159 Dr. Abdeslam Zetili Université de Constantine Abstract. Framed in the didac

159 Dr. Abdeslam Zetili Université de Constantine Abstract. Framed in the didactic of writing, the investigation we lead in the present article is an attempt to evaluate the teaching practices adopted in classes of ffl (french as a foreign language) and an analysis of the roles of interactors during the activity of written production. Our test is an enquiry by written auto-administrated questionnaire directed to secondary schools teachers in the wilaya of Mila. The objective is to oversee, from the answers given by the informing subjects, the different elements of the way of teaching writing and to try to define its high points and its limits. Type of remedy are proposed as fas as we analyse the results. Keywords : enquiry, questionnaire, production, pedagogical intervention, evaluation. اﻟ ﻤﻠﺨﺺ ﯾﻨ : ﺪرج ھﺬا اﻟﺒ ﺤﺚ اﻟﻤﯿﺪاﻧﻲ ﻓﻲ إطﺎر ﺗﻌﻠﯿﻤﯿﺔ اﻹﻧﺸﺎء و ھﻮ ﻣﺤﺎوﻟﺔ ﻣﺘﻮاﺿﻌﺔ ﻟﺘﻘﯿﯿﻢ اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﺘﻌﻠﯿﻤﯿﺔ اﻟﻤﺘﺒﻌﺔ ﻓﻲ ﻣﺎدة اﻟﻠﻐﺔ اﻟﻔﺮﻧﺴﯿﺔ و دراﺳﺔ ﻷدوار اﻷﺳﺎﺗﺬ ة و اﻟﻤﺘﻌﻠﻤﯿﻦ ﺧﻼل إﺟﺮاء اﻟﻨﺸﺎط اﻹﻧﺸﺎﺋﻲ . ھﺬه اﻟﺘﺠﺮﺑﺔ ھﻲ ﻋﺒﺎرة ﻋﻦ ﺗﺤﻘﯿﻖ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﮫ ﻣﻊ أﺳﺎﺗﺬة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﺜﺎﻧﻮي ﻟﻮﻻﯾﺔ ﻣﯿﻠﺔ و أردﻧﺎ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻷﺟﻮﺑﺔ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ اﻹﺣﺎطﺔ ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ ﺟﻮاﻧﺐ اﻟﻄﺮﯾﻘﺔ اﻟﻤﺘﺒﻌﺔ ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻢ اﻟﻜﺘﺎﺑﺔ و إﺑﺮاز ﻧﻘﺎط اﻟﻘﻮة و اﻟﻀﻌﻒ اﻟﺘﻲ ﺗﻤﯿﺰھﺎ . و ﻗﺪ ﺣﺎوﻟﻨﺎ اﻗﺘﺮا ح ﺑﻌﺾ اﻟﺤﻠﻮل اﻟﺒﯿﺪاﻏﻮﺟﯿﺔ ﻓﻲ أﺛﻨﺎء ﺗﺤﻠﯿﻞ أﺟﻮﺑﺔ اﻷﺳﺎﺗﺬة . اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ : ﺗﺤﻘﯿﻖ ، أﺳﺌﻠﺔ، إﻧﺘﺎج، ﺗﺪﺧﻼت ﺑﯿﺪاﻏ ﻮﺟﯿﺔ، ﺗﻘﯿﯿﻢ .. Synergies Algérie n° 9 - 2010 pp. 159-172 Quelles pratiques de classe pour enseigner la production écrite ? Résumé : S’inscrivant dans le cadre de la didactique de l’écriture, l’investigation dont nous rendons compte dans le présent article est une tentative d’évaluation des pratiques enseignantes adoptées en classe de fle et une analyse des rôles des interactants lors du déroulement de l’activité de production écrite. Notre test est une enquête par questionnaire écrit auto-administré, menée auprès des enseignants du secondaire de la wilaya de Mila. L’objectif est de circonscrire, à partir des réponses fournies par les sujets informateurs, les différents éléments de la démarche d’enseignement de l’écriture et de tenter d’en définir les points forts et les limites. Des types de remédiations sont proposés au fur et à mesure de l’analyse des résultats. Mots-clés : Enquête, questionnaire, production, intervention pédagogique, évaluation. 160 Introduction Dans le but de recueillir des informations sur les pratiques adoptées et les rôles des interactants lors du déroulement de l’activité de production écrite en classe de fle, nous avons menée une enquête par questionnaire écrit auto-administré. Ce test est en réalité le prolongement des séances d’observation de classe que nous avons effectuées dans le même cadre de recherche (voir notre article publié dans le n°5 de Synergies Algérie). Il tend à circonscrire, en consultant un nombre d’informateurs plus important, des aspects précis de l’enseignement/ apprentissage de l’écrit au cycle secondaire, notamment les types de techniques d’expression enseignées, la diversification de la démarche, la préparation à l’écrit, la théorisation sur l’écriture, les tâches d’écriture proposées, la production intra ou extra-muros, les types d’interventions pédagogiques engagées par E (Enseignant) en cas de blocage des A (Apprenants), les pratiques évaluatives adoptées. Cette investigation est menée suivant une démarche rigoureuse, en respectant scrupuleusement les étapes essentielles telles que les définissent les spécialistes en méthodologie. A ce propos, nous nous référons essentiellement à R. Mucchielli (Le questionnaire dans l’enquête psycho-sociale, 1985, ESF , 8ème édition) qui préconise les étapes suivantes : définition de l’objet de l’enquête, formulation des hypothèses et définition des objectifs, détermination de la population d’enquête, échantillonnage, rédaction du questionnaire, pré-test ou évaluation du degré de validité du questionnaire, lancement de l’enquête, exploitation et analyse des résultats. 1. La population d’enquête et l’échantillon Généralement, pour des raisons pratiques et matérielles, lorsque l’univers d’enquête compte un nombre d’individus assez élevé et couvre une zone géographique très étendue, l’enquêteur détermine un nombre limité pour la passation du test. C’est le cas de notre investigation. Nous avons limité notre travail à enquêter auprès des enseignants de la wilaya de Mila. Ce sont notamment les possibilités matérielles réelles et les données de terrain qui nous ont contraint à réduire l’échantillon à une seule wilaya. La wilaya concernée compte 33 établissements employant 127 enseignants de français (année scolaire 2006/2007 : chiffres communiqués par la Direction de l’Education de la wilaya) dont la plupart sont titulaires d’une licence de français, ancien ou nouveau régime (cycle de formation de 3 ou 4 ans). Un nombre très réduit d’enseignants viennent d’autres spécialités ; ils sont ingénieurs, psychologues, économistes, etc. Beaucoup d’enseignants ont plusieurs années d’expérience, mais certains sont relativement novices et sont encore en période de stagiarisation. 2. Le questionnaire Le questionnaire a été élaboré compte tenu des hypothèses formulées (nous les énonçons au niveau de l’analyse des résultats quand nous examinons une à une les questions). Théoriquement, chaque hypothèse conduit l’enquêteur à poser une ou Synergies Algérie n° 9 - 2010 pp. 159-172 Dr. Abdeslam Zetili 161 plusieurs questions ; tout dépend de ce qu’il tente de réaliser en termes d’objectifs. Nous avons construit notre instrument d’enquête en veillant à ce que les questions soient clairement formulées et bien agencées les unes par rapport aux autres. Ces qualités indispensables facilitent beaucoup la mise en pratique du test. Au total, notre questionnaire est composé de 19 items portant sur les différents aspects que nous voulons circonscrire. Nous avons opté pour deux types de questions, ouvertes et fermées, pour les divers avantages qu’elles présentent (sur les avantages et les inconvénients des types de questions, cf. Mucchielli : 22-26). 3. Le pré-test Pour lui donner sa version finale, notre questionnaire a été testé avec une dizaine d’enseignants appartenant à la population d’enquête. Selon Mucchielli (: 45), ce nombre est proportionnel à celui des sujet constituant l’échantillon. Par exemple, si l’enquête concerne un échantillon allant « de 100 à 2000 personnes », le pré-test peut se faire avec un nombre allant de 10 à 20 sujets. L’évaluation de notre questionnaire nous a prouvé qu’il était assez fiable. Les sujets n’ont signalé aucune difficulté concernant notamment la compréhension des questions. 4. La passation de l’enquête En réalité, dès le lancement de l’enquête, nous avons été confronté à diverses difficultés. D’abord, nous avons été surpris par le refus de coopérer explicitement exprimé par certains collègues. De plus, les questionnaires ont été remis en mains propres aux enquêtés au niveau de leurs lieux de travail, mais nous les avons récupérés avec beaucoup de peine et de retard. En tout, nous n’avons pu récupérer que 90 questionnaires. 5. Analyse interne des questions Chaque question est posée dans le but de recueillir des informations sur un aspect précis de l’objet de l’enquête. C’est pourquoi, lors de la rédaction du questionnaire, notre souci majeur était de veiller à la précision et la clarté, mais surtout à la cohérence entre les questions et à leur regroupement thématique. On ne peut, en effet, enquêter en utilisant un conglomérat de questions disparates. Une lecture attentive de notre questionnaire permet de déceler l’existence de relations évidentes, nécessaires dans un tel instrument d’investigation. L’agencement des questions permet de noter qu’elles entretiennent des relations entre elles. Par exemple la réponse à certaines questions dépend inévitablement de la réponse à celles qui la précèdent dans l’ordre de présentation. C’est le cas des questions constituées de deux éléments (questions 2, 4, 14, 19). L’enquêté doit donner une réponse à la première partie de la question pour passer à la seconde. L’autre type de relation réside au fait que les questions forment des groupes thématiques facilement identifiables (ou rubriques). Pour savoir quelles techniques d’expression sont plus enseignées en classe et comment les enseignants justifient leur choix pédagogique, nous avons posé les questions Quelles pratiques de classe pour enseigner la production écrite ? 162 1 et 2. Pour recueillir des informations sur la démarche adoptée et le rôle de l’enseignant lors de la séance d’expression écrite, nous avons aligné sept questions successives (de la question 3 à la question 9). Les questions 10 et 11 permettent de connaître la fréquence de l’activité de production écrite en classe. Pour circonscrire les pratiques évaluatives de l’enseignant, nous avons posé 6 questions (de 12 à 17). Enfin, les questions 18 et 19 servent à indiquer si les enseignants vivent l’activité d’écriture en tant que scripteurs ; que ce soit dans le contexte scolaire ou à des fins personnelles. 6. Analyse des résultats Introduction Nous aimerions commencer par souligner une fois encore que le nombre d’enseignants ayant répondu au questionnaire (échantillon atteint) ne coïncide pas avec l’échantillon de l’enquête tel que déterminé au préalable (échantillon visé). Pour les raisons que nous avons évoquées précédemment, notre analyse porte sur les 90 questionnaires qui nous ont été remis. Elle ne concerne pas les non-réponses, dues au non-renvoi des questionnaires. Aussi, toute présentation chiffrée (totaux et taux notamment) est faite par rapport au nombre total d’enseignants qui répondent à telle ou telle question ; les non-réponses sont signalées mais ne sont pas comptabilisées. Notre questionnaire ne comporte pas de non-réponses à cocher par les sujets consultés : nous n’avons pas prévu de réponse par les mentions uploads/Litterature/ zetili-pdf.pdf

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