La logistique tour d’horizon Ministère de l'Écologie, du Développement durable,
La logistique tour d’horizon Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement www.developpement-durable.gouv.fr Ce document a été réalisé avec le concours du Sétra. Service d’études sur les transports,les routes et leurs aménagements 46 avenue Aristide Briand – BP 100 92 225 Bagneux cedex – France Tél. : 33 (0)1 46 11 31 31 5 27 43 de la logistique vers l’ÉCOLOGISTIQUE 5 Qu’est-ce que la logistique ? 9 La logistique : état des lieux 15 Flux de palettes en France 17 Les entrepôts et les plates-formes logistiques 23 La logistique verte ou éco-logistique Les logistiques spécialisées 27 La logistique urbaine 35 La logistique inverse 39 La logistique de la grande distribution Les récents développements 43 La logistique : une filière stratégique pour l’avenir 47 Le commerce électronique 51 Qu’est ce qu’un prestataire 4 PL ? 53 Étude sur les pratiques de logistique collaborative 3 De la logistique vers l’écologistique Définitions « Logistique : fonction dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’en- treprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens » Norme NF X 50-600 : management logistique Démarche logistique et gestion de la chaîne logistique « La logistique est un processus de conception et de gestion de la chaîne d’approvisionnement dans le sens le plus large. Cette chaîne peut com- prendre la fourniture de matières premières nécessaires à la fabrication, en passant par la gestion des matériaux sur le lieu de fabrication, la livraison aux entrepôts et aux centres de distribution, le tri, la manutention et la distribution finale au lieu de consommation. » CEE/ONU et Forum international des transports (ex-CEMT) Les quatre grands types de logistique La logistique apparaît donc comme un moyen permettant de satisfaire la demande. Le processus logistique de flux physiques du producteur au consommateur est souvent une réponse à un flux d’information en sens inverse provenant d’un point de distribution. Une vente déclenche généralement un ordre de livraison, nécessitant une commande com- merciale suivie d’un ordre de production, générant à son tour des ordres d’approvisionnement. Qu’est-ce que la logistique ? 5 Au sein d’un système, quatre grands types de logistiques peuvent être distingués : z z la logistique amont ou d’approvisionnement qui vise à assurer la circulation des produits entrants et sortants des sites de production ; z z la logistique interne, qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du lieu de production ou d’assemblage et se situe généralement en amont ; z z la logistique aval qui répond à l’approvisionnement des réseaux de distribution ; z z la logistique inverse ou retour qui correspond aux flux de produits ou d’éléments non utilisables tels quels vers des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage. Les chaînes logistiques Les marchandises circulent d’une unité de production vers un point de vente, en transitant parfois par une unité de fabrication ou de transformation. Les chaînes logistiques peuvent être complexes et comporter de multiples maillons. En amont, les marchandises peuvent être stockées dans des entrepôts industriels ou transiter par des plates-formes logistiques, sur lesquelles certaines prestations de conditionnement ou de préparation peuvent être réalisées. En aval, les marchandises peuvent être stockées dans des entrepôts de distribution ou simplement transiter par des plates-formes de distri- bution, pour réaliser des changements de mode de transport (opération de passage à quai). La figure ci-dessous montre six modèles d’organisation. Les flux amont : du producteur à l’entrepôt Le processus débute par la recherche de sources d’approvisionnement. L’approvisionnement en marchandises ou matières premières auprès d’un fournisseur, d’un fabricant ou d’une unité de production interne est réalisé par une commande qui finalise un achat ou la livraison des produit semi-finis. L’établissement du bon de commande nécessite d’engager des procédures administratives et/ou douanières. Modèles de distribution logistique - Source : Ben J.P. Janssen, 1993 Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement SALON SITL 2012 DE LA LOGISTIQUE VERS L’ÉCOLOGISTIQUE Il est possible d’assurer le flux des marchandises avec ses propres moyens (compte propre), de faire appel à des sous-traitants ou encore de laisser le fournisseur s’occuper de l’ache- minement (de nombreux chargeurs n’organisent pas les transports de leurs flux amont nationaux et n’organisent eux-mêmes qu’une petite partie des flux amont internationaux, par exemple du port à leur entrepôt). Différents prestataires peuvent intervenir dans la chaîne logistique : z z les commissionnaires de transport (organisateurs de transports sous leur propre nom) ; z z les transporteurs (entreprises commerciales de transport de marchandises) ; z z les transitaires (entreprises mandatées assurant la continuité du transport) ; z z les prestataires logistique pour compte d’autrui (les cabinets de consultants distinguent les prestataires « 3PL » (« third party logistics providers »), qui réalisent certaines prestations comme le transport ou l’entreposage, des 4 PL (« fourth party logistics providers ») qui coordonnent l’ensemble de l’activité logistique en la confiant à des sous-traitants). Dans le cadre d’une logistique interne, les marchandises ou produits semi-finis peuvent être retraités dans des centres de transformation avant d’être stockés ou directement distribués. Suite à cette commande, les marchandises sont acheminées dans un entrepôt pour être stockées ou sur une plate-forme logistique pour être transférées en flux tendu après cer- taines opérations de préparation de commandes. Ces opérations (gestion de l’entreposage, post-manufacturing, préparation de commandes...) peuvent être réalisées en interne par le chargeur/distributeur ou confiées à un prestataire logistique spécialisé. Les besoins de nature externe ou flux aval : de l’entrepôt au consommateur Si le destinataire est un particulier, on parle de flux B to C (« business to consumer ») et si c’est une entreprise, on parle de B to B (« business to business »). Après stockage/transit sur une plate-forme logistique ou en sortie d’usine, les marchandises sont préparées pour être distribuées : il s’agit d’opérations d’identification des marchandises, de (sur)emballage, de constitution de lots, de conditionnement, d’adressage. Suite aux opérations de pré-distribution, le transport avec des marchandises peut se décom- poser en plusieurs étapes : z z la traction qui est le transport d’un lieu de stockage ou de transit jusqu’à un lieu de répartition (synonyme d’éclatement ou de mise en tournées) ; z z le passage à quai ou « cross-docking », qui permet un changement de mode ou de véhicule avant distribution sans opération de stockage ; z z le transport « du dernier kilomètre » au client final. 7 Le transport aval peut également être réalisé sans passage à quai, notamment pour la livraison d’hypermarchés, par l’intermédiaire de semi-remorques qui partent directement de l’entrepôt de l’industriel ou des plates-formes logistiques des distributeurs. Dans le cadre de livraisons B to B, le transport du dernier kilomètre peut être réalisé par un mode de transport massifié Les flux retour : du consommateur aux lieux de stockage, de tri, de réparation ou de production Les produits en fin de cycle de vie, non conformes aux besoins (invendus) ou défectueux sont acheminés vers des lieux de stockage pour être triés puis redistribués après traitement, réparation ou reconditionnement. Les produits ou matières comme les rebuts, rejets de production et les emballages font l’objet d’un circuit de retour vers des lieux de recyclage, de destruction, de valorisation énergétique, voire, quand c’est approprié, de stockage ultime. Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement SALON SITL 2012 DE LA LOGISTIQUE VERS L’ÉCOLOGISTIQUE De la logistique vers l’écologistique La logistique : état des lieux Le potentiel de développement de la filière logistique est « raisonnable » en raison de sa grande maturité, avec la présence de quelques entreprises françaises de niveau mondial, cependant en retrait face à certains acteurs étrangers, notamment allemands. Le secteur français du transport et de la logistique est soumis à une forte concurrence internationale s’appuyant sur des chaînes logistiques complexes à l’échelle de la planète et des modèles de plus en plus basés sur le flux tendu afin de satisfaire le client. Quelques éléments chiffrés Économie Le chiffre d’affaires du secteur des transports et de l’entreposage représente 177,5 milliards d’euros. Les transports intérieurs terrestres (hors oléoducs) de marchandises représentent un volume total de 343,2 milliards de t*km. Le mode routier représente 88,9 %, le fer 8,8 % et le fluvial 2,3 %. Le secteur des transports émet 131 millions de tonnes de CO2 dont 122 pour le seul mode routier (source : compte des transports en 2010 – CCTN juillet 2011). Parts modales du transport intérieur terrestre de marchandises Sources : SOeS, VNF 9 Le coût logistique global (incluant les transports d’approvisionnement et de distribution, l’entreposage et les frais financiers des stocks et la logistique interne) s’établit en valeur moyenne à plus de 10 % du chiffre d’affaires net (source : ASLOG 2009). Fin 2008, uploads/Management/ cahier-fiches-logistique 1 .pdf
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- Publié le Apv 08, 2022
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