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Annales. Economies, sociétés, civilisations A.-G. Hamman, La vie quotidienne en

Annales. Economies, sociétés, civilisations A.-G. Hamman, La vie quotidienne en Afrique du Nord au temps de saint Augustin Yvon Thébert Citer ce document / Cite this document : Thébert Yvon. A.-G. Hamman, La vie quotidienne en Afrique du Nord au temps de saint Augustin. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 35ᵉ année, N. 5, 1980. pp. 958-960; https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1980_num_35_5_282679_t1_0958_0000_001 Fichier pdf généré le 11/04/2018 COMPTES RENDUS et enfin la fonction économique de la guerre Mais ce sujet on peut regretter un aspect et non des moindres ait pas été abordé celui des conséquences fiscales entraînées pour un tat par la défaite militaire donc par échec de armée recrutée souvent grands frais malgré les lacunes des sources dans la mesure où nous disposons surtout des récits des vainqueurs me semble on aurait pu envisager pal- exemple le destin de Carthage après les deux premières guerres puniques Quoi il en soit les Actes de ce colloque sont désormais indispensables pour mieux com prendre comment le phénomène de la guerre doit être pris en compte pour appré cier révolution des sociétés antiques Ségolène DEMOUGIN A.-G HAMMAN La vie quotidienne en Afrique du Nord au temps de saint Augustin Paris Hachette 1979 479p Les premiers désagréments auxquels se heurte le lecteur tiennent aux principes mêmes de la collection renvoi des notes en fin ouvrage et extrême rareté de la docu mentation figurée Ce dernier point est bien entendu le plus grave et il est fort regrettable que auteur ait su réclamer ou obtenir au moins ce que Etienne était vu accorder pour sa vie quotidienne Pompei Dans ces conditions les fréquentes descriptions de monuments ou de mosaïques dépourvues du moindre plan ou de la moindre repro duction photographique deviennent parfai tement abstraites Le lecteur ne peut que faire confiance et stimuler son imagination afin de tenter de restituer toute la partie manquante de ouvrage Il suffit de compa rer ce dernier La Carthage de saint Augustin de Picard pour réaliser am pleur de la régression en 1979 on peut encore présenter un livre sur la vie quoti dienne qui ne soit un texte examen des deux uniques documents graphiques prouve que auteur porte sa part de respon sabilité dans ce choix La carte de Afrique est inutilisable échelle énorme ailleurs encore supérieure celle annoncée dans la légende tracé douteux des frontières ce qui provoque ailleurs une contradiction avec le texte 31 orthographe incertaine des noms de lieux le plan Hippone très médiocre plan anonyme sans doute em prunté du moins en ce qui concerne le quartier chrétien aux ouvrages Marée mais décalqué sans intelligence les hypo- caustes devenant par exemple des sols de mortier Il est visible que auteur ne porte aucun intérêt ce genre de document et il néglige volontiers en alourdir son récit approche archéologique du sujet est donc uniquement confiée au texte On ne peut dès lors inciter le lecteur dépourvu de tout moyen de contrôle la plus grande circonspection Il semble en effet que le dédain de auteur pour la documentation figurée se double de mépris pour les don nées archéologiques Sans parler affirmations dont on aimerait elles fussent mieux étayées ou nuancées par exemple 36 Hippone deuxième ville Afrique ou 138 évaluation de la fortune moyenne des chevaliers ou enfin pp 176-177 le commentaire de la décou verte de Gauckler au Sud de la colline de Borj Jedid interprétée comme une grotte remontant la nuit des temps et contenant probablement un musée per sonnel art sacré on est obligé de constater que le texte livré lui-même fourmille inexactitudes Contentons-nous de quelques exemples thermes dotés un théâtre comme Sbeïtia 39 aucune référence bibliographique ne vient étayer cette remarque intéressante qui cependant échappé aux auteurs un guide du site) frigida nu ni traduit par piscine eau froide et thermes Hippone rivalisant avec ceux de Rome par leur ampleur et leur élégance 40 la simple consultation du plan du bâtiment évidemment absent de ouvrage dont il est ici question suffit montrer que la disposition asymétrique des salles chaudes exclut tout comparaison avec les grands thermes de Rome le lecteur féru exégèse remarquera cependant que 958 PR HISTOIRE ET ANTIQUIT Maree dans son guide évoque les ther mes de Caracalla propos du décor des voûtes du frigidarium et propos une statue Hercule ceci explique sans doute cela allusions incohérentes aux lampes 65 ou la céramique 77 affirmation que tout bâtiment thermal pu blic comprenait une palestre 115 ou que en Afrique nous connaissons parfaite ment la distribution du sol grâce au cadas tre romain qui recensé mètre par mètre 118 En fait ces inexactitudes découlent de la primauté absolue accordée au texte et disons même au style la formulation les données archéologiques comme le reste doivent plier car elles sont secondaires elles ne constituent une garniture Cette attitude se manifeste clairement dans la pratique fréquente de la synthèse abusive il suffit de parcourir le passage sur architec ture domestique romaine Afrique pp 63- 64 pour prendre conscience de ce que cette méthode cache de fausse précision gauche de la cour les communs droite les chambres aux mosaïques monumentales Schéma abstrait présente comme réel indi cations topographiques sans signification gauche de la cour en regardant le nord la complexité et la richesse du concret sont systématiquement expulsées Les célèbres étages souterrains de Bulla Regia qui ré pondent différents partis architecturaux souvent autant plus complexes ils sont en fait le fruit de remaniements se trouvent réduits un schéma unique arbitrairement imposé au lecteur Il en résulte une image fausse du cadre de vie Une telle situation découle de la manière excessivement légère dont sont exploitées les études auxquelles auteur recours Un seul exemple lors que Maree propose comme très vraisem blable une datation du théâtre Hippone au Ier siècle et attire attention sur un aménage ment des gradins particulier aux théâtres grecs et notamment au théâtre de Diony sos Athènes cela devient un édifice du Ier siècle qui apparentait par le style celui de Dionysos Athènes 40 Ajoutons que les références bibliographiques sont parfois excessivement incomplètes propos des prix on ne peut passer sous silence les travaux de Duncan-Jones ni sur les grands domaines ceux de Kolendo Si le cadre archéologique est traité avec quelque légèreté le cadre historique ne subit pas un meilleur sort Toute la première partie qui traite de la vie humaine et son environnement repose sur une série de clichés qui ne sauraient tenir lieu analyse On retrouve pêle-mêle le thème des perma nences africaines compris celle des pay sages demeurés les mêmes depuis saint Augustin ce qui laisse rêveur si on songe aux cactus aux tomates aux eucalyptus etc.) de âme africaine de Afrique tou jours violée mais toujours spirituellement vierge Tous ont conquise Elle ne est donnée personne 7) de opposition plaine/montagne et de occupation ro maine comparable aux eaux qui submer gent la première mais ne pénètrent pas la seconde de la résistance berbère On glisse allègrement et sans méchanceté vers une vision raciale sensibilité numide po pulation laborieuse et hardie Berbères syncrétistes .p 21) population au tem pérament violent méfiant querelleur 207) Africains au sang chaud et volup tueux 236) etc Disons-le franchement la terre forge une race 22 et cette race est la race de Jugurtha 62) Reste un problème de base optique choisie par auteur On quitte alors la main aise histoire pour entrer dans le caté chisme et cela se manifeste plusieurs niveaux abord dans le plan même de ouvrage on part de environnement pour atteindre le ur de la communauté chrétienne 12 cette démarche suréva lue de fa on démesurée le poids du christia nisme dans Afrique de la fin du ive et des débuts du vr siècle On se poserait avec moins de douloureuse surprise le problème de la disparition du christianisme africain si on cessait de reproduire des légendes Ensuite dans les types analyse proposés les divisions fondamentales de la société sont religieuses et ce sont elles le moteur de histoire cette dernière devenant affaire de morale religieuse les différences sociales elles rapprochent plus elles ne sépa rent en Afrique car les pauvres admi- 959 COMPTES RENDUS raient plus ils ne jalousaient les bien nantis 137 les misères quotidiennes ce sont intempérance avarice infidélité la colère 207 la conver sion de Volusien La foi de Melanie avait finalement triomphé du sang de Julien Apostat 362 évolution du ma riage après le paganisme qui gauchi les devoirs au profit de homme souillé la signification de la vie sexuelle et ravalé image et la dignité de la femme le christianisme est arrivé porteur de correc tifs et de nouvelles exigences 95 la régression de esclavage II est facile de discerner action de glise. 367 Une telle vision débouche évidemment sur des appréciations amusantes la cité antique est totalitaire parce que homme coïn cide avec le citoyen 363 en revanche si Augustin exerce un pouvoir judiciaire est en tant que juge impartial et gratuit face une justice civile vénale et inhu maine 275 Enfin et surtout esprit de catéchisme se manifeste dans la fa on même uploads/Litterature/ thebert-yvon-a-g-hamman-la-vie-quotidienne-en-afrique-du-nord-au-temps-de-saint-augustin.pdf