BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE, R E V T J Ï C R I T I Q U E i des Ouvrages de Religio

BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE, R E V T J Ï C R I T I Q U E i des Ouvrages de Religion, de Philosophie. d'Histoire, de Littérature. d'Education, etc. AUX ECCLÉSIASTIQUES, AUX PÈRES ET AUX MÈRES DE FAMILLE, AUX CHEFS D'INSTITUTION ET DE PENSION DES DEUX SEXES, AUX BIBLIOTHÈQUES PAROISSIALES, AUX CABINETS DE LECTURE CHRÉTIENS , ET A TOUTES LES PERSONNES QUI VEULENT CONNAITRE LES BONS LIVRES, ET S'OCCUPER DE LEUR PROPAGATION- TOME XII. DOUZIÈME ANNÉE. 1852 — 1X33. PARIS, AU B U R E A U D E LA B I B L I O G R A P H I E C A T H O L I Q U E , RUE DE SÈVRES, 3 1 . 1852 Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2009. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. DE L'IMPRIMERIE DE BEAU li Snat-Gennain-cn-OLayc. BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE. O U V R A G E S Condamnés et défendus par la S. Congrégation de l'Index. La S, Congrégation de l'Index, par un décret du 1 e r juillet courant, approuvé par le souverain Pontife le h du même mois, a condamné les ouvrages suivants : Studi sulVapostolica sicola Legazia del professore Vincenzo Crisa- fulli. Storia délia Riforma del secolo decimosestoi scritta da J.-H. Merle d'Aubigné. (Histoire de la Réforme du XVI 9 siècle, par M. J.-H. Merle d'Aubigné). Bel Papato, Studi storici di Filippo de' Boni, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie contenant : 1° l'Histoire proprement dite; 2° la Biographie universelle; 3° la My- thologie ; 4° la Géographie ancienne eLmoderne> par M. M.-N. BovilleU Paris, 1851, ainsi que les éditions précédentes. Il Gerofilo Siciliano, Giornale di Religione e Sacra Letteratura, 1. li'JLRBTÉE FRANÇAISE, SA MISSION ET SONT HISTOIRE f (496-18S2), par le comte de C... — de vm-248 pages (1852), chez Ledoyen ; — prix : 2 fr. 50. Ainsi que l'annonce le titre, ce livre se divise en deux parties con- sacrées à retracer, la première la mission, la seconde l'histoire de l'armée française. Dans la première partie, l'auteur étudie le soldat depuis les débuts de l'histoire jusqu'à nos derniers jours de péril. 1 1 le montre sortant de son berceau dès les premières heures qui marquè- rent la vie de l'humanité, dès le jour où il fallut opposer à une force tique. C'est à la Ovation île ce.-i lois qu'il consacre les neuf chapitres de sa brochure.— La première' obligation pour l'homme étant.de se manifester, d'agir, de produire, la première de tontes Jes lois est. celle qui règle Y activité humaine. La seconde est celle de Y épargne, qui vient au secours des hommes qui ne produisent rien, ne créent au- cune valeur, ne manifestent aucune activité. De cette manière, si ïâ loi de l'activité est la lot de la'création, la loi de l'épargne est la Vol de la réparation. La troisième loi est celle de la responsabilité, qui sé formule ainsi : Tout capitaliste est industriel, tout industriel est res- ponsable, En vertu de cette loi, plus d'oisiveté, plus de prêt à intérêt, plus d'agiotage. Le numéraire se trouve réduit au rôle de capital de circulation et n'est plus capital de production, Vient ensuite la loi'de Yiehange% qui ne porte que sur les produits, le capital devant toujours tester stable. L'échange des capitaux, en effet, ne leur ajoute rien et souvent leur est funeste. La stabilité du capital exige sa transmission par l'hérédité, comme cette transmission elle-même a pour consé- quence l'hérédité des professions : telle est la loi de Yhérèdité. Hôte- lier, le marché, ont leurs lois aussi : la première a pour formule : di-* vision du travail, unité de direction; la seconde : libre échange des produits agricoles, prohibition absolue des produits manufacturés. On comprend la raison de ces lois. La division du travail sépare immé- diatement les diverses industries et conduit chacune d'elles à sa per^ fection : restent des précautions à prendre pour que l'ouvrier' ne soit pas'réduit au rôle de machine. Quanta la question du libre-échange, elle nous semble nettement tranchée par la distinction entre les pro- duits agricoles et les produits manufacturés. Pour les produits agricoles le libre-échange non-seulement ne présente aucun inconvénient, mais devient même une nécessité, chaque pays ayant son genre de production que nul autre ne peut ravir ni suppléer ; ici donc le mar- ché peut et doit être vaste comme le monde. Mais, d'un autre côté, l'industrie de chaque peuple prenant toujours la direction des besoins nationaux, le marché national sera toujours le plus convenable pouf les produits manufacturés. Ici le libre-échange n'a plus la même rai- son d'être, et, dans l'intérêt de l'industrie nationale, ie législateur doit absolument l'interdire. — Au-dessus de toutes ces lois plane la loi du sabbat, ou la loi de la cessation des œuvres serviles, et de la culture religieuse de l'âme. Telles sont les lois du travail productif. Reste à régler le travail — 39 — improductifs c'est-à-dire le travail qui ne produit aucune valeur, qui ne se fixe ou ne se réalise sur aucun objet ou chose qui se vende. Tel est le travail des fonctionnaires publics, d'un côté; de l'autre, des prê- tres, des savants, des artistes, de tous ceux qui emploient leurs jours au soulagement des souffrances physiques et morales de l'humanité. Ici vient le chapitre des Ordres religieux 1^ le plus remarquable, sans coritredit, de tout l'ouvrage. L'auteur y développe ces deux pensées : que les vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance sont les lois du travail improductif, et que l'existence des Ordres religieux est une condition absolue de l'organisation du travail. Qu'on ne se récrie pas contre l'originalité de ces assertions, dont nous ne pouvons reproduire les preuves; maïs qu'on lise le chapitre lui-même, et on reconnaîtra, nous en sommes sûrs, avec nous, que rien n'a été écrit de plus pro- fond sur les Ordres religieux. — Par la valeur incontestable de ses idées économiques, le livre de M. Buisson est digne de fixer l'attention de tous ceux qui s'occupent du problème du travail; par ses hautes considérations sur les Ordres religieux, il se recommande à tous les vrais penseurs. 1 8 . T R A I T E s u D i s c i R N E M x s r T VT.S E S P R I T S , par le cardinal BONA. — 4 volume in-12 de £32 pages (1840), chez J. Casterman, â Tournai, et chez Courtier, à Paris ; — prix : 1 fr. 80 c. Le cardinal Bona, né àMondovi en 1609, mort à Rome en 1674, dans une grande réputation de science et dtf piété, a publié un grand nombre d'ouvrages. Le traité De Discretione spirituum fut traduit en français par l'abbé le Roy de Hautefontaine. Cette traduction obtint toute l'approbation de l'auteur, comme nous l'apprend une lettre du cardinal, du 26 juin 1673, au célèbre D. Luc d'Àchery. C'est le texte de cette traduction que l'éditeur de Tournai s'est fait un devoir de publier avec une exactitude scrupuleuse. Quant au fond même de l'ouvrage, il est connu de tous ceux qui s'occupent de théologie mystique et de la conduite des âmes. L'auteur ne veut pas y traiter de ce discernement surnaturel que saint Paul, dans sa première EpîLre aux Corinthiens, range parmi les dons du Saint-Esprit; mais de cette espèce d'art ou de science qui conduit à démêler les principes et les effets des divers mouvements de l'àme, et dont les règles nous ont été tracées, soit par l'Ecriture, soit par les saints Pères, soit par les autres docteurs catholiques. Après avoir établi que tous les esprits qui dirigent les âmes se réduisent à — 40 — trois : l'esprit de Dieu» l'esprit du démon et l'esprit de l'homme, il donne des règles pour les discerner entre eux, ainsi que les diverses inspira- tions dont ils peuvent être la source. Dans les derniers chapitres, il parle des phénomènes extraordinaires de la vie spirituelle : l'extase, les visions, les apparitions, les révélations, etc., et là encore, il montre à quels signes on peut distinguer ce qui vient de Dieu et ce qui vient du démon ou de l'imagination. — C'en est assez pour faire comprendre combien ce livre peut être éminemment utile aux directeurs des âmes. 1 9 . T R A I T S KXiÉKBNTAXRJS de r harmonie appliquée au plain-chant ^ par M. l'abbé GODARD, professeur au grand-séminaire de Langres. — Grand in-8° de 36 pages, chez Guyot frères, à Lyon et à Paris ; — prix : 3 fr. Simplifier la méthode d'accompagnement pour le plain-chant, la ren- dre populaire en la mettant à la portée de tous, même des moins ha- biles, tel est le but important que se propose ici M. l'abbé Godard. — Son ouvrage se divise en quatre parties. Dans la première, l'auteur fait parfaitement ressortir la différence radicale qui existe entre les ga^nmes du plain-chant et celles de la musique moderne, considérées dans leur constitution, et il en tire des conséquences pratiques sur l'harmonie qu'elles peuvent engendrer. uploads/Litterature/bibliographie-catholique-tome-12.pdf

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