ARCmVES D'msm METSmâE ET 1)ÏTEM)BE ? MM~ Q~E DIRIGÉES PAR Ët.GrILSON ET G. THËR
ARCmVES D'msm METSmâE ET 1)ÏTEM)BE ? MM~ Q~E DIRIGÉES PAR Ët.GrILSON ET G. THËRY,O.P. PBOPBSSEUBA LA SORBONNB DOCTEUR EN TnËOLOGIB- ANNËE 1929-30 ÉTUDES ET. GiLsoN Lessourcesgtéco-atabesderaNgustiBismeaviceN- nisamt. 6 LetextelatinmêdiévaIda.DetK~Kec~d'AHaraM 108 Jean Soot Bringène source du Pseudo-Avicenne 142 L.MASSIGNON. Notes sur le texte original arate du-De intellectu d'AiParaM. 1S1 B. DEVREEssB. Denys l'Aréopagite et Sévère d'Antioche 159 J. KooH Jakob von Metz 0. P., der Lehrer des Dutamdus deS.Porciano.O.P. 169 TEXTE INËNT G.THÉBY Le Commentaire de Maître Eckhart sur le livre de la Sagesse ~/t~ 233 PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN '6.PLAŒDELA~ORBONNE(V<') ,M30- LIBRAIRIE J VRIN, 6, PLAGE DE LA SORBONNE, PARIS BIBLIOTHÈQUE THOMISTE Directeur: Pierre MANDONNET,0. P. VOLUMES PARUS P. MANDONNET, O.P. et J. DESTREZ.Bibliographie thomiste. 15 fr. I I. J.-B. KoRS, 0. P. La justice Pr/m~~e /e Péché originel -d'après S. Thomas. (ne se vend qu'en collection) ni.* Mélanges thomistes. (ne se vend qu'en collection) IV. B. KRUiTWAGEN,0. F. M. S. Thomae de Aquino Summa Opuscu- lorum, anno circiter typis edita 15 fr. V. P. GLORIEUX.La~ra~rgcuoa~g~H~ae.rzoo ~~20. 35 fr. VI. G. TnÉRY, 0. P. ~u~our~u (fccr~ ~jrs-ro David de Dinant 15 fr. VII. G. ÏHÉRY, 0. P. Autour du ~e/ ~.j2To: Alexandre d'Aphro- ~se 15 fr. VIIL M.-D. ROLAND-GOSSELI.N, 0. P. Le « De ente et essM~'c" S. TAornastf~UM 25 fr. IX. P. GLORIEUX. Les premières polémiques thomistes L Le Correcto- rium Co/TUp~on: « QHa/'ë )' 50 fr. X.-J. PÉRiNELLE,O. P. L'attrition d'après le Concile de Trente et d'après S. TAomasd'~H: 17 fr.50 XI. 0. LACOMBE.Pr6pos:n! Cancg//a'rn' Parisiensis opera omnia 7. Étude critique sur la vie et les ŒHvrgs Pr~os~n. 25 fr. XII. Jeanne DAGUILLON. Ulrich de Strasbourg, 0. -P. La « Summa de Bono ». Livre 1. SOUS PRESSE X 11 et X IV. Mélanges Pierre Mandonnet, A PARAITRE P. GLORIEUX. Les premières polémiques thomistes /L Le Cor/or~H/n Co/u~o?'~ « Sciendum ». Cath. CAPELLE.Autour du décret de ~2~0 Amaury de Bène. H. MEYLAN.Philippe le Chancelier. G. LACOMBE et Marthe DULONG. Étienne Langton. Ed. BAUER et G. LACOMBE..Prgpos~'n! opera omnia III. Questiones. Dom LoTTiN et dom A. BooN. La c Summa » de Godéfroid de Poitiers. J. GUILLET. Essai sur l'activité intellectuelle d'après S. Thomas d'Aquin. M. T. L. PENIDO. Le rôle de l'Analogie en -Théologie dogmatique. Pour tout ce qui concerne la Direction de la Bibliothèque thomiste s'adresser à M. P. MANDONNET,Le Saulchoir, Kain (Belgique).. Les Souscripteurs à toute la Collection de la Bibliothèque thomiste, les Abonnés dé.la Revue des Sciences ~'A~oso~Mës Théologiques, les Membres de la 5oM~ Thomiste bénéficient d'une réduction de 20 D'HISTOIRE DOCTRINALE ET LITTÉRAIRE DU MOYEN AGE ARCHIVES ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ETLITTÉRAIRE DU MOYEN AGE QUATRIÈME ANNÉE 1929 PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, PLACE DE LA SORBONNE (V") 1929 LES SOURCES GRÉCO-ARABES DE L'AUGUSTINISME AVICENNISANT En jetant un coup d'œil sur les manuscrits qui contiennent des traductions latines médiévales d'oeuvres arabes, on constate aisément l'existence d'une tradition qui voulait que certains traités De intellectu fussent recopiés dans le même volume et réunis pour la plus grande commodité du lecteur. Alexandre d'Aphrodise, Alkindi, Alfarabi, le De <~M~M:d'Avicenne semblent s'appeler les uns les autres et se compléter mutuellement C'est qu'en effet ces écrits formaient une chaîne doctrinale qui permet de suivre les progrès accomplis par la spéculation philosophique touchant la doctrine de l'intellect. Nous avons, dans la Summa contra gentiles de saint Thomas, Lib. II, cap. 59-78, un bon exemple du soin extrême avec lequel ces matériaux furent dans la suite colligés, critiqués, utilisés, et l'on pourrait trouver chez les latins du XIIIe ou même du XIVe siècle, la preuve de la vitalité persistante des idées et formules mises en circulation par des philosophes grecs ou arabes qui avaient vécu plusieurs siècles auparavant. C'est l'histoire d'une partie au moins de cette tradition que nous vou- drions esquisser, celle qui passe par Avicenne et qui, à travers ce que nous avons proposé de nommer l'Augustinisme avicenni- sant, peut réclamer dans une certaine mesure comme siens des hommes de la valeur d'un Albert le Grand ou d'un Ulrich de Strasbourg ici, comme ailleurs, le point de départ est dans Aris- tote, et c'est donc de lui qu'il nous faut partir à notre tour. Il n'est pas une idée, une expression d'Aristote qui n'ait été prise en considération et utilisée par ses commentateurs. La remar- que vaut en général pour tous les problèmes auxquels il a touché i. Voir G. THÉR'Y, 0. P., Autourdu décretde .rajro II. -Alexandre ~A~o- dise.~e~M sur l'in fluence de sa noétique. (BibliothèqueThomiste,VII) Le Saul- choir, Kain, 1226,p. 69-7~. 6 ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ET LITTÉRAIRE DU MOYEN AGE et pour le problème de l'intellect en particulier nous n'aurons, pour nous en convaincre, qu'à suivre nos auteurs, car ils nous ren- verront, d'eux-mêmes à leurs sources. Il n'en est pas moins vrai qu'un texte d'Aristote a joué sur ce point un rôle privilégié, à tel point qu'en un certain sens l'histoire de l'intellect au moyen- âge se confond avec celle des interprétations qui en furent alors proposées c'est celui du De anima, III, 5, ~30 a 10-19 Réduit à ce qu'il contient d'à peu près intelligible, ce texte obscur soumettait à la réflexion des philosophes les thèses sui- vantes l. Dans tout être, naturel ou artificiel, il y a un élément qui joue le rôle de matière, et un élément qui joue le rôle de forme l'un est en puissance, l'autre produit en acte tout ce qui rentre dans son genre il doit donc y avoir, dans l'âme aussi, un intellect apte à tout devenir et un intellect capable de tout produire. 2. L'intellect capable de tout produire est un habitus, (!~Ë~ ru;. 3. Il se comporte à l'égard des intelligibles en puissance, qu'il rend intelligibles en acte, comme la lumière se comporte à l'égard des cou- leurs en puissance qu'elle rend couleurs en acte o't'ov rà < 4. Il est séparé ~Mp~ài; 5. Il est impassible emcte~ 6. Il n'est pas mélangé cf{ju-~<; 7. Il est acte par essence o<~ &vs~pYEtK 8. II est immortel et éternel <M~e[i:ov xcdctfStov o. L'intellect passif est au contraire corruptible ~eefpToc, et ne peut penser sans le premier. En rapprochant ce texte de certains passages de la Métaphysique, XII, 7, 1072 b 14-21 et XII, o, lo~j. 28-35, ou encore de l'M~M~ à Nicomaque, X, 17, 1177 b 26-34 2, on en venait aisément à cette conclusion que l'intellect agent dont parle Aristote n'est autre que Dieu même. Pourtant les lecteurs grecs, arabes ou latins du Philosophe ne restaient pas moins perplexes devant une pareille description que nous ne le demeurons nous-mêmes aujourd'hui, après tant d'efforts consacrés à l'éclaircir. Si l'intellect passif est l. Surlesinnombrables difficultésdetraduction soulevées par cetexte,consulter le précieuxcommentairede G. RODIER, Aristote, 2~ ~f, Paris, E. Leroux 1900,t. II, p. ~9-4.67.–On notera que, selonRodier,certainstextes d'Aristote favorisentl'identification de l'intellect agent à Dieu (ibid., p. 29) et mêmeque d'autres textes lui semblentappuyerjusqu'à un certain point la doctrinedel'in- tellect possibleséparé(ibid.p. ~61-462). 2. Voir les notes de G. RODIER, .~M~e,.Ë~tgMeà NicomaqueLivre X, Paris, Ch. Delagrave,1897,p. 11~*1~°- LES SOURCES GRÉCO-ARABES DE L'AUGUSTINISME AVICENNISANT 7 de l'ordre de la matière et corruptible, est-il réellement matériel et corporel, ou ne s'agit-il là que d'une matérialité analogique et d'une corruptibilité relative ? Si l'intellect agent est un habitus, que veut dire ce mot, puisque d'autre part on nous dit qu'il est acte par essence ? S'il est séparé et non mélangé, de quoi est-il séparé et à quoi n'est-il pas mélangé le corps ou les intelligibles ? S'il est immortel et perpétuel, son immortalité et sa perpétuité sont-elles celles d'une substance telle que l'homme ou s'agit-il de Dieu ? S'il s'agit de Dieu, enfin, que nous reste-t-il à nous-mêmes en fait d'intellect et que devient le sens du mot pensée lorsqu'il s'applique à un être qui n'a pas en soi le principe de sa propre actualité ? Nous avons montré ailleurs quelles répercussions l'étude de ces problèmes avait exercées sur l'histoire de la philosophie chrétienne au moyen-âge 1 et dans quelle mesure elle avait condi- tionné la pensée de saint Thomas d'Aquin lui-même en reprenant la même question sous un autre angle, nous espérons montrer qu'en dehors de la réaction vigoureuse contre l'avicennisme que le thomisme représente, on peut trouver au moyen âge des influences avicenniennes plus profondes et plus persistantes qu'on ne l'ima- gine communément mais, pour comprendre Avicenne lui-même, il faut d'aboi d connaître ceux dont il ne fut que le continuateur. ALEXANDRE D'APHRODÏSE Le point de départ des spéculations arabes et médiévales sur l'intellect fut Alexandre d'Aphrodise. Interprété, déformé au besoin, c'est lui qui construisit le cadre dans lequel toutes les doctrines ultérieures tenteront avec plus ou moins de succès de se loger. Nous distinguerons dans sa doctrine de l'intellect les idées qui lui appartiennent en propre de celles de son maître Aristoclès, qu'on a indument portées à son compte et que nous étudierons séparément. I. LA DOCTRINE D'ALEXANDRE La doctrine d'Alexandre d'Aphrodise 2 touchant la nature de l'intellect se trouve exposée dans l'opuscule connu de la scolastique i. Et. GILSON,Pourquoi saint Thomas e~t~M~ saint Augustin, dans Archives. d'hist. doctrinale et uploads/Litterature/archives-d-x27-histoire-du-moyen-age-e-gilson-1929-1930.pdf
Documents similaires
-
11
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 06, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 23.2567MB