- 1 - Jessica FLETY Professeur des écoles IUFM de Bourgogne N° Dossier : 026253

- 1 - Jessica FLETY Professeur des écoles IUFM de Bourgogne N° Dossier : 0262539U Du ludique à l’apprentissage 18 Mai 2004 Mémoire professionnel Directrice de mémoire : Sylvie GERMAIN - 2 - SOMMAIRE Pages I.INRODUCTION ................................................................................................. 2 A. Problématique ................................................................................................ 2 II. UNE PEDAGOGIE DU JEU ............................................................................. 3 A.Historique de l’enseignement des langues ...................................... 3 B.Apprendre une langue : qu’est-ce que cela implique ? ................... 5 C. Qu’est-ce que le jeu ? ..................................................................... 7 1.Définitions ................................................................................. 7 2.Les atouts .................................................................................. 7 3.Les limites ................................................................................. 10 D. Le rôle de l’enseignant ................................................................... 13 III. MISE EN PRATIQUE ...................................................................................... 15 A. Observations ................................................................................... 15 B. Stage en cycle 3 .............................................................................. 17 C. Stage en cycle 1 .............................................................................. 19 D. Stage en cycle 2 .............................................................................. 21 E. Analyse générale ............................................................................. 26 IV. CONCLUSION ............................................................................................... 28 V. BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................. 29 VI. ANNEXES ....................................................................................................... 30 - 3 - I . INTRODUCTION J'ai décidé de consacrer mon mémoire professionnel à l'apprentissage d'une langue étrangère : l’anglais. En effet, en tant qu’étudiante en langues, je ne pouvais être que favorable à l'introduction des langues étrangères dès l'école primaire, intégrées pour la toute première fois dans les programmes 2002 de l'école primaire, avec un contenu précis et des objectifs à atteindre, l’anglais étant considérée comme une discipline à part entière. Il me semblait judicieux de m'intéresser au sujet étant donné l'importance prise par cet enseignement. Curieuse de l’intérêt que de jeunes élèves pouvaient porter à cette nouvelle matière, et aussi motivée par la découverte de la démarche à suivre pour mettre en place un tel enseignement, j’ai décidé d’aborder ce sujet. L’anglais est une langue vivante, il est évident que l’oral joue un rôle fondamental dans son apprentissage. Il faut donc faire en sorte que la communication orale dans le cours de langue soit la plus fréquente et la plus active possible. Pour arriver à donner à chaque élève l’envie de participer dans une langue autre que sa langue maternelle, et qu’il prenne plaisir à utiliser cette langue, ne serait-il pas judicieux d’adopter une démarche où le jeu occupe une place importante ? Quelle est donc la place du jeu dans ce type d’apprentissage ? Le jeu aide-t-il l’apprentissage ? Existe-t-il des limites à cette méthode pédagogique ? Car s’il faut que l’enfant prenne du plaisir il doit aussi acquérir des compétences disciplinaires. Ce mémoire s’ouvrira sur un historique de l’évolution de l’enseignement des langues et s’orientera ensuite sur ces différentes questions auxquelles je tâcherai de répondre, enfin je m’interrogerai sur la place et le rôle de l’enseignant dans l’enseignement de l’anglais à l’école avant de passer à des exemples plus concrets de pratique réalisée lors de mes différents stages. I. A. Problématique Enseigner une langue étrangère à l'école primaire est une expérience enrichissante pour tous. Cependant pour que l'enseignant et ses élèves en tirent un profit maximum, il faudra que le professeur des écoles ait une démarche claire. L’approche actuelle est de privilégier une pédagogie par le jeu pour l’enseignement d’une langue vivante, mais quelle place va occuper le jeu dans l'apprentissage des langues vivantes et surtout, comment peut-on être sûr que ce soit la bonne méthode pour que les enfants acquièrent de bonnes bases dans la discipline en question ? - 4 - II. UNE PEDAGOGIE DU JEU A. Historique de l’enseignement des langues Différents dispositifs ont été mis en place pour fixer les modalités de l’enseignement des langues vivantes à l’école . Le premier fut mis en place en 1989 sous le nom d’ « Enseignement Précoce d’une Langue Vivante ».Ce dispositif avait pour but de favoriser l’apprentissage des langues vivantes au collège et non de former des enfants bilingues ; la priorité était mise sur le travail de l’oral. Une seconde circulaire datée du 14 juin 1989 apporte des précisions sur la façon d’enseigner : « Les activités langagières ne seront ni plaquées, ni stéréotypées mais exigées par des situations vivantes, amusantes, frappantes et faciles à retenir ; l’oreille, la parole, le geste, trouveront à s’y exercer, grâce à des récitations, des dialogues, des sketches à jouer, des imitations, des chants, des jeux, etc. » Une nouvelle circulaire qui apparaît le 5 avril 1990, reprécise l’objectif de cet enseignement d’initiation : il s’agit d’utiliser des situations pédagogiques simples et variées afin de stimuler la motivation des élèves pour les activités de communication. Le 6 septembre 1991, une circulaire marque une nouvelle étape en rebaptisant le dispositif « EILE Enseignement d’Initiation d’une Langue Etrangère » . L’apprentissage doit alors s’appuyer sur une série d’activités où varient les capacités sollicitées, les attitudes requises et les rythmes. Ces dispositifs sont axés sur le plaisir d’apprendre, la motivation et la stimulation de l’intérêt de l’enfant. Ils proposent des activités dont les caractéristiques sont propres au jeu. De nouveaux textes apparaissent en 1995 et proposent une première sensibilisation au CE1 à travers des situations à caractère ludique. Cette sensibilisation suscite l’intérêt des élèves et ouvre la voie à l’expression orale. La priorité est l’éducation de l’oreille et le développement de l’aptitude à la compréhension orale. C’est la première fois que l’on parle de compétences à acquérir. Une autre circulaire datée du 2 Juillet 1998 annonce la généralisation progressive de l’enseignement d’une langue vivante à l’école dans les classes de CM2. L’EILE devient « Enseignement des Langues Etrangères » et se caractérise par des attentes formulées en termes d’apprentissage. Il est toutefois conseillé de choisir des situations qui suscitent le désir d’apprendre. Les activités pourraient se baser sur la vie quotidienne mais aussi sur l’imaginaire et le jeu. La circulaire du 11 Mai 1998 annonce la généralisation nationale de l’enseignement des langues étrangères à l’école primaire et ajoute une précision méthodologique : - 5 - « Les personnels qui assurent cet enseignement choisissent les outils pédagogiques les plus adaptés en se souciant de leur variété pour entretenir l’intérêt des élèves. » Cette circulaire est renforcée par une autre qui, en 1999, rappelle les objectifs déjà définis en insistant sur la variété des activités et sur la motivation des élèves. Les programmes de 2002 définissent plus clairement les objectifs et insistent sur les compétences à acquérir, des compétences linguistiques, des connaissances sur le mode de vie et la culture des pays où la langue est parlée. L’apprentissage reste centré sur les activités ayant du sens. On utilise la langue étrangère à l’occasion d’activités ritualisées, dans des activités relevant d’autres disciplines, ou encore des activités ludiques. Une importance est accordée aux compétences auditives et aux qualités d’expression qui en découlent : reproduction de phonèmes, repérage de schémas intonatifs et accentuation de mots. Les objectifs en terme de compétences ont régulièrement progressé vers un niveau d’exigence, une certaine rigueur et des contenus de plus en plus formels. Cependant, l’apprentissage d’une langue étrangère doit demeurer un moment de plaisir, une activité attrayante et motivante. C’est pourquoi les instructions officielles conseillent fortement de se concentrer sur cet aspect ludique qui favoriserait un bon apprentissage d’une langue vivante. - 6 - II. B. Apprendre une langue : qu’est-ce que cela implique ? L’aptitude au langage est une des caractéristiques fondamentale de l’homme. Rappelons d’entrée la pensée de Claude Lévi-Strauss : « Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société. » C’est à travers le langage que l’homme exprime ce qu’il est, et qu’il établit des liens avec ceux qui l’entourent. L’enseignement d’une langue vivante se complique davantage du fait que cette langue n’est pas maternelle. L'apprentissage de la langue maternelle est inévitable car il répond à des besoins biologiques, physiologiques etc. mais celui d'une autre langue ne l'est pas. A chaque langue correspond une organisation particulière des données de l’expérience. Apprendre une autre langue, ce n’est pas mettre de nouvelles étiquettes sur des objets connus, mais s’habituer à analyser autrement ce qui fait l’objet de communications linguistiques. Par exemple, devant la même réalité d’une fille aux yeux bleus, un francophone et un anglophone organiseront différemment leurs énoncés. Le premier dira « une fille aux yeux bleus » alors que le second dira « a blue-eyed girl ». Le premier extrait donne l’information la plus générale d’abord alors que le second suit la démarche inverse. Bien sûr les enfants n’arrivent pas en classe d’anglais les mains vides. Ils apportent avec eux un ensemble déjà bien établi d’instincts, d’aptitudes et de particularités qui vont les aider à apprendre une autre langue. Cependant, si l’apprentissage d’une langue demande une telle adaptation de la part du sujet, une pédagogie des langues se doit de la faciliter. Elle doit en effet créer dans la classe une dynamique de groupe qui favorise l’expression de soi ainsi que la communication avec les autres. La fonction essentielle d’une langue est celle de communication : le français, par exemple, est avant tout l’outil qui permet aux gens de langue française d’entrer en rapport les uns avec les autres. On se gardera cependant d’oublier que le langage exerce d’autres fonctions que celle d’assurer la compréhension mutuelle. Dans un enseignement des langues qui se veut communicatif, l'objectif doit être double : faire acquérir un uploads/Management/ du-ludique-a-l-x27-apprentissage-jessica-flety-professeur-des-ecoles 2 .pdf

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  • Publié le Oct 09, 2021
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