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Tout Ce Qu’il Voudra file:///Users/...t%20ce%20qu'il%20voudra%201%20(Fiction)%20(French%20-%20Fawkes,%20Sara/text/part0000.html[29/11/12 10:08:09] SARA FAWKES tout CE QU’IL VOUDRA 1 Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maxime Eck Red Velvet Tout Ce Qu’il Voudra file:///Users/...t%20ce%20qu'il%20voudra%201%20(Fiction)%20(French%20-%20Fawkes,%20Sara/text/part0001.html[29/11/12 10:08:09] ANYTHING HE WANTS by Sara Fawkes Text Copyright © 2012 by Sara Fawkes Pubilshed by arrangement with St Martin’s Press, LLC. All rights reserved. © Hachette Livre (Marabout) pour la traduction française. ISBN : 978-2-501-08360-7 Tout Ce Qu’il Voudra file:///Users/...t%20ce%20qu'il%20voudra%201%20(Fiction)%20(French%20-%20Fawkes,%20Sara/text/part0002.html[29/11/12 10:08:09] 1 Croiser le bel inconnu tous les matins, à mon travail : ces derniers temps, c’était le moment sublime de ma journée. Je traversais le hall en direction des ascenseurs aussi vite que me le permettaient mes hauts talons, sinuant entre des échelles et des ouvriers qui réparaient le système électrique du vieil immeuble de bureaux. Réglé comme une horloge suisse, le mystérieux brun arrivait devant les cabines à 8 h 20 précises. Il n’y manqua pas non plus ce jour-là. Je me frayai un chemin dans la file afin de me rapprocher de lui aussi discrètement que possible et fixai les portes en faisant mine de ne pas l’avoir remarqué. Ce n’était pas un jeu, même si ça y ressemblait parfois. Les hommes aussi beaux que lui n’avaient jamais franchi les limites de ma sphère d’influence, ce n’était pas maintenant que ça allait changer. Pour autant, une fille a le droit de rêver, non ? Les portes coulissèrent et je me glissai à l’intérieur avec la petite troupe de ceux qui patientaient, puis m’assurai qu’on avait appuyé sur le bouton de mon étage. Le bâtiment ancien – historique, préféraient dire certains – était en pleine réhabilitation. On rénovait, on modernisait. Toutefois, les ascenseurs étaient encore de la vieille école. Plus petite et plus lente que ses contemporaines, la boîte de conserve dans laquelle je me trouvais n’en accomplissait pas moins son boulot et grimpait les étages péniblement et en grinçant. Je repositionnai mon sac sous mon bras tout en jetant à l’inconnu un regard à la dérobée. Son regard croisa le mien. Mince ! Avait-il remarqué que je le fixais ? Rouge comme une pivoine, je lui tournai le dos, face aux portes, lesquelles s’ouvrirent pour dégorger une bande de gens sur leur palier. Il me restait encore onze niveaux à gravir. J’avais un poste d’intérimaire – saisie de données ! – chez Hamilton Industries. Si l’entreprise occupait la plupart des étages supérieurs, mon bureau exigu et moi-même étions relégués dans un coin reculé, quelque part au quatorzième. Le look BCBG en costard-cravate m’avait toujours plu, et le beau brun portait chaque jour des costumes impeccablement taillés sur mesure, qui coûtaient sans doute plus cher que mon maigre salaire mensuel. Tout en lui respirait la bonne société, bien loin de mes origines – ce qui ne m’empêchait pas de fantasmer sur lui. Il habitait mes rêves, son visage était celui sur lequel se fermaient mes yeux le soir quand je me couchais. N’ayant eu entre les cuisses rien qui ne soit animé par des piles depuis plus d’un an, mes délires étaient un peu osés. Sur le moment, je m’accordai la liberté d’y repenser, et un sourire béat étira lentement mes lèvres. Vu mon degré de frustration, il ne m’en fallait pas beaucoup pour démarrer au quart de tour… une petite image mentale où j’étais plaquée contre un mur et subissais les derniers outrages… Waouh ! Les occupants continuaient de débarquer, l’ascenseur de reprendre sa course haletante. Soudain, je m’arrachai à ma rêverie en me rendant compte que j’étais seule en compagnie de l’inconnu. Pour la première fois depuis que j’avais commencé à travailler ici. Me raclant la gorge avec nervosité, je lissai ma jupe fourreau de ma main libre et m’exhortai à respirer. Une boule de désir durcissait dans mon ventre, alimentée par une ribambelle de pensées plus Tout Ce Qu’il Voudra file:///Users/...t%20ce%20qu'il%20voudra%201%20(Fiction)%20(French%20-%20Fawkes,%20Sara/text/part0002.html[29/11/12 10:08:09] libertines les unes que les autres. Cette cabine d’ascenseur était-elle équipée de caméras ? Tout à coup, je perçus un froissement discret derrière moi, puis un avant-bras musclé surgit près de ma hanche et enfonça le bouton rouge de l’appareil. Ce dernier s’arrêta aussitôt et, avant que j’aie pu prononcer un mot, deux bras apparurent autour de ma tête tandis qu’une voix grave murmurait à mon oreille : – Je vous croise tous les matins dans cet ascenseur. À quoi jouez-vous ? La stupeur m’ayant réduite au silence, je ne pus que cligner des yeux. Fallait-il que je me pince ? Se produisait-il vraiment quelque chose dans mon existence terne et banale ? Un corps dur me pressa contre les portes de la cabine. Le contact du métal froid contre mes tétons soudain érigés et sensibles m’arracha un léger soupir. – Qu’est-ce que… commençai-je. Pour immédiatement oublier ce que je m’apprêtais à dire, car un long membre tumescent venait de se coller à ma hanche… – Je sens votre excitation, gronda l’inconnu avec des intonations feutrées qui me nouèrent l’estomac. Chaque matin, vous entrez dans cet ascenseur et je renifle ce à quoi vous aspirez. Une main descendit s’enrouler autour de la mienne tandis que l’homme inclinait la tête vers ma nuque. – Comment vous appelez-vous ? murmura-t-il. J’avais l’esprit si vide que j’en oubliai la plus simple des réponses. Oh la la ! Cette voix était un concentré de sexe ! Le cerveau en déroute, je plaquai mes mains sur la surface devant moi pour éviter de m’effondrer. L’homme s’exprimait avec une voix rauque – et un accent que je n’arrivais pas à identifier. – Lucy, finis-je par marmonner. – Lucy, répéta-t-il. Je respirai un grand coup en entendant mon prénom susurré avec autant de sensualité. – Il me faut vérifier que vous avez aussi bon goût que vous sentez bon, ajouta-t-il. Il ne s’agissait pas là d’une permission demandée, juste d’une exigence, et, avec une docilité qui m’étonna moi-même, je détournai légèrement la tête pour le laisser faire. Ses lèvres glissèrent sur la peau tendre derrière mon oreille, le bout de sa langue m’effleura. Ses dents mordirent mon lobe et je gémis en me laissant aller contre lui. Il remua son bassin, ma respiration se fit courte – un staccato de halètements qui rompaient bruyamment le silence. – Putain ! Vous êtes vraiment bandante ! Ponctuant ce qui devait être un compliment, sa main descendit le long de ma hanche et de ma cuisse, jusqu’à l’ourlet de ma jupe. Puis elle rebroussa chemin en frôlant l’intérieur de ma cuisse, remontant le tissu au passage. Incapable de réfléchir, j’écartai les jambes pour lui donner accès et je ne pus retenir un cri quand ses doigts glissèrent sur ma culotte trempée Tout Ce Qu’il Voudra file:///Users/...t%20ce%20qu'il%20voudra%201%20(Fiction)%20(French%20-%20Fawkes,%20Sara/text/part0002.html[29/11/12 10:08:09] qui collait à mon sexe douloureux. Étais-je en train de rêver ? Mon corps se cambrait, coincé entre les portes métalliques et la source de chaleur qui émanait de l’inconnu. On se serait cru dans l’un de mes fantasmes devenu réalité, et il m’était impossible de maîtriser les réactions physiques que cela provoquait en moi. Ses doigts malaxaient mon clitoris à une fréquence de plus en plus régulière, mon bassin bougeait tout seul, toujours plus avide de caresses. J’étouffai un gémissement quand ses dents s’enfoncèrent dans mon épaule, puis il glissa sa main sous la dentelle de ma culotte et caressa ma peau mouillée, jouant avec la fente délicate de mon sexe d’une façon qui m’amena à geindre de plaisir sans retenue. – Jouissez pour moi, m’ordonna-t-il de sa voix grave à la Vin Diesel. Sa bouche jouait sur la ligne exposée de mon cou, alternant baisers et mordillements. Ses doigts s’enfonçaient en moi, son pouce agaçait mon bouton durci. Je connus alors l’orgasme de ma vie dans une exclamation étranglée. Soudain vidée de toutes mes forces, je posai mon front sur l’acier de la porte et frissonnai. Sur ma droite, sous le panneau de commande de l’ascenseur, un téléphone se mit à sonner. Je me raidis de surprise, tandis que les stridences me parvenaient à travers la brume hébétée qui m’enveloppait. Le désir céda la place à la honte, et je poussai sur mes mains pour me libérer. L’étranger s’écarta et me rendit mon espace vital avant d’appuyer de nouveau sur le bouton rouge. L’ascenseur redémarra avec un soubresaut pendant que je remettais vivement de l’ordre dans ma tenue. Le téléphone s’arrêta enfin. – Vous avez encore meilleur goût que ce que j’imaginais. Incapable de résister à cette voix, je me retournai. Il se léchait les doigts. Le regard qu’il posa sur moi allait me liquéfier. Par bonheur, le téléphone m’avait tirée de ma stupeur et je cherchai à tâtons les boutons des étages inférieurs, appuyant sur tous à la fois. Cela parut amuser l’inconnu. Quand les portes s’ouvrirent deux niveaux en dessous du mien, je m’éjectai de la cabine d’un pas mal assuré. À mon grand soulagement, je vis qu’il n’y avait personne dans les parages – je ne crois pas que j’aurais supporté qu’on me dévisage en cet instant. Un sifflotement dans mon dos attira mon attention. L’homme avait ramassé mon sac et me le uploads/Litterature/ tout-ce-qu-il-voudra-1-sara-fawkes.pdf

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