtasib Des exempts du préfet de la ville Des agents du guet et des sergents de police De la prison Du muhtasib De la mosquée-cathédrale Du personnel de service dans la mosquée-cathédrale Des mosquées de quartiers E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 5 Des cimetières Des Almoravides Du fleuve Du gabeleur Des porteurs d’eau Des portes de la ville Section relative aux constructions, la mise en état des rues, des égouts et des dépotoirs, et du déplacement de ce qui peut occasionner du dommage aux Musulmans Des mesures et des poids Des vendeurs au détail et des artisans Notes de la traduction Index E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 6 Avant-propos Retour à la table des matières Tout étudiant, tout chercheur ayant travaillé sur l’histoire d’al-Andalus, a lu et admiré l’œuvre historique d’Évariste Lévi-Provençal, en particulier son Histoire de l’Espagne musulmane. Longtemps, on s’est demandé s’il était possible d’entreprendre, grâce à des sources nouvelles ou à des avancées majeures de chercheurs, une autre histoire d’al-Andalus. Personne ne s’y est risqué, mais cette somme a largement contribué à ouvrir le champ des recherches sur la péninsule Ibérique sous domination musulmane. A ce magistral tableau, le grand historien d’al-Andalus a ajouté un éclairage remarquable par sa science de la langue arabe, d’une part, et la quantité de sources découvertes, éditées, puis traduites. Il a joué ainsi, avec d’autres, un rôle majeur d’entraînement, comme le montrent les nom- breuses éditions et traductions de textes mises à notre disposition depuis plusieurs décennies par la remarquable école arabisante en Espagne. La publication d’« Un document sur la vie urbaine et les corps de métiers à Séville au début du XIIe siècle : le traité d’Ibn ‘Abdûn », dans le Journal asiati- que en 1937, fut suivie par sa traduction, retardée par la guerre, en 1947. Comme le souligne Lévi-Provençal dans son introduction, celle-ci demeure extrêmement précieuse à plus d’un titre. Tout d’abord, la langue, particulière à bien des égards, et un vocabulaire spécifique sur les métiers rendent difficile sa lecture à ceux qui ne sont pas habitués à « l’arabe d’al-Andalus » et ont nécessité l’établissement d’un glossaire en appendice de l’édition du texte. De même, si le traité d’Ibn ‘Abdûn s’inscrit dans une longue tradition d’un genre juridique qui fut d’abord établi dans les régions centrales de l’Empire musulman, en Orient, puis qui s’est épanoui dans le Maghreb et l’al-Andalus malikite, en Occident, il se dis- tingue à de nombreux titres des autres traités de hisba, en particulier celui, légè- rement postérieur, rédigé par al-Saqâtî de Malága. En effet, le traité d’Ibn ‘Abdûn va bien au-delà de l’énumération habituelle des recommandations et des interdits touchant l’activité artisanale et commerciale, et les mœurs dans les villes musul- manes. Ibn ‘Abdûn, juriste sévillan mal connu (il n’apparaît dans aucune des vo- lumineuses biographies dressées par ses coreligionnaires sur les lettrés et hommes de foi d’al-Andalus), ajoute un certain nombre d’articles et d’avis personnels enri- chissant considérablement le traité. Il débute par une énumération des édiles de la cité dont le rôle, à ses yeux, est de constituer une chaîne indissociable de garants du bon gouvernement urbain. Son avis est d’autant plus intéressant qu’il concerne Séville, devenue depuis la disparition du califat omeyyade au début du XIe siècle E. Lévi-Provençal — Le traité d’Ibn ‘Abdun 7 et l’établissement de la dynastie ‘abbadide, la plus grande cité d’al-Andalus. Lévi- Provençal précise que l’auteur laisse transparaître ses inquiétudes et ses frustra- tions à propos de la société sévillane au moment où celle-ci vient de passer sous l’autorité des Almoravides, à la fin du XIe siècle ou au tout début du XIIe siècle. C’est donc un véritable traité de gouvernement que nous livre l’auteur, alors que l’échec du pouvoir andalou et les progrès des chrétiens du nord ont jeté la société d’al-Andalus en plein trouble. L’appel lancé aux berbères almoravides et la mise en place d’un pouvoir d’une nouvelle nature poussent les juristes à rappeler les règles du gouvernement et de l’encadrement de la société qui leur paraissent avoir été transgressées. L’énumération des corps de métiers et de leurs devoirs apporte également de nombreuses informations originales. Ibn ‘Abdûn donne son avis, favorable ou défavorable, sur diverses activités ; il évoque les minorités religieuses, rendant compte ainsi de la pression sociale qu’exerce une société alors très largement islamisée sur les juifs et surtout les chrétiens. Le propos est tout aussi engagé sur les jeunes générations, les enseignants, très critiqués, ou les paysans, présentés comme les ennemis de l’aristocratie urbaine : là encore percent les mutations d’une société où se confrontent groupes aristocratiques, dans le cadre de la ‘asâ- biyya, et groupes villageois cherchant à conserver leur cohésion et leurs biens : les rapports ville-campagne, les tensions sociales sont mis en relief par cet auteur engagé. C’est l’intérêt même de l’ouvrage, souligné par É. Lévi-Provençal. Déjà lar- gement exploité par les historiens d’al-Andalus, en particulier dans le magistral El Señor del zoco en España de Pedro Chalmeta (1973), ce document exceptionnel demeure un outil indispensable pour toute étude sur la société d’al-Andalus. Il a été rejoint, depuis, par une abondante littérature juridique, en particulier celle des recueils de fatwas dont H.R. Idris a, le premier, montré toute l’utilité pour la connaissance de la société musulmane sous juridiction malikite ; les traités juridi- ques contiennent l’essentiel des informations sur le fonctionnement de la société musulmane, en l’absence presque totale d’archives ; toutefois, ces sentences de- meurent largement théoriques et ouvrent rarement sur le domaine de la pratique. Le regard d’Ibn ‘Abdûn, certes engagé et, de ce fait, très partial, se distingue des autres recueils juridiques par ses prises de position. Par les domaines abordés, qui dépassent largement les bornes d’un traité classique de hisba, la réédition de La Séville musulmane au début du XIIe siècle représentera une redécouverte pour certains lecteurs, un outil de travail très précieux pour d’autres, attentifs à l’histoire de uploads/Litterature/ seville-musulmane-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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