15/3/2019 Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérie
15/3/2019 Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérience https://journals.openedition.org/tipa/299 1/13 TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage 27 | 2008 : Apprentissage et acquisition d’une langue seconde Articles Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérience NADINE HERRY-BÉNIT p. 75-91 Abstracts Français English Dans le cadre d’un projet recherche action en collaboration avec l’université de Paris VIII et l’inspection académique de la Seine-Saint-Denis (93), deux professeures des écoles ont accepté de tester l’efficacité de deux méthodes différentes d’apprentissage de l’anglais. Pendant 3 mois, ces deux enseignantes ont divisé leur classe en deux groupes pour assurer des cours hebdomadaires de 45 minutes, tout en ayant pour consigne de choisir les compétences dans le bulletin officiel de l’éducation nationale et de faire le même cours à leurs deux groupes, l’un se déroulant avec l’approche Silent Way (SW) et l’autre avec une méthode traditionnelle (MT). Pendant les trois mois, cinq évaluations ont eu lieu en classe entière. Les évaluations des compétences orales ont été testées à l’écrit, étant donné que les professeurs des écoles ne sont pas experts et/ou n’ont pas les outils nécessaires pour noter les compétences orales de leurs élèves. À l’issue de cette expérience des résultats encourageants ont été trouvés. Within the framework of a project in collaboration between the University of Paris VIII and the school inspectorate of the Seine-Saint-Denis (93), two primary school teachers agreed to test the efficiency of two different methods of learning English. During 3 months, these two teachers divided their class into two groups to assure weekly courses of 45 minutes, by having for order to choose the skills in the official bulletin of the Education and to make the same English course to their two groups, the one taking place with the Silent Way approach (SW) and the other one with a traditional 15/3/2019 Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérience https://journals.openedition.org/tipa/299 2/13 method (TM). During three months, five evaluations took place in whole class. The evaluations of the oral skills were tested to the paper given that the primary school teachers are not experts andor do not have the necessary tools to note the oral skills of their pupils. Encouraging results were found. Index terms Mots-clés : enseignement, apprentissage, anglais, oral, école primaire Keywords : teaching, learning, English, oral, primary schools Full text 1. Les origines de ce projet de recherche Inventée par Caleb Gattegno (1963)1, l’approche « Silent Way », littéralement « la manière silencieuse », ainsi nommée parce que ses utilisateurs sont invités à se taire au profit de leurs élèves, est pratiquée par un nombre toujours croissant d’enseignants dans le monde. La plupart de ces enseignants travaillent souvent dans des conditions difficiles - avec des réfugiés analphabètes, par exemple – ou extrêmes – dans des cas où la vitesse d’acquisition est importante ou la précision vitale – comme avec des pilotes de ligne. 1 Cette approche est utilisée dans le département d’anglais du Centre de Linguistique Appliquée (CLA) de l’Université de Franche-Comté à Besançon depuis 1971, avec une efficacité avérée. Reconnu pour son expertise, le secteur d’anglais du CLA a formé un très grand nombre de stagiaires depuis le milieu des années 70, dont plusieurs sont des pilotes de compagnies aéronautiques : ceux d’Air Inter, d’Air France, puis China Eastern Airlines, Vietnam Airlines, le GIAT (vente des armements terrestres), plusieurs banques etc. 2 Le présent projet constitue la suite logique de la recherche action entreprise en 2006, en réponse à un appel d’offres visant à mettre l’anglais oral au cœur de l’apprentissage, et inscrite au plan départemental de formation 2 2006-2007, 2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010 (voir description et objectifs en annexe 1). Ce projet a été proposé par l’intermédiaire du Service Universitaire de Formation Initiale et Continue pour l’Enseignement 3 de Paris VIII. 3 Le projet a démarré en septembre 2006 avec sept enseignantes volontaires. Le travail s’est déroulé sur 10 vendredis, dans les locaux de Paris VIII, à raison de quatre heures par séance, soit 40 heures dans l’année. En 2007-2008, l’action s’est poursuivie avec deux des participantes de la première année et six nouvelles volontaires qui se sont inscrites par l’intermédiaire du Plan Académique de Formation (PAF). Au cours de cette 2ème année, nous avons pu travailler 74 heures, soit pratiquement un vendredi sur deux, avec élaboration de documents écrits (fiches de préparation et évaluations notamment) mais également de documents vidéo. En 2008-2009, les six professeures des écoles inscrites, l’année précédente, ont souhaité poursuivre leur travail de recherche et quatre autres se sont jointes au groupe. 4 Il convient de souligner que cette recherche action repose sur une étroite collaboration entre l’université de Paris VIII et les professeures des écoles de la Seine-Saint-Denis inscrites au stage, dont certaines sont présentes depuis la première année. 5 Notre objectif est de tester l’efficacité de cette approche pour apprendre l’anglais à l’oral à l’école primaire en effectuant une comparaison avec l’enseignement traditionnel. Pour ce faire, nous avons mesuré les effets sur les notes et sur le temps de parole des élèves. 6 Les premiers résultats sont encourageants et méritent d’être analysés plus en profondeur (Herry-Bénit & Bénit 2008) et (Herry-Bénit & Young 2008). Il est vrai que de nombreux pays tels que les États-Unis (l’école charter Bronx School for Better Learning), la Suisse, le Japon, la France (Besançon, Lyon, Paris, Versailles, Brives), la Chine 7 15/3/2019 Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérience https://journals.openedition.org/tipa/299 3/13 2. Hypothèses 3. Corpus 4. Sujets 5. Expérience 6. Résultats (Shangai, Beijing, Wu Xu), le Maroc (Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech), sont déjà très fortement imprégnés de l’approche pédagogique Silent Way du Dr Gattegno. Nous vous invitons à visiter le site suivant : www.uneeducationpourdemain.org Étant donné que nous souhaitons tester l’effet de l’approche Silent Way (SW) sur les élèves en comparaison avec l’effet des méthodes traditionnelles (MT), nous émettons l’hypothèse suivante : 8 Le temps de parole en production des élèves devrait être maximisé avec l’approche Silent Way, ce qui devrait entraîner de meilleurs résultats à l’oral et à l’écrit. 9 5 évaluations écrites ont été effectuées dans deux classes distinctes de niveau CE1 sur 3 mois, soit 10 évaluations au total. 43 élèves ont été notés, soit un total de 430 notes. Les notes sont le reflet d’une évaluation écrite des compétences suivantes : compréhension orale, compréhension écrite, grammaire, syntaxe, orthographe et traduction. Les deux enseignantes ont divisé leur classe en deux groupes. 10 L’expérience se déroule avec deux professeures des écoles de la Seine-Saint-Denis, qui ont chacune une classe de CE1. L’une des classes comporte 21 élèves, l’autre 22, soit un total de 43 élèves. Les deux classes ont été divisées en deux groupes. 11 Nous avons décidé de travailler avec deux groupes de sujets en interaction, d’une part, deux professeures des écoles qui donnent des cours d’anglais et d’autre part, les élèves d’une école primaire. Les deux professeures des écoles ont chacune une classe de niveau CE1. Pendant trois mois, elles ont divisé leur classe en deux demi-groupes pour assurer des cours hebdomadaires de 45 minutes, soit 18 heures de cours au total. Les deux enseignantes avaient pour consigne de choisir les compétences qu’elles souhaitaient travailler dans le Bulletin Officiel de l’Éducation Nationale (BOEN) et de faire le même cours à leurs deux demi-groupes. L’un des cours se déroulait avec l’approche Silent Way (SW) et l’autre avec une méthode traditionnelle (MT). Les 5 évaluations, qui ont eu lieu après les cours en demi-groupes, se sont déroulées en classe entière. Les évaluations des compétences orales sont testées à l’écrit, étant donné que les professeures des écoles ne sont pas expertes et/ou n’ont pas les outils nécessaires pour noter les compétences orales de leurs élèves. 12 Nous avons choisi de faire un test de khi2 avec un degré de liberté 3 afin de distinguer la répartition des notes pour chacune des enseignantes en fonction de la méthode ou 13 15/3/2019 Apprendre à parler l’anglais à l’école primaire : récit d’une expérience https://journals.openedition.org/tipa/299 4/13 6.1. Enseignante J Tableau 1. Répartition des notes observées pour l’enseignante J Tableau 2. Répartition aléatoire pour l’enseignante J 20 Tableau 3. Table de khi 2 avec degré de liberté 3 pour l’enseignante J Figure 1. Comparaison de résultats aux évaluations entre la méthode traditionnelle et Silent Way (moyenne sur 5 notes) professeur des écoles « J » approche utilisée. Ci-dessous l’effectif des notes observées et la table de khi2 pour l’enseignante J : Notes MT SW Total 0 à 5 sur 20 5 0 5 5 à 10 sur 20 10 0 10 10 à 15 sur 20 35 20 55 15 à 20 sur 20 5 35 40 Nombre de notes 55 55 110 2,5 2,5 5 5 27,5 27,5 20 MT SW MT SW MT SW MT SW TOTAL Intervalles 0 à 5 0 à 5 5 à 10 5 à 10 10 à 15 10 à 15 15 à20 15 à 20 Effectif observé 5 0 10 0 35 20 5 uploads/Management/ apprendre-a-parler-l-x27-anglais-a-l-x27-ecole-primaire-recit-d-x27-une-experience-pdf.pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 29, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 0.3833MB