Brainstorming 1 Brainstorming Le brainstorming[1] ou remue-méninges[2],[3] est
Brainstorming 1 Brainstorming Le brainstorming[1] ou remue-méninges[2],[3] est une technique de résolution créative de problème sous la direction d'un animateur. La technique du brainstorming a été conçue en 1940 par Alex Osborn, vice-président de l'agence de publicité américaine BBDO. C'était à l'origine une méthode de réunion de groupe soigneusement préparée puis tout aussi soigneusement exploitée pour trouver un nombre important d'idées publicitaire et promotionnelles pour les clients et ceux potentiels de l'agence[4]. C'est une technique controversée. Pour certains, c'est un mythe comme l'a écrit Jonah Lehrer dans un article sur le GroupThink publié par The New Yorker en 2012[5]. Un « remue-méninges » est plus spécifiquement une réunion informelle de collecte d'idées ou, pour les enfants, un casse-tête. Étymologie et traductions Brainstorming vient de « brain », le cerveau et de « storming », la prise d'assaut d'une position militaire par un commando ou un ensemble de combattants, comme on le retrouve dans « The Storming of the Bastille », la Prise de la Bastille. Alors que la plupart des pays européens ne cherchent pas à traduire le mot, et l'emploient tel quel, en France, beaucoup de traductions ont été proposées : remue-méninges, suractivation du cerveau, tempête sous un crâne, cervorage (cerveau et orage), giboulée d'idées, etc. Elles sont toutes basées sur un faux-sens : celui de penser que « storming » veut dire « orage » ou « tempête ». Au Québec et en France, le terme « remue-méninges » a malgré tout été retenu officiellement ou officieusement comme terme équivalent à l'anglais « brainstorming »[6] et est recommandé dans les textes officiels et administratifs. Remue-méninges peut également s'écrire sans le « s ». L'Office québécois de la langue française déconseille l'utilisation de brainstorming car il concurrence inutilement remue-méninges[7]. Historique 1940, utilisation de la méthode au sein de BBDO. 1948, Osborn publie son premier livre "Your Creative Power" qui devient un best-seller. Le chapitre 33 est intitulé "Comment organiser une équipe pour créer des idées". Dedans, son idée la plus célébre: le brainstorming, attaquer ensemble le même objectif. 1953, la méthode est popularisée par Alex Osborn dans son livre Applied Imagination. Selon Osborn, un groupe peut doubler sa créativite en utilisant le brainstorming[8]. 1959. Traduction en français chez Dunod sous le titre « L'Imagination constructive » . 1962. Parution en France de « Brainstorming » de Charles H. Clark [9], un disciple d'Osborn. 1967. Première version du Creative Problem Solving qui se veut être une amélioration radicale du brainstorming. 2003. Version 6.1 du Creative Problem Solving du Creative Problem Solving Group-Buffalo 2004 Jean-Louis Swiners propose une relecture du brainstorming, le challenge storming 2005 Tom Kelley, d'IDEO, invente le DeepDive Brainstorming Brainstorming 2 Principe général du brainstorming original L'idée générale de la méthode est la récolte d'idées nombreuses et originales. Deux principes de base définissent le brainstorming : la suspension du jugement et la recherche la plus étendue possible. Ces deux principes de base se traduisent par quatre règles : • ne pas critiquer, • se laisser aller (« freewheeling »), • rebondir (« hitchhike ») sur les idées exprimées • et chercher à obtenir le plus grand nombre d'idées possibles sans imposer ses idées[10]. Ainsi, les suggestions absurdes et fantaisistes sont admises durant la phase de production et de stimulation mutuelles. En effet, les participants ayant une certaine réserve peuvent alors être incités à s'exprimer, par la dynamique de la formule et les interventions de l'animateur. C'est pour amener à cet accouchement en toute quiétude que l'absence de critique, la suggestion d'idées sans aucun fondement réaliste, et le rythme, sont des éléments vitaux pour la réussite du processus. Méthode • Préparation, documentation et maturation – Constitution de l'équipe de travail, organisation de la réunion • Réunion de créativité – Débrider sa créativité en exprimant toutes ses idées sans réserve et sans autocensure – Rebondir sur celles des autres et les améliorer car la quantité d'idées est importante – Ne jamais critiquer les idées des autres Note : L'animateur de la réunion est le gardien des règles relationnelles du groupe • Exploitation des idées recueillies – Reformuler, classer, hiérarchiser les idées sous une forme synthétique comme, par exemple, sous la présentation d'une grille de décision Efficacité comparée Le brainstorming traditionnel vise à apporter des solutions à un problème donné grâce à un recoupement d'idées effectué par un groupe de travail. Rappelons que, selon Osborn, un groupe pouvait — dans les années soixante — doubler sa créativité en utilisant le brainstorming. Il faut attendre la création du CPS ( Creative Problem Solving) — la version améliorée du brainstorming — pour voir publier des exemples concrets d'efficacité [11]. Des recherches empiriques sur l'efficacité de la technique apparaissent dès les années cinquante, soit en comparant différentes procédures de travail en groupe, soit en comparant les idées produites par des groupes et par un nombre équivalent de participants travaillant individuellement[12]. Ces recherches révèlent que le travail en groupe n'apporte aucun bénéfice en ce qui concerne le nombre ou l'originalité des idées générées. En effet, si on soumet un même problème à des sujets qui doivent chercher une solution individuellement (groupe dit « nominal ») et à un groupe composé d'un nombre de membres égal aux sujets individuels, on constate que les sujets qui ont travaillé individuellement apportent (au total) plus de solutions originales et efficaces [13] que le groupe[14]. Brainstorming 3 Stasser[15] explique qu'il existe une perte de productivité liée au fait que les membres d'un groupe discutent en priorité des informations qu'ils ont en commun au lieu de chercher des solutions originales et qu'ils ont tendance à se censurer par peur du ridicule, des conflits ou de l'exclusion. Le tumulte (remue-ménage) qui règne pendant les séances de brainstorming crée aussi des interférences et risque de nuire à la production d'idées pertinentes avec le problème posé. Inventaire chronologique des études universitaires et des enquêtes journalistiques 1958 Étude de Taylor, Berry & Block de la Yale University. « Does group participation when using brainstorming facilitate or inhibit creative thinking ? 1961. Philippe Halsman, photographe célèbre, exprime dans son livre "Halsman On The Creation of Photographic ideas" ses réserves vis à vis de la méthode qu'il connait bien (il est l'auteur en particulier de la seule photographie que l'on ait d'un brainstorming tel qu'il était pratiqué par BBDO à New York à la fin des années cinquante. 1996. Pierre Goguelin, « Le brainstorming. » In : Bize, Paul René (ed.). Le Penser efficace. Paris: Société d'édition d'enseignement supérieur, tome II, p. 348-354. 1998. Scott Isaksen, fondateur du Creative Problem Solving Group-Buffalo, publie un bilan critique de 50 études sur l'efficacité du brainstorming. Les quatre critères d'efficacité venant en tête sont : • La quantité • La qualité • L'originalité, la rareté (uniqueness) • L'utilité sociétale 2000. Adrian Furnham publie « The Brainstorming Myth » [16] dans Business Strategy Review. Le brainstorming traditionnel est la moins efficace des techniques de recherche d'idées en groupe. Et il plaide pour le brainstorming électronique. 2003. « Le brainstorming en question » de Wolfgang Stroebe et Bernard Nijstad dans Cerveau & Psycho, n° 3, sept.-nov., p. 34-37 2005. Fast Company. Article de Tom Kelley d'Ideo. 2011. La revue Psychology Today, s'appuyant sur des études universitaires des université du Texas A&M, de Yale et de Washington publie un article assurant qu'il n'y aurait là que battage publicitaire et que le brainstorming serait en fait contre-productif[17], épaulée rapidement par un présentation animée de RSA short[18]. Les sujets ayant travaillé en solo auraient émis deux fois plus d'idées que ceux faisant partie d'un groupe de brainstorming, soupçonné d'inciter au contraire au consensus et donc au conformisme d'un groupthink. 2012. Article de Jonah Lehrer dans The New York Times Bénéfices collatéraux Mais, tel qu'ils sont pratiqués habituellement, un brainstorming (ou un remue-méninges informel) peuvent aider à resserrer les liens ou à divertir et donc à avoir une fonction ludique de renforcement de la cohésion du groupe, c'est-à-dire de team building selon Bruce Tuckman. Évolution À partir de 1966, Sidney « Sid » Parnes [19], un des proches collaborateurs d'Alex Osborn a fait évoluer la méthode du brainstorming vers une méthode plus complète et plus structurée, le Creative Problem Solving. Brainstorming 4 Variétés de « brainstorming » • Brainstorming avec Post-it [20]. Les participants inscrivent leurs idées sur des Post-it et les affichent sur un mur. • Metaplan [21]: C'est un brainstorming avec Post-it pour lequel a été créé un matériel spécial • DeepDive Brainstorming • Challenge-Storming • Brainstorming coopératif avec le client[22] • Brainstorming parallèle[23] ou la négociation raisonnée. Technique pour résoudre en groupe un conflit particulier en recherchant toutes les solutions possibles avant de prendre une décision. • Brainwriting : forme écrite du brainstorming[24] • Brainsketching : forme dessinée du brainstorming[25] • Brainstorming à distance Un brainstorming peut avoir lieu de manière distante par messagerie instantanée, courriels ou Internet, à condition que les règles du jeu de la formule classique soient appliquées à la lettre. La force du brainstorming distant repose alors sur : 1. l'abondance des échanges — pour peu qu'ils soient rapides uploads/Management/ brainstorming.pdf
Documents similaires
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/0mYcJWcxKunqg9xvNdQPSYCEYL3HUboXZIEvs0hEN4Ro4TKHp6UirQ5x0mUgXGJ8gMTc7J6kmVFxcbhbdocbsD4w.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/gbGuhqdOJGRPNVilRzqp4RWsKSj5E1DTFQEIpSNPimvGvLMbmqvIcexLsfIsvVvUZDZwvHfbs1n6QuYN7FH5Igvz.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/YQQCcUcmaBVH9Q9he5ewj8BOQjrV1dFjWPuD1KeeMSjfR3oL7IMU1SCFWtZLJ1ubnRAhWoHQV67dOICL011VYOwb.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/vfY2Dv9S9ufw133JnssrJwO5Nh5qRO6kKaj1HLaGvktzBOSn5ctEtyhzmySFsUhH9aKQkZqMEoOKoXZQ7QM2CLWL.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/pJkIYK2SLZdUmalXBQJrXBVwwmtuIy5jEfeBQYMCBfS7aoGNiNayOV6nAX8IntwDUk6tXsvoESBBTSr8KaGnzOVB.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/nvSLuTscmAdEDDJXXHNLQhBpP8JJpeJECd9Npf74nbFkg7iAw7N2sfRZSemOPdRD3Mqf2eDZwW3V8mhYWzgnhnIv.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/WCgQDZqC3SeHcjFPcckukUuyK7Y0rY9H5wRSkS0TjwpvphW6ijrYXS1GgPfvByU2dVl06qOJcNkbnQ8XMNTj4pG9.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/o6TfRmBDGPbvvoDTwQVucVTf8ZDK66iZvj6I6FXT4xsKkRKOh6voETID8lftakKBhP6TzDTbA66NsuuVBqGfRgaV.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/mfy1wIaQsZAe6M6soEBr6NRSIVn4eai92B6yfWacylMtNRLvsUdERPx7aL7bMTHW7gBEf2UijHILKnS8Wu4xLCcL.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/cH7oGrybwtFusX6YM8IR5kySvKdteKSoZ4jjkdkdM4397E83SjWyBdZjb97VmlXTLXlKl0Jot3K0tdBIUW9LORnA.png)
-
19
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 26, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 0.2975MB