Objet d’étude : théâtre du XVIIème au XXIème siècle Marivaux 1. Vie et œuvre de

Objet d’étude : théâtre du XVIIème au XXIème siècle Marivaux 1. Vie et œuvre de Marivaux La France se trouve dans une situation financière désastreuse quand meurt Louis XIV : sa dette représente dix ans de recettes fiscales ! Le duc Philippe d’Orléans, qui assure la régence, est séduit par l’économiste écossais John Law (1671-1729), dont les théories audacieuses pourraient permettre de régler le problème de l’endettement et relancer l’économie. Il l’autorise à créer en 1716 une banque privée qui émette du papier-monnaie, puis le nomme contrôleur général des Finances. Mais la banque, devenue banque d’État, s’engage dans des spéculations sur le commerce des colonies en Amérique, spéculations que bientôt personne ne parvient plus à contrôler. Le 17 juillet 1720, à suite d’une panique digne d’un krach boursier, la bousculade est si forte au siège de la banque que « quinze à seize personnes furent étouffées ». Si le système de Law permet à certains, dont l’avisé Voltaire, de s’enrichir, il en ruine beaucoup d’autres et laisse pour longtemps un doute planer sur la fiabilité du papier-monnaie. Sa première tragédie En 1730, il fait jouer le Jeu de l’Amour et du Hasard par les Italiens. Il a passé son diplôme de droit et en 1721, il peut donc exercer en tant qu’avocat. Comme les années étaient difficiles, il n’a pas pu payer le poste de son père et ne pourra exercer son post. Il est surtout journaliste et a repris le nom d’un journal anglais d’Oxford, Spectator, Le Spectateur français, et il tiendra jusqu’à 1724. En 1723, son épouse meurt. Il ne se remariera jamais. Il aura une fille, qui portera le même nom que son épouse, Colombe. Il est aussi connu comme romancier que comme dramaturge. La période la plus faste sont les années 1730-1740. A cette époque, les femmes tiennent salon, et plus spécialement madame Du Deffand et madame de Tencin. Autour du lit, on appelle ça la ruelle, on boit du thé, du café, du chocolat (en vogue à l’époque) et surtout, on parle. Ce sont des femmes qui ont beaucoup de culture. Ce serait intéressant d’étudier le rôle de ces femmes. Les deux romans de Marivaux sont la vie de Marianne, il l’a commencé en 1731 et l’a fini en 1742. C’est un roman magnifique, dont l’écriture . Ce sont des lettres. Le paysan parvenu également est un roman fleuve, un roman important. Il l’a commencé en 1734 (pendant sa période faste). Jacob est ruiné car son maître est mort, il va à Paris et une dame bourgeoise se fait mal, il lui prodigue les premiers soins et entre les deux se noue une relation telle que dans la pièce. Elle se mariera avec le paysan qui va parvenir à atteindre un autre statut. Les deux romans de Marivaux sont des biographies. On en parlera avec Manon Lescaut, ce sont des romans d’apprentissage, càd qu’on voit les personnages depuis leur naissance, on voit les personnages depuis leur naissance, on voit surtout leur ascension sociale. Ces romans cherchent à décrire la société de l’époque avec un regard sur la société et une analyse psychologique très fine. En 1742, il est élu à l’Académie française. Il y a une bibliothèque extraordinaire mais elle n’est pas ouverte tout le temps. C’est un échec total car les académiciens le détestent, ils ne sont pas ouvert s à sa modernité. Les académiciens sont élus à vie, et Marivaux et Voltaire étaient tous deux candidats. Marivaux a du son élection en 1743 car Voltaire était encore plus moderne et clivant et grâce à Mme de Tencin qui l’a aidé. En 1744, il écrit « la Dispute ». En 1744, sa fille part au couvent  triste. En 1749, madame de Tencin meurt. Madame de Pompadour, femme qui protège Marivaux à la fin. Il reste toujours académicien à vie. Académie des sciences, des lettres et des beaux-arts. 2. Contexte historique et littéraire C’est Beaumarchais qui a inventé les droits d’auteur Quand Molière meurt (17 février 1673), le roi de France décide de rassembler toutes ses troupes (sauf les Italiens, expulsés en 1797). Il créé la Comédie Française. Madame de Maintenon était la gouvernante des enfants bâtards de Louis XIV. C’est une femme incroyable, Louis XIV tombe amoureux d’elle. Elle a fait St-Cyr (destiné à l’époque aux filles de nobles qui avaient des problèmes d’argent ou qui avaient perdu leurs parents). Les Italiens citaient madame de Maintenon s’est mariée secrètement au roi (on appelle ça un mariage morganatique). Elle a beaucoup influencé le roi et l’a emmené à mener une fin de vie prude. Louis XIV meurt en 1793 Commedia dell’arte, trois caractéristiques : personnages stéréotypés, ils ont des masques et ils improvisent. Luigi Riccoboni joue avec son épouse sont les directeurs de la troupe des italiens et jouent les Fausses Confidences. 2 Grandes Troupes : la Comédie française, les Italiens et le théâtre de musique Salle à l’italienne : théâtre dans lequel les spectateurs siègent en demi-cercle. Les places les plus chères c’était sur la scène à l’époque, les places les moins chères étaient à l’orchestre car la cire des bougies du lustre coulait sur les gens. Types de salle : Salle italienne : comme à l’opéra, Salle élisabéthaine : Le public se trouve des trois côtés Le théâtre français était antinaturel, leur jeu était connu à l’avance. 3 types de théâtre : drame, comédie et drame bourgeois. Le drame bourgeois : Le drame bourgeois est un genre théâtral né au xviiie siècle sur un principe élaboré par Marivaux, Diderot et Beaumarchais. Le drame bourgeois se donne comme un intermédiaire entre la comédie et la tragédie. Il met en scène des personnages de la bourgeoisie. Le drame bourgeois recherche le naturel au détriment de la vraisemblance telle qu'elle a été érigée par le classicisme. Le drame bourgeois a une volonté de toucher le spectateur et de le toucher avec une certaine morale. Un thème principal est l’argent, l’argent comme moteur de la société. L’actualité est aussi présente. Il s’est donc démodé très vite car il se concentrait sur l’actualité. Les trois auteurs du drame bourgeois sont Diderot, Marivaux et Beaumarchais. 3. Le théâtre de Marivaux La première fois qu’elle a été jouée est en mars 1737, pendant la période prolifique de Marivaux. Ça a été un échec. Son nom était « La fausse confidence ». Reprise un an plus tard, Marivaux change le titre de la pièce : les fausses confidences. C’est un succès. Perro del hortelano ; le chien du jardinier : c’est une expression qui signifie un homme qui fait du mal pour faire du mal. Dans les sources de cette pièce, on y a vu une influence de La Fontaine « La Jeune veuve » VI, 21 et Le Chien du jardinier de Lope de Vega mais si influence il y a elles sont très indirectes. On peut évoquer aussi La Dame amoureuse par envie de Luigi Riccoboni, spectacle joué à l’Hôtel de Bourgogne en 1716. Il emprunte surtout à lui-même : fin de la première partie du Paysan parvenu (écrite au début de 1734) : Jacob ruiné après la disparition de son maître, secourt Mlle Habert, femme mûre, victime d’un malaise sur le Pont-Neuf. Il la reconduit chez elle qui décide d’engager le jeune homme comme valet. La suite du roman ressemble au dénouement de la pièce. Elle va épouser Jacob, malgré les mises en garde de l’abbé et de sa sœur avec qui elle vit. La différence entre les deux œuvres n’est pas dans l’intrigue mais dans le ton : de la caricature pleine de fantaisie et d’ironie du roman picaresque on passe au sérieux des débats du cœur et à la profondeur de l’analyse psychologique des surprises de l’amour. Marivaux reprend la thématique du paysan parvenu. Il s’inspire également de Lope de Vega. Ses thèmes de prédilection sont 1) l’amour, 2) le jeu de théâtre, l’hypocrisie (celui qui porte un masque), les cachoteries 3) la politique Il va faire jouer les personnages autour d’un sentiment amoureux. On n’est plus dans un théâtre d’intrigue comme chez Molière. Chez Marivaux, on est dans le théâtre du sentiment, un théâtre de la psychologie humaine. marivaudage n.m. Badinage spirituel et superficiel ; échange de propos galants et précieux. C’est par le dialogue que le sentiment amoureux vient chez Marivaux. C’est le dialogue qui fait avancer l’action. C’est de la psychologie en acte. Il n’y a pas de discours creux sur l’amour, ce sont des discussions. C’est Marivaux, le dialogue est essentiel. Le monologue, proscrit. Chez Beaumarchais, il y a quelques monologues. Chez Marivaux, les personnages se construisent Le marivaudage, c’est d’abord 1) l’analyse de l’éveil de la passion, comment la passion nait, puis 2) un travail sur le langage, les jeux de langage, les ruses et enfin 3) toujours c’est arriver à la sincérité. Il y a toujours trois parties dans ses pièces ; 1ère partie : la naissance de l’amour. Par exemple la scène 6 de l’acte I 2ème partie : prise de conscience de l’amour Par exemple scène 12 uploads/Litterature/le-theatre-du-xviieme-au-xxieme-siecle.pdf

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