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T able des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright Dans la même collection : Dédicace AVANT-PROPOS 1 - Qu’est-ce qu’une image ? 1. La notion d’image : usages et significations 2. L ’image et la théorie sémiotique 2 - L ’analyse de l’image : enjeux et méthode 1. Prémisses de l’analyse 2. L ’image, message pour autrui 3 - Image prototype 1. Images de pub 2. Exemple d’analyse d’une publicité 4 - L ’image, les mots 1. Quelques préjugés 2. Interaction et complémentarité Conclusion Bibliographie © Armand Colin, 2009 978-2-200-24534-4 Dans la même collection : GABRIEL BAURET, Approches de la photographie. PIERRE BERTHOMIEU, Le cinéma hollywoodien. Le temps du renouveau. LAURENT CRETON, L ’Économie du cinéma en 50 questions (2 e édition). HÉLÈNE DUCCINI, La Télévision et ses mises en scène BERNARD EISENSCHITZ, Le Cinéma allemand (2 e édition). ANNE GOLIOT-LÉTÉ, Francis Vanoye, Précis d’analyse filmique (2 e édition). JEAN-PIERRE JEANCOLAS, Histoire du cinéma français ( 2 e édition). MARTINE JOLY, Introduction à l’analyse de l’image ( 2 e édition). FRANÇOIS JOST, Comprendre la télévision (2 e édition). MARIE-THÉRÈSE JOURNOT, Le Vocabulaire du cinéma. (2 e édition). JEAN-LOUIS LEUTRAT, Le Cinéma en perspective. MICHEL MARIE, La Nouvelle Vague ; Une école artistique. JACQUELINE NACACHE, Le Film hollywoodien classique. DOMINIQUE PARENT-ALTIER, Approche du scénario. RENÉ PRÉDAL, La Critique de cinéma. LAURENCE SCHIFANO, Le Cinéma italien de 1945 à nos jours (2 e édition). JEAN-CLAUDE SEGUIN, Le Cinéma espagnol. MAX TESSIER, Le Cinéma japonais (2 e édition). Martine Joly, professeur émérite à l’Université de Bordeaux 3 – Michel-de-Montaigne, est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’image en général et la photographie en particulier : L ’Image et les signes (1995) et L ’Image et son interprétation (2002). pour la 2 e édition © Nathan, 1993 À Christian Metz AVANT-PROPOS Regarder, regarder, jusqu’à ne plus être soi-même. « Relation véridique des rencontres et complicités entre Maqroll el Gaviero et le peintre Alejandro Obregon », ALVARO MUTIS, Le Dernier Visage L’objectif de ce livre est d’aider les utilisateurs et producteurs d’images que nous sommes à mieux comprendre la manière dont l’image élabore et transmet des messages. Que nous vivions dans une « civilisation de l’image » semble l’opinion la mieux partagée sur les caractéristiques de notre époque, répétée qu’elle est depuis bientôt près d’un demi-siècle. T outefois, plus cette constatation s’affirme, plus il semble qu’elle pèse d’un poids menaçant sur nos destinées. Plus nous voyons d’images plus nous risquerions d’être abusés, alors que nous ne sommes pourtant qu’à l’aube d’une génération d’images virtuelles, ces « nouvelles » images qui nous proposent des mondes illusoires et néanmoins perceptibles, à l’intérieur desquels nous pouvons évoluer sans pour autant quitter notre chambre à coucher… L’utilisation des images se généralise, en effet, de façon de plus en plus rapide et, que nous les regardions ou que nous les fabriquions, nous sommes quotidiennement amenés à les utiliser, à les décrypter, à les interpréter. Une des raisons pour lesquelles elles peuvent alors paraître menaçantes est que nous sommes au sein d’un curieux paradoxe : d’un côté nous lisons les images d’une manière qui nous semble tout à fait « naturelle », qui ne demande apparemment aucun apprentissage et, d’autre part, il nous semble que nous subissons de façon plus inconsciente que consciente le savoir-faire de quelques initiés qui peuvent nous « manipuler » en nous submergeant d’images secrètement codées se jouant de notre naïveté. Ni l’une ni l’autre de ces impressions n’est cependant absolument justifiée. Une initiation minimale à l’analyse de l’image devrait précisément nous aider à échapper à cette impression de passivité, voire de « matraquage », et nous permettre d’apercevoir au contraire tout ce que cette lecture « naturelle » de l’image active en nous de conventions, d’histoire, de culture plus ou moins intériorisées. C’est précisément parce que nous sommes pétris de la même pâte qu’elle que l’image nous est si familière, et que nous ne sommes pas tant les cobayes que nous croyons parfois être. L’ambition de cet ouvrage est donc d’aider à repérer tant soit peu de quelle manière nous sommes intrinsèquement et culturellement initiés à la compréhension des images. Reconnaissant quelques phases de cet apprentissage diffus, nous serons plus à même d’analyser et de comprendre en profondeur un des outils effectivement dominants de la communication contemporaine. Démarche suivie Dans un premier temps nous voudrions définir l’objet de notre analyse. Préciser de quoi nous parlons quand nous parlons d’« image » ; voir, parmi les différentes définitions possibles, le lien qu’il peut y avoir entre elles, et quel outil théorique peut expliquer ce lien. Nous nous arrêterons, quant à nous, au message visuel unique et fixe, dont l’analyse est nécessaire pour aborder celle des messages visuels plus complexes, tels que l’image en séquence, fixe ou animée. Nous verrons que l’approche théorique sémiotique permet non seulement de réconcilier les usages multiples du mot « image », mais aussi d’approcher la complexité de sa nature, entre imitation, trace et convention. Une fois circonscrit l’objet de notre analyse, nous nous attacherons à étudier les implications de l’analyse de l’image, ce que son refus comme son désir peuvent signifier, les précautions préliminaires qu’elle réclame, telles que la prise en compte du statut de l’image analysée, des attentes qu’elle suscite comme du contexte de son apparition. Nous considérerons différentes fonctions de l’analyse et en quoi leurs objectifs déterminent la méthodologie de la démarche. L’analyse de plusieurs tableaux servira d’exemple à l’utilisation de certains outils méthodologiques. Le troisième chapitre se concentrera sur l’étude de l’image publicitaire comme prototype et comme terrain de recherche et de représentation visuelle. Un exemple détaillé d’analyse de publicité permettra de faire, à chaque étape, un certain nombre de rappels théoriques destinés tant à encourager à l’étude qu’à éviter l’usage d’expressions devenues vides de sens à force d’être galvaudées. Enfin, nous évoquerons la complémentarité entre image et langage, comment l’opposition image/langage est une fausse opposition, alors que le langage non seulement participe à la construction du message visuel mais le relaie, voire le complète, dans une circularité à la fois réflexive et créatrice. L’étude d’une page de roman, consacrée au développement d’une photographie mystérieuse, nous permettra d’observer, à travers des mots, la force créatrice des images et plus particulièrement de l’image photographique. On voit donc que cet ouvrage propose une approche raisonnée de l’image, qui ne prétend pas plus donner de recettes interprétatives qu’être exhaustive. Néanmoins, nous souhaitons qu’il aide à une plus grande lucidité dans la compréhension comme dans la fabrication de messages somme toute ordinaires. Signalons que pour plus de commodité dans la lecture, les rappels théoriques ou historiques un peu longs seront présentés sous forme d’encadrés. Le lecteur pourra ainsi les repérer plus facilement et les étudier ou les éviter, selon ses connaissances ou ses intérêts. 1 Qu’est-ce qu’une image ? 1. La notion d’image : usages et significations Le terme d’image est tellement utilisé, avec toutes sortes de significations sans lien apparent, qu’il semble très difficile d’en donner une définition simple, qui en recouvre tous les emplois. En effet, qu’y a-t-il de commun, de prime abord, entre un dessin d’enfant, un film, une peinture pariétale ou impressionniste, des graffitis, des affiches, une image mentale, une image de marque, « parler par images », et ainsi de suite ? Le plus frappant est que, malgré la diversité des significations de ce mot, nous le comprenons. Nous comprenons qu’il indique quelque chose qui, bien que ne renvoyant pas toujours au visible, emprunte certains traits au visuel et, en tout état de cause, dépend de la production d’un sujet : imaginaire ou concrète, l’image passe par quelqu’un, qui la produit ou la reconnaît. Est-ce à dire que la « nature » ne nous propose pas d’images et qu’elles sont nécessairement culturelles ? Une des plus anciennes définitions de l’image, donnée par Platon, nous détrompe : « J’appelle images d’abord les ombres ensuite les reflets qu’on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants et toutes les représentations de ce genre 1. » Image, donc, dans le miroir et tout ce qui emprunte le même processus de représentation ; on perçoit que l’image serait déjà un objet second par rapport à un autre qu’elle représenterait selon certaines lois particulières. Mais avant d’aller plus avant vers une définition théorique de l’image, explorons certains aspects de l’utilisation du mot, pour tenter d’en cerner le noyau commun et aussi pour repérer comment notre compréhension de l’image est d’emblée conditionnée par tout un halo de significations, plus ou moins explicites, attachées au terme. 1.1 L’image comme image médiatique Partons du sens commun, des utilisations entendues et répétées du mot « image ». L’usage contemporain du mot « image » renvoie le plus souvent à l’image médiatique. L’image envahissante, l’image omniprésente, celle que l’on critique et qui fait en même temps partie de la vie quotidienne de chacun, c’est l’image médiatique. Annoncée, commentée, adulée ou vilipendée par les médias eux-mêmes, l’« image » devient alors synonyme de télévision et de publicité. Ces mots ne uploads/Management/ introduction-a-lanalyse-de-limage-marine-joly.pdf

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  • Publié le Mar 25, 2022
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