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Cours de M. FOLEFACK Patric[Tapez un texte] Page 1 COURS DE LANGUE FRANÇAISE. CLASSES DE 2nde Pre ET Tle COURS I : ÉMETTEUR ET RÉCEPTEUR : LA SUBJECTIVITÉ DANS L’ÉNONCIATION OBJECTIFS DU COURS : À la fin du cours, l’apprenant devra être capable d’identifier les interlocuteurs dans un texte et d’en proposer une ou 2*des interprétation(s). CORPUS :… Lorsque dans un énoncé on se pose les questions de savoir « Qui parle ? » et « À qui ? », on s’interroge sur l’identité respective de l’émetteur1 et du récepteur2. Ceux-ci constituent, à n’en point douter, les éléments essentiels de toute communication (verbale, non verbale ou paraverbale3), car tout discours, quel qu’il soit, est émis par quelqu’un s’adressant à une ou plusieurs personnes. Répondre à chacune de ces questions revient à les identifier, à l’aide d’indices textuels et parfois paratextuels. I. L’émetteur C’est celui qui produit et transmet le message. 1. L’émetteur explicite L’émetteur explicite est celui dont les marques sont présentes dans le texte. Dans une narration, il est appelé narrateur et raconte une histoire dont il fait partie et ses marques sont les suivantes : -Les pronoms personnels : je, me m’ moi, nous. -Les adj. Possessifs : ma, mes, mon, notre. -Les pronoms possessifs : le mien, la mienne, les mien(ne)s, le nôtre… -Le nom propre : EX : Ben Du Toit… NB : lorsque l’émetteur centre son message sur lui-même, c.-à-d. utilise abondamment les indices sus-cités, on dit qu’il a une fonction expressive ou émotive. Dans ce cas il exprime ses sentiments. 2. L’émetteur implicite C’est celui dont aucune marque n’apparait dans le texte. À ce moment on peut se référer au paratexte (auteur) s’il est demandé, ou encore on dira que c’est un émetteur implicite. Généralement lorsque l’émetteur est absent, sa présence est quand même trahie, c’est-à-dire dévoilée de façon inconsciente par des modalisateurs ou éléments de subjectivité ou termes de jugement qu’il utilise dans ses propos trahissant ainsi ses convictions, sa vision du monde et des choses, ses prises de position, ses jugements : on dit qu’il exprime sa subjectivité. Ces marques de subjectivité sont : -Les adj. qualificatifs : fort, heureux, beau, doux, hideux… -Les verbes de jugement : (douter, certifier, vouloir) : je sais, je regrette, peut-être, ... -un jugement mélioratif ou péjoratif : beau, laid, grand, chauffard, un sot, mon lapin, mon petit chou..., EX : « Oh ! ma pauvre chérie, ma pauvre chérie… si j’avais su ! » Bel-Ami, P135 - Les diminutifs affectifs : ma mignonnette, mon garçonnet, ma fillette…, « Écoute, Clo, ma petite Clo, laisse-moi t’expliquer ! » Bel-Ami P141 ( Clo au lieu de Clotilde de Marelle) -Les adverbes de manière : heureusement, grandement, joliment, malheureusement… - Les interjections et exclamations: non ! oui! hélas! Il fait bon vivre ici ! II. Le récepteur C’est celui à qui est destiné le message. 1. Le récepteur explicite Ses marques sont présentes dans le texte. Il s’agit de : - Les pronoms personnels : tu, te, toi, tes, vos, nos. - Les adj. Possessifs : ta, ton, tes, votre, notre. - Les pronoms possessifs : le tien, les tiens, la tienne, la nôtre, les vôtres… - Les noms propres : DUROY, Joseph K … 2. Le récepteur implicite Ses marques sont absentes du texte proposé. Dans ce cas le récepteur c’est le LECTORAT ou les potentiels LECTEURS. NB : Si les marques du récepteur sont beaucoup plus présentes dans un texte, on dit qu’il a une fonction conative ou impressive. Cours de M. FOLEFACK Patric[Tapez un texte] Page 2 REMARQUES : Le pronom indéfini « ON », généralement utilisé par l’émetteur, peut avoir une double face : - Il peut désigner l’émetteur et le récepteur lorsque ceux-ci sont concernés par ce qui est dit (dans la diégèse). - Il peut renvoyer exclusivement aux autres, lorsque par exemples l’énonciateur veut se démarquer ou critiquer les autres. - Le même énoncé peut avoir plusieurs émetteurs, on parlera de la polyphonie. COURS II : LES FONCTIONS DU LANGAGE OU DE LA COMMUNICATION Objectifs du cours : à la fin de cette leçon l’élève devra être capable d’identifier les fonctions de la communication dans un texte et donner leurs incidence sur le texte. CORPUS : … Dans son ouvrage intitulé Essais de linguistique générale (1963 et 1973), Roman Jakobson démontre, en pionnier, que la plupart de nos communications mettent en œuvre six facteurs. Il affirme par ailleurs qu’à chacun de ces six éléments correspond une fonction. Il s’agit de : 1. La fonction expressive ou émotive. Il y a fonction émotive dans un texte lorsque la communication est centrée sur l’émetteur qui cherche à exprimer ses sentiments en parlant de lui : EX : Il fait chaud ! La fonction émotive est repérable à travers : - Les pronoms personnels de la première personne ( je, me m’ nous, moi) - Les adjectifs possessifs (ma, mon, mes, nos) - Les interjections (Oh !, Ah !) - Les exclamations (Quel beau téléphone !) - Un vocabulaire décrivant les sentiments. 2. La fonction impressive ou conative Encore appelée fonction injonctive, elle est centrée sur le destinataire, le récepteur du message. Ici en effet, le locuteur cherche à produire un effet sur son interlocuteur, à l’influencer afin d’obtenir une réaction de sa part (dans le cas d’un ordre) ou l’impliquer en l’interpellant. Elle se caractérise par : - La présence récurrente des pronoms personnels de la 2e personne (tu, te, toi, t’, vous) - Les adjectifs possessifs( tes, ta, ton, vos) - Les apostrophes (interpellations) - Des impératifs - Des formules de prière ou de supplication. 3. La fonction référentielle Appelée également fonction dénotative ou cognitive (cf. dénotation, connotation), elle est centrée sur le référent, c.-à-d. toutes les réalités matérielles ou immatérielles de l’univers. Elle se caractérise par : -des précisions sur la date, le lieu, les actions (hier, aujourd’hui, l’an dernier, Les Folies-Bergère) -l’utilisation de la 3e personne -Des pronoms neutres (on, cela, ça.) 4. La fonction métalinguistique C’est celle qui centre le message sur la langue elle-même, le langage, c.-à-d. sur le code utilisé. L’émetteur ici utilise les expressions qui introduisent l’explication, la définition, l’éclaircissement ; il a le souci de rendre clair et facilement saisissable. Il utilise les termes tels que : c’est-à-dire, en d’autres termes, ce qui signifie, cela signifie, autrement dit… 5. La fonction phatique ou de contact C’est celle qui permet d’établir, de maintenir ou d’interrompre la communication. Elle est centrée sur le contact ou le canal et se caractérise par : - Les interjections et les formules de politesse (Dis donc ! Je vous demande pardon ?, Vous dites ?, Ayez l’amabilité de…) - Des expressions qui interpellent (Allo, Allo, M’entends-tu ? Tu sais, N’est-ce pas ? Voyons…) Cours de M. FOLEFACK Patric[Tapez un texte] Page 3 - Des apostrophes (mon type ! mon vieux ! 6. La fonction poétique Elle est centrée sur le message et accorde une place importante à l’aspect esthétique de la communication transmise. C’est la beauté artistique de cette communication qui est recherchée. On la reconnaît par : - Les figures de style - Les jeux de sonorité - Les tonalités - Les niveaux de langue - La présence de plusieurs genres - La présence de plusieurs types et formes de phrase… NB : Une communication, un texte peut avoir plusieurs fonctions. COURS III : LES ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION Objectifs du cours : à la fin de cette leçon, l’élève devra être capable d’identifier et de relever, dans un énoncé, les éléments constitutifs de la communication afin de construire le schéma Roman JAKOBSON. Corpus : La mort de Brinvilliers, P1. Communiquer, selon le Dictionnaire Universel, c’est « être en relation ou en contact avec quelqu’un », c’est transmettre des informations à quelqu’un qui les reçoit. Selon le linguiste américano-russe Roman Jakobson (1896-1982), cette définition trop simpliste et simplifiée ferait perdre des informations. On distingue la communication verbale (par la parole et l’écriture), la communication non verbale (par les gestes, les mouvements du corps, les signes et signaux.). Voilà pourquoi il propose une définition comportant six éléments. 1. L’émetteur ou destinateur C’est celui qui parle ou qui envoie le message. EX : Mme de Sévigné 2. Le récepteur ou destinataire C’est celui qui reçoit l’information. EX : La fille de Mme de Sévigné 3. Le référent Il représente l’élément sur lequel porte la communication, c.-à-d. ce dont on parle dans le texte. On en distingue deux types : a) Le référent situationnel Il renvoie aux circonstances temporelles dans lesquelles la communication est faite, c.-à-d. le moment de la communication. On l’identifie par les indications sur le temps qui sont souvent des adverbes (aujourd’hui, dans l’après-midi, hier, EX : « vendredi 17 juillet », « hier », « cinq heures du soir », « six heures », « demain ». b) Le référent textuel Quant à lui, le référent textuel c’est ce qui est dit dans le texte, c.-à-d. l’idée, la chose matérielle ou immatérielle (concrète ou abstraite) ou même la personne dont uploads/Management/ cours-de-langue-francaise-classes-de-2nde-pre-et-tle-2.pdf
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- Publié le Jan 09, 2022
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