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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/4802801 Les fondements conceptuels de l'ABC "à la française" Article · January 2002 Source: RePEc CITATIONS 16 READS 496 2 authors: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Environmental Management Accounting (EMA) View project Management Controls for Sustainable Development View project Simon Alcouffe Toulouse Business School 34 PUBLICATIONS 413 CITATIONS SEE PROFILE véronique Christiane Malleret HEC Paris 39 PUBLICATIONS 609 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by véronique Christiane Malleret on 02 June 2014. The user has requested enhancement of the downloaded file. 1 LES FONDEMENTS CONCEPTUELS DE L’ABC “ A LA FRANCAISE ” Simon ALCOUFFE et Véronique MALLERET Groupe HEC – Département Comptabilité-Contrôle de Gestion 78351 JOUY-EN-JOSAS CEDEX Tél. 01 39 67 83 47/01 39 67 72 94, alcouffes@hec.fr/malleret@hec.fr Résumé Cette communication rassemble, analyse et compare les principaux concepts qui fondent la comptabilité d’activités chez les auteurs français. Elle fait apparaître un certain nombre de convergences et de divergences portant soit sur la définition des concepts élémentaires (tâches, activités et processus) soit sur le mécanisme de calcul des coûts. La définition des processus et les pratiques de regroupement d’activités cristallisent les difficultés rencontrées. Mots clés. : ABC, concepts théoriques, comparaison Abstract This paper analyses and compares the basic concepts founding ABC in the French literature. It shows that the main converging and diverging points are related to the definition of basic notions (task, activity, process) and to cost calculation. The authors diverge mainly on the definition of processes and on the assembling of activities during the cost allocation procedure. Key words: ABC, theoretical concepts, comparison Introduction Depuis 1990, la méthode “ ABC ”, appelée aussi comptabilité d’activités, a fait son apparition dans les textes académiques de comptabilité de gestion. Plus tard dans la décennie, elle a été suivie et complétée par la méthode ABM. Parallèlement, elle a progressé dans le monde des entreprises. La façon dont l’ABC est mise en œuvre dans les entreprises n’a d’ailleurs pas cessé d’être l’objet de débats dont la Revue Française de Comptabilité, la revue Comptabilité - Contrôle - Audit ou la Revue Fiduciaire Comptable entre autres, se font régulièrement l’écho (voir par exemple Lebas et Mévellec, 1999, et Mévellec, 2001). Ainsi, avec le recul d’une bonne dizaine d’années dont nous disposons aujourd’hui, il nous paraît intéressant de faire le point sur les concepts théoriques qui fondent la méthode ABC chez les principaux auteurs français qui ont travaillé dans ce domaine, de comparer ces concepts et de voir s’il se dégage une communauté de pensée à propos de l’ABC. Le champ de l’analyse comparative à laquelle nous nous livrons a été défini en se fondant sur plusieurs critères. Nous avons d’abord décidé de concentrer notre analyse sur l’ABC, parce qu’elle repose sur un nombre de notions plus restreint que l’ABM. Ceci nous a conduits à étudier des textes publiés entre 1990 et 1994, qui avaient pour objectif la présentation et la définition de la méthode ABC. Puis, au vu des résultats obtenus à partir de cette première série d’écrits, nous avons examiné des textes plus récents des mêmes auteurs pour voir si les définitions qu’ils utilisaient avaient évolué à la fin de la décennie. halshs-00582950, version 1 - 4 Apr 2011 Manuscrit auteur, publié dans "Technologie et management de l'information : enjeux et impacts dans la comptabilité, le contrôle et l'audit, France (2002)" 2 Par ailleurs, nous nous sommes intéressés aux modèles théoriques de l’ABC proposés par les auteurs et non aux différentes orientations qui se sont dessinées ensuite concernant la mise en œuvre et l’utilisation de l’ABC par l’entreprise. Bien que ces deux points ne soient pas indépendants l’un de l’autre, la finalité de l’outil ayant des répercussions sur sa conception comme nous le verrons plus loin, il nous semble que le cadre conceptuel de l’ABC peut être en lui-même un objet d’étude utile pour le chercheur, l’enseignant et le professionnel. A chaque fois que cela était possible, nous avons préféré avoir recours à des livres plutôt qu’à des articles. En effet, la première finalité d’un article n’est pas de définir des notions de base, alors que dans un manuel, l’auteur, moins contraint par des objectifs de volume à respecter, peut expliciter les différents concepts qu’il utilise comme il le souhaite. Enfin, nous avons travaillé avec des textes écrits en français, par des auteurs français, laissant de côté toute la littérature d’origine anglo-saxonne. Ce travail pourra être fait ultérieurement, mais comme nous nous sommes centrés sur la définition de notions et de méthodes, la traduction de certains termes (par exemple “ activity ” par activité ou “ task ” par tâche) aurait pu introduire des ambiguïtés liées au seul problème linguistique. Pour ces différentes raisons, l’analyse comparative présentée dans les deux premières parties de ce document prendra appui sur les textes suivants dont on trouvera les références complètes dans la bibliographie : - Outils de gestion. La pertinence retrouvée, P. Mévellec, 1990 ; - “ Comptabilité analytique basée sur les activités, analyse et gestion des activités ”, M. Lebas, 1991 ; - Le contrôle de gestion stratégique. La gestion par les activités, P. Lorino, 1991 ; - Comptabilité de gestion, H. Bouquin, 1993 ; - Le management de la performance, P.-L. Bescos et C. Mendoza, 1994. Dans cette liste, il faut noter la spécificité de Bouquin (1993) seul ouvrage qui n’a pas pour objectif de présenter la méthode ABC et qui propose une méthode originale de calcul des coûts tout en se positionnant par rapport à l'ABC. L’ensemble de cette communication s’organise de la façon suivante. La première partie recense les notions élémentaires nécessaires à l’ABC - tâches, activités, processus, ressources - et compare les définitions proposées. La seconde partie analyse les méthodes de calcul des coûts, c’est-à-dire les relations qu’il faut établir entre ces différentes notions pour parvenir à un coût. La troisième partie du texte a pour objectif de voir si la littérature de la fin des années 90 a précisé les points qui faisaient l’objet d’un débat au cours de la première période étudiée. Elle le fait en analysant d’une part des récits de mise en place d’ABC dans des entreprises pour voir si la pratique a apporté des réponses aux questions posées (et si oui, lesquelles), d’autre part en analysant des textes théoriques des mêmes auteurs pour voir comment ils ont complété et approfondi leur description originale de l’ABC. 1 Les concepts élémentaires Dans cette première partie, nous étudierons les définitions respectives de ce qui nous semble être des concepts communs aux auteurs concernés lorsqu’ils travaillent sur l’ABC : la tâche, l’activité, le processus et les ressources. Pour chacun de ces concepts, nous proposerons un halshs-00582950, version 1 - 4 Apr 2011 3 tableau récapitulatif des définitions utilisées avant de conclure sur les divergences et convergences observées. 1.1 Définition de la tâche Le tableau 1 ci-dessous recense les positions adoptées par les différents auteurs que nous étudions dans cette communication. Auteur(s) Définition Exemples Mévellec (1990) Pas de définition propre. Concept pas vraiment utilisé par l’auteur. Pas d’exemple. Lebas (1991) Pas de définition propre. Des éléments de caractérisation sont contenus dans la définition du terme “ activité ”. Pas d’exemple. Lorino (1991) Pas de définition propre. Des éléments de caractérisation sont contenus dans la définition du terme “ activité ”. Pas d’exemple. Bouquin (1993) Les tâches constituent le chaînon de base auquel s'attachent les flux qui traversent l'organisation et provoquent des coûts, elles forment des ensembles cohérents : les activités. (p. 70). Remplir des formulaires, classer des dossiers, téléphoner. Bescos et Mendoza (1994) Pas de définition propre. L’activité “ passation de commande ” est composée des tâches “ détermination des quantités, des délais de livraison, établissement de la commande ”. Tableau 1 : Comparaison des définitions et des exemples donnés pour le concept de “ tâche ” Comme on peut le voir, le mot “ tâche ” est rarement défini en tant que tel par les différents auteurs. Au contraire, ceux-ci le mobilisent surtout pour définir l’activité. La seule exception est la définition proposée par Bouquin (1993), assortie d’exemples. Bescos et Mendoza (1994) ne donnent pas de définition mais proposent des exemples. Au total, les auteurs paraissent se conformer implicitement à la tradition française qui utilise le mot “ tâche ” dans des analyses de travail tertiaire, par exemple dans les tableaux de répartition des tâches (Begouën Demeaux et Lemaître, 1982). En outre, si le mot tâche semble avoir été “ la maille favorite de l’analyse scientifique du travail au sens de Taylor et de ses disciples ” (Mévellec, 1995b, p. 48), on peut noter que les professionnels du monde industriel préfèrent aujourd’hui celui d’opération élémentaire (en référence à la gamme opératoire) pour désigner la plus petite transformation identifiable. Quand elle est utilisée, la notion de tâche est généralement plus large que celle d’opération. 1.2 Définition de l’activité 1.2.1 Définitions et points communs Les différentes définitions de l’activité sont reportées dans le tableau 2. L’analyse de ce tableau permet uploads/Management/ alcouffe-pdf 1 .pdf

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  • Publié le Fev 28, 2021
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