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Critique d’art Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain Toutes les notes de lecture en ligne | 2020 Time Machine. Cinematic Temporalities Claire Salles Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/68292 DOI : 10.4000/critiquedart.68292 ISSN : 2265-9404 Éditeur Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d’art Référence électronique Claire Salles, « Time Machine. Cinematic Temporalities », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 04 juin 2021, consulté le 20 avril 2021. URL : http:// journals.openedition.org/critiquedart/68292 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.68292 Ce document a été généré automatiquement le 20 avril 2021. EN Time Machine. Cinematic Temporalities Claire Salles Time Machine. Cinematic Temporalities Critique d’art , Toutes les notes de lecture en ligne 1 1 L’exposition Time Machine, présentée à Parme à l’hiver 2020 par Antonio Somaini, Marie Rebecchi et Eline Guignard, est prolongée par un catalogue réunissant des textes de spécialistes reconnus du cinéma et des médias, auxquels fait écho un parcours iconographique présenté en entractes. Les auteurs associent leurs approches pour explorer les enjeux de la manipulation du temps engendrée par le montage cinématographique. Si la littérature de science-fiction avait déjà exploré les voyages dans le temps (The Time Machine de H.G. Wells paru en 1895 sert de point de départ à l’exposition), le dispositif mis au point la même année par les frères Lumière permet de rendre visible le temps et surtout de l’inverser, l’accélérer, le ralentir ou encore le répéter. Emmanuel Alloa montre comment la time axis manipulation (notion élaborée par Friedrich Kittler) à l’œuvre dans le cinématographe met fin à l’irréversibilité du temps. Les images cinématographiques nous ouvrent à des temporalités non humaines et relativisent l’expérience bergsonienne de la durée. Ainsi, les films scientifiques sur la croissance des plantes, la cristallisation, le mouvement des nuages ou la chute de gouttes de lait ont été le fer de lance du développement des techniques cinématographiques, comme le montre M. Rebecchi. Tous les auteurs s’entendent sur le rôle du cinématographe comme révélateur de la relativité des temporalités (théorisée ailleurs par Albert Einstein), en rappelant notamment le rôle joué par Jean Epstein (Noam Elcott), et en intégrant les perspectives de l’antéhumain (préhistoire) et du post- humain (après l’extinction, que verront les machines ?). Il se dégage aussi du catalogue l’affirmation d’un flux traversant tous les règnes du vivant et du non-vivant (animal, végétal, minéral), que Georges Didi-Huberman désigne comme « la danse de toutes choses » et dont Philippe Dubois fait le principe du cinéma (les images fluides montrent le flux des choses). C’est finalement l’expérience de ce décentrement permis par le cinéma qui est mise en lumière par les auteurs, plutôt qu’une radicale exclusion de l’humain par la machine. Time Machine. Cinematic Temporalities Critique d’art , Toutes les notes de lecture en ligne 2 uploads/Litterature/ time-machine-cinematic-temporalities.pdf

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