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Jaccottet, par Hans Freibach G Mémoire (à télécharger) de Mathilde Vischer: "Philippe Jaccottet traducteur et poète, une esthétique de l'effacement" G Traduire Jaccottet, par Fabio Pusterla G P. Jaccottet, une critique de l'image poétique, par Pierre Campion. G Un film de Jérôme Prieur sur P. Jaccottet Éléments d'un cours sur Philippe Jaccottet Notes pour une lecture du sonnet « Sois tranquille, cela viendra ! » par J.-M.Maulpoix - Université Paris X-Nanterre - Le texte : Sois tranquille, cela viendra ! Tu te rapproches, tu brûles ! Car le mot qui sera à la fin du poème, plus que le premier sera proche de ta mort, qui ne s'arrête pas en chemin. Ne crois pas qu'elle aille s'endormir sous des branches ou reprendre souffle pendant que tu écris. Même quand tu bois à la bouche qui étanche la pire soif, la douce bouche avec ses cris doux, même quand tu serres avec force le noeud de vos quatre bras pour être bien immobiles dans la brûlante obscurité de vos cheveux, elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux, http://www.maulpoix.net/tranquille.htm G La poétique de l'espace dans l'oeuvre de P. Jaccottet, par Damien Berdot G Colloque "La mémoire et la faille" (Montpellier) G Entretien avec P. Jaccottet à propos de G. Roud G Entretien avec PA Stauffer et A.Duplan (24 décembre 1997) "Habiter" : présentation de la génération de poètes à laquelle appartient Philippe Jaccottet Textes, essais, entretiens G Anne-Marie Albiach G Jacques Ancet G Marie-Claire Bancquart G Charles Baudelaire G Yves Bonnefoy G Jacques Borel G Marc Chénetier G Benoît Conort G Mahmoud Darwich G Michel Deguy G André Du Bouchet G Jacques Dupin G Claude Esteban G Lucette Finas G Jean Giraudoux G Guy Goffette, G Julien Gracq, G Eugène Guillevic G Edmond Jabès G Roberto Juarroz G JMG Le Clézio, G Stéphane Mallarmé G Henri Michaux G Pierre Michon G Gaston Miron G Gérard Noiret G Valère Novarina G Pascal Quignard, G Rainer Maria Rilke G Arthur Rimbaud G James Sacré G Dominique Sampiero G Nathalie Sarraute G Nicolas de Staël, de très loin ou déjà tout près, mais sois tranquille, elle vient : d'un à l'autre mot tu es plus vieux. (L'Effraie, éditions Gallimard) *** Introduction Ce poème est le dernier du groupe de cinq sonnets qui ouvrent L’effraie. · Comme dans les précédents, trois motifs s’y entrecroisent : la mort, l’amour et la poésie. Mais, plus particulièrement, ce poème met l’accent sur le caractère inexorablement destructeur du temps auquel nul bien ne résiste. Ni la poésie, ni l’amour ne peuvent en protéger. On observera que le temps n’est (indirectement) désigné comme assurant l’ouvrage du mourir que dans les quatre derniers mots du poèmes. · Il incombe ici à une prosodie traditionnelle (alexandrins rimés, recours à la forme du sonnet – mais irrégulier) et à un système de reprises insistantes (anaphores, allitérations…) de souligner l’écoulement inexorable du temps, cependant qu’un jeu subtil de ruptures (rejets, contre-rejets, enjambements, césures, brusques changements de ton) manifeste la manière dont il perturbe et défait la vie, aussi bien que la vanité des tentatives humaines de s’y soustraire. · Ce poème est à la fois une adresse et une méditation : une méditation en forme d’adresse (à soi-même, voire au couple amoureux), ou une méditation adressée. C’est dire toute l’importance qu’y prend la réflexivité lyrique, soutenue par le déguisement du « je » en « tu ». La structure d’interlocution ici mise en place est à maints égards exemplaire de la parole lyrique moderne. Composition Le texte est composé de cinq phrases. Les trois premières coïncident avec le premier quatrain qui forme un tout. La seconde correspond aux deux premiers vers du deuxième. La troisième court durant la deuxième moitié du deuxième quatrain et tout au long des deux tercets. L’amplification et la dramatisation à l’œuvre contredisent le caractère apparemment placide ou paisible de la formule initiale. Comme souvent dans l’œuvre poétique de Jaccottet, la discordance entre la mesure et les groupes syntaxiques constitue un facteur de déséquilibre Premier mouvement (v1 à 6) : la mort (le mourir) inexorable qui ne s’arrête pas, ne s’absente pas, ne se repose pas, mais coïncide avec le temps qui passe. Ce premier mouvement correspond aux 6 premiers vers. La tonalité qui domine est plutôt familière. Le souci de dédramatiser paraît prépondérant. G Jean-Luc Steinmetz G Jules Supervielle, G Antony Tapiès... G Michel Tournier G Paul Valéry, G Jean-Pierre Verheggen G Andrea Zanzotto Essais généraux G Le lyrisme, G la modernité... G De qui, de quoi, suis-je le contemporain ? G Pour un lyrisme critique... G La poésie n'est pas une maladie honteuse... G Ethique de la parole critique G Poésie et autobiographie G Poésie et modernité urbaine G Introduction à une poétique du texte offert G Entretien avec Michel Meresse G Réponse à une enquête de la revue Sud G Portrait du poète en danseur de corde G Internet et l'écriture G La poésie française depuis 1950 Deuxième mouvement (v7 à 14) : La vaine tentative de fixation amoureuse, déjouée par la fuite du temps et l’avancée de la mort qui dénoue même les bras les plus serrés. La tonalité dominante est beaucoup plus lyrique et oratoire. Le drame se noue étroitement entre la créature humaine et la mort. On observe donc une accélération et une dramatisation : à mesure que l’on avance dans le poème, la mort y devient principe d’enjambement et de rejet. *** Étude de détails · v1 / 2 : Le texte s’ouvre par deux exclamations. Qui sont aussi deux interpellations. Le poète s’adresse à lui-même aussi bien qu’à son lecteur. C’est ici un « je » lyrique qui parle en deuxième personne, comme porteur d’un savoir de la destinée auquel le « je » lui-même tenterait de se soustraire. Il semble ainsi que le tutoiement introduit la division jusque dans l’intériorité même du poète. ® « Sois tranquille » (où s’entend comme l’écho du célèbre poème de Baudelaire « Recueillement » : « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille ») résonne comme une antiphrase, puisque le temps (qui porte la mort) va s’avérer principe d’intranquillité. (Toutefois, la tranquillité est aussi bien la qualité attendue de celui qui aura reconnu qu’il est vain de vouloir crisper ses énergies contre le travail du temps). Cette formule qui reviendra à la fin du texte signifie en vérité « sois en certain ». Elle formule un impératif. Mais Jaccottet se montre encoore soucieux à ce moment de dédramatiser son discours sur la mort. ® « cela viendra » : le pronom neutre fait valoir le caractère inconnu et immaîtrisable de cette fatalité. A ce moment du texte, il n’est encore question que d’une forme d’inconnu qui se rapproche. Le verbe « venir » inaugure une série marquée par le mouvement (« rapproches », « aille », « elle vient ») qui fait de la mort une créature mobile et inconnue : la mort dont il est ici question fait corps avec le temps qui passe. La rime équivoquée « rapproches/ sera proche » accentue cette solidarité. ® « Tu te rapproches » : Symétrie des mouvements : cependant que vient la mort (le cela), l’être lui-même s’en rapproche. Une rencontre doit fatalement avoir lieu entre ces deux entités (le « cela » et le « tu » qui se dirigent l’une vers l’autre.) ® « Tu brûles » : la formule (familière) fait penser à une partie de cache-cache. Elle pourrait dédramatiser le propos en y introduisant une dimension ludique, si cette brûlure n’était aussi l’une des figures habituelles de la consumation de la vie par le temps. · v2 /4 : C’est d’abord de l’écriture poétique elle-même, en son travail, que Jaccottet rapproche le passage inexorable du temps. On sait que souvent la poésie prétend suspendre le temps, ou l’oublier en fixant des instants d’émotion et de beauté. Or Jaccottet retourne délibérément cette vision en faisant du temps d’écrire un temps comme les autres et en le traitant même en exemple d’une fugacité inexorable. ® Cette coïncidence entre le temps d’écrire et le temps de mourir dramatise la finitude en l’accélérant, uploads/Litterature/ une-etude-d-x27-un-sonnet-de-philippe-jaccottet-sois-tranquille-cela-viendra.pdf
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- Publié le Oct 14, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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