Driss Roukhe, le Marocain de la « zone verte » 6 mars 2008 Il est tout en muscl
Driss Roukhe, le Marocain de la « zone verte » 6 mars 2008 Il est tout en muscles, mais pas du genre à se battre sur un ring. Le terrain de combat de Driss Roukhe est plutôt une scène de théâtre ou un plateau de tournage pour la télévision ou le cinéma. Avec ses traits profonds et son sourire naturel, il dégage une chaleureuse simplicité et un humour 100% populaire. L’acteur marocain le plus en vue du moment incarne Ahmed El Iraqui, officier irakien qui lutte contre l’invasion américaine dans "Zone verte" de Paul Greengrass. Dans cette grosse production américaine, notre star nationale joue aux côtés de l’acteur qui a la mémoire dans la peau, Matt Damon, la dernière nominée aux oscars pour "Gone baby gone" Amy Ryan et Greg Kinnear. Avec ce thriller sur la guerre d’Irak, Driss Roukhe en est à sa troisième production américaine. Après avoir été garde du corps de George Clooney en 2005 dans Syriana, il a enfilé, en 2006, le costume de gendarme chargé de trouver les agresseurs de Cate Blanchet dans Babel, le voici de nouveau à l’œuvre aux côtés des Américains. Au fil des expériences, Driss Roukhe trace doucement mais sûrement une carrière mondiale. "Ces rôles sous la direction de grands cinéastes m’ont aidé à progresser positivement dans mon métier d’acteur et à apprendre de nouvelles notions dans le domaine de la réalisation", raconte Roukhe avant de continuer : "J’ai pu aborder la réalisation grâce à l’habilité de ces réalisateurs, leurs méthodes techniques et artistiques de travail, le regard qu’ils portent sur le septième art sans parler de leur professionnalisme." Avant de s’illustrer dans des films internationaux, l’acteur marocain a bien roulé sa bosse sur les plateaux nationaux. Que ce soit à la télévision ou au cinéma, il a fait preuve d’un grand talent. Il a ainsi réussi à se glisser sous la peau de personnages aussi différents les uns des autres. On l’a vu dans le rôle du méchant et du gentil, de l’amoureux et de la brute, du criminel et du policier, du jeune et du vieux …Fougueux, il marque chacun de ses rôles d’une profondeur inégalée et de son empreinte singulière. Cependant, être acteur ne suffit pas pour ce grand artiste de cœur. "Etre acteur, ce n’est pas seulement un métier me permettant de vivre et d’exister intellectuellement parlant, mais, aussi un parcours au quotidien que je forge avec la création, les sensations profondes de la vie, de ma vie", dit-il. Driss Roukhe multiplie alors les expériences et s’ouvre sur d’autres horizons. Après les planches du théâtre d’où il a attisé sa flamme pour l’art, le Meknassi, féru de football et de boxe, intègre l’ISADAC. Cette formation fut pour lui le pont qui l’a guidé du monde de l’amateur à celui du professionnel. Les activités se succèdent alors pour cet étudiant qui entame une belle et longue trajectoire. De l’écriture du scénario à la mise en scène en passant par l’interprétation dans des pièces et des films, Driss touche à tout. Il occupe même le poste de professeur d’art à la délégation du ministère de la Culture et monte sa propre troupe "théâtre des sept". En plus de ses adaptations et écritures au théâtre, ses rôles sur les petit et grand écrans, Driss Roukhe s’essaie au métier de réalisateur. Il a à son actif aujourd’hui deux courts métrages dont "Chaos" et "Danse du vent", le troisième étant en préparation. L’acteur réalisateur pense à réaliser un long métrage dont le tournage commencera en 2009 et attend la validation de son téléfilm de 2M. Si vous vous demandez ce qu’est advenu l’acteur, sachez que Driss tourne actuellement "Le soleil de la nuit" pour le compte de la TVM. Malgré ses nombreux projets, Driss trouve le temps pour son premier amour, le théâtre. Son spectacle "Bladi, mon pays" est actuellement en tournée. La star n’oublie pas qu’elle a une carrière internationale à gérer. L’artiste aux multiples talents entame en juillet prochain le tournage de "La minute 107" sous la direction de Jacobo Bergache. Un film de guerre Comme son nom l’indique, "Zone verte" est un thriller sur la guerre de l’Irak. L’intrigue s’inspire de la propre expérience de Rajiv Chandrasekaran qu’il a partagée dans le roman "Imperial Life in the Emerald City : Inside Iraq’s Green Zone". Adapté par le scénariste Brian Helgeland et le cinéaste Paul Greengrass, ce long métrage de fiction raconte l’histoire de la "green zone", une zone fortifiée et encerclée de murs où les troupes américaines résident pendant l’occupation en Irak. Selon certains critiques, de mauvaises décisions y ont été prises par des dirigeants militaires complètement coupés de la réalité effective. A l’affiche, on retrouve Matt Damon dans le rôle d’un officier qui tente de trouver des preuves sur l’existence des armes de destruction massive, Amy Ryan sous la peau d’une journaliste de New York Times qui enquête sur les agissements du gouvernement américain et Greg Kinnear qui campe un agent de la CIA. Le réalisateur Paul Greengrass, qui a déjà dirigé Matt Damon dans les deux derniers opus de la franchise Jason Bourne, travaille également sur un film intitulé "They Marched Into" Sunlight dont le sujet est la guerre du Vietnam. Source : Le Matin - Khadija Smiri Envoyé de mon iPhone Le 28 févr. 2012 à 13:23, Roukhe Driss <meknes.meknes@yahoo.fr> a écrit : Accueil > Culture Driss Roukhe, un héros si discret 5 octobre 2008 Non, il n’est pas “l’arabe de service” des productions hollywoodiennes. Môme meknassi aux rêves de football brisés, homme de théâtre passionné, acteur recherché et réalisateur prometteur, Driss Roukhe a su imposer son jeu et son humilité. Incognito dans un coin de café du Boulevard Emile Zola à Casa, la tête penchée sur un journal, Driss Roukhe, casquette noire et lunettes d’aviateur, évoque l’un de ces personnages ombrageux - parfois marocain, souvent irakien - joués sous la direction de Tony Scott, Paul Greengrass ou Alejandro Gonzales Inarritu. Mais non, l’acteur, auteur et metteur en scène quadragénaire, 30 films et des dizaines de pièces de théâtre au compteur, n’est pas “l’arabe de service” des grosses productions hollywoodiennes délocalisées à Ouarzazate. Sa bio commence comme un scénario. C’est l’histoire d’un môme dont le père, petit commerçant, meurt à ses sept printemps, causant malgré lui la “dégringolade” familiale. Un môme qui joue au football en rêvant de rejoindre un jour le CODM, l’équipe de Meknès, tombe, se fracture une jambe, s’accroche aux planches de théâtre pour s’en sortir, pendant que la mère, pour porter la famille nombreuse, enchaîne les petits boulots, “refuse de prendre le bus” pour rentrer au quartier Diour Jdad B’ni M’hamed. “Une mère courage”, décrit Driss Roukhe, soucieux d’honorer ses origines populaires. “Comme dirait Brecht”, précise-t-il aussitôt, tout aussi attentif à s’en élever. La passion théâtre Car s’il revient tout juste du plateau ouarzazi de Prince of Persia, méga-adaptation du jeu vidéo culte, signée Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement, Donnie Brasco…), Driss Roukhe aime le rappeler : il est d’abord un homme de théâtre, un “intellectuel”. Qui s’est “réfugié” dans la littérature quand ses frères optaient pour la sécurité des sciences, a lu Tchekov et Abdelkrim Berrechid, découvert la scène avec la troupe Rouad Al Khachaba, connu cent galères financières. À tel point que, malgré la bourse étatique de 1300 DH par trimestre, il a bien failli devoir renoncer à l’Isadac (Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle), trois mois après son admission en 1988 - “Seulement 18 sur un millier de candidats étaient pris” - si ce n’était les encouragements de son prof Jamaleddine Dkhissi. “Après un premier rôle professionnel dans Le Bel indifférent de Jean Cocteau, j’ai financé mes études en montant ma première pièce, Escadra hacia la muerte”. Nobles débuts : Brad Pitt, aux côtés duquel il jouera dans Babel, avait, lui, vendu des sandwichs déguisé en poulet ! Un opéra à Paris Mais si son premier film, à la fin de l’Isadac en 1993, s’appelle Rencontre avec la Bible, c’est dans un opéra que Driss Roukhe, forte carrure et voix puissante, trouve son salut : un ticket pour Paris, quand le compositeur franco- marocain Ahmed Essyad lui offre un rôle dans Le Collier des ruses, mis en scène par Atones. “L’ancien directeur du Conservatoire de Paris a assisté à l’une de nos représentations, et je me suis vu offrir une bourse publique française, à l’époque d’environ 6400 FF par mois (quelque 10 000 DH), pour y étudier deux ans, en 1995-1996”. Non loin de lui, sur les bancs du Conservatoire, son compatriote Faouzi Bensaïdi, qui lui offre un rôle dans son adaptation de La Noce des petits bourgeois, de Berthold Brecht. Depuis sa piaule du quartier latin, “vers la Place de la Contrescarpe, Saint-Michel et La Huchette”, Driss Roukhe sillonne la capitale, alterne cours de tango (auquel il dédie son troisième court-métrage La Danse du vent), stage d’équitation, atelier d’écriture scénaristique avec le réalisateur Jacques Doillon (Raja) et voyage au Festival d’Avignon. Il s’offre aussi ses premiers plaisirs de cinéphile : La Jeune fille et la uploads/Management/ driss-roukhe.pdf
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- Publié le Mar 10, 2021
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