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_ Je tiens à présenter mes remerciements avec une profonde reconnaissance et gratitude à Monsieur le professeur FOUAD ZEKRI d'avoir accepter de diriger ce travail. - La pédagogie de l'intégration, mise en oeuvre progressivement dans le système éducatif marocain depuis l'année 2008, ne cesse de faire couler de l'encre et de susciter des débats passionnés dans les milieux des chercheurs, des enseignants des parents et des élèves. Dans la présente recherche nous nous attacherons à mettre en lumière un élément central de la pédagogie d'intégration. Il s'agit en l'occurrence de ce qu'on appelle « les situations d'intégration ». Appelée dans la littérature pédagogique «situation cible», «situation d'intégration» ou «situation- problème», cette notion occupe une place centrale dans la pédagogie de l'intégration voire elle constitue la pierre angulaire dans ce nouveau paradigme. En effet, ces situations sont le couronnement de tous les apprentissages ponctuels ayant fait l'objet d'un enseignement-apprentissage au cours des semaines précédant et préparant l'intégration des acquis dans le cadre du «module d'intégration». En d'autres termes, les leçons de grammaire - par exemple en français - de conjugaison, de lexique, d'orthographe, d'étude de texte, etc. ne sont pas une fin en soi : elles n'acquièrent leur sens et leur importance que dans la mesure où elles permettront à l'apprenant de résoudre une situation-problème quelconque, en mobilisant ces différentes ressources (grammaire, conjugaison, orthographe...). Bref, en développant une compétence. Or, à partir des observations qu'on a réalisée au cours de la période du stage, et d'après des petits interview avec les enseignants des écoles primaires surtout qu'ils ont boycotté « le module d'intégration », il apparait que la construction d'une situation-problème n'est pas une tâche aisée pour un bon nombre d'enseignants qui n'ont pas encore assimilé l'esprit de la pédagogie de l'intégration pour plusieurs raisons dont principalement : une formation à la va-vite caractérisée par l'improvisation, une résistance spontanée de la part de ces enseignants timorés à tout ce qui est nouveau et qui risque de bouleverser leurs pratiques pédagogiques anciennes, le caractère peu compliqué de cette approche innovante. Ce qui intéressant de traiter ce sujet de l'élaboration des situations d'intégration tout en respectant les normes de la pédagogie d'intégration. à propos de cette approche, qu’elle « cherche à développer la possibilité par les apprenants de mobiliser un ensemble intégré de ressources pour résoudre une situation-problème appartenant à une famille de situations » Dans la pédagogie d'intégration, il est nécessaire de distinguer entre les situations-problème didactiques et les situations-problème d'intégration sur lesquelles on va surtout insister. 1. La situation didactique Une situation-problème « didactique » est une situation-problème que l'enseignant organise pour l'ensemble d'un groupe-classe, en fonction de nouveaux apprentissages : nouveaux savoirs, nouveaux savoir-faire, etc27(*). La situation didactique est donc une situation d'apprentissage des ressources que l'élève va mobiliser dans des situations d'intégration. 2. La situation d'intégration a) Définition Une situation d'intégration est le reflet d'une compétence à réaliser chez l'élève. Elle peut être considère comme une occasion d'exercer la compétence chez l'élève, ou comme une occasion d'évaluer s'il est compétent28(*). Dans l'approche par les compétences de base, quand on parle de situations, on parle de situations d'intégration, de situations « cibles », de situations de réinvestissement, tous ces termes sont des synonymes. L'élève fait un ensemble d'activités d'apprentissages pour acquérir des savoirs (grammaticaux, lexicaux, ...), maitriser des savoir-faire (savoir lire, traiter l'information, écrire des textes...) et savoir agir en situation (maitrise des rituels de la communication écrite et orale). Ensuite, il doit réaliser un travail personnel qui « mobilise l'ensemble de ses acquis ». En quelque sorte il intègre toutes ces ressources à travers la résolution d'une situation-problème d'intégration. b) Les caractéristiques 29( * ) On pourrait énoncer comme suit les caractéristiques d'une situation d'intégration : 1. «Elle mobilise un ensemble d'acquis. Ces acquis sont intégrés et non additionnés. 2. Elle est orientée vers la tâche, elle est significative. Elle possède donc une dimension sociale, que ce soit pour la suite du parcours de l'étudiant, pour sa vie quotidienne ou professionnelle. Il ne s'agit pas d'un apprentissage «scolaire». 3. Elle fait référence à une catégorie de problèmes spécifiques à la discipline, ou à un ensemble de disciplines, dont on a spécifié quelques paramètres. 4. Elle est nouvelle pour l'étudiant. Ces caractéristiques permettent de distinguer un simple exercice de la résolution de problème, c'est-a-dire l'exercice de la compétence proprement dite. c) Les éléments constitutifs d'une situation d'intégration La situation d'intégration est composée de trois constituants : un support, une (des) tâches, une (des) consigne. · Les supports de la situation : ensemble d'éléments matériels présentes à l'élève et défini par : Ø Le contexte qui décrit l'environnement dans lequel se déroule la situation. Ø Les supports d'information sur la base de cette information l'apprenant va agir. Ø La fonction qui précise dans quel but la production doit être réalisée. · La tâche : c'est l'image de ce que l'on attend de l'élève quand il résout une situation. · La consigne : c'est l'ensemble des instructions de travail qui sont données à l'apprenant de façon explicite. d) Le rôle d'une situation d'intégration La situation d'intégration, qui vient couronner non pas un apprentissage, mais un ensemble d'apprentissages. La situation d'intégration, ou plutôt faudrait-il dire la situation d'apprentissage de l'intégration, consiste tout simplement à donner à l'élève l'occasion d'exercer la compétence visée : un problème complexe à résoudre, un travail de production personnelle, une activité de recherche, etc. En effet, la meilleure occasion d'installer une compétence est de donner à l'élève, à l'étudiant, l'occasion de l'exercer. Comme le dit LE BOTERF :"À la différence de la pile bien connue, la compétence ne s'use que si on ne l'utilise pas"30(*). La situation d'intégration est donc l'image de la situation dans laquelle l'élève est invité à exercer sa compétence. * 27 ROEGIERS X. La pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 21 * 28 Roegiers (Xavier), l'école et l'évaluation des situations pour évaluer les compétences des élèves, édition de Boeck, 1ère édition 2004, P109. * 29 ROEGIERS, X. (1999). Savoirs, capacités et compétences à l'école : une quête de sens, Forum-pédagogies, mars 1999, p30 * 30 LE BOTERF, G. (1995). De la compétence : essai sur un attracteur étrange. Paris .Les Editions d'Organisation. p 18 uploads/Management/ approches-pedagogique.pdf

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  • Publié le Sep 28, 2021
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