Classe de 2nde Genres et formes de l’argumentation : XVIIe et XVIIIe siècles Vo
Classe de 2nde Genres et formes de l’argumentation : XVIIe et XVIIIe siècles Voltaire Candide ou l’Optimisme Nouvelle édition Librio n° 31 – ISBN 9782290147894 I. Pourquoi étudier Candide ? Un repère incontournable. En Seconde, le programme met l’accent sur l’acquisition de repères d’histoire littéraire. Avec Candide, les élèves découvrent la société du XVIIIe siècle, les combats des Lumières, les débats philosophiques de l’Europe moderne. Ils se familiarisent avec l’argumentation indirecte, l’apologue, le conte philosophique. En outre, en étudiant l’œuvre intégrale, ils enrichissent leur culture littéraire et s’approprient un texte que beaucoup d’autres lycéens n’auront abordé que par des extraits. Un support d’analyse inépuisable. Dans une perspective didactique, le texte de Voltaire présente l’avantage d’être si dense que les élèves perçoivent aisément l’intérêt de la lecture analytique. La signification de chaque page de Candide demande à être explicitée et dépliée, ce qui donne du sens à l’exercice du commentaire. De plus, l’ironie fait immédiatement achopper la paraphrase : pour rendre compte d’un implicite, le lecteur n’a guère d’autre choix que de recourir aux outils d’analyse. Des réflexions urgentes. L’étude de Candide participe pleinement de la formation de l’homme et du citoyen, qui se trouve au cœur des enseignements du lycée. La lecture de l’œuvre et les activités écrites et orales qu’elle suscite permettent d’exercer la raison des élèves, de développer leur esprit critique et de les armer pour la lutte contre toute forme de fanatisme, d’obscurantisme et d’intolérance. Un accompagnement pédagogique riche. La séquence proposée correspond à une étude de l’œuvre intégrale en Seconde. Les fiches élève et les corrigés permettent également d’étudier des extraits au sein de groupements en classe de Première (« La question de l’homme dans les genres de l’argumentation »), mais aussi de Troisième (« Dénoncer les travers de la société ») et de Première Bac Pro (« Les Philosophes des Lumières et le combat contre l’injustice »). Outre des exercices d’écriture d’invention et de dissertation, ainsi que des sujets d’exposés et des propositions de lecture, le dossier fournit des pistes de commentaire composé pour l’incipit, la scène de l’autodafé, la rencontre avec l’esclave du Surinam et le dernier chapitre. La dernière fiche, enfin, propose un sujet complet et inédit pour l’EAF, avec un extrait de Candide et deux autres textes. II. Tableau synoptique de la séquence Séances Durée Objectifs Activités 1 Fiche élève 1.1 30 min - Découvrir l’œuvre - Formuler des hypothèses de lecture - Questionnaire sur le paratexte et les connaissances préalables des élèves 2 Fiche élève 1.2 1 h 30 - Vers le commentaire - Vers l’écriture d’invention - Lecture analytique du chapitre I - Écrire la suite du texte 3 Fiche élève 3 1 h 30 - Vers l’épreuve orale de l’EAF - Lecture analytique : l’esclave du Surinam 4 Fiche élève 4 2 h - Vers le commentaire - Lecture analytique : l’autodafé 5 Fiche élève 2.3 2 h - Rendre compte de ses recherches - Exposés 6 Fiche élève 2.1 1 h - Vers le commentaire - Lecture analytique : le dernier chapitre 7 Fiche élève 2.2 2 h - Bilan de la lecture intégrale - Synthèses sur l’œuvre 8 Fiche élève 5 1 h - Vers la dissertation - Exploiter des exemples de dissertation 9 Fiche élève 6.A 1 h -Vers la question de corpus - Comparer trois textes 10 Fiche élève 6.B 2 h - Vers l’épreuve écrite de l’EAF - Évaluation sommative III. Séances clé en main et corrigés Fiche élève 1 1. Avant de lire Candide Objectifs : - réviser ou découvrir le mouvement des Lumières ; - développer l’autonomie des élèves. a. Si des textes des Lumières ont déjà été étudiés en classe, chaque élève mentionne un terme. L’enseignant (ou un élève) note ces contributions au tableau dans un schéma organisé, comme dans l’exemple ci-dessous, sans faire de commentaires. Une fois que tous les élèves ont participé, on peut enrichir ou amender le schéma. Enfin, on mène avec les élèves une réflexion métacognitive : quels aspects ont-ils le mieux retenus ? Lesquels ont-ils majoritairement oubliés, ou mal compris ? Pourquoi certains points du cours les ont-ils marqués plus que d’autres ? S’ils n’ont pas de connaissances préalables, on peut exercer les élèves à la recherche documentaire et à la lecture rapide. On distribue une page de texte encyclopédique long et dense, face cachée (ou on l’affiche au tableau). Pendant dix secondes, les élèves y cherchent des mots-clés, puis les notent. On recommence l’exercice en trente secondes puis en deux minutes. Lors de la mise en commun, on discrimine les notions importantes, les notions accessoires et les notions peu significatives. On invite les élèves à prendre conscience des stratégies de lecture qu’ils ont employées et des indices qu’ils ont exploités pour repérer les mots importants (découpage en paragraphes, majuscules aux noms propres…). Où ? Quand ? Qui ? Pour quoi ? Quoi ? Comment ? XVIIIe siècle Paris France Europe « Philosophes » Écrivains, savants D’Alembert, Diderot, Kant, Montesquieu, Rousseau, Voltaire Lutter contre l’obscurantisme, l’Église, les préjugés, l’ignorance, les injustices, les privilèges… Promouvoir la raison, l’esprit critique, le savoir… Encyclopédie, pamphlet, conte philosophique, polémique, ironie… b. Candide, adjectif. Emprunté au latin candidus, « d’un blanc éclatant ». Le mot est issu de la racine indo-européenne *kand, « brillant ». Le verbe candere peut ainsi signifier « brûler » (comme dans le français « chandelle »). En latin, candidus s’oppose à albus, « blanc », qui désigne simplement une absence de couleur. Dans candidus, l’idée d’incandescence ajoute une idée de purification. En français, « candide » peut donc signifier, au sens figuré, à propos d’une personne : « pur ». Il peut avoir une connotation méliorative : « sincère », « innocent », « bon », ou une connotation ironique ou péjorative : « inexpérimenté », « naïf », « niais » (d’après le TLF). Optimisme, nom commun. Dérivé du latin optimus, « excellent », « optimal », forme superlative de l’adjectif bonus, « bon ». Le suffixe -isme indique que le nom désigne à l’origine une doctrine philosophique ; selon celle-ci, tout est pour le mieux, puisque Dieu est à la fois bon et tout-puissant : ce monde est forcément le meilleur possible. Par extension, « optimisme » désigne une tendance à voir le bon côté des choses, en opposition à « pessimisme ». À noter que le nom ne figure dans le dictionnaire de l’Académie française qu’à partir de 1762, soit après la publication de Candide. 2. Extrait 1 : le premier chapitre Objectifs : - percevoir le programme de lecture mis en place dans l’incipit ; - étudier l’implicite. On peut répartir les trois premières questions entre des groupes qui les préparent avant de les présenter à la classe. La question d. peut être préparée à la maison, ou travaillée en petits groupes. Les trois dernières questions sont traitées en classe entière. a. Le titre du chapitre annonce bien le texte avec son découpage en deux temps : « Comment Candide fut élevé dans un beau château » correspond à la première partie du chapitre, avec la présentation de Candide et la description du château et de ses habitants ; « comment il fut chassé d’icelui » correspond au récit des deux derniers paragraphes. Cette structure est manifestée par l’emploi des temps verbaux : imparfait dans la première partie, passé simple dans la seconde. On peut même dire que le titre annonce que la première partie sera plus développée que la seconde, en raison de la virgule qui précède la conjonction « et » : « Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment… ». Cette construction syntaxique donne le sentiment que la première proposition donne une information complète, et que la seconde proposition constitue un ajout. Si au contraire on lisait : « Comment Candide fut élevé dans un beau château et comment il fut chassé d’icelui », les deux propositions coordonnées seraient mises sur le même plan, et on s’attendrait donc à ce qu’elles soient équivalentes, et idéalement de même longueur. Cette figure de style, l’hyperbate, est fréquente chez Voltaire, et constitue souvent un indice de son ironie. Une fois qu’il a fini sa lecture, le lecteur peut donc estimer que le titre résume bien le chapitre. Cependant, en lisant ce titre, il pouvait s’attendre à un conte bon enfant. Il peut alors avoir été surpris de lire une description si désinvolte du « beau château », et de finir le chapitre par un récit grivois. Néanmoins, le pronom « icelui » (« celui-ci ») est déjà désuet à l’époque de Voltaire : ce peut être un indice de la dimension parodique du conte. Le titre du chapitre annonce donc bien la teneur du récit, mais non son ton ironique. b. Cadre spatial : un château Cadre temporel : indéfini : « il y avait », similaire à « il était une fois » Caractéristiques du héros : jeune et doux Milieu : noblesse (mais on attendrait plutôt une famille royale) Onomastique (signification des noms des personnages) : Candide uploads/Litterature/ tgrhghf.pdf
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- Publié le Jui 15, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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