IBN ‘ARABÎ Mu yī l­dīn Abū ḥ ʿ Abd Allāh Mu ammad b. ḥ ʿ Alī b. Mu ammad b. al­

IBN ‘ARABÎ Mu yī l­dīn Abū ḥ ʿ Abd Allāh Mu ammad b. ḥ ʿ Alī b. Mu ammad b. al­ ḥ ʿArabī al­ ātimī al­ ā Ḥ Ṭʾ ī, appelé al­ ay S S h S k S h S al­akbar (560­638/1165­1240), fut un des plus grands ūfis de l’Islam (on a l’habitude de le désigner à tort sous Ṣ le nom d’Ibn ʿArabī, sans l’article, pour le distinguer d’Ibn al­ʿArabī, Abū Bakr [q.v.] et, en Turquie, on l’appelle souvent Mu yī l­dīn ḥ ʿArabī); certaines sources (p. ex. al­Kutubī, Fawāt al­wafayāt, Caire 1951, II, 487) lui attribuent la kunya d’Abū Bakr, alors que lui­même, dans des notes autographes, se dénomme simplement Abū ʿ Abd Allāh. Vie. Il naquit à Murcie le 27 rama ān 560/7 août 1165 (voir la note de adr al­dīn al­ ūnawī, reproduite par A. Ateş ḍ Ṣ Ḳ Ḳ dans TV, n.s. I/1 (16) (1955), pl. xxv), dans une famille qui se disait issue de. ātim al­ ā Ḥ Ṭʾ ī [q.v.], et il y avait des ūfis parmi ses proches parents; quand il atteignit l’âge de huit ans, son père s’établit à Séville où Ṣ Ibn al­ ʿArabī commença son instruction proprement dite; dès son adolescence, il aurait servi de kātīb à plusieurs gouverneurs (al­Ma arī, k Ḳ k Ḳ Naf al­ īb ḥ ṭ, I, 568). Très tôt, au cours d’une maladie, il eut une vision (Futū āt ḥ, IV, 552) qui ¶ changea sa vie et l’amena à considérer ses années antérieures comme une période de āhiliyya d d j d (Futū āt ḥ, I, 207); la sincérité de cette «conversion» frappa énormément un ami de son père, le philosophe Ibn Ru d [ s S h S q.v.] qui était alors ā ī ḳḍ de Séville (Futū āt ḥ, I, 170). Bien qu’Ibn al­ʿArabī ait soutenu que sa maʿrifa lui fut communiquée sans intermédiaire, il cite dans ses ouvrages le nom de nombreux ay s d h d k d h d s qu’il servit et dont il rechercha la compagnie, notamment Abū a Ḏ j S ʿ far al­ʿ Uraynī (Rū al­ uds ḥ ḳ (n° 8 ci­après), fol. 41; Futū āt ḥ, III, 589, 596, etc.), Abū Yaʿ ūb al­ aysī, disciple d’Abū Madyan [ k Ḳ Ḳ Ḳ q.v.] (Rū al­ uds ḥ ḳ , fol. 43), āli al­ Ṣḥ ʿ Adawī, expert dans la révélation de l’avenir, Abū l­ a ā Yūsuf, etc. ( Ḥd S j S d S j S d S j S Rū al­ uds ḥ ḳ , fol. 46­73) et deux femmes, Fā ima bint al­Mu annā et ams Umm al­Fu arā ṭ t S h S S S h S k Ḳ ʾ . Bien qu’il indique Abū Madyan (m. 588/1193) comme son ay s d h d k d h d , il ne fut jamais personnellement en rapport avec lui (Rū al­ uds ḥ ḳ , fol. 66). Ibn al­ʿArabī passa une dizaine d’années dans diverses villes d’Espagne et d’Afrique du Nord avec ces maîtres, mais demeura attaché à Séville jusqu’en 590/1194; au cours de cette année — il avait alors 30 ans — il se rendit à Tunis pour rencontrer un certain ʿ Abd al­ʿ Azīz al­Mahdawī (Rū al­ uds ḥ ḳ , fol. 33) et, l’année suivante, il gagna Fès où, en 594/1198, il écrivit son Kitāb al­Isrāʾ (n° 3 ci­après). En 595/1199, il se trouvait à Cordoue, où il assista aux funérailles d’Ibn Ru d, puis à Alméria où il écrivit ses s S h S Mawā i ḳʿ al­nu ūm d d j d (n° 7 ci­après; Naf al­ ḥ īb ṭ, I, 576); en 598/1202, il revint à Tunis puis, passant par Le Caire et Jérusalem, il entreprit le pèlerinage (Rū ḥ al­ uds ḳ , fol. 63 v.); profondément ému par la vue de la Kaʿ ba qui, pour lui, représentait le point de contact entre les mondes de l’invisible ( ayb g d h d ) et du visible ( uhūd s d h d ), il séjourna deux ans à la Mekke, accomplissant souvent le awāf ṭ , lisant, méditant et ayant des visions et des songes mystiques nombreux. C’est là qu’il écrivit son Tā d d j d al­rasāʾil (n° 6) et son Rū al­ uds ḥ ḳ (n° 8) et qu’il commença, en 598/1202, ses grandes Futū āt makkiyya ḥ (n° 1); c’est là également qu’il adressa à ʿ Ayn al­ ams Ni ām, fille d’un Ispahanais résidant à la Mekke, les poèmes S S h S ẓ recueillis dans un dīwān intitulé Tar umān al­a wā d d j d s d h d ḳ (n° 13). En 600/1204, il rencontra à la Mekke un certain nombre de pèlerins anatoliens de onya et de Mala ya, conduits Ḳ Ḳ ṭ par le père de adr al­dīn al­ ūnawī, Ma d al­dīn Is ā , qui vivait alors en Syrie et les accompagna dans leur Ṣ Ḳ Ḳ d S j S ḥk Ḳ voyage de retour, par Ba dād et al­Maw il (où ils passèrent quelques mois), jusqu’à Mala ya où ils arrivèrent g S h S ṣ ṭ avant ū l­ a d S h S k Ḳ ʿ da 601/juin­juillet 1205. Le sultan de onya, Kay­ usraw I Ḳ Ḳ Ḳ Ḵ h S er [q.v.], qui venait d’être rétabli sur son trône, invita Ma d al­dīn à revenir chez lui ( d S j S Ibn Bībī, facs. 91 sq.; tr. Duda, 41 sq.); celui­ci se fit accompagner par Ibn al­ʿArabī, et le sultan les combla tous deux de présents (Naf al­ īb ḥ ṭ, I, 569; Futū āt ḥ, III, 126, 255). Dans les années suivantes, Ibn al­ʿArabī retourna à Jérusalem, au Caire et à la Mekke mais, en 606/1209­10, il est de nouveau à onya où, cette même année, il écrit la Ḳ Ḳ Risālat al­anwār; en 608/1211­2, on le retrouve à Ba dād, où il accompagnait peut­être Ma d al­dīn, qui avait été envoyé à la cour califale pour g S h S d S j S annoncer l’accession au trône de Kay­Kāʾ ūs Ier; à ce nouveau souverain, Ibn al­ʿArabī adresse une lettre de conseils pratiques sur des questions religieuses (texte dans Futū āt ḥ, IV, 604 sq.). Au cours des années suivantes, il visita Alep (où il commença le ar S d h d ḥ (n° 14) de son Tar umān al­a wā d d j d s d h d ḳ qu’il acheva à Aksaray en 612/1215) et Sivas (où il eut, en rêve, la prémonition ¶ de la reprise d’Antalya par Kay­Kāʾ ūs), mais à partir de 612/1216, il vécut surtout à Mala ya et c’est là que naquit son fils Sa ṭ ʿ d al­dīn Mu ammad en 618/1221. Il ḥ semble douteux qu’il ait épousé, comme certains le disent, la veuve de son vieil ami Ma d al­dīn; du moins le d S j S fils de ce dernier, adr al­dīn (né en 606/1209­10) et Ṣ Ibn al­ʿArabī ne parlent jamais l’un de l’autre comme beau­ père et beau­fils. On ne sait ni pourquoi ni quand Ibn al­ʿArabī quitta définitivement l’Anatolie pour s’installer à Damas où on note sa présence en 627/1230 pour la première fois; il y éprouva probablement un certain malaise du fait qu’il était en butte aux critiques des Orthodoxes, mais il trouva des protecteurs parmi les ā ī ḳḍs membres de la famille des Banū Zakī (Ibn Ka īr, t S h S al­Bidāya wa­l­nihāya, Caire s.d., XIII, 156) et parmi les Ayyūbides. Il mena une vie calme de lecture et d’enseignement, composa, à la suite d’un songe qu’il eut en 627/1229, l’ouvrage qui eut le plus d’influence, les Fu ū al­ ikam ṣṣ ḥ (n° 2 ci­après. et, à partir de 630/1233, revit et compléta ses Futū āt ḥ. La tradition (Naf al­ īb ḥ ṭ, I, 581, d’après al­Yāfiʿ ī [q.v.]) qui voudrait que, vers la fin de sa vie, Ibn al­ʿArabi ait interdit la lecture de ses ouvrages, est démentie par le fait qu’il s’est fait relire et qu’il a approuvé, vingt jours seulement avant sa mort (A. Ateş, dans Bell., XVI/61 (1952), 87), le texte de son Kitāb al­Asfār (n° 10), et que son disciple adr al­dīn, qui l’assistait dans ses derniers jours, a passé sa vie à enseigner et commenter les Ṣ ouvrages de son maître. Ibn al­ʿArabī mourut le 28 rabīʿ II 638/16 novembre 1240 dans la maison du ā ī ḳḍ Mu yī ḥ l­dīn Ibn al­Zakī et fut inhumé dans la turba de cette famille, sur les pentes du mont āsiyūn. Ḳ Ḳ Ibn al­ʿArabī se maria plusieurs fois et eut probablement beaucoup d’enfants, mais on n’en connaît que deux: Saʿ d al­dīn Mu ammad (né en 618/1221 à Mala ya, m. 656/1258 à Damas), qui était poète (al­Kutubī, ḥ ṭ Fawāt, II, 325 qui indique, cependant, 686 comme étant la date de sa mort; Naf al­ īb ḥ ṭ, I, 572; Brockelmann, uploads/Litterature/ibn-arabi.pdf

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