EDD ET EDH SIMULATION DE JEUX Proposée par Paulin Cédric Nkoumou Ondoua - Le je

EDD ET EDH SIMULATION DE JEUX Proposée par Paulin Cédric Nkoumou Ondoua - Le jeu du carton rouge et du carton vert (l’apprenant est un arbitre des comportements des Hommes dans l’environnement, on lui remet à cet effet deux cartons de différentes couleurs : le rouge pour les comportements négatifs et le vert pour les comportements positifs. On lui présente donc soit par écrit sur un tableau, soit en image ou vidéo les différents comportements des hommes dans leur environnement) - Le jeu de la construction d’une représentation mentale et verbalisable à propos de la déforestation (l’élève pourra par le biais d’un récit imaginaire mais inspiré de son environnement direct, dans son village par exemple à propos des techniques culturales propres à cet environnement, présenter les causes de la déforestation, les conséquences et un éventail de solutions. - Le jeu de la scène, qui consistera à former trois groupes d’acteurs, le premier se produisant sur la pratique de la déforestation, le deuxième décriant et présentant les conséquences de la déforestation, le troisième sur la sensibilisation et la protection de l’environnement. Exemple de scène : GP 1 (habillé en rouge) : situation de besoin alimentaire et économique, impliquant pratique de l’agriculture, utilisation du bois de chauffage GP 2 (habillé en orange ou en jaune) : constate le changement climatique lié à la déforestation, la disparition des espèces végétales et animales, la crise du bois de chauffage, les maladies, l’appauvrissement des sols etc. GP 3 (habillé en vert ou en bleu) : sensibilisant sur la bonne gestion des ressources, un comportement responsable et la protection de l’environnement en proposant des solutions de la reconstitution environnementale (le reboisement) - Le jeu du livre interactif 1) Présentation de l’outil par l’enseignant en groupe classe ou demi-groupe classe 2) Manipulation du livre interactif en atelier par chaque élève à son tour : 1 a) L’élève ouvre le livre à la 1ère page et choisit quel personnage va être utilisé dans la scène. b) Aidé par les questionnements de l’enseignant, il raconte l’histoire tout en manipulant les personnages et les objets correspondant à chaque page. c) A chaque page, l’élève fait évoluer le personnage en racontant l’épisode actuel. LES PRINCIPES DIDACTIQUES 1. Initier très tôt les élèves à la nature même du texte littéraire. 2. Planifier un enseignement explicite : annoncer et expliciter les apprentissages visés, présenter les problèmes à résoudre et les procédures utiles à la compréhension à employer… 3. Choisir des textes littéraires ayant recours à des moyens de narration élaborés qui demanderont un concours actif du lecteur. Proposer aux élèves des textes résistants qui posent délibérément des problèmes de compréhension. Les textes littéraires choisis devront faire l’objet d’une lecture attentive de l’enseignant afin que soient isolés les obstacles d'ordre conceptuel, linguistique, affectif et même culturel que pourront rencontrer les élèves et nommer clairement les attentes liées à la compréhension littéraire. 4. Concevoir le récit littéraire comme une aire de jeu. 5. Construire des séquences de littérature innovantes et motivantes qui permettront un véritable enseignement de la compréhension. Organiser des parcours de lecture dans lesquels se côtoieront le lire, le dire et l’écrire. 6. Proposer aux élèves des parcours différenciés autour d’une même œuvre. 7. Initier les élèves à la nature même du texte littéraire : Le territoire des textes littéraires se présente comme une aire parcourue d’accidents sémantiques : silences, ambigüités, contradictions, d’allusions à un hors texte (ils sont en communication permanente avec d’autres textes qu’ils camouflent, exhibent mais qui les nourrissent et qui invitent le lecteur à mobiliser sa culture). La présence de ces accidents sémantiques est la condition de jeu et le signal pour le lecteur du début de la partie. 8. Initier les élèves à un comportement de lecteur qu’ils devront adopter : 2 - Initier les élèves au plaisir paradoxal de la lecture littéraire : paresseux car il exige la lenteur de la dégustation, actif parce qu’il exige un effort de collaboration avec le texte. Le sens du texte ne préexiste pas à sa lecture. Le lecteur participe à sa formation. - Le texte littéraire est une aire de jeu qui ne saurait se contenter d’un partenaire soumis : elle réclame un partenaire doté d’initiatives (il peut être camerounais ou suisse). - Conduire les élèves à expliciter leur comportement de lecteur : lire Les droits du lecteur de Daniel Pennac, provoquer l’émergence des stratégies de compréhension… 9. Faire de la classe un lieu où l’on objective par le langage ce qu’on a pensé, où l’on se penche sur ce qu’on a produit pour le considérer sous un jour nouveau. La classe devient un lieu de négociation de sens, un lieu d’écoute de soi et de l’autre, un lieu de tolérance mais aussi d’esprit critique toujours en éveil, un lieu d’intersubjectivité. 10. Expliquer aux élèves que la lecture littéraire implique la mobilisation d’une culture partagée ou à partager dans la classe. 11. Déculpabiliser le lecteur. Le lecteur peut comprendre juste après avoir compris à tort. La compréhension fausse est un passage obligé pour la compréhension juste. Toute lecture, même experte, connaît des ratés, des errements. Loin d’être les signes de défaillances à sanctionner, ces ratés et ses errements sont la condition de la lecture littéraire. 12. Contraindre le lecteur en formation à prendre des risques en le confrontant à des situations problèmes, des situations de recherche ouverte. 13. Provoquer des conflits d’interprétation entre les élèves et se garder d’imposer sa propre interprétation. 14. Inviter les élèves à suppléer les blancs du texte afin que l’élève aille au-delà de ce que celui-ci dit explicitement. 15. Procéder aux rappels de textes qui appartiennent au répertoire de la classe qui sont d’excellentes occasions pour les élèves de réorganiser l’information (mise en réseau). 16. Faire reformuler pour apprendre à mémoriser. La compréhension est indissociable de la mémorisation des idées du texte (reformuler un texte, réaliser des synthèses intermédiaires…) SOURCES - Pourtier A, Lire la littérature à l’école – Enseigner la compréhension : les principes didactiques, Conseillère pédagogique Inspection de l’Education nationale de Bourgoin-Jallieu - Bessec S. M. G., Toc, toc, toc, raconte-moi l’histoire, ISFEC Lasalle Mounier, Paris - Schlemminger, G: Pour une pédagogie des langues vivantes, Habilitation à diriger des recherches, Bordeaux. 2000 3 uploads/Litterature/ simulation-de-jeux-edd-et-edh.pdf

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