Léon BRUNSCHVICG Membre de l’Institut (1869-1944) Le progrès de la conscience d

Léon BRUNSCHVICG Membre de l’Institut (1869-1944) Le progrès de la conscience dans la philosophie occidentale Tome I. Presses Universitaires de France, Paris Collection : Bibliothèque de Philosophie contemporaine Un document produit en version numérique conjointement par Réjeanne Brunet-Toussaint, et Jean-Marc Simonet, bénévoles. Courriels: rtoussaint@aei.ca et Jean-Marc_Simonet@uqac.ca. Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.ca/Classiques_des_sciences_sociales/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf., .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins com- merciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisa- teurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 3 Cette édition électronique a été réalisée conjointement par Réjeanne Bru- net-Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec, et Jean-Marc Simo- net, bénévole, professeur des universités à la retraite, Paris. Correction : Réjeanne Brunet-Toussaint Relecture et mise en page : Jean-Marc Simonet Courriels: rtoussaint@aei.ca et Jean-Marc_Simonet@uqac.ca. À partir du livre de Léon Brunschvicg (1869-1944), Philosophe français, Membre de l’Institut, Le progrès de la conscience dans la philosophie occidenta- le. Tome I. Paris : Les Presses universitaires de France, 2e édition, 1953, 348 pages. Première édition : 1927. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine, fondée par Félix Al- can. Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Verdana, 12 points. Pour les notes : Verdana, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 10 mars 2009 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 4 Léon BRUNSCHVICG Membre de l’Institut (1869-1944) Le progrès de la conscience dans la philo- sophie occidentale. Tome I. Paris : Les Presses universitaires de France, 2e édition, 1953, 348 pages. Première édition : 1927. Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine, fondée par Félix Alcan. L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 5 TABLE DES MATIÈRES du Tome Premier INTRODUCTION 1-7 PREMIÈRE PARTIE LIVRE PREMIER HUMANISME ET MYTHOLOGIE Chapitre Premier La découverte de la raison pratique 8. — Section I. L’ENSEIGNEMENT DE SOCRATE 9-12. — A) Le jugement de réflexion 13-14. — B) Le problème socratique 15-17. — C) Hédonistes et cyniques 18. — Section II. L’ŒUVRE DE PLATON 19-26. — A) Les rythmes de la dialectique 27-31. — B) Philosophie et politique Chapitre II Le réalisme physique 32-36. — Section I. ARISTOTE Section II. LE STOÏCISME ET L’ÉPICURISME 37-41. — A) Les bases physiques de la morale 42-45. — B) La décadence de la philosophie religieuse L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 6 LIVRE II LE PROBLÈME MODERNE DE LA CONSCIENCE CHAPITRE III Le mysticisme alexandrin 46. 47-49. — Section I. LE SYNCRÉTISME DE PHILON 50-55. — Section II. LA SYNTHÈSE DE PLOTIN Chapitre IV Le christianisme 56. 57-59. — Section I. LES THÈMES PRÉ-OCCIDENTAUX 60-62. — Section II. L’ÉLABORATION DU DOGME 63-66. — Section III. LA TRANSITION MÉDIÉVALE Chapitre V Le moment historique de Montaigne 67. 68-72. — Section I. LE PRIMAT DU JUGEMENT 73-74. — Section II. CONSCIENCE ET NATURE LIVRE III. LA SPIRITUALITÉ CARTÉSIENNE Chapitre VI Descartes 75. L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 7 76-80. — Section I. LES FONDEMENTS DU RATIONALISME MODERNE 81-86. — Section II. LES CONSÉQUENCES PRATIQUES DU CARTÉSIANISME Chapitre VII Spinoza 87-89. — Section I. LES PROBLÈMES NOUVEAUX DE LA VIE RELIGIEUSE 90-96. — Section II. LA THÉORIE SPINOZISTE DE LA CONSCIENCE 97-102. — Section III. SPINOZISME ET PLATONISME Chapitre VIII Malebranche et Fénelon 103-109. — Section I. LE RATIONALISME CATHOLIQUE 110-116. — Section II. LES QUERELLES DE L'ÉGLISE FRANÇAISE LIVRE IV LE RETOUR à L'HUMANISME Chapitre IX Locke et Bayle 117. 118-119. — Section I. LE PRIMAT DE LA « CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE » 120-121. — Section II. LE PRIMAT DE LA « CONSCIENCE MORALE » Chapitre X Leibniz L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 8 122. 123-124. — Section I. L'APPROFONDISSEMENT DE LA CONSCIENCE 125-132. — Section II. LE SYSTÈME DE LA THÉODICÉE Chapitre XI Jean-Jacques Rousseau 133-136. — Section I. LES INCERTITUDES DU XVIIIe SIÈCLE 137-139. — Section II. LA RELIGION DE L'INSTINCT 140-142. — Section III. L'APOTHÉOSE DU MOI DEUXIÈME PARTIE LIVRE V L'ÉVOLUTION DE LA MÉTAPHYSIQUE ALLEMANDE 143. Chapitre XII L'idéalisme critique 144. — Section I. LA CRITIQUE DE LA RAISON PURE 145-149. — A) La conscience transcendentale 150-155. — B) La dialectique spéculative 156. — Section II. LA PHILOSOPHIE PRATIQUE DE KANT 157-161. — A) La loi et la liberté 162-170. — B) La loi et la foi 171-175. — Section III. FICHTE AVANT LA QUERELLE DE L'ATHÉISME L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 9 À Monsieur Henri BERGSON En témoignage d’affectueuse admiration pour l’homme d’intime reconnaissance pour l’œuvre L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 10 Table des matières INTRODUCTION 1. Joseph de Maistre écrit dans le livre Du Pape : « Lisez Pla- ton ; vous ferez à chaque pas une distinction bien frappante. Toutes les fois qu’il est Grec, il ennuie, et souvent il impatiente. Il n’est grand, sublime, pénétrant, que lorsqu’il est théologien, c’est-à-dire lorsqu’il énonce des dogmes positifs et éternels sé- parés de toute chicane, et qui portent si clairement le cachet oriental, que, pour le méconnaître, il faut n’avoir jamais entrevu l’Asie. Platon avait beaucoup lu et beaucoup voyagé : il y a dans ses écrits mille preuves qu’il s’était adressé aux véritables sour- ces des véritables traditions. Il y avait en lui un sophiste et un théologien, ou, si l’on veut, un Grec et un Chaldéen. On n’entend pas ce philosophe si on ne le lit pas avec cette idée toujours pré- sente à l’esprit. » (IV, VII.) Il est remarquable que, dès les premières années du XIXe siè- cle, la réaction contre le rationalisme se traduise par l’« appel à l’Orient ». Le rêve que Bonaparte avait rapporté d’Égypte, n’était-il pas de restaurer cet impérialisme alexandrin qui, dès le lendemain de la mort de Platon, avait consommé la ruine de la civilisation occidentale, et dont aussi bien l’impérialisme romain a été seulement le décalque 1 ? Aux yeux du philosophe, l’antithèse de l’Orient et de l’Occident est beaucoup moins géographique qu’historique ; et elle ne se limite nullement à une période déterminée de l’histoire européenne. Il ne serait même pas juste de la réduire à l’antithèse de la foi chrétienne et de la philosophie rationnelle ; car le caractère du christianisme, manifestement, a été de ne pas se résigner à demeurer tout entier du côté de la foi, d’aspirer à se fonder sur l’universalité de la raison. Le conflit où il 1 Cf. CUMONT, Les religions orientales dans le paganisme romain, I, 2e édit., 1905, p. 6 : « Rome, devenue comme Alexandrie une grande métropole cosmopolite, fut réorganisée par Auguste à l’instar de la capitale des Pto- lémées. » L. Brunschvicg — Le progrès de la conscience. T I 11 a engagé sa destinée externe lors des guerres de religion, sa destinée interne par la crise de l’Église catholique dans la France du XVIIe siècle, prolonge, en un certain sens, celui que Platon avait institué dans son œuvre écrite entre deux formes d’exposition : l’une, où se communique directement à nous la pensée d’un homme qui, n’ayant d’autre intérêt que le vrai, s’appuie à l’intellectualité croissante du savoir scientifique pour s’efforcer de satisfaire l’exigence d’un jugement droit et sincère ; l’autre, qui s’adresse à l’imagination et à l’opinion, se donnant toute licence pour multiplier les fictions poétiques, les analogies symboliques, et leur conférer l’apparence grave de mythes reli- gieux. 2. La dualité, dans le platonisme, de la réflexion philosophi- que et de la tradition mythologique, fournit un point de départ naturel pour une étude qui consiste à suivre les vicissitudes de la uploads/Litterature/brunschvicg-progres-conscience-t1 1 .pdf

  • 29
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager