Les Pressesde l'Université Laval reçoivent chaque année de la Société de dévelo

Les Pressesde l'Université Laval reçoivent chaque année de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec une aide financière pour l'ensemble de leur programme de publication. Nous reconnaissons l'aide financière du gouvernemenr du Canada par l'entremise du Programme d'aide au d éveloppement de l'industrie de l'édition pour nos activités d'édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l'aide accordée à notre programme de publication. À la mémoire de Maurice Dufour Couverture: Chantal Santerre 2e tirage : 2000 e LES PRESSES DE LUNIVERSITt LAVAL, 1998 ÉDITIONS ESKA Distribution et ventes 12 rue du Quatre-Septembre 75002 Paris - FRANCE Tél. 01 42 86 56 00 Télée. 01 42 60 32 69 Mise en pages: Mariene Montambaulr Illustration de la couverture : Chantal Bernard Tous droits réservés. Imprimé au Canada Dépôt légal 4' trimestre 1998 ISBN 2-7637-7629-9 (PUL) ISBN 2-86911 -744-4 (ESKA) Distribution de livres UNIVERS 845, rue Marie-Victorin Saint-Nicolas (Québec) Canada G7A 3S8 Tél. (418) 831-7474 ou 1800859-7474 Télée. (418) 831-4021 Il '1 Table des matières AVANT-PROPOS Il REMERCIEMENTS....................................... .. ............. .. .. ...... 13 INTRODUCTION 15 I. La nature et les exigences des sciences sociales........... 23 II. La nature et les exigences du management 35 III. Les sciences sociales et le management : une relation de nature surtout opératoire 43 La question de la production et de l'efficacité 45 Laquestion de la domination et de la souffrance 49 La question du sens et des significations 52 La question de la solidarité 57 La question des valeurs 60 IV: La rationalisation des pratiques de gestion : des résultats peu concluants 63 Des salairessous pression et des écarts sociaux grandissants....................... 66 Un déclin des couvertures sociales...... 68 10 LESSCIENCES SOCIALES ET LE MANAGEMENT Un endettement croissant............ 68 Des restructurations inefficaces 69 Une économie de plus en plus dominée par les impératifs de la finance 71 Des conséquences humaines très visibles 72 Avant-propos V. Vers une anthropologie élargie........ 75 Louverture disciplinaire 79 Le retour de dimensions fondamentales...................... 82 Le retour de l'acteur et du sujet................................... 85 Le retour de l'affectivité..................... 86 Le retour de l'expérience vécue 87 Le retour du symbolique..... 91 Le retour de l'histoire..................................... 92 Le retour de l'éthique 94 CONCLUSION............... 99 BIBLIOGRAPHIE 101 Ce petit ouvrage que je livre aujourd'hui aux lecteurs est le fruit d'une réflexion que je mène maintenant depuis plus de vingt ans sur les relations que les sciences sociales entretiennent avec le management. Cette ré- flexion a été alimentée par plusieurs éléments. Tout d'abord, elle a émergé de la réflexion amorcée par un colloque interna- tional tenu à Montréal en 1980 organisé par mon frèreAlain et par Maurice Dufour et dont les retombées ont été importantes dans le champ des sciences humaines appliquées à la gestion 1• Ensuite, elle s'est également nourrie de divers enseignements que j'ai dispensés depuis maintenant deux décennies dans des programmes de gestion, tant à Montréal qu'à l'étranger. En- suite, elle a trouvé des sources d'inspiration dans plusieurs re- cherches que j'ai menées tout au long de ces années. Enfin, elle a très largement profité des multiples lectures que j'ai faites ainsi que des échanges intellectuels réguliers non moins nombreux que j'ai entretenus, au cours de cette même période, avec un certain nombre de collègues, provenant principalement des deux côtés de l'Atlantique. La matérialisation de cet effort intellectuel a été rendue possi- ble par une exigenceque l'École des HEC de Montréal a envers ses professeurs pour qu'ils deviennent titulaires: présenter une leçon inaugurale. Ce rituel universitaire, tombé en désuétude 1 Voir Chaniat, A. et M. Dufour (dir), 1985, La rupture entre l'entreprise et les hommes. Le point de vue des sciences de la vie. Montréal, Québec/Amérique; Paris: Éditions d'organisation. dans de nombreuses institutions contemporaines, est une belle tradition qui permet à ses auteurs de faire le point sur leur ~he­ minement intellectuel. Moment privilégié s'il en est pour Jeter un regard sur notre passé, penser au présent et réfléchir à l'a~~­ nir la rédaction d'une telle leçon nous force à la synthèse cnn- qu~. Pour ma part, en tant que spécialist~ de~ sci~nces sociales enseignant dans des programmes de gestlon, Il m a sem~lé.0R- portun d'aborder non seulement les rapports que nos diSClpl~­ nes ont entretenus historiquement avec le management, ~atS aussi de dégager des propositions pour le ~~~de de la gestlon d'aujourd'hui. Les réactions aux propos que J at tenus auprès de l'auditoire présent le jour de ma leçon, de ~ême que l~s échos que j'ai eus des collègues qui ont eu la gentIllesse de lire mon texte, m'ont poussé à le publier. Anotre avis, la publication de ce texte devrait intéresser pl~­ sieurs types de lecteurs. Tout d'abord, bien sûr, tous les ensei- gnants et les étudiants en gestion qui sont préoccupés pa~ la place que devraient avoir les sciences sociales dans l~ format~on en gestion; ensuite, tous les enseignants et les étudiants qUI se retrouvent dans des enseignements professionnels: facultés et écoles d'ingénieurs, école de relations industrielle~, progr~­ mes d'éducation spécialisée (santé, éducation, services publics, etc.), pour qui lessciences socialesdoivent avoir to~te leur rlace; enfin, tous les praticiens en gestion, quel que SOIt leur niveau, que les dimensions humaines et sociales intéressent, trouveront eux aussi ici matière à réflexion. En effet, à l'heure où tout ce qui est associé à la vie économi- que, où l'entreprise et le manage~ent triomphen~ a~tour de nous, il n'est pas inutile de réfléchir à ce que cela ~Igll1fie po.ur nos sociétés, nos entreprises et nous-mêmes. Les sClen~es SOCIa- les en tant que disciplines réflexivessont là pour nous aider dans cet exercice. respère que cet ouvrage, qui se veut une modeste contribu- tion dans ce sens, suscitera l'intérêt du lecteur. Montréal, août 1998 12 LES SCIENCES SOCIALES ET LEMANAGEMENT Remerciements Comme le rappelle si joliment Enriquez: «Il n'est pas de production, de construction d'un monde nouveau sans que celui-ci soit arrimé à une parole d'amour, à un héritage que l'on peut à la fois recueillir avec joie et en même temps trahir!». Cet ouvrage n'échappe pas à cette règle. Mes pensées iront tout d'abord à une personne qui vient de disparaître et qui a beaucoup compté pour moi. Il a été un des principaux inspirateurs de cette place que les sciences humaines devraient avoir dans les formations en gestion que je défends vigoureusement ici. Il s'agit de Maurice Dufour. Il a été un maî- tre dans tous les sens du mot puisqu'il m'a permis d'être ce que je suis. C'est la raison pour laquelle je lui dédie ce livre. À cette occasion, je tiens également à rendre un hommage appuyé à un autre de mes maîtres qui a beaucoup compté pour moi, DeImas Lévesque. Ayant été à l'origine de ma vocation sociologique et de ~on entré~ à l'École.des HEC, il a su me faire partager sa passion des SCIences SOCIales et de la sociologie en particulier, D'une certaine manière, cette réflexion lui doit également beau- coup. J'aimerais aussi exprimer toute ma gratitude, collective cette fois, aux nombreux collègues, proches et éloignés, et à tous mes étudiants qui ont, sans toujours le savoir, contribué à alimenter les réflexions que je livre ici. Je tiens également à remercier les 1 Tiré de E. Enriquez (1997), p. 366. 14 LES SCIENCES SOCIALES ET LEMANAGEMENT Pressesde l'Université Laval, en particulier son directeur du dé- veloppement, Léo Jacques, pour avoir accepté de publier mon manuscrit et d'en assurer la diffusion, et toute l'équipe de pro- duction pour en avoir assurél'édition, ainsi que leséditions ESKA et le directeur de la collection «Sciencesdes organisations », Gilles Amado, pour avoir accepté de le coéditer, Merci enfin à la Direction de la recherche de l'École des Hautes Études com- mercialespour son aide financière à la publication de cet ouvrage. ) Introduction «Lepolitiqueet lesocial réduits à l~con~mique et celui-ci aufinan- cter; cestce double réductionnisme qui régente aujourd'hui les affaires de. laplanète. Entrela logique du utuant et celle de l'argent sejoue l'avenir du monde . » (René Passee, 1996, p. 231) «Permettre aux mécanismes du marchédediriger seullesortdes êtres humainset de leurmilieu naturel et même, enfait, du mon- tant et de l'utilisation dupouvoir d'achat, cela auraitpour résultat de détruire la société. » (Karl Polanyi) 1 C'est à Max Weber qu'on doit la principale réflexion comparée sur les particu- larités du capitalisrne occidental (1991) . Cette singularité a été soulignée par la suite par de nombreux autres historiens, sociologues et économistes tels Aron (1967), Baechler (1995) , Kennedy (1989), Jones (1981), Braudel (1979), Wallerstein (1985) et Schumpeter (1984), pour ne nommer que ceux-ci. Au cours des dernières décennies, lessociétés contemporaines ont connu de nombreuses transfor- mations sociales. Parmi tous ces changements, trois ont retenu, pour mon propos, l'attention du sociologue enseignant dans une école de gestion que je suis: 1) l'hégémonie de l'économi- que; 2) le culte de l'entreprise; et 3) l'influence croissante de la pensée managériale sur lesesprits. Ce constat, comme nous pou- vons nous en douter, n'est pas sans conséquences sur la dynami- que et le type de société que nous sommes en train de bâtir. En effet, depuis déjà près de deux uploads/Management/ chanlat-2000-sciences-sociales-et-management.pdf

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  • Publié le Jui 08, 2022
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