Bullshit Jobs En lisant ce koob, vous découvrirez ce que sont les “jobs à la co

Bullshit Jobs En lisant ce koob, vous découvrirez ce que sont les “jobs à la con” et pourquoi ils existent. Vous découvrirez aussi : - pourquoi il y a toujours plus de métiers de ce genre ; - que plus un travail est utile, moins il est rémunéré ; - que le capitalisme n’est pas du tout ce que vous croyez ; - pourquoi personne ne se rebelle ; - comment mettre en place une meilleure société. L’expression “job à la con” a eu un véritable impact lors de sa première occurrence, et pour cause : de plus en plus de personnes exercent des métiers absurdes et inutiles. Être payé à ne rien faire, s’ennuyer, devoir trouver le moyen de survivre face à un chef incompétent ou narcissique, être noyé sous la paperasse, accomplir des tâches stupides, etc. : ce type de travail ne devrait pas exister. Ces “jobs” ne sont pas rentables, et peuvent même s’avérer dangereux ; tout dirigeant d’entreprise rationnel devrait les supprimer. Comment expliquer leur prolifération ? Pourquoi tout le monde semble-t-il fermer les yeux et marcher sur la tête ? Pourquoi cet asservissement volontaire et ce ressentiment généralisé ? Êtes-vous victime d’un complot mondial ? Ce koob vous ouvrira les yeux sur cette grande mascarade. Apprenez à distinguer en un seul coup d’œil les différentes catégories de jobs à la con L’absurdité n’a pas de limites, et par conséquent, les possibilités de ce type d’emplois non plus. Pour autant, il est possible de tenter la catégorisation des jobs à la con. Les larbins Cette catégorie regroupe toutes les personnes qui n’ont pas vraiment de rôle défini, sinon d’agir en sorte que leur employeur se sente important. Peu importe ce que vous faites réellement, vous n’êtes qu’un faire-valoir. Vous risquez d’être victime de sadisme et d’être exploité. Par exemple, il importe peu, en tant que réceptionniste, que vous soyez payé à ne répondre qu’à un ou deux appels. L’important est que vous soyez présent, afin de donner l’impression que votre employeur est trop occupé pour recevoir lui-même les clients ou les appels. Il existe également un type de larbin qui effectue un vrai travail pour lequel il n’a pas postulé, pendant que les employeurs, incompétents ou fainéants, “font de la com’”. Par exemple, il n’est pas rare que la secrétaire d’un général à l’OTAN soit obligée d’établir elle-même des plans stratégiques en zone de guerre à la place de celui-ci… Les porte-flingues Ce sont des employés aux techniques plus ou moins agressives qui ont été engagés pour faire comme les autres. Il s’agit bien sûr de militaires, mais également de lobbyistes en tous genres, de télémarketeurs, d’avocats d’affaires, etc. Des emplois qui s’avéreraient inutiles sans la validation du groupe. Mais au contraire, c’est souvent la surenchère : celui qui en possède le plus gagne et peut donc disposer d’une force de dissuasion et d’attaque plus importante. Les personnes qui travaillent dans ces branches sont considérées comme manipulatrices et agressives. Par exemple, le vendeur de prêts immobiliers douteux qui gagne plus s’il atteint son quota en escroquant des personnes fragiles. Les rafistoleurs Ils résolvent des problèmes qui ne devraient pas exister en premier lieu. Par exemple, la personne qui doit corriger les textes d’un écrivain qui ne sait pas rédiger correctement, ou qui repasse derrière un développeur “de génie” qui ne sait pas coder efficacement. Les cocheurs de cases Ils regroupent des données afin d’offrir des solutions qui n’intéressent personne. Cela donne l’impression que quelque chose est fait pour résoudre un problème, sans qu’ils aient la moindre idée dudit problème, ni l’intention d’y remédier. Ce type de jobs à la con est très courant dans le domaine public, où commissions et enquêtes administratives sont lancées, et ce en pure perte, dès que quelque chose ne va pas. Les “petits chefs” Ce sont des larbins qui exercent de l’autorité sur d’autres larbins. Ils font partie des échelons intermédiaires et nuisent aux employés sous leur responsabilité. Par exemple, des superviseurs qui surveillent leurs employés, alors que ces derniers accompliraient aussi bien leur travail sans eux. Ou des postes stratégiques qui créent d’autres jobs à la con, en donnant aux employés des montagnes de papiers à remplir pour donner l’impression que tout le monde est occupé et surveillé. Les amis imaginaires Ils sont chargés d’améliorer le contact humain et le bien-être des équipes. Le seul problème, c’est que les équipes préfèrent travailler en paix, plutôt qu’assister à des séminaires et se plier à des exercices inventés pour leur bien. Les punching-balls Ils sont là pour subir la colère des clients mécontents, sans que leur employeur en soit gêné. Parfois, ils ne savent même pas que c’est leur présence même qui la provoque, et se demandent pourquoi tout le monde est aussi méchant… Vous reconnaissez-vous dans l’un de ces groupes ? Les jobs à la con se nourrissent les uns les autres et se décuplent à l’infini Imaginez qu’un P-DG, pour gagner en importance, décide d’engager plus de salariés que son concurrent (des gardes du corps, des domestiques, des chauffeurs, etc.). Ce faisant, il flatte son ego et donne à ses concurrents l’impression d’être plus puissant qu’il ne l’est en réalité. Il en est de même des politiques qui inventent des postes pour faire baisser le taux de chômage. Que font-ils exactement ? Ils engagent des personnes sans réfléchir aux tâches qu’ils pourraient leur confier, s’imaginant qu’elles seront utiles d’une manière ou d’une autre. Ces postes ne remplissent aucune fonction, ils sont par conséquent inutiles et mènent à la création de missions pour les justifier. Les personnes qui les occupent se voient attribuer des titres pompeux — manager, directeur stratégique, superviseur, chargé de, etc. — et des fonctions censées améliorer l’existant. En plus d’être inutiles, ils complexifient toute la chaîne. Par exemple, ces “super-larbins” peuvent être chargés de surveiller des équipes qui faisaient très bien leur travail sans supervision… Ces derniers : - analysent le fonctionnement des employés ; - fournissent un volume important de données et de statistiques ; - présentent des rapports ; - proposent des mesures. Toutes ces tâches leur prennent tellement de temps qu’ils demandent de l’aide — des assistants-larbins —, engendrant ainsi la création de nouveaux jobs à la con. L’arrivée de nouveaux employés ne fait toutefois que compliquer la situation. Des “rafistoleurs” sont alors engagés pour tenter de réparer ce qui dysfonctionne. Des surveillants sont ensuite recrutés pour vérifier que les rafistoleurs travaillent correctement, jusqu’à l’arrivée de rapporteurs pour analyser le travail des rafistoleurs. Encore de nouveaux jobs à la con… Au final, de job à la con en job à la con, plus personne n’est capable de comprendre qui fait quoi, ni en quoi cela participe à la bonne marche de l’entreprise. S’ensuivent perte de temps et d’argent, ressentiment, jalousie, ennui, perte de sens et de motivation. La solution ? Remotiver les troupes en créant des postes de soutien et de motivation, et ainsi de suite… Le job à la con rend malheureux celui qui l’exerce Un travail bien payé où vous ne faites presque rien de la journée vous tente-t-il ? Vous êtes probablement séduit par cette idée, et vous avez sans doute raison : c’est un bon plan, du moins au début. En effet, en général, occuper un poste à la con rend malheureuse la personne qui en exécute les tâches. Quels que soient le salaire ou les conditions de travail, quiconque exerce un métier dépourvu de sens, d’objectif, et aux tâches absurdes se lasse très vite, et cherche à s’enfuir. Quelle en est la raison ? C’est simple, personne n’aime dépenser son énergie dans une activité qui n’a pas de sens. L’apport financier a beau constituer un avantage, si vous n’êtes pas utile d’une quelconque manière à la société, voire lui êtes néfaste, vous perdez en force et en motivation. Car ce qui rend l’homme heureux, c’est l’impact positif qu’il a sur le monde et sur les autres. Lorsque ce que vous faites n’est d’aucune utilité, vous n’en tirez aucune satisfaction et perdez ainsi l’envie de poursuivre. Il est temps de partir. Toutefois, parce que vous avez des factures à payer, vous n’osez pas démissionner. Sachez que c’est le meilleur moyen d’être encore plus malheureux, car vous vous sentez pris au piège. Vos proches ne comprennent pas pourquoi vous vous plaignez, et vous êtes incapable de donner du sens à ce qui n’en a pas, vous vous attirez alors les foudres de la direction. Aussi, le meilleur moyen de ne pas tomber dans ce piège consiste à ne pas vous faire embaucher. Méfiez-vous des postes à l’intitulé flou, comportant par exemple les mots : direction, stratégique, coordinateur, etc. Un poste à la con se cache certainement derrière ce titre pompeux. Si personne n’est capable de vous dire en quoi consiste votre travail, alors prenez les devants et refusez le poste, vous vous éviterez frustration et problèmes de santé. Le job à la con rend malheureux celui qui l’exerce Un travail bien payé où vous ne faites presque rien de la journée uploads/Management/ bullshit-jobs.pdf

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  • Publié le Mai 06, 2022
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