1 LA VIE ET LES ENSEIGNEMENTS REMARQUABLES DE SHRI SAI BABA 2 LA VIE ET LES ENS
1 LA VIE ET LES ENSEIGNEMENTS REMARQUABLES DE SHRI SAI BABA 2 LA VIE ET LES ENSEIGNEMENTS REMARQUABLES DE SHRI SAI BABA Adaptation du livre original en langue Marathe SHRI SAI SATCHARITA compilé par Govind Raghunath Dabholkar, alias ‘Hemadpant’ 3 Titre original de l’ouvrage en langue Marathe : SHRI SAI SATCHARITA Traduit en anglais par Nagesh Vasudev Gunaji, B.A., LL.B. 227, Thalakwadi, Belgaum. India Copyright : SRI SAI BABA SANSTHAN, Shirdi, “Sai Niketan”, 804-B, Dr. Ambedkar Road Dadar, Mumbai – 400 014 20ème édition en langue anglaise : 2002 1ere édition française : 2007 Editions : Tous droits réservés……. Imprimé chez : 4 Dédicace “Si, avec dévotion, amour et pureté de cœur, quelqu’un M’offre une feuille, une fleur, un fruit ou de l’eau, Je l’accepte. » Sri Krishna Bhagavadgîtâ, IX, 26 À Shri Sai Baba, la Source intérieure, j’offre cet ouvrage et moi-même. 5 SHRI SAI SATCHARITA CHAPITRE 1 Salutations – L’histoire de la mouture du blé et sa signification philosophique. Selon une ancienne coutume révérée, Hemadpant commence l’ouvrage intitulé Shri Sai Satcharita, par de nombreuses salutations. 1. D’abord, il s’incline devant le Dieu Ganesha1 pour écarter tous les obstacles et faire de l’ouvrage un succès ; et il déclare que Shri Sai est l’expression du Dieu Ganesha. 2. Ensuite, il présente ses salutations à la Déesse Sarasvati2, afin qu’Elle l’inspire dans la transcription de l’œuvre, et il dit que Shri Sai est Un avec cette Déesse et qu’Il chante Sa propre vie. 3. Ensuite, s’inclinant devant les Dieux Brahmâ, Vishnou et Shankar - respectivement les déités qui représentent les pouvoirs de création, conservation et dissolution - il dit que Sainath est Un avec eux et qu’en tant que Grand Maître, Il nous fera passer le fleuve de l’existence terrestre. 4. Il s’incline ensuite devant sa Déité tutélaire, Narayan Adinath, qui s’est manifesté à Konkan – la terre conquise sur la mer par Parashurâma (Râma, dans la version Hindi) et devant l’Adi Purusha (le premier patriarche) de la famille. 5. Puis devant le Bharadvaja Muni, dans le gotra (clan) duquel il était né, ainsi que devant de nombreux Rishis tels que Yajnavalkya, Bhrigu, Parashar, Nârada, Vedavyasa, Sanâka, Sanandana, Sanatkumara, Shuka, Shaunaka, Vishwamitra, Vasishtha, Valmiki, Vamadev, Jaimini, Vaishampayan, Nava Yogindra, etc. ; et aussi devant des saints modernes tels que Nivrutti, Jnânadev, Sopan, Muktabai, Janardan, Ekanath, Namadev, Tukaram, Kanha, Narahari, etc... 6. Ensuite, il présente ses hommages à son grand-père Sadashiva et à son père Raghunath ; à sa mère qui l’a quitté dans son enfance; à sa tante paternelle qui l’a élevé et à son affectionné frère aîné. 7. Ensuite, il s’incline devant les lecteurs et les prie de consacrer à cet ouvrage leur pleine et entière attention. 8. Enfin, il s’incline devant son Guru Shri Sainath - une Incarnation de Shri Dattatreya - qui est son seul refuge et qui lui fera réaliser que Brahman est la Réalité et le monde une illusion ; de plus, il adresse ses salutations à tous les êtres dans lesquels le Seigneur réside. Après une brève description des divers modes de dévotion selon Parashar, Vyâsa, Shandilya et d’autres, l’auteur commence à raconter l’histoire suivante : « Ce fut peu après 1910 que j’arrivai un beau matin au Masjid (mosquée) de Shirdi3, pour avoir un 1 - Le dieu Ganesha occupe une place prépondérante dans le panthéon hindou ; il est connu comme fils de Shiva et son apparence est insolite : une tête d’éléphant sur un corps humain. Il représente l’Esprit de la planète et est invoqué avant d’entreprendre n’importe quelle activité. 2 – La déesse Sarasvati est l’aspect féminin ou Shakti de Brahmā, le Créateur. Elle est protectrice des arts et de la littérature, des Védas et de la Connaissance spirituelle. 6 darshan de Sai Baba. Je fus stupéfait de voir le phénomène suivant : après s’être lavé la bouche et le visage, Sai Baba commença à faire des préparatifs pour moudre du blé. Il étendit un sac sur le sol et posa dessus un moulin à main. Il prit un peu de blé dans un tarare à vanner puis, relevant les manches de son kafni (robe) et saisissant la manivelle du moulin pour la faire tourner, Il commença à moudre, en versant quelques poignées de grains dans l’ouverture supérieure du moulin. Je pensai : « Que va faire Baba de la mouture de blé alors qu’Il ne possède rien, ne fait pas de réserves et vit d’aumônes ? » Certaines personnes qui se trouvaient là pensaient la même chose, mais personne n’eut le courage de demander à Baba ce qu’Il faisait. La nouvelle que Baba moulait le blé se se propagea immédiatement dans le village et en quelques minutes, des hommes et des femmes accoururent à la mosquée et s’attroupèrent pour regarder Baba à l’œuvre. Dans la foule, quatre femmes plus audacieuses se frayèrent un chemin ; poussant Baba de côté, elles prirent de force la manivelle et tout en chantant les līlas de Baba, commencèrent à moudre. D’abord Baba éprouva de la colère ; mais voyant l’amour et la dévotion de ces femmes, Il fut très content et se mit à sourire. Tandis qu’elles moulaient, les femmes se dirent que Baba n’avait ni maison, ni propriété, ni enfant, personne dont Il avait à s’occuper, et qu’Il vivait d’aumônes. Par conséquent, Il n’avait pas besoin de farine de blé pour faire du pain ou des galettes. Qu’allait-Il faire de cette grosse quantité de farine ? Puisque Baba était très gentil, peut-être allait-Il leur distribuer la farine ? Perdues dans de telles pensées, elles terminèrent de moudre en chantant ; après avoir mis le moulin de côté, elles divisèrent la farine en quatre parts et se préparèrent à partir chacune avec la sienne. Baba, qui était calme et tranquille jusqu’alors, devint furieux et se mit à les houspiller, disant : « Mesdames, avez-vous perdu la tête ? Etes-vous en train de voler le bien qui appartient au père ? Vous ai-Je peut-être emprunté du blé pour vous sentir autorisées à prendre la farine ? Maintenant s’il vous plaît, faites ce que Je vous dis ! Emportez la farine et jetez-la tout autour du village ! » En entendant cela, les femmes furent déconcertées et, murmurant entre elles, partirent vers la périphérie du village pour répandre la farine comme Baba le leur avait ordonné. Je demandai aux habitants de Shirdi pour quelle raison Baba avait agi ainsi. Ils répondirent que, comme une épidémie de choléra se répandait dans le village, c’était le remède de Baba contre la maladie. En vérité, ce n’était pas du blé qui avait été moulu, mais bel et bien le choléra lui-même, broyé et éjecté du village. A partir de ce jour, l’épidémie de choléra déclina et les gens du village étaient heureux. Je fus très content d’apprendre tout cela, mais ce fait éveilla en même temps ma curiosité. Je commençai à me demander quel rapport terrestre il y avait entre la farine de blé et le choléra ? Quelle était la relation fortuite entre les deux ? Et comment les rapprocher ? L’incident semblait inexplicable et je me disais que je devrais écrire quelque chose à ce sujet et chanter de tout mon cœur les doux līlas (jeux divins, prodiges) de Baba. Animé d’une telle pensée, mon cœur fut transporté d’allégresse, et c’est ainsi que j’eus l’inspiration d’écrire la Vie de Baba - Satcharita4 Et comme nous le savons, par la Grâce et les Bénédictions de Baba, ce travail fut accompli avec succès. Signification philosophique de la mouture. Outre le sens que les habitants de Shirdi attribuèrent à cet incident de la mouture de blé, il y a aussi, pensons-nous, une signification philosophique. Sai Baba passa environ soixante ans de Sa vie à Shirdi et pendant cette longue période, Il effectua ce travail de moudre, presque tous les jours, non seulement du blé, mais aussi les fautes, les afflictions mentales ou physiques, et les misères de Ses innombrables fidèles. Les deux meules de Son moulin représentaient le karma (l’action ou les conséquences des actes bons ou mauvais du passé) et la bhakti (la dévotion). La pierre du karma était au-dessous et celle de bhakti au-dessus. La manivelle avec laquelle Baba broyait le grain représentait dhyāna (méditation, contemplation). Baba savait que la Connaissance ou la Réalisation du Soi n’était 3 - Shirdi est un petit village situé à l’est de Mumbai, dans la circonscription de Kopargaon, dans l’Etat du Maharashtra. 4 - Sat = véritable ; charita = histoire 7 possible que si l’on avait au préalable broyé tous les désirs, les fautes et impulsions, ainsi que les trois gunas (aspects, qualités), à savoir, sattva (pureté et rythme), rajas (passion, attachement et activité) et tamas (léthargie, passivité, ignorance) ainsi que ahamkāra (ego) qui est très rusé et dont il est bien difficile de se débarrasser. Ceci nous rappelle une histoire semblable au sujet de Kabir5 ; voyant une femme moudre du grain, il dit à son Guru, Nipatniranjan : « Je pleure parce que je ressens l’angoisse d’être écrasé uploads/Litterature/ shirdi-sai-baba-satcharita-francais.pdf
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- Publié le Mai 25, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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