PAS DES MBA HENRY MINTZBERG UN REGARD CRITIQUE SUR LE MANAGEMENT ET SON ENSEIGN
PAS DES MBA HENRY MINTZBERG UN REGARD CRITIQUE SUR LE MANAGEMENT ET SON ENSEIGNEMENT DES MANAGERS DES VRAIS ! Des managers, des vrais! Pas des MBA Du même auteur, chez le même éditeur Le management : voyage au centre des organisations Le manager au quotidien : les dix rôles du cadre Structure et dynamique des organisations Le pouvoir dans les organisations Pouvoir et gouvernement d’entreprise HENRY MINTZBERG Des managers, des vrais! Pas des MBA Un regard critique sur le management et son enseignement Traduit de l’anglais par Marie-France Pavillet Ouvrage traduit avec l’aide du Centre National du Livre Éditions d’Organisation 1, rue Thénard 75240 Paris Cedex 05 Consultez notre site : www. editions-organisation.com Le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée notamment dans l’enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégra- lement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de copie, 20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris. L’édition originale de cet ouvrage a été publiée aux États-Unis sous le titre Managers Not MBAs. © 2004, Henry Mintzberg © Éditions d’Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3084-6 Ce livre est dédié aux «Pourquoi pas?» qui ont mis au monde l’Interna- tional Masters Program in Practising Management : • Les trente-deux dirigeants de la première promotion qui ont débarqué avec énergie et enthousiasme sur notre terra incognita : Pierre Arsenault, Gerhard Böhm, Marc Boillot, Jane Davis, Luc DeWever, Massar Fujita, Jacques Gautier, John Geoghegan, Kevin Greenawalt, Abbas Gullet, Kentaro Iijima, Vince Isber, «Rocky» Iwaoka, Terry Jenkins, Thierry Knockaert, Gabriela Kroll, Naren- dra Kudva, Silke Lehnhardt, Y.B. Lim, Steve Martineau, Jane McCroary, Brian Megraw, Edmée Métivier, Kazu Mutoh, Hiro Nishikawa, David Noble, Harald Plökinger, Morten Ramberg, Nagu Rao, Roy Sugimura, Alan Whelan et Torstein Wold. • Les entreprises qui ont accepté de se lancer dans l’aventure alors que nous n’avions guère que des idées à leur offrir : Alcan, BT (en partenariat avec Telenor), EDF et Gaz de France, Fujitsu, la Fédé- ration internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Crois- sant-Rouge, Lufthansa, Matsushita et la Royal Bank of Canada. • Mes collègues du noyau original, la «bande des six», que je remer- cie de n’avoir jamais montré ni égoïsme ni timidité, décidés qu’ils étaient à réussir notre commune entreprise : Roger Bennett, Jona- than Gosling, Hiro Hitami, Ramesh Mehta et Heinz Thanheiser, soutenus par Bill Litwack. © Éditions d’Organisation S O M M A I R E Préface ....................................................................................................... IX Introduction ............................................................................................ XV PREMIÈRE PARTIE – POUR EN FINIR AVEC LES MBA Chapitre 1 – Erreur sur la cible............................................................ 5 Chapitre 2 – Erreur sur les méthodes ................................................ 19 Chapitre 3 – La dégradation du processus éducatif ....................... 77 Chapitre 4 – La dégradation de la pratique managériale............. 91 Chapitre 5 – La dégradation des organisations............................... 137 Chapitre 6 – La dégradation des institutions sociales .................. 165 Chapitre 7 – De nouveaux MBA?........................................................ 191 DEUXIÈME PARTIE – LA FORMATION DES DIRIGEANTS Chapitre 8 – La formation des dirigeants dans la pratique .......... 233 Chapitre 9 – Développer l’enseignement du management........... 283 Chapitre 10 – Le programme IMPM ................................................. 333 Chapitre 11 – Cinq états d’esprit bien différents ............................ 353 Chapitre 12 – Apprendre sur le terrain ............................................. 377 Chapitre 13 – L’IMPact .......................................................................... 395 Chapitre 14 – Diffuser l’innovation ................................................... 421 Chapitre 15 – Développer d’authentiques écoles de management 439 Bibliographie ........................................................................................... 481 Index .......................................................................................................... 505 Table des matières................................................................................... 513 © Éditions d’Organisation P R É F A C E Je ne suis pas vraiment titulaire d’un MBA – à la Sloan School of Mana- gement du MIT, à l’époque, cela s’appelait un masters of science. En revanche, j’ai vraiment enseigné en MBA, environ quinze ans, jusqu’à ce que, au milieu des années 1980, n’en pouvant plus, je demande au doyen de McGill de réduire ma charge d’enseignement et mon salaire en conséquence. Je trouvais réellement le gouffre trop béant entre la pratique du management, dont j’avais une idée de plus en plus claire, et ce que l’on faisait dans les salles de cours, y compris la mienne, pour former des dirigeants. Et j’ai constaté que je n’étais pas le seul à le penser. Au fil des années, j’avais demandé à des collègues, un peu partout dans le monde, en par- ticulier aux États-Unis, ce qu’ils pensaient des étudiants classiques de MBA auxquels ils faisaient cours. Jamais je n’aurais cru qu’ils fussent si nombreux à partager mon point de vue. Un secret jalousement gardé des écoles de management, c’est la proportion de professeurs qui ne peuvent plus voir les MBA en peinture. (Gageons que nous entendrons parler des autres, si ce n’est de ceux-ci.) Ainsi, dans les années 1980, ai-je commencé à fulminer, à dire ce que je pensais des programmes de MBA – en particulier dans le chapitre intitulé «Former des dirigeants, pas des MBA», d’un un livre publié en 1989. C’est alors que l’on s’est mis à me poser une question embarras- sante entre toutes : ne pouvais-je pas faire quelque chose pour que ça change? Les universitaires n’étant pas censés se poser ce genre de ques- tions, j’ai mis un certain temps à élaborer une réponse. Ensuite, McGill a mis un certain temps à répondre à ma réponse. Nous avons cepen- dant fini par constituer un groupe chargé de faire effectivement quel- que chose pour que ça change : il s’agissait en l’occurrence de créer un mastère réellement fait pour les dirigeants en place, ceux qui pratiquent le management. Comprenant que nous aurions de meilleures chances de réussir en partenariat, nous avons approché l’Insead, où j’enseignais également à l’époque. Mais cela ne nous a pas menés très loin, c’est pourquoi j’ai appelé Jonathan Gosling, à l’université de Lancaster, pour voir si notre projet pouvait intéresser son école. Il fallait qu’il en parle à une ou deux Préface X © Éditions d’Organisation personnes, m’a-t-il répondu, en particulier le doyen. Une heure plus tard, il me rappelait! J’ai dûment rédigé un memo destiné à l’Insead, reconnaissant l’échec de nos pourparlers. Quand Gareth Dyas l’a remarqué sur le bureau de notre secrétaire commune, il a sauté en l’air : «Tu ne peux pas faire ça!» J’ai compris alors que ma proposition initiale était trop simple. Pour l’Insead, il fallait que ce soit compliqué. Je leur ai donc suggéré un partenariat entre cinq écoles de management. Et ça, ça leur a plu! Ensuite, j’ai faxé une lettre à Hiro Itami, de l’université Hitsosu- bashi, à Tokyo, sans savoir qu’il en était désormais le doyen. «Assieds- toi avant de lire ceci», tels étaient les premiers mots de ma missive. «Pourquoi pas?» – tels furent ceux de sa réponse, dès le lendemain. Et c’est ainsi que notre petit groupe, le trio de McGill – Jonathan, Roger Bennett et moi-même – et Heinz Theinheiser, de l’Insead, s’est envolé pour Tokyo afin de convaincre Jiro Nonaka, le grand patron de l’enseignement du management au Japon. Nous avons bien failli n’avoir jamais l’occasion de le faire – il eût suffi que les fous qui ont gazé le métro de Tokyo ce matin-là, au moment-même où nous nous rendions à Hitsosubshi, décident de perpétrer leur attentat sur la même ligne, mais dans l’autre direction. Après Tokyo, nous nous sommes rendus à l’Indian Institute of Management de Bangalore, où Roger avait auparavant fait un voyage de reconnaissance. «Idée intéressante, mais nous ne les reverrons jamais», telle avait été leur réaction à ce premier contact (comme nous devions le découvrir plusieurs années plus tard). Mais si, ils nous ont revus, et le partenariat à cinq fut confirmé (au Japon, il incluait le corps enseignant de plusieurs écoles de management). Il nous fallait ensuite recruter des entreprises qui acceptent de nous envoyer leurs dirigeants – et ce n’était pas chose facile, sachant que tout ce que nous avions à leur offrir, c’était des idées (et nos efforts person- nels, que ne soutenaient pas les moindres ressources). Grâce aux entre- prises nommées dans la dédicace, nous avons cependant réussi à démarrer, même si, un mois avant, la chose ne semblait guère possible. Ainsi donc, au printemps 1996, naissait l’International Masters Pro- gram in Practising Management (IMPM), qui continue aujourd’hui encore à faire les délices de ma vie professionnelle – vous ne serez sans doute pas sans remarquer mon enthousiasme dans les chapitres 10 à 14. L’objet de cet enthousiasme constitue l’un des trois principaux sujets du présent ouvrage – comment former des dirigeants par le biais d’un Préface © Éditions d’Organisation XI processus éducatif sérieux. Le second, c’est ma critique personnelle des MBA classiques – je pense en effet que leur enseignement altère la pra- tique managériale. Nous uploads/Management/ des-managers-des-vrais-pas-des-mba.pdf
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- Publié le Oct 23, 2021
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