Analyse de l'image en bande dessiné 1) Lexique de la bande dessinée La bande de

Analyse de l'image en bande dessiné 1) Lexique de la bande dessinée La bande dessinée est faite de plusieurs pages appelées planches. Chaque planche est constituée d'une ou plusieurs lignes d'images : ce sont les bandes. Chaque bande comporte une ou plusieurs images : ces images sont des vignettes (ou cases) délimitées par un cadre. Le texte se trouve dans les phylactères ou dans le cartouche. Le cartouche est une case souvent rectangulaire située en haut de la vignette qui contient les éléments narratifs et descriptifs, appelés également commentaires. Le phylactère, également appelé bulle, est un élément graphique qui contient le texte d'un dialogue ou d'un monologue qu'un personnage prononce ou pense reproduites au style direct. Il peut prendre différentes formes en fonction de ce qui est énoncé dans les bulles (pensée, parole, cris ...). Le récitatif : il peut s'agir de textes courts comme « Pendant ce temps... » ou « Le lendemain matin... » mais il peut être beaucoup plus étoffé et expliquer ou détailler l'action. Il sert à rendre certaines actions pratiquement impossibles à restituer par l'image. La typographie et la police d'écriture : elles peuvent varier en fonction de son utilisation. Par exemple la typographie sera différente dans une bulle ou pour un cartouche ; plus les phrases seront dites fortes plus la police augmentera par exemple... L'onomatopée : mot qui imite un son. Elle constitue le bruitage de la bande dessinée. Par exemple tic tac tic tac ... BOUM !!! Vroummm ! L'idéogramme est un petit dessin qui exprime une pensée ou un sentiment. La forme des vignettes (le cadre) peuvent varier au cours du même récit, s'étirer à volonté en largeur ou en hauteur selon le besoin du récit. Nous avons ici deux exemples. Sur la case de gauche, le cadre est étiré verticalement pour renforcer la hauteur de la falaise, et donc le danger que représenterait la chute du personnage. Il en va de même pour la case horizontale du bas, qui cette fois ci renforce l'impression que les héros sont encerclés par leurs ennemis. 2) Les plans Les plans : en BD il s’agit d’une seule image : façons de représenter le sujet, vu à des distances diverses permettant de voir une plus ou moins grande partie du sujet, et produisant des effets variés. Le plan d'ensemble : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du décor ; détails et personnages très réduits. Le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important, mais détails plus visibles et personnages moins petits Le plan moyen (“en pied”) : cadre les personnages en entier ; il précise l’action. Le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages, coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes. Le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; il met l’accent sur l'expression psychologique. Le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait ressortir les jeux de physionomie. Le très gros plan : il coupe parfois une partie du visage ou de l’objet cadré et grossit l’expression en attirant l’attention sur un détail. 3) Les angles de vue Les angles de vue : ils représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur. Ils contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène. A la hauteur des yeux le sujet et vue de face. La plongée : vue de dessus. Elle situe les personnages dans l’espace, les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté. La contre plongée : vue de dessous. Elle magnifie le sujet, lui donne un aspect de supériorité et de domination. 4) Les procédés d'enchainement de vignettes Raconter une histoire avec des images fixes suppose le choix de moments forts qui ponctuent le déroulement de l'action, articulent les unités entre elles et contribuent à ajuster la continuité de l'espace et du temps, malgré le morcellement narratif. La scène : suite d’images se présentant dans le même décor. La séquence : suite d'images ou de scènes formant un ensemble, même si elles ne se présentent pas dans le même décor. L’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L'ellipse permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas casser le rythme de l'action (ou au contraire de ne pas montrer un événement important pour accentuer un suspense). Le flash-back : “retour en arrière”. On l'utilise en général pour figurer ou représenter le souvenir d'un personnage, ou pour raconter une action s'étant déroulée avant la scène que l’on est en train de lire. uploads/Litterature/ theorie-bd 1 .pdf

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