Economie -mathématique 2: Niveau : L3 Objectif: Ce cours s’intéresse à la prise
Economie -mathématique 2: Niveau : L3 Objectif: Ce cours s’intéresse à la prise de décision des agents économiques lorsqu’ils ne connaissent pas avec exactitudes les conséquences de leurs actions. Son objectif principal est de proposer une représentation et une analyse théorique du comportement de ces agents dans une telle situation d’incertitude. En ayant ces fondements théoriques, on peut représenter l’incertitude d’une manière formelle. Ainsi, l’étudiant: - pourra quantifier l’incertitude ; - disposera d’un ensemble de critères de décisions pour choisir et présenter ses choix ; - maîtrisera des notions, concepts et méthodes théoriques largement utilisées en: finances, assurance, micro-économie, macro-économie, théorie des jeux, marketing, ...etc. Programme Chapitre1. Définitions et rappels de quelques concepts de base de la dimension de la prise de décision 1) Introduction 2) Notions de décision et de prise de décision 3) Les déterminants de la prise de décision 4) Typologie des décisions 5) Notion d’aide à la décision 6) Les outils d’aide à la prise de décisions 7) Système de décision et système d’informations 8) Décisions dans l’incertitude et décisions dans le risque 9) Comment résoudre un problème de décision 10) Exemple introductif Chapitre 2. Les critères de décision en univers non mesurable (univers incertain) 1) Introduction 2) Les critères de décision a) Le critère de LAPLACE b) Le critère de WALD ou critère du MAXMIN c) Le critère du MAXMAX d) Le critère de SAVAGE e) Le critère de HURWICZ f) Le critère de la MOYENNE-VARIABILITE Chapitre 3. Les critères de décision en univers mesurable (univers risqué) 1) Introduction 2) Problématique des décisions dans le risque 3) Le critère de PASCAL 4) Le critère de MARKOWITZ 5) Les limites de l’espérance de gain et le critère de BERNOULLI 6) Conclusion Chapitre 4. Acquisition d’informations et révision des croyances 1) Introduction 2) Exemple illustratif sur la révision des croyances après l’acquisition d’informations 3) La valeur espérée de l’information parfaite 4) Système d’informations 5) L’efficience du système d’informations Chapitre 5. Le critère de l’espérance-utilité et l’aversion vis-à-vis du risque 1) Introduction 2) Généralisation du critère de BERNOULLI a) Hypothèses pour l’axiomatisation b) Axiomatique de VON NEUMANN et MORGENSTERN c) Théorème de V.N.M. (VON NEUMANN & MORGENSTERN) 3) L’aversion au risque a) Utilité de la richesse b) Implications quant à la forme de la fonction d’utilité c) Equivalent certain d) La prime de risque 4) Les mesures de l’aversion au risque a) L’indicateur d’aversion absolue au risque b) Tolérance pour le risque 5) Les fonctions d’utilité usuelles en économie a) La fonction d’utilité logarithmique b) La fonction d’utilité exponentielle négative c) La fonction puissance d) La fonction d’utilité linéaire e) La fonction d’utilité quadratique Bibliographie 1) D Bouysson and P Vincke. Relations binaires et modélisation de préférences, Hermès, 2003. 2) Analyse de la décision dans l’incertain, cours de Bernard Espinasse, professeur à l’Université d’ Aix-Marseille(2009). 3) H. Raiffa « Analyse de la décision: introduction au choix en avenir incertain», Dunod, 1973. 4) Gilles Philippe. Incertitude, risque et asymétrie d’information sur les marchés financiers. In: Revue française d’économie. Volume 7, N0 2, 1992, PP 53-115. 5) Cours d’Arthur Charpentier « Introduction à l’économie de l’information et à l’économie de l’incertain». Chapitre1. Définitions et rappels de quelques concepts de base de la dimension de la prise de décision 1) Introduction: L’activité d’un dirigeant est souvent perçue au travers de la fonction jugée la plus caractéristique: la prise de décision. Gérer, c’est décider. La nécessité de prendre des décisions face à l’incertitude fait partie intégrante de notre vie. Effectivement, des situations où il n’est pas possible de connaître à l’avance et de manière exacte les conséquences d’une décision se présentent aussi bien dans la vie professionnelle que dans la vie privée. Afin de fournir une méthodologie rationnelle de prise de décision, la théorie de décision a été développée. Vu l’importance du sujet pour les décideurs dans les entreprises qui doivent prendre des décisions sur le court et long terme, cette théorie a trouvé un large écho dans le monde économique. Une situation de prise de décision dans un environnement incertain peut être définie formellement est ce grâce à des méthodes d’aide à la décision. 2) Notions de décision et de prise de décision: pour mieux cerner la notion de décision, nous allons présenter quelques définitions données dans la littérature. - Décider en Latin signifie trancher. - L’analyse de la gestion montre l’importance de la décision qui est parfois définie comme « la science des choix». - Une décision est un choix effectué à un moment donné, dans un contexte donné parmi plusieurs possibilités, pour impulser des actions d’ampleur et de durée variables. - Une décision est un choix, entre plusieurs solutions possibles, d’une action portant sur la mise en œuvre de ressources ou la détermination des objectifs, compte tenu d’un ou plusieurs critères d’évaluation des solutions. Dans ces définitions, on constate des évolutions. Ces évolutions sont compréhensibles car elles ne font que souligner les mutations du système décisionnel. L’environnement de l’entreprise est devenu plus complexe, plus incertain aussi et la prise de décision ne repose plus sur un seul individu mais partagée par un nombre élevé d’acteurs agissant au sein de l’entreprise. Cependant, dans ce cours, on se limitera aux cas des décisions individuelles. 3) Les déterminants de la prise de décision La décision est la partie la moins visible de la politique de l’entreprise. C’est pourtant un moteur principal puisqu’à travers elle; les idées, les sentiments, les ambitions des individus se transforment en action. La décision résulte de multiples variables: - la décision est une nécessité: lorsqu’un problème se manifeste; ne pas prendre de décision revient à laisser se dégrader la situation; - les décisions ne sont pas toutes de mêmes importances: certaines engagent le devenir de l’entreprise, d’autres n’ont que des conséquences limitées; - la décision peut être individuelle (prise par le chef d’entreprise, le manager d’une équipe) ou collective (prise par exemple après négociation avec les représentants des salariés); - la qualité d’une décision ne peut s’apprécier qu’après l’analyse des résultats obtenus, toutes fois une bonne décision doit entraîner de suite l’adhésion des personnes qui doivent la mettre en Œuvre. La prise de décision est influencée par de nombreux facteurs: - le comportement et la personnalité du décideur; - la structure et la culture de l’entreprise; - le niveau de rationalité; - la nature de la décision; - l’environnement; - les axes stratégiques de l’entreprise; les objectifs de performance, ... . 4) Typologie des décisions Les décisions sont si nombreuses, elles s’appliquent à des problèmes tellement différents, elles comportent un mélange d’éléments quantitatifs et de facteurs qualitatifs. I. Approche selon l’échéance des décisions • Décision à court terme: décision qui engage l’avenir sur une courte période autrement dit de quelques jours à quelques mois (pas plus d’un an en général) (exemple : embauche d’un salarié pendant 2 mois en remplacement d’un autre en congé). • Décision à moyen terme: décision qui engage l’avenir sur une période de 1 an à quelques années (exemple: achat d’un micro-ordinateur). • Décision à long terme: décision qui engage l’avenir de l’entreprise sur la longue période (5 ans, 10 ans, voire plus). (Exemple: lancement d’un nouveau produit). II. Approche selon l’objet de la décision • Décision stratégique: décision fondamentale, essentielle, qui engage l’avenir de l’entreprise à moyen et long terme. Elle doit être mûrement réfléchie et engage l’avenir. Ce type de décision est du ressort de la direction générale ou du conseil d’administration(exemple: fusion avec une autre entreprise). • Décision opérationnelle: décision qui se prend au bas de la pyramide hiérarchique, et qui consiste à assurer le fonctionnement courant et constant de l’entreprise. Une décision opérationnelle, ou ”décision de routine” ne pose pas de difficulté spéciale(exemple: traitement administratif d’une commande). • Décision tactique: décision qui se prend au niveau moyen de la hiérarchie. Les décisions de ce niveau sont des décisions de gestion qui assurent dans les moyens et court termes la réalisation des décisions stratégiques (exemple: choix du fournisseur informatique après adoption du plan ` d’informatisation). III.Approche selon la nature des variables de décision • Décisions programmables: ce sont des décisions faciles à prendre qui portent sur des variables quantitatives et peu nombreuses, car il est facile de formaliser la décision par l’élaboration d’un algorithme. • Décisions non programmables: ce sont des décisions difficiles à prendre pour lesquelles les variables sont qualitatives et nombreuses. Il est difficile de les inclure dans un modèle mathématique. 5) Notion d’aide à la décision L’aide a la décision est l’activité de celui qui (l’homme d’étude, l’ingénieur de la décision, le gérant de l’entreprise, ...), prenant appui sur des modèles clairement explicités, aide à obtenir des éléments de réponses aux questions posées dans un processus de décision. Ces éléments aident à éclairer la décision et à favoriser un comportement de nature à accroître la cohérence entre l’évolution du processus d’une part, les objectifs et le système de valeurs d’autre part. 6) Les outils d’aide à la prise de décisions De nombreuses techniques permettent au décideur de prendre certaines décisions. Les outils qu’il devra mettre en œuvre, dépendent uploads/Management/ cours-economie-math-2.pdf
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- Publié le Apv 22, 2021
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