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Copyright InterEditions, Paris, 2011 9782729611521 Consultez le site Web de cet ouvrage Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de l'article L122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, sous réserve du nom de l'auteur et de la source, que « les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information », toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite (art; L122-4). Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, notamment par téléchargement ou sortie imprimante, constituera donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle. Introduction La conversation comme outil ! En concevant ce livre, nous avons pensé que le sujet devait être éclairé selon plusieurs angles. Le plus évident était bien sûr la description d’outils. Une logique d’utilisation se révélait nécessaire. Mais, pourquoi pas plusieurs ? Décrire les différentes logiques d’utilisation et les outils associés conduisait à un ouvrage certes hautement structuré mais ô combien austère qui ne reflétait en rien la jubilation que nous avions à forger ensemble de nouveaux outils dans le feu de nos missions. Il ne montrait pas non plus comment la confrontation de nos idées faisait rebondir notre créativité. Il manquait surtout une réflexion vivante sur le sens de cet appétit des coachs pour les outils de coaching. Nous avons alors pensé à introduire un outil puissant qui est la « conversation », au sens que lui donnent les auteurs tels qu’Otto Scharmer ou Harisson Owen. Il s’agit d’un dialogue où chacun écoute l’autre, participe à la co-construction d’idées et où le petit collectif constitué par les deux interlocuteurs s’efforce de profondément assumer le « pourquoi nous sommes là ». La retranscription de nos conversations introduit de la vie et de la profondeur dans le contenu. Par contre elle ne laisse pas voir le non verbal et toute l’émotion échangée ni le bond en avant dans la compréhension du sujet, toutes choses qui ne sont exprimées que plus tard entre nous, autrement. Cependant, elle permet de faire percevoir les positions et les opinions de ceux qui ont écrit ce livre ainsi que leurs divergences. Le lecteur a ainsi accès à beaucoup plus que du savoir. La première partie couvre donc les logiques de mission du coaching dans ses trois dimensions (individuelle, d’équipe et d’organisation). La deuxième partie est consacrée aux outils de coaching individuel et la troisième aux outils du coaching collectif. Les conversations s’insèrent pour décaler l’éclairage. ⁂ Il est un être indéterminé dans sa Perfection, qui était avant le ciel et la terre, impassible, immatériel ! Il subsiste, unique, immuable, omniprésent, impérissable. On peut le considérer comme étant la Mère de l’Univers. Ne connaissant pas son nom, je le désigne par le mot TAO. Lao Tseu – Tao Te King[1] Florence – En fait, que démarrer ce livre soit plus difficile pour moi que pour toi parle de mon rapport aux outils. Michel – Peut-être que le fait que ce soit moins difficile pour moi a également à voir avec mon rapport aux outils. F – C’est quoi ton rapport aux outils ? M – (Il se gratte la barbe) Ce sont juste des instruments qui permettent d’aller plus vite et mieux. F – C’est exactement ça. C’est précisément cette manière d’aborder les outils qui m’interpelle. Note que peut-être à deux nous y parviendrons mieux. Faire confiance à l’intelligence collective comme d’habitude, d’autant plus qu’en ce qui nous concerne, nous cumulons les positions antagonistes et que c’est souvent de notre différence que sont nées nos meilleures idées. Et puis aider l’autre à accoucher de sa pensée, n’est-ce pas un des fondements du coaching ? M – Je dis souvent aux étudiants, qu’il est difficile de faire son lit sans en sortir. Quant à l’intelligence collective, c’est un de nos sujets favoris. F – Collective… à l’époque, nous disions tout simplement intelligence collaborative. Depuis le concept s’est affiné, comme nous le verrons dans la partie des outils de l’intelligence collective (chap. 6). Lorsque j’étais étudiante, j’ai souvent entendu la phrase « Le meilleur outil du coach, c’est lui-même ». Sans être complètement d’accord avec cette affirmation, je pense que l’outil parle autant de celui qui l’utilise que de sa finalité. M – Le coach est le détenteur du processus. Il sait ce qu’il veut faire et comment il va accomplir sa mission. F – Ma vision est plus phénoménologique. Il y a le coach, l’objectif et le moment. Le moment est extérieur au coach. Il doit être agile, savoir s’adapter à l’inopiné. C’est dans le lâcher prise par rapport au moment que le coaching est artistique… M – Et puis les suites. Souvent, après l’utilisation d’un outil, il reste à en modeler les effets. F – Qu’est-ce que tu veux dire par là ? M – Le débriefing peut orienter ce qui s’est passé avec l’outil d’un côté ou d’un autre. Si je déploie par exemple MBTI (chap. 7), nous pouvons en déduire quelque chose du coaché (« Qui suis-je ? ») ou des gens qui l’entourent (« Qui sont-ils »), ou encore de la relation qu’il a avec eux, ou même de ma relation au coaché en tant que coach. Il y a une étude (Pasmore & al., 2006) qui montre que les coachs sont majoritairement N (intuitif), à 84 %. Les managers et les dirigeants sont eux dans d’autres catégories, en particulier dans les TJ (Pensées et Jugements). L’interaction entre un intuitif et un coaché TJ peut être en soi quelque chose qu’il faut considérer, ou pas. F – Je suis d’accord. Il me semble que certains outils sont appropriés à certains coachs, indépendamment de l’effet escompté. Pour qu’un outil soit opérant, dans ma vision, il doit y avoir de l’élégance et un certain hippocratisme dans son utilisation (« primum non nocere »…). Un peu comme un geste artistique. L’outil est un media dans cette perception. Il est le point de rencontre entre la vision du coaché et la vision que perçoit le coach de ce vers quoi le coaché souhaite aller. Ce qui m’amène à penser que certains outils sont à privilégier en fonction du coach que nous sommes. Toi par exemple, tu vas préférer certains outils à d’autres, car ils permettent mieux à ta sensibilité de s’exprimer. Tu utilises beaucoup le photolangage (chap. 8) par exemple… M – Et je ne suis pas très à l’aise avec les cubes (chap. 8) ! F – Il ne faut pas négliger, et là, c’est la musicienne qui te parle, que le fait de faire ses gammes permet de s’approprier certains outils au-delà de nos dispositions naturelles. Je le dis tout le temps aux étudiants, « Faites vos gammes, l’outil ne se révèle pas à la première utilisation. Il faut l’oublier pour qu’il chante sa musique ». M – Je suis d’accord. Pourtant les cubes, je les ai utilisés souvent mais ce n’est pas mon outil préféré. F – Certains outils achoppent sur notre part d’ombre… les cubes, ça parle des objectifs, n’est-ce pas ? (rires). M – Je ne comprends pas. F – Les objectifs n’ont pas toujours l’effet stimulant qu’ils ont sur toi. Je te rappelle que tu es 8 dans l’ennéagramme (chap. 7). Pour certaines personnes, dont je fais partie puisque je suis 4, ils ont même un effet inhibant. Les cubes permettent de prendre du recul par rapport à la notion d’objectif. De ce fait, c’est peut-être plus difficile pour toi que pour moi de déployer cet outil-là ? Pour moi, ça va dans le sens de ce que je perçois du monde. Pour toi, a contrario, ça remet en question tout un mode de fonctionnement et des représentations. M – Donc, le fait de ne pas être à l’aise avec un outil nous permet de comprendre certaines choses sur nous-mêmes ? F – Exactement. Par exemple, tu n’aimes pas du tout la Marguerite de Schultz ! Tu pourrais dire pourquoi ? M – Je donne ma langue au chat. F – Il a déjà mangé et je ne me ferai pas prendre au piège de donner au pauvre un poisson alors que ce serait tellement mieux qu’il le pêche lui- même… M – Tu me fais « à la coach » ! Tu utilises le plus fameux outil du coach : poser des questions sans donner de réponses. F – Oui, c’est mon outil favori… M – À moi aussi. F – Laisse-moi revenir sur cette affirmation très souvent lue et entendue « le meilleur outil du coach est lui-même ». Je ne suis pas certaine de vraiment comprendre ce que cela veut dire. Qu’en penses-tu ? M – Pour moi le coach a fait un travail approfondi sur lui-même, en principe. Il a donc acquis une compréhension de qui il est, de uploads/Litterature/les-outils-du-coach-bien-les-choisir-bien-les-organiser-by-moral-michel-moral-michel.pdf

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