Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016
Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016 ANALYSE FINANCIERE INTRODUCTION GENERALE Objectifs du cours A l’issue de ce cours, l’apprenant devra être en mesure de : Savoir lire, interpréter et commenter les principaux états comptables d’une entreprise ; Savoir élaborer les principaux états financiers sur la base des états comptables ; Savoir extraire des états financiers les ratios et agrégats significatifs et nécessaires à la lecture de la santé financière d’une entreprise ; Savoir utiliser et interpréter à bonne fin ces ratios et agrégats. Méthodologie du cours Pour nous permettre d’atteindre ces objectifs, nous commencerons dans ce module par un bref retour à la comptabilité, source d’information principale de l’analyse financière. Nous ferons ensuite usage des données de la comptabilité pour étudier les outils et méthodes de l’analyse financière et nous verrons les applications concrètes de l’analyse financière dans la vie économique réelle. Présentateur du module : A. Jean-Marie WOBA Page 1 Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016 CHAPITRE I / LES OBJECTIFS DE L’ANALYSE FINANCIERE Du fait du caractère universel et permanent de la solvabilité, tous les analystes financiers orientent, en premier, leurs études vers le risque de faillite que courent les entreprises qu’ils étudient. Ensuite les performances financières de l’entreprise constituent une autre démarche commune aux analystes financiers. La mesure et l’appréciation des résultats, de leur niveau, de leur volatilité au cours des périodes passées s’inscrivent dans une optique rétrospective. Elles servent aussi à formuler les anticipations relatives aux résultats et aux taux de rentabilité à venir dans une optique prévisionnelle puisque les analystes financiers doivent informer, orienter les potentiels investisseurs. Cette approche permet à la fois un jugement externe de l’efficacité de l’entreprise et un contrôle interne de son activité dans une perspective de pilotage par la valeur. I/ LA CONTRAINTE DE SOLVABILITE : EQUILIBRES FINANCIERS 1)° Notion de solvabilité L’équilibre financier s’exprime dans la règle impérative suivant laquelle une entreprise doit maintenir sa solvabilité aussi bien immédiate qu’à terme si elle désire assure sa survie ou, à tout le moins, se maintenir comme entité autonome. La solvabilité d’une entreprise ou de tout autre agent économique se définit comme son aptitude à assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance (dettes financières, dépenses de fonctionnement, dettes fiscales …). C’est un impératif permanent puisque sa remise en cause même pour une courte période place l’entreprise en situation de cessation de paiements et peut la conduire à la liquidation au terme d’une procédure de redressement judiciaire. On qualifie la solvabilité de contrainte permanente parce que quels que soient ses qualités, ses réalisations et son potentiel, une entreprise peut voir sa survie ou son autonomie compromise par une phase d’insolvabilité, même transitoire. C’est le cas par exemple d’entreprises en expansion commerciale rapide mais qui doivent être liquidées ou faire l’objet d’un transfert de contrôle à cause Présentateur du module : A. Jean-Marie WOBA Page 2 Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016 d’un assèchement des liquidités, alors même que leur carnet de commandes permettrait de prévoir une exploitation excédentaire et des entrées de fonds favorables à court terme. La contrainte de solvabilité est aussi universelle dans la mesure où elle affecte l’ensemble des unités économiques : entreprises privées individuelles ou sociétaires, associations, mutuelles, établissements publics, administrations publiques ou privées et même les ménages. 2°) Principes d’analyse de la solvabilité L’appréciation de la solvabilité d’une entreprise requiert la confrontation entre un échéancier prévisionnel de recettes et un échéancier prévisionnel de dépenses concernant la période à venir. Cette confrontation ne peut se limiter aux seuls éléments de la trésorerie mais requiert une étude des états financiers. En effet le dispositif de gestion prévisionnelle comporte notamment les prévisions d’encaissements et de décaissements liés à : Un budget d’investissements ; Un budget d’opérations financières ; Un budget d’exploitation. Cela veut dire d’une part que cette approche relève plus d’une gestion interne de l’entreprise que d’une approche externe et d’autre part qu’il faut procéder par une approche analytique qui découpe les différentes fonctions de l’entreprise plutôt que par une approche synthétique. Mais dans la mesure où les analystes financiers ne disposent généralement pas des données nécessaires à ces différentes approches, leur appréciation procède principalement d’une confrontation indirecte par l’étude du bilan ou du tableau de financement ou de tableaux de flux de fonds. Autrement dit, l’analyse de la solvabilité s’appuie encore sur l’étude des incidences prévisibles que les encours du bilan ou les flux du tableau de financement pourront comporter dans la période à venir. Ainsi dans le bilan, l’analyste financier cherchera à reclasser les éléments du passif selon un ordre d’exigibilité croissante et ceux de l’actif selon un ordre de liquidité croissante. L’application méthodique de cette démarche permet d’associer de façon globale : Un échéancier de recettes potentielles aux éléments de l’actif ; Un échéancier de dépenses prévisibles aux éléments du passif. Cette approche reste l’approche traditionnelle d’analyse financière de la solvabilité. Cependant elle est de plus en plus contestée par deux autres approches nouvelles : l’approche fonctionnelle et l’approche en termes de « pool de fonds » que nous verrons dans le chapitre 3. Présentateur du module : A. Jean-Marie WOBA Page 3 Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016 II/ L’APPRECIATION DES PERFORMANCES ECONOMIQUES ET FINANCIERES 1)° Les performances : contraintes subies ou choix discrétionnaires pour l’organisation ? A première vue, l’on pourrait penser que les niveaux de performances restent l’expression d’objectifs laissés à la discrétion des dirigeants d’entreprise. En témoigne la variété des termes dans lesquels sont exprimés les objectifs de résultats : taux de croissance du chiffre d’affaires, taux de rentabilité des capitaux propres, taux de croissance du bénéfice net, taux de croissance de la marge brute d’autofinancement etc. Cependant quelques observations permettent de récuser ce caractère discrétionnaire de l’entreprise quant à la détermination des performances souhaitables. D’abord l’entreprise doit assurer la rémunération et le renouvellement des ressources qu’elle met en œuvre. Or une telle rémunération n’est possible que si elle fait preuve d’une efficacité suffisante dans son activité. Ensuite la croissance engendre des obligations auxquelles l’entreprise ne pourra faire face que si elle dégage suffisamment de flux de résultat. Enfin compte tenu des engagements que l’entreprise souscrit à moyen et long termes, il apparait que la solvabilité future est largement déterminée par ses performances économiques et financières. Pourtant la solvabilité est une contrainte absolue et permanente. 2°) Principes d’analyse des performances Le principe d’appréciation des performances d’une entreprise repose sur les 2 notions d’efficacité et d’efficience. C'est-à-dire si l’entreprise réussit à relever les défis qu’elle s’est elle-même fixés et avec quels moyens. La comptabilité résout en partie le choix des indicateurs nécessaires à l’appréciation des performances puisqu’elle permet de déterminer des soldes de gestion, c'est-à-dire des grandeurs de résultat à tous les niveaux de l’activité entre les produits générés et les ressources utilisées. Cependant l’optique comptable caractérisée notamment par la contrainte fiscale et l’enregistrement des flux théoriques peut biaiser la notion de résultat « réel ». En effet la contrainte fiscale conduit à minimiser les résultats théoriques pour peu que la technique comptable l’autorise et l’enregistrement des flux théoriques conduit à déterminer des résultats fictifs qui peuvent être largement remis en cause. Ce double constat a conduit les analystes financiers à proposer des indicateurs de performance susceptibles de neutraliser ces biais. Ces indicateurs sont dérivés de la notion de « cash flow » et sont même utilisés en comptabilité à travers les notions d’Excédent Brut Présentateur du module : A. Jean-Marie WOBA Page 4 Analyse financière – MCCA1 FOAD – ISIG – Objectifs de l’analyse financière 2016 d’Exploitation (EBE), de Capacité d’Autofinancement (CAF), d’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE) et d’Excédent de Trésorerie Global (ETG). D’autres indicateurs quant à l’usage des ressources mettent en relief le rapport du résultats aux capitaux propres (rentabilité financière) ou capitaux investis durablement dans l’activité (rentabilité économique). Présentateur du module : A. Jean-Marie WOBA Page 5 uploads/Management/ ana-fi-ch1.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
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