Alain Sotto | Varinia Oberto Donner l’envie d’apprendre Couverture : Olivier Fr

Alain Sotto | Varinia Oberto Donner l’envie d’apprendre Couverture : Olivier Frenot Illustration : Leslie Plée Classification : Document/Actualité © 2011 Ixelles Publishing SA Ixelles éditions est une division d’Ixelles Publishing SA Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. ISBN iBook 978-2-87515-457-6 ISBN 978-2-87515-182-7 D/2010/11.948/183 Dépôt légal : 1er trimestre 2013 Imprimé en Belgique Ixelles Publishing SA Avenue Molière, 263 B-1050 Bruxelles E-mail : contact@ixelles-editions.com Site Internet : www.ixelles-editions.com Cet ouvrage poursuit un travail commencé avec Dénouer l’échec scolaire (Desclée de Brouwer, 2004), qui présentait vingt-cinq ans de consultations – pédagogiques et psychologiques – avec des enfants en difficulté, et Aidez votre enfant à réussir (Hachette Éducation, 2006), centré sur les méthodes efficaces et utiles tout au long de la scolarité. Retrouvez les auteurs sur : www.cancres.com Préface Qu’est-ce qu’être parents ? La plupart évoquent une mission : aider l’enfant à grandir, le guider, en faire un adulte responsable et heureux. Mais comment y parvenir ? Il n’existe pas un modèle de parent idéal, il n’y a pas d’éducation parfaite. Pour les parents, il est question d’amour. Il est aussi question d’amener l’enfant à l’autonomie et à l’indépendance. Ils le disent, tous. Dans ces propos qui reviennent comme des leitmotive, le maître mot est l’école. Faire en sorte que l’enfant fasse de bonnes études, qu’il obtienne un diplôme protecteur et qu’il trouve sa voie. Que peuvent faire les parents ? L’école ne pouvant assumer seule la mission éducative, ils ont un rôle essentiel à jouer. Ils sont des interlocuteurs, des accompagnateurs et des modèles qui, devant l’exigence de la tâche, se retrouvent parfois démunis. Une chose est sûre pourtant : dans leur grande majorité, les enfants qui réussissent à l’école sont aidés à la maison. Accompagner un enfant, c’est lui permettre d’avoir suffisamment de confiance en soi pour oser se tromper et réfléchir, c’est promouvoir le plaisir et l’intérêt des apprentissages afin que lui vienne le goût de l’effort. Accompagner un enfant, c’est l’aider à tisser des liens entre ce qu’il apprend à l’école et ce qu’il découvre dans la vie quotidienne pour donner un sens à tout ce savoir. Les parents sont des interlocuteurs. Curieux de ce que l’enfant exprime, ils l’aident à trouver des réponses à ses interrogations. Ils sont à même de le soutenir face à ses incertitudes ou à ses découragements. Quand ils écoutent l’élève, ils entendent aussi la personne. Ils sont des accompagnateurs qui donnent les moyens de réussir à l’école. Un enfant n’apprend pas tout seul à être un bon élève. Les parents font donc en sorte qu’il utilise des stratégies, acquière les méthodes nécessaires à réussir sans trop peiner. Ils sont des modèles parce que la meilleure façon d’enseigner est l’exemple. Ils transmettent l’enthousiasme à faire bien ce que l’on fait. Ils enseignent la curiosité, le plaisir de la découverte. Tous les parents qui le veulent peuvent donner l’envie d’apprendre. Mais comment, se demandent-ils, faire bien ce à quoi ils n’ont pas été formés ? Si cet ouvrage peut les aider à trouver le bon rythme pour accompagner l’enfant au primaire puis au secondaire, pendant ces années où leur présence est déterminante, notre travail n’aura pas été vain. Ce volume a été rédigé à partir de compétences acquises sur le terrain : plus de vingt-cinq ans d’expérience avec des enfants doués ou d’autres en difficulté scolaire, vingt-cinq ans de dialogue avec leurs parents. Interlocuteurs, accompagnateurs et modèles tout au long de la scolarité, les parents sont présents aux côtés de l’enfant, dans cette aventure de l’apprentissage, pour qu’il soit, davantage qu’un bon élève, un enfant heureux d’apprendre. VARINIA OBERTO ET ALAIN SOTTO Note concernant la 2e édition À la sortie de la première édition de cet ouvrage, nous avons reçu de nombreux commentaires de parents intéressés et concernés par les conseils qu’ils y avaient trouvés. Beaucoup d’entre eux ont également manifesté leur inquiétude au sujet de ce qu’ils lisaient dans la presse, de ce qu’ils entendaient dire à propos de l’école. Piètres performances des élèves évalués au niveau mondial, ennui et violence dans les classes, difficultés des enfants à être attentifs, perte de curiosité, désintérêt pour ce qui leur est enseigné. Les parents nous disaient avoir du mal à prendre du recul par rapport à la masse d’informations qui leur parvenait. L’école allait-elle aussi mal ? Si dans notre travail, nous nous sommes concentrés sur la vie mentale de l’élève en construction, nous avons en parallèle tenté des expériences éducationnelles avec des groupes d’enfants, et suivi de près ce qu’il se passe au sein de l’école traditionnelle et des écoles dites ouvertes. Nous avons suivi, analysé les innovations pédagogiques, qu’elles soient conduites par nos enseignants ou dans les pays étrangers. C’est ainsi que s’est imposée à nous la nécessité d’ajouter à cet ouvrage deux nouveaux chapitres qui traiteraient du plaisir et de l’ennui à l’école, et des différents modes d’apprentissage. Donner à voir des approches positives, à travers des pédagogies, des méthodes, des tentatives isolées mais qui se rejoignent. Des approches qui tentent de contrer l’ennui, de rendre l’élève présent à son apprentissage, et pour certaines qui s’adressent non seulement à l’élève mais aussi à l’enfant. Il nous a semblé qu’au-delà d’une clarification du sujet, les parents devraient trouver dans la richesse de ces apports, des idées, des conceptions utiles dans leur manière d’amener leur enfant au savoir. 1 Du désir de savoir à la motivation Un lien très fort avec le plaisir Du désir de savoir à la décision d’apprendre, le chemin est complexe. L’enfant est naturellement curieux et avide de nouvelles connaissances. Cela transparaît dans sa prime enfance et à l’école maternelle, où les contraintes, assorties de chants, de contes, de créativité, d’un minimum de liberté de mouvements, ne viennent pas contrarier le désir de sa propre construction. Au primaire, il poursuit sa route vers le savoir s’il est dans un environnement sécurisant, si maîtres et parents l’aident à développer une saine estime de lui-même et à gagner son autonomie ; au secondaire, s’il trouve un sens à ce qu’on lui enseigne. Alors naît la motivation. Mais qu’est-ce que la motivation chez un élève ? C’est ce qui conditionne le déclenchement, l’intensité et la persistance du désir d’apprendre. La motivation vient de l’intérieur de soi. Elle existe quand on se projette dans un avenir de réussite. La motivation chez le jeune enfant est principalement déterminée par l’importance accordée aux autres : « Je veux faire plaisir à mes parents et qu’ils m’aiment ; je veux leur ressembler ; je veux faire plaisir à mon maître ; je ne veux pas être nul aux yeux des copains ; je veux une récompense (bonne note, félicitations). » Mais, parfois, ces sources se doublent d’une motivation personnelle. Il est important qu’il en soit ainsi pour l’adolescent, moins dans un désir de séduction des adultes : il s’implique dans un apprentissage pour le seul intérêt qu’il y trouve. Nombreux sont ceux qui, travaillant « pour » leurs parents, découvrent soudain le plaisir de l’effort qui aboutit, ou trouvent de l’intérêt aux leçons d’histoire ou aux fractions. On aime ce que l’on réussit. Question de parents Peut-on inciter un enfant à apprendre pour lui-même ? « Si j’ai un 15 en français, mes parents ont promis de m’acheter un VTT. » Jérémie, 12 ans « Je n’ai pas besoin d’apprendre, la maîtresse ne m’interroge jamais. » Adrien, 9 ans « Papa est content quand j’ai un “très bien”. » Nicolas, 7 ans Ce que disent ces enfants est que, au début de la scolarité, la motivation repose le plus souvent sur le besoin de faire plaisir, d’être aimé. L’apprentissage plonge ses racines dans les relations affectives. Après la résolution de l’Œdipe, après sept, huit ans, cette motivation peut devenir plus raisonnable, plus logique. L’enfant alors fait le choix d’étudier. Mais jusqu’à l’entrée au secondaire, le plus souvent, il exprime son désir d’apprendre en se conformant à celui de ses parents et de ses maîtres. Très tôt, on peut l’aider à couper le cordon, en valorisant moins ses notes que le travail, les progrès accomplis. Au lieu de lui répéter que c’est pour lui qu’il travaille, il faut plutôt lui faire prendre conscience du plaisir qu’il a obtenu à franchir un obstacle, mettre en valeur l’effort qu’il a déployé pour faire moins de fautes dans ses dernières dictées. Efforts, constance sont à saluer, ainsi que les victoires sur ses petites faiblesses : lenteur à se mettre au travail, devoirs faits à la dernière minute. La motivation, synonyme de plaisir Quand un enfant est motivé, impliqué totalement dans une activité, il ressent bien-être et plaisir. Il n’y a qu’à le regarder, plongé dans un jeu vidéo. Absorbé, il ne sent pas le temps qui passe, ne pense plus à ce qui le préoccupait quelques instants auparavant, est absent à ce qui l’entoure. Il a le sentiment d’être maître de son action. Certains jeux sont complexes, demandent de la réflexion ; pourtant jamais l’effort n’est ressenti par lui comme quelque chose de pénible. 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  • Publié le Nov 05, 2021
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