1 Chapitre I : Généralités sur la notion d’audit • I – Définition « une démarch

1 Chapitre I : Généralités sur la notion d’audit • I – Définition « une démarche d’investigation et d’évaluation motivée et indépendante d’un système, à partir d’un référentiel, incluant un diagnostic et conduisant éventuellement à des recommandations » 3 Définition de l’audit Evaluation : l’auditeur est une personne compétente, expérimentée qui émet un jugement. Il ne se contente pas de prendre une photographie de l’existant. Il donne son opinion sur la réalité qu’il décrit. Motivée : l’auditeur doit prouver ce qu’il avance par la collecte de preuves. Indépendante : l’auditeur doit se prémunir contre toute pression, ingérence, corruption ; il doit être honnête et objectif. 4 Définition de l’audit Système : l’audit ne concerne pas les personnes. Le jugement que l’auditeur émet porte sur l’existence de défaillances, de risques, de gestion insuffisante. Il ne met pas en cause l’audité. Il incombe à la direction de rechercher les responsabilités et de tirer les conséquences des dysfonctionnements mis en lumière par l’audit. 5 Définition de l’audit Référentiel : il s’agit de référentiels internes (politique de l’entreprise) ou externes (réglementation). Diagnostic : examen et analyse de faits, de situations et d’informations, et ce par le recours à une approche rigoureuse et par l’application d’une méthodologie scientifique. Recommandations : l’auditeur doit avoir pour objectif final, la proposition de recommandations et de solutions devant permettre de pallier aux risques courus par l’entreprise. 6 Définition du contrôle interne « le processus mis en œuvre par les dirigeants et le personnel d’une organisation et destiné à apporter une assurance raisonnable sur la réalisation d’objectifs essentiels, notamment : • Réalisation et optimisation des opérations ; • Fiabilité des informations financières ; • Conformité aux lois et aux réglementations en vigueur » 7 Définition du contrôle interne Processus : le contrôle interne n’est ni une fonction, ni un service, ni une opération ponctuelle, c’est un ensemble de phases organisées dans le temps grâce auxquelles un état est atteint. Dirigeants et personnel : le contrôle interne relève de la responsabilité de tous les agents de l’entreprise. 8 Définition du contrôle interne Assurance raisonnable : étant mis en œuvre par des personnes et comme l’erreur est humaine, le contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il ne peut garantir aux dirigeants qu’une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’entreprise ; Réalisation d’objectifs : toutes les entreprises ont des objectifs communs, à savoir ; assurer leur développement ou du moins leur pérennité, améliorer leurs performances, agir en conformité avec les lois, produire des états financiers fiables… 9 Le pourquoi de l’audit  dirigeants (qu’a-t-on fait ? peut-on faire mieux ?)  actionnaires actuels (résultats, situation financière, peut-on faire mieux ?)  actionnaires potentiels (dois-je acheter ?)  salariés (quels sont les résultats auxquels nous sommes intéressés ?)  fournisseurs (serai-je payé ?)  clients (serai-je servi durablement ?)  Etat (résultat fiscal)… L ’audit est une activité indépendante ; L ’audit est un examen qui repose sur une méthodologie, des normes professionnelles de travail garantissant l ’objectivité de son opinion ; L ’audit n ’évalue pas les hommes mais les systèmes et les actions menées par une organisation : il est tendu vers la recherche d ’améliorations et de progrès ; L’audit conduit à des recommandations par :  l’identification des risques en prévoir leur récurrence  la correction des dysfonctionnements CARACTÉRISTIQUES DE L’AUDIT CARACTÉRISTIQUES DE L’AUDIT II. LES DIFFÉRENTS II. LES DIFFÉRENTS TYPES D’AUDIT TYPES D’AUDIT Plusieurs classifications sont proposées :  Par le champ d’application : audit de régularité ou de conformité, d’efficacité et de management ;  Par le statut : audit interne, audit externe  Au regard de la loi : audit légal, audit contractuel  Par domaine audité : audit opérationnel (audit fiscal, audit social, audit des systèmes d’information...), audit comptable et financier 1- Selon le champ d’application : 1-1 L ’audit de régularité ou de conformité Démarche simple et traditionnelle de l ’auditeur : vérification de la bonne application des règles, procédures, organigrammes, circuits d ’information, etc... Analyse par rapport à un référentiel : comparaison de la règle à la réalité. 1- 2 L ’audit d ’efficacité ou de performances Evolution dans le rôle de l ’auditeur qui émet une opinion, non pas uniquement sur l ’application des procédures, mais également sur leur qualité. Le référentiel devient plus abstrait et il est la résultante de l ’expérience cumulée de l ’auditeur : jugement des procédures par rapport à ce que l ’auditeur considère comme efficace et efficient. 1-3 L ’audit de management. Dimension nouvelle qui constitue le stade ultime de développement de la fonction. Trois façons de le pratiquer : Vérification que la politique de chaque fonction est en ligne avec la stratégie de l ’entreprise ou avec les politiques qui en découlent (entretien/investissement, publicité/marketing,..). Vérification de la façon dont les politiques sont conçues, transmises et exécutées tout au long de la chaîne hiérarchique. Audit du processus d ’élaboration de la stratégie, surtout utilisé dans les filiales de groupes pour s ’assurer du respect du processus stratégique édicté par la maison mère. 2- Selon le statut : 2-1 L ’audit externe un examen auquel procède un professionnel externe, compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée 2-2 L ’audit interne L’audit interne est une fonction d ’évaluation indépendante exercée au sein de l’entreprise pour assister les responsables et leur permettre d ’avoir une meilleure maîtrise de leurs activités 3 – Au regard de la loi : 3-1 L ’audit légal Il existe un intérêt collectif pour l’information comptable (investisseurs, personnel, actionnaires, dirigeants...). C’est la raison pour laquelle la loi a institué un contrôle légal à caractère permanent des comptes des entreprises par un ou plusieurs commissaires au comptes. Le commissariat aux comptes est un audit financier externe rendu obligatoire par la loi sur les sociétés commerciales depuis 1996. 3-2 L ’audit contractuel L’audit contractuel est la résultante de la volonté des parties (organisation - auditeur), il peut être décidé de manière occasionnelle ou permanente. 4 - Selon le domaine audité : 4 -1 L ’audit comptable et financier « Un examen, par sondages, des éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensembles » 4 -2 L ’audit opérationnel Il est maintenant utilisé dans une telle variété de domaines que l’audit est devenu, dans un langage quotidien, le synonyme « d’examen critique » appliqué a divers domaine et qu’il convient donc d’y adjoindre un qualificatif pour déterminer le type d’audit dont il s’agit : audit social, audit fiscal, audit des système d’information, audit de sécurité... AUDIT AUDIT INTERNE AUDIT EXTERNE audit de régularité Audit d’efficacité Audit de management audit opérationnel Audit financier Audit légal ( Commissariat aux comptes ) Audit contractuel 19 Chapitre II : Les objectifs de l’audit financier L’audit financier se définit comme « l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entité a son siège » 20 Régularité : est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes généralement admis Sincérité : est l’évaluation correcte des valeurs comptables et l’appréciation raisonnable des risques et des dépréciations Fidélité de l’image donnée : est le principe à respecter lorsque la règle ou le principe généralement admis n’existe pas ou lorsqu’elle est insuffisante pour traduire la réalité 21 Exemple : Une entreprise dispose d’une usine qui, suite à un incendie, a été détruite accidentellement, après la date de clôture de son exercice comptable largement bénéficiaire. Dans son bilan, arrêté à la date de clôture de l’exercice, soit avant la survenance du sinistre, aucune dépréciation d’actif n’a été constatée concernant la destruction de l’usine, fait déjà connu au moment où les comptes sont matériellement clôturés. Le résultat dégagé sur l’exercice clos n’est nullement affecté par cet événement, pourtant majeur, intervenu après la clôture dans la vie de la société. Cours d’audit comptable et financier 22  Sur le plan de la régularité : le traitement comptable retenu, qui ne tire aucune conséquence financière sur les comptes de l’exercice d’un événement intervenu au cours de l’exercice suivant et n’ayant pas son origine au cours des exercices précédents, respecte parfaitement les principes comptables couramment admis.  Sur le plan de la fidélité : l’absence d’information sur ce sinistre, dans une annexe, serait contraire à l’obligation de fidélité. Cours d’audit comptable et financier 23 Audit et seuil de signification ou de matérialité • Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion, que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise. • Le seuil de signification permet d’évaluer les transactions susceptibles d’avoir un effet significatif sur les états financiers. Il sert également uploads/Management/ audit-comptable-2020.pdf

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  • Publié le Oct 14, 2021
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