LE GESTE D’ÉCRITURE Cycle 1 Cycle 2 Recueil de guides pratiques ► « Le langage

LE GESTE D’ÉCRITURE Cycle 1 Cycle 2 Recueil de guides pratiques ► « Le langage à l’école maternelle » Documents d’accompagnement des programmes CNDP Avril 2006 ► « La rééducation de l’écriture chez l’enfant » Pratique de la graphothérapie de Chantal THOULON-Page chez MASSON 2009 (2ème édition) ► « Le geste d’écriture méthode d’apprentissage Cycle 1 cycle 2 - Danièle DUMONT – HATIER (3ème édition, 2008) Fabienne Fustec 2012 2 Des activités graphiques aux activités d’écriture1 Une même gestualité pour des finalités différentes Capacités et habiletés perceptivo-motrices Le corps et le geste sont engagés dans une action traçante sur un support DESSIN Dominante symbolique ACTIVITÉS GRAPHIQUES Dominante graphique ÉCRITURE Dominante Sémiotique Désir d’imaginer et de donner forme. Construire des habiletés perceptives et motrices, développer les compétences utiles pour la maîtrise du geste de l’écriture cursive. Modèles de formes à choisir dans les répertoires culturels existants en raison de leurs richesses et de leur qualité (œuvres ethniques, motifs sur tissus, broderies, poteries, mosaïques, objets photographiés, photocopiés, photographies d’artistes comme Yann Artus-Bertrand, peintres (Matisse, Klimt…) Désir de produire du sens, de communiquer. Maturité neurologique nécessaire pour acquérir une gestualité formée et normée. Genèse du geste graphique :  Dimension corporelle  Processus de maturation  Expérience du mouvement  Expérience de la coordination des gestes progressivement segmentés et rythmés  Apport de l’environnement  Perception et analyse visuelle  Attention soutenue, désir  Vérification des effets  Contrôle et ajustement de la trace  Mise en mémoire et automatisation Évolution du geste graphique :  Avant 3 ans : Pleine main, gestes amples, exploration des surfaces, création de formes aléatoires  3 ans : apparition de la double rotation (sens positif et négatif dans un mouvement continu : contrôle de l‘ampleur à la courbure)  4 ans : mobilisation des segments les plus utiles des bras permettant la maîtrise du poignet puis des doigts qui se « spécialisent ».  5 ou 6 ans : Pince entre 3 doigts pour manipuler plus finement les outils courants. Latéralisation : Aider l’enfant à ressentir et repérer ce qui lui convient le mieux. Elle se met en place entre 3 et 6 ans ; il n’est pas anormal que la préférence manuelle ne soit pas totalement fixée à 6 ans. 10% de gauchers en Occident (plus de garçons que de filles). 1 In « Le langage à l’école maternelle » Documents d’accompagnement des programmes CNDP Avril 2006 3 Progressivité dans les activités graphiques : Petits Moyens Grands Recherche de l’aisance gestuelle. Contrôler la trace, orienter le geste pour produire et reproduire des formes définies : point, rond, ligne droite horizontale, verticale et oblique, ligne courbe, ligne enroulée. Utiliser des formes selon une intention en variant les organisations spatiales : remplissages d’espaces limités, rayonnement à partir d’un point ou de plusieurs Découverte expérimentation commentées, l’enseignant nomme et décrit les gestes. Composition et organisation spatiale, construction de l’espace graphique (agencement de formes et de lignes) Respecter un rythme, une trajectoire, une frontière en enchaînant les gestes selon une orientation donnée. Laisser des traces, créer des empreintes, chercher des rythmes avec des outils divers (main, pied, objets divers comme éponges, capsules, brosses rouleaux, pochoirs) Variation des rythmes d’exécution. Exploiter des modèles pour répéter, agrandir, réduire, détourner, reproduire en symétrie en les reproduisant et les organisant. Introduction d’outils scripteurs : crayons gros calibre, craies, pastels, feutres à large biseau. Introduction des consignes : entourer, relier, suivre, contourner Tenir et manipuler les outils : - moduler la pression exercée (manière continue ou discontinue) - ajuster le geste pour investir la surface selon des mouvements circulaires ou linéaires - passer d’un format à un autre Exploration de l’espace graphique : dimension, orientation, frontières. Développer des répertoires de signes graphiques. Ajustements des tracés grâce aux différents plans : verticaux, piste graphique, horizontaux. Explicitation des procédures (où commencer ? comment s’y prendre pour ?) Lien avec l’écriture : écrire son prénom en capitales d’imprimerie Lien avec l’écriture : écrire au moins son prénom en écriture cursive. Possibilité d’écrire une courte phrase (1 ligne) entre 2 lignes à la fin de la GS. 2 évaluations dans l’année 3 évaluations dans l’année 3 évaluations dans l’année 4 L’écriture, l’acquisition d’un geste normé : L’écriture est une activité graphique centrée sur le langage. Sa fonction est de conserver et de communiquer. La capacité d’enchaînement et d’automatisation du geste doit être travaillée. La réussite de cet apprentissage repose sur une bonne coordination motrice, un contrôle visuel et un équilibre psychologique satisfaisant. Composante motrice  Bonne coordination motrice d’un mouvement de translation et de mouvements de rotations grâce à l’appui que constitue l’avant-bras.  Spécialisation des segments du bras, de l’épaule, l’avant-bras, le poignet, la main et les doigts.  Acquisition du double sens de rotation, du freinage dans le déroulement du mouvement cursif et de l’équilibre du mouvement.  Convergence des aspects moteurs et des aspects visuels permettant le contrôle kinesthésique et le contrôle visuel pour le guidage. Autres composantes  Équilibre psychologique satisfaisant (le geste d’écriture imprime ce que la main traduit de la personnalité et de la motivation à écrire de celui qui écrit)  Émotionnelles  Cognitives : écrire nécessite de raisonner (gestion de l’espace), de réfléchir, de mémoriser des formes en les anticipant mentalement, de s’organiser (matériel) et de se rappeler les conditions à réunir pour parvenir à une belle écriture.  Stratégiques : à quoi sert l’activité pour mobiliser les stratégies adaptées  Langagières : apprendre à écrire, c’est avoir appris à mettre en mots les tracés.  Sémantiques : l’élève sait ce qu’il écrit, les signes tracés sont des éléments linguistiques repérés (lettres, mots ponctuation)  Ergonomiques : lumière, support dégagé pour écrire, positions et postures adéquates.  Technologiques : crayons bien taillés, stylos en parfait état. 5 Des précautions pour installer des automatismes : Les apprentissages sont rigoureux et systématiques. Nécessité d’une motivation : réaliser des communications authentiques où écrire a du sens. La pédagogie de l’écriture est individualisée (organisation en ateliers de la classe). L’enseignant voit écrire les élèves en permanence et peut leur demander de verbaliser leur tracé. 1. S’adapter aux capacités des enfants Il faut tenir compte de la maturation de chacun et vérifier que l’enfant :  maîtrise des gestes fins, contrôle amplitude et direction ;  reconnaît et reproduit des formes ;  reconnaît et respecte des tracés et des trajectoires ;  respecte des proportions et des rythmes ;  peut s’orienter dans l’espace, prendre et respecter des repères visuels (un point en haut à gauche de la page pour les plus jeunes, une ligne puis le guidage entre deux lignes) ;  peut prendre et respecter l’alignement gauche/droite, haut/bas (gestion de la page). 2. Installer des habitudes Instaurer une prise de conscience de l’attitude et de la posture d’écriture, la préparation du corps et du matériel.  assise confortable pour une bonne posture (pencher son corps en avant, assise sur le bord de la chaise (le dos n’est pas appuyé sur le dossier et il est bien droit), la tête droite (pas couchée ou tenue dans la main) ce qui correspond à la libération du haut du corps, les pieds posés à plat sur le sol.  tenue correcte de l’outil  décontraction du corps et du bras et concentration dans les segments mobiles (épaule, coude, poignet, doigts)  appui sur le poignet Dès que ces exigences sont suffisamment intériorisées par l’enfant, elles ne sont plus systématiquement annoncées mais seulement évoquées (Ex : « Chacun se prépare pour pouvoir bien écrire ».) 6 3. Guider et observer des gestes L’enseignant écrit et commente devant les élèves (pas de modèle statique). Il doit :  s’assurer qu’il est bien vu de chacun (se mettre de ¾ par rapport au tableau)  ralentir très volontairement sa vitesse d’écriture pour laisser le temps aux enfants de voir naître l’écriture et d’anticiper sur le tracé.  utiliser les mêmes lignes que celles proposées à l’enfant sur sa feuille  observer en permanence le sens des tracés, la tenue du crayon, la posture et réguler. Précautions pour apprendre à écrire à un gaucher Enfant droitier : il tire l’outil scripteur dans le sens de l’écriture. Enfant gaucher : il pousse l’outil scripteur dans le sens de l’écriture.  Son bras est moins libre dans ses déplacements vers la droite que le droitier.  La main a tendance à prendre en charge à la fois l’aspect cursif et l’aspect calligraphique de l’écriture.  Il doit être assis à gauche d’un droitier.  Lui proposer d’incliner la feuille vers la droite afin d’éviter le balayage et le masquage par la main de ce qui vient d’être écrit. Le bras légèrement en avant du corps peut entraîner alors la main.  Le modèle est placé à droite de manière à ce qu’il puisse l’observer pendant qu’il écrit.  Aider l’enfant à adapter la tenue du crayon avec lequel il est le plus à l’aise. Une pince plus haute peut être essayée.  L’important est d’aider l’enfant gaucher à trouver le meilleur uploads/Management/ des-activites-graphiques-aux-activites-d-ecriture-2.pdf

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  • Publié le Jul 01, 2022
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